J'ai envie de me détruire

Forum dépression nerveuse, thérapie dépression
Ibanez86
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J'ai envie de me détruire

Message par Ibanez86 »

Bonjour,
Je fais appel à vous car je souhaite trouver ici quelques conseils.
Je suis une femme dans la trentaine en dépression et ayant besoin d'aide psychologique. J'ai de la difficulté à me connecter à la vie. Je crois que je ne sais pas comment m'y prendre pour obtenir de l'aide. Je me sens épuisée, découragée, abandonnée par la vie. Dans mon coeur, c'est la fin du monde. Je n’ai plus d’espoir, je suis morte à l’intérieur, il n’y a plus rien qui bat. Tout s'est effondré.
En résumé, j'ai consulté mon médecin il y a quelque temps car je me sentais fatiguée et j'avais des problèmes au travail en lien avec cette importante fatigue. J'ai remarqué un changement de mon comportement suite à différents deuils, y compris celui de la maternité ainsi qu'un divorce, j'ai perdu un être cher, puis mes rêves, puis mon mari, puis ma maison et la vie que j'aimais, je me retrouve avec des problèmes financiers suite à tout cela, des problèmes de sommeil, de concentration, des pleurs incontrôlables et une profonde tristesse au fond du coeur. Sans m'éterniser dans les détails, le médecin me met en arrêt médical car inapte au travail avec un diagnostic de dépression et des antidépresseurs. De plus, en raison d'idées noires, il me conseille fortement d'obtenir un soutien par un professionnel de la santé mentale. Le problème, c'est que j'ai un peu de difficulté à trouver de l'aide. Puisque je n'ai plus beaucoup d'argent, j'ai contacté le programme d'aide aux employés de mon employeur. Le premier professionnel qui a pris mon dossier m'a finalement laisser en plan, je me suis sentie vraiment sans importance. J'ai commencé une thérapie avec un deuxième professionnel, mais je me sens incomprise. J'ai l'impression que j'ai un problème pour m'exprimer.
J''ai beaucoup de chagrin à l'idée de ne jamais être enceinte. Pour moi, être une femme sans enfants, c'est se sentir incomplète, avec un sentiment profond d'échec et d'inutilité : d'exister pour rien, de vivre sans raison, sans but. Et c'est une souffrance constante, j'ai l'impression de ne pas mériter le bonheur, de ne pas être à la hauteur. Je ne me sens pas femme sans cette nature féminine et féconde. De plus, je suis terrorisée par mon retour au travail. Je n'ai plus envie de vivre ma vie. J'ai envie de m'éteindre pour ne plus rien sentir, pour être en paix jusqu'à ce que mon âme se libère très loin de ce cauchemar. J'aimerais laisser derrière moi ce qui a échoué, ce corps qui ne sert à rien et cette vie qui ne sert à rien. Mais je ne peux pas faire cela, au moins pas avant de faire de l'ordre autour de moi.
Alors j'ai envie de me détruire, de fumer, de boire, de me droguer, de crier, de fesser dans un mur, de rouler vite en voiture, de briser des objets. Comment apprendre à vivre avec cette souffrance? J'aimerais beaucoup recevoir quelques conseils s.v.p.
Merci
Dubreuil
Psychologue clinicien
Messages : 19332
Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: J'ai envie de me détruire

Message par Dubreuil »

J'ai commencé une thérapie avec un deuxième professionnel, mais je me sens incomprise. J'ai l'impression que j'ai un problème pour m'exprimer.
*** Alors faites partie d'une thérapie de groupe. ( PNL, Psychodrame/jeux de rôles, etc... ) Regardez sur internet à : Thérapies de groupe, et vous pourrez choisir selon vos affinités. Vous entendrez les autres parler de leur émotions intimes avec des cris, des pleurs, des révoltes, et votre douleur sera emportée avec celle du groupe, et vous vous libérerez également. Une thérapie individuelle n'est pas forcément la bonne solution, elle maintient souvent la vigilance et l'intellectualisme.
Et surtout, tout dépend de la technique que vous avez choisie en individuel. Privilégiez : Hypnose humaniste, EMDR, ou EFT
Courage, le pire est passé.

ATELIER DU JEU DE ROLE DE MORENO / ou / PSYCHODRAME DE MORENO
Théâtre impromptu / jeux de rôle
Moréno / Anne Ancelin Schützenberger
La thérapie de groupe du Jeu de rôle de Moréno, aussi appelé Psychodrame de Moréno ( psycho, venant de psychologie, et drame venant de théâtre ) utilise la parole et les associations de pensées, les rêves, les tensions du participant, pour jouer avec le temps passé, présent, avenir, dans le but de l’aider à comprendre et gérer ses conflits professionnels, affectifs ou familiaux.
La personne et le reste du groupe exprime et se libère de tensions affectives plus ou moins fortes à des fins de prise de conscience de soi et d’évolution personnelle et relationnelle.
Le psychodrame, ou jeu de mise en scène à but psychothérapique
Dans son sens le plus général, le psychodrame est un travail en groupe où sont improvisés les rôles et les dialogues. Il permet de lever certains blocages, de dédramatiser des situations traumatisantes ou d'aborder un passage difficile.

EFT
( Emotional Freedom Techniques)
techniques de liberté émotionnelle

On pourrait dire qu'EFT est une forme d'acupression pour libérer les émotions négatives.
et facile à apprendre qui donne des résultats de longue durée, même permanents et apporte souvent un soulagement là où d'autres thérapies ont échoué.
Cette méthode est utile pour toutes les émotions négatives telles que : tristesse, peur, phobie, colère, dégoût, honte, anxiété, culpabilité, etc...,
et peut également aider à résoudre les problèmes physiques : douleurs, maigreur, obésité, mauvaise image de soi, etc... ou à vous défaire de certaines manies : tabagisme, envies compulsives, se laver les mains souvent, bégaiement,etc

L'EFT nous vient des Etats-Unis. C'est l'aboutissement d'une combinaison de plusieurs découvertes avec dans l'ordre :
L'acupuncture, vieille de + 5000 ans.
La mise en évidence par le chiropracteur George j. Goodheart de la relation entre méridiens, organes et muscles qui a donnée naissance à la kinésiologie appliquée.
La poursuite de ses travaux par le Dr John Diamond qui a mis en évidence et publié le lien qui existe entre émotions et méridiens montrant la corrélation entre santé physique et émotionnelle appelées aussi énergies subtiles.
L'ajout par Roger Callahan, docteur en psychologie, d'algorithmes nécessitant de porter un diagnostic et la présence d'un praticien.
Et finalement le génie de Gary Craig qui a permis de simplifier ces techniques pour rendre la personne en souffrance autonome et libre de décider de se sentir mieux à sa convenance quel que soit l'endroit où elle se trouve, sans l'obligation d'attendre la disponibilité d'un praticien.

L'EFT, comment ça marche ?
Il s'agit de tapoter ou de frotter doucement certains points spécifiques situés sur nos méridiens.
En tapotant ainsi tout en pensant à ce qui nous dérange, on équilibre les méridiens perturbés.
Vous conservez la mémoire de l'évènement qui vous a dérangé, mais n'en ressentez plus la charge émotive qui l'accompagnait.
C'est dire comme cette méthode peut trouver de nombreuses utilisations.
Les enfants l'adorent car elle les aide à gérer de nombreux petits maux au quotidien :
peurs ou phobies( du noir, des araignées, de l'école...), colères, moqueries, anxiété de séparation, pipi au lit,..
Son efficacité est sans pareil pour se débarrasser des craintes , peurs et phobies et d'une rapidité époustouflante


L'HYPNOSE HUMANISTE

En l'espace de quelques années seulement, l'hypnose thérapeutique a gagné ses lettres de noblesse. Désormais bienvenue dans les hôpitaux et les maternités (où on l'utilise pour lutter contre la douleur, par exemple), les patients font également appel à elle en complément de traitements allopathiques, dans le cadre de certaines pathologies : fibromyalgies, cancer, sclérose en plaques...
Si l'hypnose thérapeutique la plus connue reste l'hypnose ericksonienne (du nom de son fondateur, Milton H. Erickson), des « variantes » existent : c'est le cas de l'hypnose humaniste.

1-Pendant une séance, on est 100 % réveillé
C'est « la » différence principale qui existe entre l'hypnose ericksonienne et l'hypnose humaniste : pendant une séance d'hypnose humaniste, la personne reste 100 % consciente. On parle même de « conscience augmentée » !
« Les fondateurs de l'hypnose humaniste ont fait une expérience très simple, raconte Louis Monnier. Ils ont essayé de « réveiller » une personne se trouvant déjà dans un état « normal » (ou « état ordinaire de conscience »), en utilisant les techniques habituellement employées en hypnose ericksonienne. » Surprise : la personne est entrée dans un état de transe un peu différent, caractérisé par une conscience d'elle-même plus importante.
« Concrètement, alors que pendant la transe ericksonienne, on se sent un peu pâteux, un peu engourdi, pendant une transe humaniste, on se sent au contraire en pleine forme. Comme si on venait de se réveiller ! »

2 - On peut travailler sur tous les problèmes... ou presque
« L'objectif de l'hypnose humaniste, c'est surtout de stimuler les mécanismes d'auto-guérison du corps, de l'âme et de l'esprit. De comprendre tous les « nœuds » qui nous empêchent de fonctionner correctement, puis de les démêler »
Bien sûr, l'hypnose humaniste ne traite pas les problèmes mécaniques (fractures, arthrose, ostéoporose, tendinite, maladie virale...). En revanche, elle peut soulager la douleur et même aider à renforcer les défenses immunitaires de l'organisme pour favoriser la guérison. « On utilise aussi l'hypnose humaniste pour le développement personnel et le coaching professionnel : c'est une approche thérapeutique qui permet de mieux gérer ses émotions et son comportement. » Ou encore de trouver l'amour, de réussir sa carrière, de résoudre un conflit familial...
Cependant, l'hypnothérapeute précise quand même que « l'hypnose ne se substitue à aucun avis ni traitement médical. Les traitements en cours ne peuvent et ne doivent être suspendus que sur recommandation expresse du corps médical, même si vous constatez une amélioration au cours ou après vos séances d'hypnose. Les troubles psychologiques graves relèvent du domaine de la psychiatrie et ne peuvent, en aucun cas, être traités par l'hypnose. »

3 - « Les symboles, c'est le langage de notre inconscient ». C'est là qu'intervient l'anamnèse : cette longue discussion préliminaire permet à la personne de bien comprendre le contexte de sa problématique, afin de pouvoir se la représenter de façon symbolique pendant la phase d'hypnose. En clair, il s'agit de répondre à la question : « votre mal-être, vous le décririez comment ? » Ça peut être une boule noire, des piquants, une flamme brûlante... « C'est exactement la même chose que dans les contes de fées : le loup représente le masculin sauvage, par exemple. En langage symbolique, cela traduit une peur, une blessure... »
Ensuite, l'hypnothérapeute réutilise ces symboles pour nous permettre de communiquer avec notre « moi intérieur » : il s'agit alors de modifier (de « soigner ») ces représentations intérieures pour aller mieux... en profondeur !

4 - C'est le patient qui fait tout le travail
« Lorsque vous faites une séance d'hypnose ericksonienne, vous laissez les clés de votre inconscient à l'hypnothérapeute : vous êtes plutôt passif.
En hypnose humaniste, c'est l'inverse : c'est vous qui agissez. L'hypnothérapeute n'est qu'un guide, chargé de vous ouvrir les portes de votre esprit. »
Concrètement, c'est un peu comme un voyage intérieur : par la parole, l'hypnothérapeute guide la personne dans différents environnements imaginaires et symboliques, mais c'est cette dernière qui va réaliser mentalement certaines actions pour résoudre son problème.
Mieux encore : après 1 ou 2 séances, la personne peut réutiliser ce qu'elle a appris pour continuer à changer par elle-même. C'est l'autohypnose !

5 - Ça se rapproche de la méditation de pleine conscience
« L'état de conscience augmentée que l'on atteint lors d'une séance d'hypnose humaniste est proche de celui que l'on expérimente pendant une séance de méditation de pleine conscience ».
L'objectif n°1 de l'hypnose humaniste est d'amener la personne à prendre conscience d'elle-même, en lui permettant de communiquer avec son inconscient et sa conscience supérieure (ou conscience majuscule)
D'après Louis Monnier, « notre esprit, notre corps est comparable à une maison. Quand on ne la regarde pas, le temps fait son œuvre : elle se fissure, se ternit. En revanche, il suffit de porter son attention sur cette maison, en conscience, pour qu'elle commence à s'auto-réparer »

EMDR
a été découverte en 1987 par une psychologue américaine, Francine Shapiro, membre du Mental Research Institute de Palo Alto. L’EMDR permet la remise en route d’un traitement adaptatif naturel d’informations douloureuses bloquées (par exemple après un choc traumatique), la mobilisation de ressources psychiques et la restauration d’une estime de soi déficiente. Le traitement de l’information est un phénomène naturel de « digestion » des évènements de vie ou de souffrances existentielles parce qu’il articule : • Une baisse et donc une remise à niveau des émotions. • Une résolution des déséquilibres psychocorporels. • Une intégration de « souvenirs » pathogènes dans la mémoire, qui cessent ainsi d’être douloureux. L’EMDR ne peut ni effacer, ni changer le passé, mais permet qu’il ne fasse plus mal. • Une restauration de l’estime de soi. Ce modèle guide la pratique de l’EMDR

LE PRINCIPE
Quand des expériences inquiétantes se produisent, elles sont stockées dans le cerveau avec toutes les images, bruits, pensées et sentiments qui l’accompagnent au moment de l’événement. Quand une personne a été traumatisée, le cerveau semble ne pas pouvoir traiter l’expérience comme il devrait le faire normalement. Par conséquent, les pensées et les sentiments négatifs de l’événement traumatique sont « emprisonnés » dans le système nerveux. Puisque le cerveau ne peut pas traiter ces émotions, l’expérience et/ou les sentiments qui l’accompagnent sont souvent supprimés de la conscience. Cependant, la détresse continue de se manifester dans le système nerveux où elle cause des perturbations dans le fonctionnement émotif de la personne…

LES SOINS
La thérapie EMDR est indiquée principalement pour la résolution de symptômes liés à un ou des événements traumatiques. Certaines phobies ou pertes de l’estime de soi sont liées à un ou des événements traumatiques. Les symptômes peuvent alors très bien répondre à la thérapie EMDR. Par exemple, Brown, McGoldrick et Buchanan (1997) ont observé des rémissions réussies dans cinq des sept cas consécutifs de personnes ayant une image très anormale de leur corps (se considérant comme obèse, nez trop gros…) après une à trois séances d’EMDR traitant des souvenirs traumatiques reliés au problème…

SI CA FONCTIONNE
Il y existe de nombreux facteurs permettant de voir si la thérapie EMDR peut être utile dans la situation particulière et l’histoire d’un patient. Pendant votre consultation initiale avec un praticien EMDR, tous ces facteurs appropriés devraient être évoqués de manière approfondie afin que vous décidiez ensemble d’utiliser ou non l’EMDR. En général cependant, vous êtes un excellent candidat pour la technique d’EMDR si vous avez… des peurs fortes et inexplicables, subi des abus sexuels, été la victime ou le témoin d’un crime ou d’un grave accident, survécu à une catastrophe naturelle, vécu un événement traumatisant, des difficultés pour faire confiance aux autres, peur de rester seul(e), fréquemment le sentiment d’être coupable, des crises de colère irrationnelles, une mauvaise image de vous-même…

LES ENFANTS ET ADOLESCENTS
Bien sûr, la thérapie EMDR peut être utilisée avec l’enfant, et ceci dés son plus jeune âge (deux ou trois ans). Elle s’adapte alors à ses besoins et son niveau de fonctionnement. La collaboration du ou des parents est essentielle. Il en est de même pour l’adolescent. Comme pour l’adulte, le nombre de séances peut varier de quelques unes à une ou plusieurs dizaines en fonction de la difficulté présentée.

DEROULEMENT
De la même façon que la thérapie EMDR aide le cerveau dans son traitement naturel de l’information émotionnelle, le praticien EMDR aide le patient dans son processus de guérison en devenant son partenaire pour un voyage destiné à éliminer le traumatisme passé, bloqué dans son système nerveux. Au début d’une séance ordinaire de thérapie EMDR, le praticien aide le patient à repérer exactement le problème ou l’événement qui sera la cible du traitement. Pendant que les pensées et les sentiments remontent à la surface, le praticien et le patient travaillent ensemble pour stimuler les mouvements des yeux qui accompagnent l’expérience brièvement rappelée. Pendant que les mouvements des yeux sont stimulés, les émotions sont libérées. Les séries successives et assez brèves de mouvements des yeux (30 secondes à quelques minutes) continuent jusqu’à ce que les émotions soient neutralisées et que l’événement passé devienne associé par le patient à des pensées et des sentiments positifs sur lui-même, comme « Je réalise maintenant que ce n’était pas ma faute ».

COMBIEN DE SEANCES
Cela dépend de la complexité de l’histoire du patient, de sa capacité à « s’auto-apaiser » et à utiliser les différentes techniques de contrôle de soi pour diminuer la perturbation potentielle qui peut survenir pendant le traitement. Le praticien doit enseigner au patient ces techniques pendant la phase de préparation. La durée requise pour cette phase sera différente pour chaque client. Dans la majorité des cas, le traitement actif devrait commencer après une à trois séances.

LA DUREE
La durée du traitement et le nombre de séances dépendent essentiellement du trouble ou de la pathologie dont souffre le patient. D’une manière générale, le praticien ne commence vraiment la thérapie qu’après quelques entretiens consacrés à : – l’évaluation clinique des troubles, des indications et contre-indications d’une telle thérapie, – l’anamnèse, c’est-à-dire la prise de l’histoire de vie, la plus complète possible, – une préparation du patient : explication de la thérapie et mise en place obligatoire de quelques techniques de relaxation. Plusieurs séances de stabilisation sont souvent nécessaires dans les cas de traumatismes psychologiques graves ou complexes. D’une manière générale, et purement indicative, le nombre de séances peut varier de quelques unités pour les psychotraumatismes simples (ex : accident unique ou agression, à l’âge adulte…), à plusieurs dizaines de séances pour les expériences traumatiques anciennes ou répétées, altérant l’identité même du patient (ex : abus sexuels répétés dans l’enfance…) La fréquence des séances est variable : de une à trois séances par semaine, à une séance tous les quinze jours. Insistons sur le fait que toutes ces données sont purement indicatives, sans caractère absolu, liées surtout à la spécificité propre de chaque cas. C’est dire l’importance des tout premiers entretiens, tant sur le plan technique qu’humain, quand se tisse l’alliance thérapeutique… Le praticien pourra alors proposer des réponses bien adaptées aux inévitables questionnements du patient.

LES HONORAIRES
Comme pour la plupart des thérapies, les honoraires des praticiens EMDR sont libres. Ils sont généralement en accord avec les recommandations récentes du Conseil National de l’Ordre des médecins concernant l’ensemble des praticiens en honoraires libres. En effet, le Conseil rappelle que les honoraires sont fixés librement, mais avec « tact et mesure », en tenant compte de la durée, de la nature, de l’importance de l’acte, mais aussi des possibilités économiques du patient. Bien que l’établissement d’une fourchette précise soit difficile à établir on peut dire qu’ils dépendent de plusieurs facteurs, comme par exemple : 1) De la durée des séances : généralement pour ce qui est des thérapies des adultes, elle est de 60 min à 1 h 30, voire 2 heures ou davantage dans quelques cas. Elle peut être bien inférieure à 60 minutes pour ce qui est de l’analyse des enfants et des jeunes adolescents. 2) Du statut professionnel des thérapeutes : psychologues cliniciens, psychothérapeutes, psychiatres conventionnés (secteur I) ou conventionnés en honoraires libres (secteur II). Les médecins font généralement des feuilles de soins, notamment si les troubles à traiter sont répertoriés comme d’ordre psychopathologiques (ex : trouble dépressif, attaques de panique…), permettant un remboursement partiel de la part des caisses d’assurances maladie ; le reste, tout ou partie, étant éventuellement pris en charge par les mutuelles. 3) L’expérience, l’ancienneté et le professionnalisme des praticiens. 4) Le lieu d’exercice peut aussi avoir une influence : par exemple, le coût de la vie (loyers surtout), plus élevé à Paris qu’en province.

LES EFFETS NEGATIFS
Comme avec toute forme de psychothérapie, il peut y avoir une augmentation provisoire de la détresse. Des souvenirs douloureux non-résolus peuvent émerger. Certains patients peuvent éprouver des réactions pendant une séance de traitement que ni eux ni le praticien n’aurait pu prévoir, comme un niveau élevé d’émotion ou de sensations physiques. Après la fin de la séance, le re-traitement de l’information émotionnelle liée à l’incident ou au matériel qui a été évoqué peut continuer de se faire par lui-même. Des rêves, d’autres souvenirs, d’autres émotions inhabituelles peuvent se manifester. C’est généralement un signe qu’un travail en profondeur est en train de se faire.

REVIVRE AUSSI FORT E TRAUMATISME
La plupart des patients ne sont conscients que d’une ombre de l’expérience traumatique initiale, alors que d’autres la sentent à un degré plus fort. À la différence de nombreuses autres thérapies, les patients traités avec l’EMDR ne sont pas invités à revivre le trauma intensément ni pendant des périodes prolongées. Avec la thérapie EMDR, quand il y a un niveau élevé d’intensité, il dure seulement pendant quelques instants et diminue ensuite rapidement. S’il ne diminue pas rapidement de lui-même, le praticien a été formé pour aider à le faire descendre. Le patient a aussi été formé, avant de commencer la thérapie EMDR, à des techniques permettant de soulager immédiatement une détresse qui s’avèrerait trop intense.

IDENTIFICATION DU SOUVENIR
En EMDR, le plus important est de pouvoir accéder aux sensations physiques qui accompagnent le trouble émotionnel, que ce soit l’anxiété ou la dépression. Il est préférable, mais pas indispensable, de partir d’un souvenir parfaitement identifié. Il est possible de commencer le traitement à partir d’une situation difficile dans le présent, et de procéder au retraitement de cette information sans jamais avoir accès à un souvenir « originel ».

ET SI LE PATIENT NE SE SOUVIENT PAS
La thérapie EMDR part du principe que tous les souvenirs dans le cerveau sont connectés les uns aux autres. Un souvenir traumatique qui se manifeste dans le présent (par des pensées négatives sur soi, des émotions inappropriées, des sensations physiques désagréables) est connecté aux souvenirs et aux expériences du passé. Par contre, ces connexions ne sont pas nécessairement ni conscientes, ni verbales. Il est donc possible d’accéder, au cours du traitement, à des souvenirs du passé qui sont principalement représentés par des sensations physiques du corps, et non par une « histoire » qui pourrait être racontée avec des mots.

PLUS RAPIDE QU'UNE PSYCHOTHERAPIE
C’est exactement le cas. La thérapie EMDR semble effectivement offrir un « raccourci » pour éliminer les symptômes qui viennent d’événements du passé qui n’ont pas été « digérés » par le système nerveux. Par contre, la thérapie EMDR ne remplace pas le travail psychanalytique pour ce qui a trait à une plus grande connaissance de soi sur le long terme. Les deux formes de thérapies sont d’ailleurs souvent utilisées conjointement avec profit.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
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