fortes idées suicidaires

[Aelix Bartholomeüs]

TW suic*de
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(C'est un post que j'ai mis à la base sur mon mur facebook il y a 2 mois, donc quand je fais référence au message de suic*de c'est quelque chose sur mon mur facebook. Du coup c'est pour ça que je dis beaucoup que ça peut être très angoissant, c'est parce que c'était destiné à mes proches à la base)

Il y a beaucoup de truc qui m'inquiètent dans mes envies suic*daires en ce moment, mais je garde toujours ça pour moi. J'écris ce texte maintenant parce que je sais que c'est un des seuls moment où j'aurai envie d'en parler. Je fais ce post car je pense qu'il faudrai que j'en parle à d'autres personnes ; aussi parce que j'arrive pas à en parler à l'oral et ça me permettra peut-être de montrer ce texte à mes psy pour qu'iels soient au courant.

Après ma sortie d'hopital il y a 2 semaines, j'ai eu une période très suic*daire, je pensais quasiment tout le temps à ça, j'allais plutôt mal mais même quand ça allait à peu près j'y pensais, j'avais l'impression que je voulais mourir et que c'était ma seule envie.

Il y a même un moment où j'allais très mal et je pense vraiment que si j'avais eu mon stock de médicaments à ce moment là je les aurai pris, sans mettre de message de suic*de comme je l'ai fait il y a 3 semaines, pour qu'on ne puisse pas me sauver.

Maintenant je ne peux plus faire de stock de médicaments, je ne peux plus en faire car c'est mes parents et les hdj qui me les donnent et vérifient que je les prennent, et je pense que ça me protège beaucoup, mais en même temps du coup je recherche d'autres moyens de me suic*der parfois, souvent beaucoup plus dangereux que les médicaments. J'ai par exemple fait une ballade de plus d'une heure autour de chez moi pour trouver des endroits très haut pas trop difficile d'accès, et j'ai pensé à d'autres choses aussi. Je pense vraiment pas que j'allais passer à l'acte, mais j'en avait vraiment envie et je trouve ça inquiétant, je pensais qu'à ça, en l'envisageant de manière positive. J'avais aussi essayé de trouver des moyens qu'un message soit posté sur mon compte mais sans qu'on puisse me sauver.

Après je pense que cette période est peut-être due à l'arrêt de mes médicaments et que ça ne reviendra pas à cette intensité là. C'est passé et je vais beaucoup mieux maintenant à ce niveau là.

Et le problème c'est que la majorité du temps je n'ai pas envie d'en parler. Pour ma dernière tentative de suic*de j'ai fait des stock de médicaments pendant des mois, en ne prenant qu'une petite partie de mes anxiolytiques, mais pendant tout ces mois je n'en ai parlé à personne. Des fois j'avais un peu envie, mais je ne l'ai pas fait.

Ce qui m'inquiète aussi c'est que j'ai très beaucoup augmenté les doses entre les tentatives (même si la deuxième fois j'ai appelé les secours car je regrettais et la troisième fois j'ai pu être sauvée grace à mon post). J'ai peur de continuer à aller dans des trucs de plus en plus dangereux. Je sais que si je replanifie quelque chose je n'en parlerai pas, parce que je n'en aurai pas envie.

Quand j'étais en hopital psy la psychiatre a dit que j'étais peut-être borderline, et que c'est un trouble qui se "calme" vers les 30 ans. Et quand elle a dit ça, je me suis dit que de toute façon je voulais mourir avant mes 30 ans, et même que je n'avais pas envie d'aller mieux.
Entre deux, comme maintenant, j'ai envie d'aller mieux, mais depuis des années il y a certains moments où je n'ai pas envie d'aller mieux, j'ai même parfois envie d'aller plus mal. Peut-être pour me suic*der et ne plus souffrir, mais je crois que si je veux parfois aller mal c'est parce que j'ai besoin d'attention, et j'ai l'impression que c'est seulement en allant mal que je peux recevoir de l'attention.

J'ai même des fois envie de recevoir de l'attention négative. Quand plusieurs groupes facebook, dont un avec plus de 800 membres, uniquement dédiés à mon harcèlement étaient actifs, j'avais des fois envie que des trucs soient publiés dessus même si c'était très négatif, parce que je recevais de l'attention, même si elle était négative. (ces groupes sont inactifs maintenant).

Merci à celleux qui m'auront lue.

[Dubreuil]

Je souhaiterais vous donner l'éclaircissement d'une sexologue, Catherine Blanc...
— « L’inconscient travaille parfois très dur pour effacer le traumatisme. Au prix de constructions complexes il s’attache à inhiber les pulsions qui en ravivent le souvenir, à tuer le désir qui pourrait le remettre en scène, et interdire la capacité au plaisir, afin de s’assurer qu’il n’a pu exister dans la scène traumatique. D’autres patients, plus violemment encore, vont chercher à punir ce corps, ce sexe, odieusement coupables, et éteindre leurs désirs dans des attitudes d’autodestruction. Pour la cicatrisation du traumatisme il n'est pas rare que la personne cherche activement à répéter les actes traumatiques vécus dans l'enfance, et refoulés dans l'inconscient, elle peut aller jusqu'à se mettre en danger pour les provoquer. »