Maladie psychiatrique non identifiée: besoin d'aide!

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Tatiana1897
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Maladie psychiatrique non identifiée: besoin d'aide!

Message par Tatiana1897 »

Bonjour, j'ai 27 ans, et depuis toujours, j'ai de gros problèmes relationnels et émotionnels. J'ai été diagnostiquée tdah à 20 ans, et plusieurs psychiatres ont évoqué un possible syndrome d'asperger à 15 ans, car j'ai des difficultés de communications, et des troubles de la cognition sociale, identifiés par des tests tels que la reconnaissance des expressions faciales, par ex.). Je n'ai jamais eu aucun aménagement pour ces difficultés, et j'ai commencé un premier suivi psychologique récemment.

Je n'ai jamais eu d'amis sans comprendre pourquoi, et du coup je me suis toujours sentie inférieure aux autres, ce qui m'a amené à de graves problèmes de dépression qui traînent depuis que j'ai 15 ans, âge d'un premier épisode dépressif sans aucune raison, non traité ( mes parents ont nié le diagnostic).

Depuis, fond dépressif (aboulie, dépersonnalisation chronique, crises d'angoisses, solitude, sentiment d'être un fardeau, d'être nulle, problèmes de sommeil, hypocondrie, phobies d'impulsions, phobie sociale) avec parfois quelques améliorations temporaires-je ne suis pas en hypomanie, par contre ces améliorations viennent très brusquement, au printemps, et de downs très forts, au début de l'hiver, généralement. Et ce sentiment de vide épouvantable, de solitude absolue, de tristesse et d'angoisse diffuse qui survient le soir, même lorsque j'ai passé une bonne journée.

Or, ça ne s'arrange pas du tout ces dernières années: sautes d'humeur extrêmes, (je passe de "bien-être, calme intérieur", à "mélancolie, vide atroce, idées suicidaires, angoisse extrême et culpabilité à la limite du délire) sans aucune raison. Je n'arrive pas à reconnaître des phases, ni un caractère cyclique, à part pire l'hiver et mieux l'été. Disons que je peux avoir des périodes d'un mois ou deux avec une humeur plutôt calme mais parfois de très gros downs, (en été) et des périodes ou ces downs sont très nombreux et très très sévères, avec quand même des moments de joie ( en hiver).

Je n'ai pas de vrai UP, je passe juste d'une humeur normale, relativement positive et calme à de très fréquentes " crises de desespoir" ou je vois TOUT en noir, ( "je suis un fardeau pour les autres, je vais finir à la rue, tout le monde me déteste", etc...) et même en rationalisant, impossible de me sentir mieux. Ça m'épuise!

Il peut y avoir de grosses variations d'humeur au cours d'une même journée. J'ai de gros problèmes dans ma relation aux autres, j'ai tendance à être de nature paranoiaque, j'ai toujours l'impression que l'on se moque de moi, que l'on me méprise, que l'on va me rejeter il y a des jours ou j'étais persuadée que mon amant me trompait, par exemple. J'ai fait des obsessions amoureuses, avec des idées suicidaires et l'envie de me faire du mal, lorsque la personne me rejetais ouvertement.
Là, cet hiver, il y avait des

J'ai consulté plusieurs psychiatres, mais à chaque fois, c'est 10 minutes de consultation, on ne me prend pas au sérieux, on me dit dépressive et de reprendre les AD ( je les ai pris, mais je les ai arrêté en urgence ( au bout d'une semaine, apparait une nervosité telle que je ne peux pas dormir ni même m'asseoir, les anxiolytiques ne soulagent pas, et la dernière fois, je n'ai pas dormi pendant 3 jours).

Ma psychologue, qui me suit pour une TCC, me parle de trouble anxio depressif, de TOCS, mais je ne me reconnais pas vraiment dans tout ça, j'ai l'impression que mon humeur change vraiment sans aucune raison et je n'ai absolument pas de contrôle là dessus. J'ai essayé les plantes, le sport, la luminothérapie, les AD, une alimentation irréprochable, rien ne marche. Je lui fais confiance, mais j'ai tellement l'impression qu'il y a autre chose...

Je ne peux pas garder un travail: je commence plutôt motivée et avec toutes mes capacités, puis au bout de 2 mois, insomnies, anxiété indescriptible, énorme dépression, solitude, idées suicidaires, troubles alimentaires culpabilité délirante ( généralement peur d'être psychotique et d'avoir fait quelque chose de très grave sans m'en rendre compte)...

J'ai très peur de l'avenir, chaque hiver je dois résister à la tentation d'en finir, j'ai très peur de finir par faire une bêtise un jour.

Je ne demande pas un diagnostic, bien sûr, juste des témoignages et des suggestions...
Dubreuil
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Re: Maladie psychiatrique non identifiée: besoin d'aide!

Message par Dubreuil »

Ce que vous décrivez ressemble à une bi-polarité. Cela se soigne très bien, mais avec un traitement souvent à vie.
Je suis étonnée qu'aucun psychiatre ne vous ai diagnostiquée. Ou habitez-vous ? Quel est votre pays d'origine ?
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
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Re: Maladie psychiatrique non identifiée: besoin d'aide!

Message par Dubreuil »

On appelle troubles affectifs saisonniers (TAS) la dépression hivernale ou la dépression saisonnière. Pour être considérée comme atteinte de TAS, une personne doit présenter les symptômes durant 2 années de suite au moins, à la même période de l’année, à savoir d’octobre à mars.
Le blues hivernal est la forme modérée, légère de dépression hivernale. En cas de dépression plus prononcée, durant la période hivernale, on parlera de TAS.Les TAS sont déclenchés par le changement de saison et commencent le plus souvent à la fin de l’automne et en hiver, saisons où l’intensité lumineuse naturelle diminue. Ils sont ainsi plus fréquents dans les pays nordiques, éloignés de l’équateur. De plus, les personnes souffrant de TAS semblent moins souffrir de leur dépression hivernale, lorsqu’elles font des séjours dans des pays ensoleillés. Malheureusement, les symptômes réapparaissent assez rapidement, une fois de retour dans leur pays.Il faut savoir que la luminosité naturelle est en moyenne de 100’000 lux (unité de mesure de l’intensité lumineuse. 1 lux correspondant à la l’intensité lumineuse d’une bougie placée à 1 m de distance). Or, durant l’hiver, l’intensité lumineuse naturelle peut descendre à 2000 lux à peine. De plus, le froid n’encourage pas les sorties, les marches à l’extérieur, confinant les personnes dans leur domicile où la lumière artificielle dépasse rarement les 300 lux.Certaines personnes peuvent souffrir d’une forme rare de dépression saisonnière appelée “dépression estivale”. Celle-ci débute à la fin du printemps ou au début de l’été et se termine à l’automne. Elle est moins fréquente que le trouble affectif saisonnier qui a tendance à survenir en hiver.
Epidémiologie
Aux Etats-Unis, environ 5% des Américains souffrent d’une forme de TAS, selon le magazine sur la santé Prevention (édition de janvier 2019).
Les femmes sont 4 fois plus touchées que les hommes.
Le TAS a également tendance à se manifester au début de l’âge adulte (généralement entre 18 et 30 ans).
Causes
Causes des troubles affectifs saisonniersLes causes des Troubles Affectifs Saisonniers (TAS) ne sont pas clairement définies. Les scientifiques commencent à s’intéresser à ce mal que l’on estimait peu autrefois. Plusieurs pistes sont étudiées, à savoir la génétique, le manque de luminosité naturelle.La génétiqueIl semblerait que les personnes dont un proche (parents, personnes de la famille) souffre d’un TAS seraient plus enclines à développer un TAS également.Le manque de luminosité naturelleEn automne et en hiver, l’intensité lumineuse est nettement moins forte que durant l’été. Le moral des personnes se trouve affecté à différents niveaux allant de la grande fatigue, une grosse envie de manger du sucré ou des féculents (faisant penser à l’hibernation naturelle de certaines espèces animales) à une forte déprime. En effet, c’est comme si le corps faisait ses réserves et s’apprêtait à partir en repos hivernal. Autrefois, cela ne dérangeait pas, car l’être humain calquait son rythme de vie suivant la nature. Désormais, qu’il fasse beau ou mauvais, que ce soit l’été ou l’hiver, on devra tout de même se réveiller tôt le matin, même si le soleil n’est pas encore levé. Au lieu d’avoir les rayons du soleil comme réveil matin, il faut désormais suivre les dictats des horaires, les sonneries artificielles du réveil-matin.La lumière, selon les études du Dr Norman E. Rosenthal (National Institute of Mental Health), a un impact sur le corps humain, sur l’horloge biologique. L’exposition à la lumière influence la libération de la sérotonine (hormone du bonheur) qui impacte la libération de la mélatonine. La mélatonine, hormone du sommeil n’est normalement pas libérée lorsqu’il fait jour. C’est ce que l’on appelle cycle veille-sommeil ou cycle circadien. Si la mélatonine continue à être excrétée, même durant la journée, cela provoque fatigue et somnolence.
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Ces dérèglements hormonaux peuvent donc être suffisamment importants pour être incapacitant. En effet, lorsqu’il y a moins de lumière du soleil, votre horloge biologique se décale. Cette horloge interne régule votre humeur, votre sommeil et vos hormones. Lorsqu’elle se décale, vous n’êtes plus en phase avec le programme quotidien auquel vous étiez habitué et vous ne pouvez pas vous adapter aux changements de la durée du jour.Cependant, ce manque de luminosité naturelle ne touche pas toutes les personnes de la même manière. Il faut donc penser que d’autres facteurs entrent en jeu, comme la génétique.Le déséquilibre chimique du cerveauLes produits chimiques du cerveau appelés neurotransmetteurs envoient des communications entre les nerfs. Ces substances chimiques comprennent la sérotonine, qui contribue aux sentiments de bonheur. En cas de dépression saisonnière, il se peut que l’activité sérotoninergique soit déjà réduite. Comme la lumière du soleil aide à réguler la sérotonine, un manque de lumière du soleil en hiver peut aggraver la situation. Les niveaux de sérotonine peuvent chuter davantage, entraînant une dépression.La carence en vitamine DLe taux de sérotonine est également stimulé par la vitamine D. La lumière du soleil aidant à produire de la vitamine D, un manque de soleil en hiver peut entraîner une carence en vitamine D. Ce changement peut affecter le taux de sérotonine et ainsi avoir un impact sur l’humeur.Les pensées négatives

Les personnes atteintes de dépression saisonnière sont souvent stressées, anxieuses et ont des pensées négatives à propos de l’hiver. Les chercheurs ne savent pas si ces pensées négatives sont une cause ou un effet de la dépression saisonnière.
Personnes à risque
Les personnes risquant de souffrir de blues hivernal ou d’une déprime plus prononcée (de troubles affectifs saisonniers) sont les personnes suivantes :– les personnes ayant un parent/proche souffrant ou ayant souffert de TAS– les personnes habitant dans l’hémisphère nord, dans des pays éloignés de la ligne de l’équateur. Plus on s’éloigne de l’équateur, plus le taux d’ensoleillement diminue et plus le risque de blues hivernal ou plus gravement le TAS augmente– les femmes sont plus touchées que les hommes– les personnes adultes. Les enfants et les adolescents sont plus rarement affectés par le TAS– les personnes vivant recluses chez elles, ne sortant pas ou peu– les personnes souffrant de trouble de l’humeur, comme un trouble dépressif majeur ou un trouble bipolaireIl semblerait que 2 à 3 % des personnes vivant dans l’hémisphère nord (loin de la ligne de l’équateur) souffriraient de TAS. Pour exemple, on citera le Canada où le taux de personnes souffrant de blues hivernal égale les 18%, tandis que le taux des personnes souffrant bel et bien de TAS avoisine les 10%. C’est d’ailleurs le cas de beaucoup de pays se situant au nord, comme pour l’Alaska. Le soleil ne s’y lève pas durant plus d’un mois en hiver. Le taux de TAS est de 9% pour cet état américain.
Symptômes
dépression saisonnièreEn cas de Troubles Affectifs Saisonniers, on peut ressentir des symptômes qui malheureusement sont très peu caractéristiques, pouvant faire penser à d’autres maladies, comme la dépression «classique», par exemple. Les symptômes sont ressentis durant la période automnale et hivernale, avec un pic en novembre, décembre et janvier. Selon l’American Psychiatric Association, le TAS est officiellement classé comme un trouble dépressif majeur à tendance saisonnière. Ainsi, les principaux symptômes sont les changements d’humeur et les symptômes de dépression, notamment :– une grande fatigue, un manque d’énergie, voir de la somnolence diurne (durant le jour) ou encore un besoin de sommeil plus grand– une envie de manger des aliments sucrés ou des féculents
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– un moral, une humeur en baisse– de la tristesse, du désespoir– de l’anxiété– une difficulté à effectuer ses tâches quotidiennes, voire une incapacité à les faire– une plus grande sensibilité, irritabilité– du stress augmenté– une concentration affaiblie– une libido diminuée– des maux de tête– un sentiment d’irritation ou d’agitation– lourdeur au niveau des membres (bras et jambes)– trouble du sommeil (généralement un sommeil trop long)– pensées de mort ou de suicideIl est d’ailleurs intéressant de noter que les deux premiers symptômes cités (fatigue, envie d’aliments sucrés ou de féculents), font penser à ces animaux, qui, avant d’hiverner, font des réserves alimentaires. Puis leur organisme ralentit pour justement entrer en hibernation.Les symptômes seront plus ou moins prononcés, selon les personnes, allant du blues hivernal à la véritable dépression saisonnière, que l’on appellera Troubles Affectifs Saisonniers (TAS).Une caractéristique importante des symptômes de TAS, est leur prépondérance durant les mois où le taux d’ensoleillement est faible. Ainsi, au printemps et en été, les symptômes disparaissent. De même, lors d’un séjour dans un pays ensoleillé, les symptômes disparaissent également. Il est cependant malheureux de constater que les symptômes réapparaissent quelque temps après le retour à la maison, dans la grisaille.Bien que le TAS soit plutôt rare chez les enfants et les adolescents, lorsque ces derniers souffrent de TAS, ils pourront être plus irritables, être très fatigués et également manquer de concentration.
Diagnostic
Le diagnostic des Troubles Affectifs Saisonniers (TAS) est posé en faisant une anamnèse de la personne malade. Le docteur posera des questions essentielles, comme :– la périodicité des symptômes– le ressenti du malade (anxiété, irritabilité, fatigue, ….)– des analyses médicalesLa périodicité des symptômesBien que les symptômes du TAS ressemblent fortement aux symptômes d’une dépression non saisonnière, le TAS est caractéristique du fait qu’il apparaît dès que la luminosité naturelle est moindre, à savoir en automne et ce jusqu’au printemps. Au printemps, les malades sont comme guéris. On peut aussi noter que ces malades sont en rémission s’ils vont dans des pays chauds, lorsque l’hiver arrive. Cependant, la rémission n’est que provisoire, car lorsqu’ils reviennent dans leur pays, les symptômes de TAS reviennent également.Il faut de plus que les symptômes réapparaissent durant la saison froide (du mois d’octobre au mois de mars) depuis 2 ans au moins.Analyses médicalesLes analyses médicales sont importantes pour exclure d’autres maladies et pouvoir poser le diagnostic de TAS. Le médecin pourra par exemple, demander une analyse sanguine et exclure une hypothyroïdie. En effet, les patients souffrant d’hypothyroïdie peuvent présenter des symptômes très proches de personnes souffrant de TAS.
Complications
Les troubles affectifs saisonniers (TAS) étant une dépression en tant que telle, les complications sont les mêmes que pour une dépression «classique»:– des idées suicidaires– un retrait social– une prise de poids (envie d’aliments sucrés et de féculents)– une incapacité à effectuer ses activités quotidiennesLes idées suicidairesTroubles affectifs saisonniers complicationsLe TAS est bel et bien une dépression. Lorsque la dépression est très forte, l’anxiété peut être telle que l’on n’a plus envie de rien, qu’on ne trouve plus de sens à sa vie et que les idées suicidaires peuvent survenir. L’anxiété peut être tellement forte, que l’on peut être tenté par l’alcool comme un leurre pour se croire plus fort ou pour simplement oublier. Ce comportement est dangereux.Le retrait socialLe retrait social peut s’expliquer par la grande fatigue que ressentent les malades. De plus, elles sont plus irritables, plus anxieuses et parfois même ressentent un désintérêt total vis-à-vis de leur environnement, de leur entourage. Le TAS n’étant pas encore bien connu et compris, l’entourage peut ne pas comprendre les malades et n’arrive pas à les soutenir de manière correcte. Ce point est essentiel aussi bien pour les personnes souffrant de TAS que pour les personnes souffrant de dépression non saisonnière. L’entourage est un point clé pour éviter les complications des dépressions.
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La prise de poidsEn ce qui concerne la prise de poids, elle est expliquée par le fait que les personnes souffrant de TAS ont une tendance à consommer davantage d’aliments sucrés et de féculents. Il est intéressant de faire un parallèle entre l’envie de ce genre d’aliments avec l’hibernation. En effet, ce sont des aliments qui permettent de faire des réserves, or c’est ce que font les animaux qui hibernent.Incapacité à effectuer ses activités quotidiennesCette complication est due au fait que les personnes touchées par le TAS sont très fatiguées et parfois même somnolentes. Elles auront donc de la peine à se concentrer au travail comme à l’école, lorsque le TAS touche les enfants et les adolescents, par exemple.
Traitements troubles affectifs saisonniers
Les traitements contre le TAS sont les suivants :– psychothérapie– médicaments– exposition à la lumière / luminothérapiePsychothérapie troubles affectifs saisonniersUne personne souffrant de TAS peut être accompagnée par un psychothérapeute pour mieux comprendre son mal et pouvoir s’épancher, se libérer. Le psychothérapeute est habilité à prescrire des médicaments ainsi que la luminothérapie si cela s’avère nécessaire.Médicaments troubles affectifs saisonniersLe TAS étant une dépression, on peut la traiter à l’aide des médicaments usuels de la dépression. Le médecin peut alors prescrire des anti-dépresseurs. Ces médicaments seront utilisés lorsque les symptômes de dépression sont forts.Il s’agit principalement des médicaments appelés inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS). Ils améliorent votre humeur en régulant les niveaux de sérotonine dans votre organisme. Ces médicaments comprennent le citalopram, l’escitalopram, la fluoxétine, la paroxétine et la sertraline.Bien qu’ils soient efficaces, il peut être intéressant d’utiliser des méthodes moins chimiques et ayant prouvé leur efficacité, comme la luminothérapie, par exemple.La luminothérapie contre les troubles affectifs saisonniers luminothérapie contre les troubles affectifs saisonniersLorsque l’on souffre de TAS, une aide précieuse est l’exposition à la lumière d’une intensité de 10’000 lux au moins. On peut par exemple aller chercher le soleil en effectuant des voyages dans les pays où il fait beau et chaud. Cependant, cette solution présente deux inconvénients majeurs: son coût relativement élevé et le retour des symptômes quand on revient au pays. En effet, il faudrait pouvoir partir durant tous les mois où la grisaille prédomine et ce, toutes les années, mais à part être retraité et/ou très riche, personne ne peut se le permettre.Il existe une alternative à cela: la luminothérapie. Cette dernière est une solution prometteuse, mais il ne faut surtout pas se jeter sur la première lampe du commerce. Des critères sont importants.– Il faut en premier lieu que la lampe produise une lumière blanche avec tout le spectre lumineux.– L’intensité de la lampe doit être de 2000 lux au moins pour être efficace. En général, on préconise une intensité de 10’000 lux, afin de réduire le temps d’exposition. A 10’000 lux, une exposition de 30 minutes suffit. Tandis qu’à 2’000 lux, il faudrait rester près de la lampe (50 cm) pendant plusieurs heures!– Ensuite, la lampe doit protéger l’utilisateur des rayons UV par la présence d’un filtre. En effet, les rayons UV n’apportent rien à la thérapie et de plus, sont nuisibles pour la peau et les yeux de l’utilisateur.Bons conseils luminothérapieL’utilisation de lampe pour la luminothérapie n’est pas sans effets secondaires. Les principaux effets secondaires de la luminothérapie sont:– une atteinte des yeux, avec douleurs oculaires, il faut donc éviter une exposition trop proche (au moins 40-60 cm de distance), ainsi que respecter les contre-indications à l’utilisation de la luminothérapie.– perturbation du sommeil : pour ce faire, il faut préférer une exposition matinale et éviter les expositions trop tardives.
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– les enfants peuvent être traités par luminothérapie, mais l’exposition doit être moindre : 15 minutes-20 minutes au lieu de 30 minutes pour les adultes.Les contre-indications pour l’utilisation de la luminothérapie sont les suivantes :
– la lampe peut être nocive et contre-indiquée chez les personnes ayant déjà des problèmes aux yeux, comme les personnes souffrant de glaucome. Chez les personnes diabétiques ou souffrant d’une rétinopathie, il y a un risque potentiel d’endommager la rétine, l’arrière de l’œil.
– les personnes prenant du lithium ne doivent pas utiliser les lampes de luminothérapie
Notons qu’il est possible tout de même de regarder la lampe, mais cela n’est pas nécessaire. Il suffit par exemple de lire près de cette lampe ou d’effectuer ses tâches quotidiennes près de cette source de lumière bienfaisante.– Les personnes qui prennent certains médicaments, certains antibiotiques et anti-inflammatoires, peuvent être plus sensibles à la lumière du soleil. La luminothérapie peut alors être néfaste.– En cas de troubles bipolaires, la luminothérapie et les antidépresseurs peuvent déclencher l’hypomanie ou la manie, des poussées incontrôlées de l’humeur et du niveau d’énergie.La luminothérapie est efficace et ses bienfaits se font en général ressentir au bout de quelques jours déjà. Cependant, afin de noter une nette amélioration de son état général (humeur, fatigue, etc.), il est important de se traiter par luminothérapie durant 1 mois au moins.La Thérapie cognitivo-comportementale (TCC)
La TCC est un type de thérapie par la parole. Des recherches ont montré qu’elle traite efficacement le TAS, produisant les effets les plus durables de toutes les approches thérapeutiques.Vitamine D
Un supplément de vitamine D peut contribuer à améliorer les symptômes.
Prévention & Bons conseils
– Afin de prévenir les Troubles Affectifs Saisonniers (TAS), on peut par exemple aller «chercher» les rayons lumineux en faisant des activités à l’extérieur, comme se balader, s’entraîner à l’extérieur. L’idéal serait d’exercer ces activités durant au moins 1 heure de manière quotidienne, si possible au moins 30 minutes. Il est aussi recommandé d’aménager son lieu d’habitation, afin d’y faire pénétrer la lumière au maximum.
On estime que la lumière du jour est de 2 à 20 fois plus lumineuse que l’éclairage artificiel (interne).– Remarquons cependant que ces conseils aident plutôt à réduire les effets du manque de luminosité sans pour autant guérir la personne malade, car la luminosité naturelle est faible en automne et en hiver.– On ne peut pas vraiment prévenir le TAS, puisque l’on n’a aucune influence sur l’intensité lumineuse naturelle, par contre, il peut être intéressant d’utiliser la luminothérapie dès que l’intensité lumineuse naturelle diminue, en automne et en hiver. Ainsi, on peut utiliser la luminothérapie en prévention et en traitement du TAS.– Dans le cadre de la luminothérapie, on peut aussi penser à l’utilisation des lampes de simulation d’aube. Ces lampes permettent de simuler un lever de soleil. On n’a alors plus l’impression de se lever de manière brusque avec un réveil qui sonne à tue-tête. On se réveille alors de manière douce et «naturelle», comme par un beau matin de printemps ou d’été. L’humeur est ainsi meilleure dès le lever.– Un régime méditerranéen, riche en fruits, légumes et graines, a été associé à une diminution du risque de dépression, selon une revue d’études publiée en 2018.
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Tatiana1897
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Re: Maladie psychiatrique non identifiée: besoin d'aide!

Message par Tatiana1897 »

Dubreuil a écrit : 13 mai 2023, 20:18 Ce que vous décrivez ressemble à une bi-polarité. Cela se soigne très bien, mais avec un traitement souvent à vie.
Je suis étonnée qu'aucun psychiatre ne vous ai diagnostiquée. Ou habitez-vous ? Quel est votre pays d'origine ?
Merci pour votre réponse! J'avais posé la question à plusieurs psychiatres, mais ils m'ont tous dit que sans hypomanie, et avec des variations d'humeur aussi rapides ( parfois je peux être bien, puis avoir envie de mourir une heure après parce que quelqu'un m'a fait une remarque) il n'y a pas bipolarité...
Et c'est vrai que je n'ai jamais eu de périodes où j'étais d'une humeur inhabituelle, pas de comportements à risque, pas de changement de caractère. Il y a plutôt des périodes ou je me sens relativement normale et fonctionnelle. Et puis c'est vrai que personne n'est bipolaire, à priori, dans la famille... Par contre mon père a souffert d'une très longue dépression chronique semblable à la mienne, sans hypomanie non plus, juste avec des moments ou il est bien et des moments ou il voit tout en noir et ou il est agressif et colérique.

En ce moment, par exemple, je sors d'une période de six mois pendant laquelle c'était l'enfer, peur atroce de devenir folle, angoisses obsessionnelles extraordinairement envahissantes-j'étais convaincue d'être psychotique, que je faisais des choses graves sans m'en rend compte, insomnies, perte d'appétit, crises de panique qui durait 2 heures et que le xanax ne soulageait pas, dépersonnalisation, déréalisation grave... J'ai passé des journées entières roulée en boule dans mon lit, complètement hébétée par une angoisse indescriptible sans cause, je ne voyais pas le temps passer, etc...

Et depuis quelques jour, ça va mieux, mais j'ai quand même de gros coups de blues en fin de journée, des crises d'angoisses-moins fortes, certes, et encore quelques insomnies-encore peur d'avoir une maladie psychiatrique grave, notamment. Mais je me sens plus calme dans ma tête, je ne pense plus 20 heures sur 24 au fait que je suis peut-être psychotique, j'arrive à travailler un peu. Surtout, j'ai très peur de ce qui m'est arrivé, j'ai peur que cela m'arrive encore... Et toujours pas tellement de motivation.

Mais je sens qu'il y a quelque chose en plus que la dépression, pourtant. Mais c'est clair qu'en 15 minutes de consultation ( même la première), ça fait très peu...

J'habite en Pologne,et je suis de France.

J'avais pris du millepertuis, et de la griffonia, ça avait un peu aidé, mais temporairement.
Dubreuil
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Re: Maladie psychiatrique non identifiée: besoin d'aide!

Message par Dubreuil »

L’hypersensibilité n’est pas un diagnostic, c’est une caractéristique qui doit s’interpréter dans un cadre plus large, en tenant compte de la personne dans sa globalité. Cela est dû la plupart du temps du temps a des problèmes de cognition qui se soignent par la TCC ou les TIP.
Il est parfois difficile de s’adapter à ce monde trop bruyant, que vous percevez rempli d’égoïsmes et d’autres doubles intentions.
Les personnes hypersensibles peuvent percevoir ce que les autres ne perçoivent pas, et le vivre si intensément que le monde leur présente alors un éventail de réalités qui échappent aux autres.
D’une certaine façon, elles portent des «lunettes invisibles» qui leur font voir le monde différemment, avec un coeur plus ouvert, mais aussi plus vulnérable.
les personnes hypersensibles disposent d’un cerveau émotionnel doté d’une grande empathie. Ils sont pleinement orientés vers la «sociabilité» et l’union avec leurs semblables.
En d’autres termes, les processus cérébraux des personnes hypersensibles se traduisent par une surexcitation dans les zones neuronales relatives aux émotions et à l’interaction.
Elles sont capables de déchiffrer et de deviner les sentiments des personnes qu’elles ont en face d’elles. Mais, dans le même temps, elles ont à gérer un problème très simple… les autres ne font pas preuve de la même empathie. Il y a donc un déséquilibre évident entre la sensibilité des personnes hypersensibles, et celles des personnes qui ne le sont pas. «Elles se considèrent comme étant différentes».
Les chercheurs ont exposé ces personnes à différents stimuli, afin d’observer l’activité biochimique qui s’opère dans les différentes structures cérébrales.
Les résultats ont été très concluants, et plus particulièrement à deux niveaux :
1) Les neurones miroirs
Ils remplissent une fonction sociale, étant surtout présents chez les humains et chez les primates.
Situés dans le cortex frontal inférieur du cerveau et très proches de la zone du langage, les neurones miroirs sont plus particulièrement liés à l’empathie et à notre capacité à capter, traiter, et interpréter les émotions des autres.
Chez les personnes hypersensibles, leur activité est continue et très marquante depuis l’enfance.
2) L’insula
L’insula est une petite structure cérébrale logée très profondément dans notre cerveau. Située dans le cortex insulaire, elle est liée au système limbique, une structure basique dans nos émotions qui nous apporte cette vision plus subjective et plus intime de la réalité.
C'est en quelque sorte «le siège de la conscience», puisqu’elle réunit la majeure partie de nos pensées, intuitions, sentiments et autres perceptions de tout ce que l’on peut vivre.
Cette étude montre également qu’en plus d’être réceptives aux stimuli visuels liés aux visages humains et aux émotions, les personnes hypersensibles sont également très réactives à de nombreux stimuli physiques, tels que les lumières intenses ou les sons forts.
Cela active chez elles les structures cérébrales relatives à la douleur.
Les personnes hypersensibles ont une façon de ressentir et de comprendre le monde qui passe par un système neurosensoriel plus pointu, plus fin. Ce n’est pas ce qu’elles ont, mais c’est ce qu’elles sont.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
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Re: Maladie psychiatrique non identifiée: besoin d'aide!

Message par Dubreuil »

Mais je sens qu'il y a quelque chose en plus que la dépression, pourtant. Mais c'est clair qu'en 15 minutes de consultation ( même la première), ça fait très peu...

La THERAPIE HUMANISTE
( ou l'hypnose humaniste )
*** Cette hypnose n'a ABSOLUMENT rien à voir avec les séances que l'on regarde à la télé

En l'espace de quelques années seulement, l'hypnose thérapeutique a gagné ses lettres de noblesse. Désormais bienvenue dans les hôpitaux et les maternités (où on l'utilise pour lutter contre la douleur, par exemple), les patients font également appel à elle en complément de traitements allopathiques, dans le cadre de certaines pathologies : fibromyalgies, cancer, sclérose en plaques...
Si l'hypnose thérapeutique la plus connue reste l'hypnose ericksonienne (du nom de son fondateur, Milton H. Erickson), des « variantes » existent : c'est le cas de l'hypnose humaniste.

1-Pendant une séance, ON EST 100 % REVEILLE
C'est « la » différence principale qui existe entre l'hypnose ericksonienne et l'hypnose humaniste : pendant une séance d'hypnose humaniste, la personne reste 100 % consciente. On parle même de « conscience augmentée » !
« Les fondateurs de l'hypnose humaniste ont fait une expérience très simple, raconte Louis Monnier. Ils ont essayé de « réveiller » une personne se trouvant déjà dans un état « normal » (ou « état ordinaire de conscience »), en utilisant les techniques habituellement employées en hypnose ericksonienne. » Surprise : la personne est entrée dans un état de transe un peu différent, caractérisé par une conscience d'elle-même plus importante.
« Concrètement, alors que pendant la transe ericksonienne, on se sent un peu pâteux, un peu engourdi, pendant une transe humaniste, on se sent au contraire en pleine forme. Comme si on venait de se réveiller ! »

2 - On peut travailler sur tous les problèmes... ou presque
« L'objectif de l'hypnose humaniste, c'est surtout de stimuler les mécanismes d'auto-guérison du corps, de l'âme et de l'esprit. De comprendre tous les « nœuds » qui nous empêchent de fonctionner correctement, puis de les démêler »
Bien sûr, l'hypnose humaniste ne traite pas les problèmes mécaniques (fractures, arthrose, ostéoporose, tendinite, maladie virale...). En revanche, elle peut soulager la douleur et même aider à renforcer les défenses immunitaires de l'organisme pour favoriser la guérison. « On utilise aussi l'hypnose humaniste pour le développement personnel et le coaching professionnel : c'est une approche thérapeutique qui permet de mieux gérer ses émotions et son comportement. » Ou encore de trouver l'amour, de réussir sa carrière, de résoudre un conflit familial...
Cependant, l'hypnothérapeute précise quand même que « l'hypnose ne se substitue à aucun avis ni traitement médical. Les traitements en cours ne peuvent et ne doivent être suspendus que sur recommandation expresse du corps médical, même si vous constatez une amélioration au cours ou après vos séances d'hypnose. Les troubles psychologiques graves relèvent du domaine de la psychiatrie et ne peuvent, en aucun cas, être traités par l'hypnose. »

3 - « Les symboles, c'est le langage de notre inconscient ». C'est là qu'intervient l'anamnèse : cette longue discussion préliminaire permet à la personne de bien comprendre le contexte de sa problématique, afin de pouvoir se la représenter de façon symbolique pendant la phase d'hypnose. En clair, il s'agit de répondre à la question : « votre mal-être, vous le décririez comment ? » Ça peut être une boule noire, des piquants, une flamme brûlante... « C'est exactement la même chose que dans les contes de fées : le loup représente le masculin sauvage, par exemple. En langage symbolique, cela traduit une peur, une blessure... »
Ensuite, l'hypnothérapeute réutilise ces symboles pour nous permettre de communiquer avec notre « moi intérieur » : il s'agit alors de modifier (de « soigner ») ces représentations intérieures pour aller mieux... en profondeur !

4 - C'est le patient qui fait tout le travail
« Lorsque vous faites une séance d'hypnose ericksonienne, vous laissez les clés de votre inconscient à l'hypnothérapeute : vous êtes plutôt passif.
En hypnose humaniste, c'est l'inverse : c'est vous qui agissez. L'hypnothérapeute n'est qu'un guide, chargé de vous ouvrir les portes de votre esprit. »
Concrètement, c'est un peu comme un voyage intérieur : par la parole, l'hypnothérapeute guide la personne dans différents environnements imaginaires et symboliques, mais c'est cette dernière qui va réaliser mentalement certaines actions pour résoudre son problème.
Mieux encore : après 1 ou 2 séances, la personne peut réutiliser ce qu'elle a appris pour continuer à changer par elle-même. C'est l'autohypnose !

5 - Ça se rapproche de la méditation de pleine conscience
« L'état de conscience augmentée que l'on atteint lors d'une séance d'hypnose humaniste est proche de celui que l'on expérimente pendant une séance de méditation de pleine conscience ».
L'objectif n°1 de l'hypnose humaniste est d'amener la personne à prendre conscience d'elle-même, en lui permettant de communiquer avec son inconscient et sa conscience supérieure (ou conscience majuscule)
D'après Louis Monnier, « notre esprit, notre corps est comparable à une maison. Quand on ne la regarde pas, le temps fait son œuvre : elle se fissure, se ternit. En revanche, il suffit de porter son attention sur cette maison, en conscience, pour qu'elle commence à s'auto-réparer »
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
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