Urgent, c'est le tournant de ma vie

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Dubreuil
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LA JALOUSIE MALADIVE
Pauline Capmas-Delarue

Quand peut-on parler de jalousie "maladive" ?
Avant toute chose, il convient de distinguer la jalousie de l’envie. “Nous pouvons la définir comme une émotion à valence négative, qui résulte bien souvent d’une menace liée à une perte réelle, imaginaire ou symbolique, ou à un potentiel rival”, explique le spécialiste. Elle se réfère donc à quelque chose que l’on a, et que l’on a peur de perdre.

“À l’inverse, l’envie est le désir d’obtenir quelque chose que l’on n’a pas, mais que quelqu’un d’autre possède”. Ces deux sentiments peuvent se combiner chez une même personne, mais pas nécessairement.

La jalousie ordinaire est fondée sur des faits concrets
Ensuite, des distinctions sont à faire, au sein même de la jalousie. Dans le couple, on en perçoit deux grands types : la jalousie que l’on pourrait qualifier de sexuelle et une autre de l’ordre affectif/émotionnel. Elles sont, néanmoins, souvent concomitantes.

La première se réfère à la crainte que son partenaire ait une relation intime en dehors du couple, mais sans sentiment. La seconde, au fait d’entretenir une relation sentimentale affective, complice, mais sans rapport sexuel, avec une autre personne que son conjoint.

“Bien souvent dans les processus de jalousie ordinaire, on perçoit deux grandes formes de souffrance psychique : la crainte de perdre le lien relationnel avec l’objet aimé au profit d’un autre, et la perte de toute estime de soi”, précise le Dr Garnero.

Il précise que le rival est, bien souvent, réellement présent. La crainte de perdre l’autre est donc plus ou moins fondée, s’appuyant sur de réels changements de comportements ou d’attitude dans la relation.

Jalousie maladive : souvent infondée, toujours envahissante
“La jalousie maladive, en revanche, se base la plupart du temps sur de fausses interprétations dans la relation, avec un rival potentiel, mais le plus souvent imaginaire. Elle va d’ailleurs s’étendre à toutes les situations et devenir extrêmement envahissante, rendant la vie impossible pour le partenaire”.


Le doute permanent, la suspicion, la recherche de preuve, les crises de jalousie, la vérification millimétrée de l’emploi du temps, des personnes rencontrées dans tous les espaces de socialisation du partenaire (professionnel, personnel, familial...), vont accaparer le jaloux maladif ; et son conjoint va vivre un enfer au quotidien.

S’il peut y avoir une forme de continuité entre la jalousie ordinaire et la jalousie maladive (autrement dit, l’une peut succéder à l’autre), elles diffèrent néanmoins par leur nature, le degré de sévérité, la fréquence des crises, le caractère envahissant de la forme pathologique et les conséquences, plus ou moins graves, dans la relation amoureuse.

Les différentes phases de la jalousie pathologique
D’après le Dr Garnero, la jalousie pathologique passe par trois phases, dont les caractéristiques se cumulent entre elles, c’est pourquoi elle monte crescendo :

la phase de jalousie affective ;
la phase de jalousie cognitivo-affective ;
la phase de jalousie cognitivo-comportementale-affective.
La première se caractérise par des réactions émotives excessives (fortes crises de jalousie), suscitées par une menace pour la relation plus ou moins imaginaire, à partir d’indices faibles de la réalité.


La seconde s’apparente à une construction progressive, sous forme de trouble interprétatif s’appuyant sur des doutes, des suspicions concernant l’infidélité du partenaire, et prenant rapidement l’allure d’une obsession. À partir d’une interprétation plus ou moins erronée de la réalité, le sujet développe une forme de paranoïa, autour d’un quasi-délire passionnel de jalousie”, détaille le spécialiste. Il donne un sens à tout ce qu’il découvre, cherche la preuve de la culpabilité du partenaire et l’implication de rivaux potentiels.

“Ces deux premières phases vont alors se combiner, et s’associer à des comportements spécifiques de surveillance systématique de l’autre : interrogatoire circonstancié, inspection des affaires et des moindres faits et gestes, fouille du téléphone et de l’ordinateur, espionnage du trajet et de l’emploi du temps, géolocalisation…”


Le délire de jalousie apparaît de façon progressive
La jalousie maladive s’installe rarement au tout début du couple, mais subrepticement. “À la suite de la phase de symbiose du couple (appelée “lune de miel”), des doutes commencent à apparaitre, puis la peur d’être abandonné prend le dessus peu à peu, pour se fixer sur des remarques, des doutes…”, rappelle le psychologue. Cette émotion devient maladive à partir du moment où on entre dans la phase d’obsession, où le jaloux est envahi par ses pensées intrusives de doutes et de suspicion. Dès lors, les phases affectives, cognitives et comportementales vont s’alterner et se combiner, en s’amplifiant.

En psychopathologie, la jalousie maladive est connue sous le nom de “délire de jalousie” ou de “syndrome d’Othello”, en référence au héros de la célèbre pièce de théâtre de Shakespeare.

“Dans cette tragédie, Othello, le personnage principal vit une forme de délire passionnel de jalousie, qui se développe sur un versant paranoïaque autour d’une conviction irrationnelle de la supposée infidélité de Desdémone, sa conjointe”, résume le Dr Garnero. “Cela conduira le héros à assassiner cette dernière, puis à se suicider lui-même”.


La jalousie est-elle toujours nocive ?
Lorsqu’elle n’est pas maladive, un peu de jalousie n’est pas forcément délétère pour le couple, et peut être présente (à petite dose), sans que cela n’entraîne de problème relationnel. Plus encore, “elle peut même s’avérer nécessaire, pour certaines personnes, afin de pimenter leur vie amoureuse”, indique le Dr Garnero.

Une pointe de jalousie permet, en effet, de témoigner son intérêt et son attachement à l’autre. “Et, malgré l’évolution des mœurs dans le discours, peu de partenaires amoureux souhaitent vivre une infidélité dans leur couple, ou partager leur conjoint avec une autre personne”. Une jalousie minimale est donc bien souvent présente et nécessaire, pour s’assurer de l’amour du conjoint, ou le préserver.

Lorsqu’elle est maladive, la jalousie peut être destructrice
Évidemment, point trop n’en faut ! “En règle générale, la jalousie devient maladive lorsque la souffrance est telle qu’elle a de lourdes conséquences psychologiques, à la fois pour la personne qui la ressent et le partenaire qui « en fait les frais »”, détaille le psychothérapeute.


La peur de perdre l’autre devient tellement importante qu’elle va envahir tout l’espace psychique de la personne, au point d’interpréter les moindres faits et gestes de son partenaire comme des indices d’une probable infidélité ou tromperie. “Le jaloux pathologique crée des scénarios imaginaires à partir des détails de la vie quotidienne, ou d’imperceptibles signaux comportementaux (un regard, une parole, un silence, une attitude...)”.

L’exclusivité et la possessivité maladive ne souffre plus la moindre absence, voire motive le contrôle de l’autre. “La suspicion et le doute deviennent permanents, irrépressibles, et s’expriment de plus en plus par des crises”, ajoute l’expert. Le partenaire du jaloux essaye, en vain, de le rassurer, mais rien n’y fait. Et pour cause, sa conviction est inébranlable, sans être pour autant rationnelle. “La souffrance psychique est alors très importante chez les deux conjoints et la relation devient destructrice.


Les symptômes du délire de jalousie
Comme évoqué précédemment, la jalousie maladive s’installe rarement au tout début d’une relation amoureuse, mais de façon progressive et subrepticement. Les doutes et la suspicion qu’elle engendre se manifestent alors qu’il n’y a aucun indice tangible de trahison ou d’infidélité avérée du partenaire, et la plupart du temps à partir d’un fait anodin : une photo, un message mal interprété, un retard, un échange avec un ami… Ils peuvent aussi partir d’une intuition irrationnelle qui devient envahissante, voire délirante : “mon partenaire a une liaison, j’en suis certain, puisqu’il ne me regarde plus de la même façon”.

“Plusieurs symptômes assez typiques vont alors s’enchaîner”, explique le Dr Garnero. À savoir :

La suspicion omniprésente : le jaloux s’imagine la trahison, l’infidélité, l’adultère et interprète tout (mots, attitudes, regards) comme un indice allant dans ce sens.
La vérification systématique : affaires, emploi du temps, relevé bancaire, téléphone, historique Internet… tout est passé au crible, dans l’objectif de trouver des “preuves”.
L’interrogatoire quotidien : la moindre attitude est scrutée, tout déplacement fait l’objet d’un questionnement complet, la tension est alors maximum entre les protagonistes.
L’isolement et la déconnexion : le jaloux est obsédé par sa thématique de la jalousie et de la tromperie, ce qui retentit sur lui-même et sur le couple, qui s’isole dans une défiance mutuelle.
La comparaison avec les autres et la perte d’estime de soi : le jaloux maladif présente, malgré les apparences une faible estime de lui. C’est l’une des raisons qui l’amène à un mécanisme de comparaison sociale via des rivaux potentiels ; de même les angoisses d’abandon sont souvent au premier plan.
La possession et l’exclusivité totale/relationnelle : par peur de perdre l’amour de l’autre, ou sa place de conjoint, le jaloux est prêt à tout pour conserver celui ou celle qu’il aime ; quitte à isoler l’objet aimé de tout contact.
L’admiration et l’idéalisation de l’être aimé, puis la dévalorisation : l’objet d’amour est mis sur un piédestal puis, à force de doutes finit par faire l’objet d’un hypercontrôle, de remarques désobligeantes et dévalorisantes. Il finit par être un objet ambivalent d’amour/haine qui peut devenir dangereux à terme.
Les phases de crises de jalousie itératives : le doute, l’obsession envahissante, la vérification, le contrôle, la confrontation, les crises violentes se succèdent, ponctuées par des phases d’accalmie et de réconciliation partielle. La moindre frustration, le moindre questionnement aboutit à la reprise du cycle.
Jalousie maladive : comment s’en sortir ?
“Le patient qui souffre de jalousie maladive ressent un profond mal-être qui témoigne d’une carence affective, d’une problématique d’estime et de confiance en soi très importante et/ou d’une dépendance affective”, nous explique le psychologue Sébastien Garnero.


Ces assises narcissiques sont souvent liées à des problématiques d’attachement ou d’identité qui remontent à l’enfance ou à l’adolescence. Elles peuvent résulter de secrets de famille, d’abus ou de maltraitance, par exemple. Dans certains cas, c’est une expérience de discontinuité dans ses investissements affectifs qui façonnent le caractère du jaloux : trahisons, infidélités, humiliations, abandon ou échecs dans son parcours personnel.

Un travail de psychothérapie est indispensable
“Bien entendu, au vu d’un tel tableau clinique et des causes potentielles, un véritable travail individuel de psychothérapie s’impose”, indique le spécialiste. Ce travail est essentiel pour le patient qui souffre de délire de jalousie, car ce type de troubles ne guérit pas spontanément. Il doit être effectué avec un professionnel spécialisé en psychopathologie.

Accepter de soigner son délire de jalousie, c’est aussi préserver son partenaire qui, à terme, risque de n’être plus que l’ombre de lui-même, et de “présenter des troubles dépressifs, anxieux, psychosomatiques”, liés à cette relation toxique.


Une psychothérapie de couple pourra également être proposée en complément, pour soutenir les deux conjoints et permettre de repérer les fonctionnements altérés sur un autre plan.

Je suis en couple avec un(e) jaloux(se) pathologique : que faire ?
À l’échelle personnelle, il convient d’adapter sa communication et ses interactions avec un jaloux maladif, pour éviter de renforcer son schéma de pensée, mais aussi pour préserver sa propre santé mentale.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, il ne faut pas chercher à rassurer l’autre en permanence, ni à se justifier ou à contrer chacune de ses accusations. “Cela est contre-productif et alimente encore plus le délire”, explique le thérapeute. En revanche, il faut lui apprendre à gérer son insécurité affective et son manque de confiance, en l’orientant vers une psychothérapie.

Le Dr Garnero invite aussi à consolider les “personnes ressources” (famille, amis, collègues, professionnels de santé…), qui peuvent être un soutien non négligeable. Mais aussi à développer les marques de confiance envers l’autre, et en soi-même, pour ne pas se laisser démoraliser. En revanche, évitez les systèmes de comparaison sociales avec vos amis ou d’autres couples.


Pour s’en sortir, il faut parfois partir
Prenez du temps pour vous, vivez davantage pour vous plutôt qu’à travers l’autre. Développez des centres d’intérêts diversifiés et conservez des passions et des activités en dehors du couple. “Surtout, il ne faut pas s’isoler, afin d’éviter l’effet “huis-clos” dramatique, fréquent dans ce type de relation”, précise le psychologue.

Enfin, si la relation devient une tyrannie domestique quotidienne, malgré tous vos efforts ; si elle devient insécurisante, toxique ou, pire encore, dangereuse, il faut aussi savoir partir pour vous protéger. S’extraire rapidement de la relation, sans état d’âme, est parfois la seule solution pour s’en sortir. “N’hésitez pas à faire appel à des personnes ressources et de confiance si nécessaire”, conclut l’expert.
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DENI DE LA CONSCIENCE QU'A L'ENFANT DES CAUSES DE SA SOUFFRANCE ET NOURRIT L'INTERDIT DE CONFRONTER LES ADULTES QUI L'INFLIGENT.

Une correspondante me fait part de son questionnement sur les conséquences psychologiques de la circoncision, sur laquelle porte son travail de mémoire. Lors d’un stage en pédopsychiatrie, elle a observé un jeune garçon de sept ans et demi, circoncis un an plus tôt, répétant inlassablement les mêmes jeux, dessins et modelages: des pirates à la recherche d’un trésor, des bateaux et des décapitations liées à ce thème. Elle est convaincue que le traumatisme de la circoncision est la cause d’une telle expression et pose donc ce qu’elle sent comme hypothèse dans sa réflexion. Son professeur lui demande alors de faire intervenir une autre hypothèse : - l’absence de parole symbolique des parents serait l’origine de la fixation de l’enfant et la raison pour laquelle ce dernier percevrait la circoncision comme traumatique.

Travestir la vérité
Mais non, la réaction de ce professeur est caractéristique de la manière dont l’institution universitaire procède pour travestir la vérité sur le vécu de l’enfant et innocenter les adultes qui sont responsables de sa souffrance. Les jeux et dessins du jeune garçon étaient suffisamment éloquents pour que le personnel soignant fasse sans doute possible le lien avec la circoncision qu’il avait subie. Ce senti est l’expression d’une conscience spontanée dont nous jouissons tous.
En posant comme hypothèse le fait que la circoncision soit un acte traumatisant pour tenter de répondre aux exigences de sa formation académique, cette étudiante est amenée à discuter cette hypothèse. Son professeur lui propose alors une interprétation psychanalytique fondée non pas
sur la reconnaissance de la souffrance de l’enfant, mais sur l’impératif de ne pas remettre en cause les adultes qui ont infligé cette souffrance. D’où son extrapolation trompeuse que la souffrance de l’enfant puisse trouver sa cause dans la perception qu’il a du traumatisme.
Cette falsification est admise car les étudiants sont rarement informés du fait que la psychanalyse défend depuis toujours le point de vue des adultes au détriment des enfants.
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DU TEMPS POUR RACONTER L'INRACONTABLE

Il est communément admis que le fait de revisiter des expériences douloureuses permet de soigner une âme blessée : parler, écrire, ressentir, comprendre ce qui s’est passé. Cela reste vrai dans de nombreuses situations, mais ce n’est pas toujours le cas.
Parler d’un événement traumatique peut être nécessaire et thérapeutique, à la condition que cela soit l’aboutissement d’un long cheminement. Retourner sur les lieux de façon non préparée est à la fois inutile et dangereux : cela expose en effet à une retraumatisation.
Raconter l’événement traumatique est inutile
C’est inutile car cela ne soigne pas. Le psychotraumatisme n’est pas un problème psychologique : il s’agit d’une réaction de l’organisme à quelque chose d’effrayant ou plus simplement à une situation identifiée comme dangereuse, face à laquelle on se sent démuni et vulnérable. Cette réaction est de nature neurobiologique.
En étudiant le monde animal, Peter Levine – fondateur de la Somatic Experiencing – a observé que les animaux sauvages ne sont jamais traumatisés après avoir survécu à une attaque possiblement mortelle. En effet, dans la nature des réponses automatiques sont activées face à un danger : la fuite ou l’attaque. Un troisième scénario de survie est possible : si les deux premiers n’ont aucune chance de réussite, l’animal se fige, c’est l’immobilisation.
Dans ces trois scénarios de survie – “fight, flight or freeze response” – une énergie extraordinaire est mise à disposition dans l’organisme. C’est par exemple cette énergie qui permet à une mère de soulever une voiture sous laquelle son enfant serait encastré. Tout le corps se tient prêt au combat.
Lorsque les animaux attaquent ou fuient leur agresseur, l’énergie stockée dans l’organisme est alors libérée. Dans les situations où l’animal s’est immobilisé, on observe qu’une fois le danger écarté toute cette énergie est libérée par des secousses et des tremblements et ils retournent ensuite à un fonctionnement normal. En voici un exemple en vidéo :
Chez les humains, le phénomène est le même puisque nous partageons avec les animaux cette amygdale, cette partie archaïque de notre cerveau qui commande les réactions de survie. En revanche, ce qui change pour nous c’est que nous n’avons pas forcément recours à l’attaque et à la fuite, il en résulte que l’énergie reste stockée dans notre système nerveux.
Cet excès d’énergie non utilisé se manifeste à travers les symptômes propres au trauma tels que :
Douleur chronique
Hyperactivité
Hypervigilance
Problèmes respiratoires
Anxiété
Cauchemars et flashbacks
Palpitations
Attaques de panique
Sensibilité au son et/ou à la lumière
Ces symptômes ne sont en aucun cas “psychologiques”, c’est pourquoi la thérapie doit s’adresser en premier lieu au système nerveux déréglé. Notre corps, tout comme celui des animaux, a cette capacité innée de guérir et de se réguler. Plus tard viendra le travail sur le deuil, la souffrance, la honte etc.

Raconter l’événement traumatique est dangereux
Le meilleur moyen de se retraumatiser, c’est de raconter ce qui s’est passé alors qu’on n’a pas encore de ressources suffisantes. Dire, mettre en mots, active instantanément les images de l’événement traumatique. Cela condamne aussi à la répétition vaine de quelque chose dont on ne parvient pas à trouver un sens. Lorsque des images sont activées, le cerveau ne fait pas la distinction entre l’imaginaire et la réalité : Raconter l’événement, c’est le vivre une deuxième fois avec toutes les manifestations corporelles envahissantes qui l’accompagnent. Raconter l’événement, c’est aussi se revivre et se présenter à l’autre dans une situation d’extrême vulnérabilité. C’est être plongé dans la terreur, la confusion et la culpabilité. C’est aussi risquer de traumatiser son interlocuteur qui n’a pas nécessairement les ressources pour accueillir le récit et qui risque, pour se défendre, de faire taire.
La vulnérabilité face à un événement potentiellement traumatique varie selon les individus. Les personnes à l’attachement sécure sont moins vulnérables et plus résilientes que des personnes marquées par un passé difficile. Dans tous les cas, il est important pour l’entourage d’apporter un maximum de sécurité, de se présenter comme un allié indéfectible et d’éviter absolument toute formulation pouvant être interprétée comme un jugement.
Soigner le trauma doit se faire selon le principe du goutte par goutte, petit à petit, de façon à ce que chaque pas vers le retour au calme soit intégré. Après plusieurs semaines, plusieurs mois, plusieurs années peut-être, lorsque le corps ne présente plus une activation débordante à l’idée de l’événement, lorsque la situation et l’interlocuteur sont un espace de sécurité, lorsqu’il n’y a pas de pression pour le faire, alors seulement, ce qui s’est passé pourra être dit.
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Message par Dubreuil »

Le 11 février 2019 à Paris, Osez le Féminisme ! vous invite pour une projection-débat du documentaire “Le Phallus et le Néant” en présence de la réalisatrice Sophie Robert. L’occasion de débattre et d’explorer le caractère sexiste des théories psychanalytiques.

Sophie Robert a interviewé 52 psychanalystes freudiens ou lacaniens, tou.te.s très reconnu.e.s dans leur pratique : professeur.e.s à l’université, praticien.ne.s dans les CMP (Centre médico-psychologiques ), auteur.rices, expert.e.s… Ce qui ressort de ces entretiens est édifiant. Cachée derrière son jargon, la psychanalyse s’appuie sur deux ressorts : la démonisation des femmes et l’érotisation des enfants.

“Le seul organe qui compte, c’est l’organe mâle”,

“Plus la femme sera soumise, plus l’homme sera fort”

“La femme, c’est un trou”

Selon la psychanalyse, les femmes souffriraient de l’absence de pénis (castration), le sexe féminin n’existant tout simplement pas (!). Les femmes prendraient plaisir à une sexualité “perverse” imprégnée de violence sexuelle (masochisme féminin). Le phallus est puissance. La femme doit lui être soumis, nous enseigne-elle.

La théorie psychanalytique pose la domination masculine comme vérité des lois de l’inconscient, à contrario du féminisme qui la pense comme une construction sociale. Freud et Lacan ont réussi à imposer leur vision masculiniste dangereuse comme fondement à l’organisation des rapports sexuels entre les femmes et les hommes. Féministes, nous sommes là pour remettre les choses à l’endroit et montrer qu’une fille ou une femme n’est évidemment jamais responsable des crimes sexuels masculins commis contre elle, l’inconscient servant ici d’excuse aux agresseurs.

“L’inceste paternel ça ne fait pas tellement de dégâts, ça rend juste les filles un peu débiles”,

“Le pédophile n’est jamais un violeur. Il veut être un bon père (…),
il veut reconnaître le droit à la jouissance de l’enfant”

Le complexe d’Oedipe affirme le désir sexuel des enfants pour leur parent de sexe opposé. La responsabilité du père incestueux est nié : c’est la fille qui est responsable puisqu’elle “séduit” son père. En prêtant à l’inconscient des intentions perverses et machistes, la psychanalyse se dissocie de la réalité, en particulier de la loi, qui dit que l’inceste est un viol pédocriminel passible de 30 ans de prison, aux conséquences psychotraumatiques graves. Des victimes d’inceste témoignent du double traumatisme que fut leur confusion induite par la psychanalyse suite à leur viol, les empêchant d’aller mieux. “La confusion jamais démêlée entre le fait et son interprétation ne peut que miner le chemin de l’émancipation, individuelle comme collective” analyse Daniela Levy, d’Osez le Féminisme 13.

Alors que 93000 femmes et plus de 150 000 mineur.e.s sont violé.e.s chaque année en France, qu’une femme sur 5 subira des violences sexuelles, et que beaucoup de ces victimes tentent de se soigner suite à ces violences masculines, il devient urgent de féminister la prise en charge des psychotraumatismes. La psychanalyse infuse encore tout : la santé, l’éducation, la justice, faisant le jeu du patriarcat.

Dénoncer l’arnaque de la psychanalyse et développer des soins féministes est une urgence de santé pour lutter contre les violences masculine
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CE QUE DIT FRANCOISE DOLTO SUR L'INCESTE

Paris 1970 . Extraits de l’entretien entre le magazine Choisir la cause des femmes, et la psychanalyste, Françoise Dolto.
Choisir :
— « Mais enfin, il y a bien des cas de viol ?
Françoise Dolto :
— Il n’y a pas de cas de viol, elles sont consentantes.
Choisir :
— Mais quand une fille vient vous voir et qu’elle vous raconte que dans son enfance, son père a coïté avec elle et qu’elle a ressenti cela comme un viol, que lui répondez-vous ?Françoise Dolto :
— Elle ne l’a pas ressenti comme un viol. Elle a simplement compris que son père l’aimait et qu’il se consolait avec elle, parce que sa femme ne voulait pas faire l’amour avec lui.
Choisir :
— D’après vous, il n’y a pas de père vicieux et pervers ?
Françoise Dolto :
— Il suffit que la fille refuse de coucher avec lui en disant que cela ne se fait pas, pour qu’il la laisse tranquille.
Choisir :
— Il peut insister !
Françoise Dolto :
— Pas du tout, parce qu’il sait que l’enfant sait que c’est défendu. Et puis le père incestueux a tout de même peur que sa fille en parle. En général la fille ne dit rien, enfin pas tout de suite. »

********

Montréal 1987. Extraits de l’entretien entre Andrée Ruffo, juge Cour du Québec, et la psychanalyste Françoise Dolto.
Andrée Ruffo :
— « Il arrive souvent avec des enfants de douze, treize ans, qu'on nous dise : — Cet enfant a des troubles de comportement parce qu'il a vécu un inceste, parce qu'il a été rejeté, parce qu'il a été méprisé. Mais moi, je refuse de lui accorder la protection pour ses troubles.
Françoise Dolto :
— Mais vous avez tout à fait raison, parce que l'important c'est, puisqu'il a survécu, qu'est-ce qu'il y a eu de suffisant pour y prendre son pied ? Si un être est vraiment traumatisé, il tombe malade, si un être n’a pas de quoi vivre, il ne continue pas. Le rôle du juge, c'est qu'à partir de là l'enfant se prenne davantage en charge, c'est surtout, je crois, la prévention, c'est-à-dire la mise au courant des lois des enfants très jeunes. Si les enfants savaient que la loi interdit les privautés sensuelles et sexuelles entre adultes et enfants, eh bien, à partir du moment où un adulte le lui demande, s'il accepte, c'est qu'il est complice, il n'a pas à se plaindre. Mais il peut avoir, sans se plaindre, à dire : — Mais ça m'a fait très mal. — Oui. Pourquoi t'es-tu laissé faire puisque tu savais que ce n'était pas permis ? À partir du moment où l'enfant est au courant, très jeune, de la loi, il est complice et on peut l'aider beaucoup mieux.
Andrée Ruffo :
— Quand le juge reçoit un enfant victime d’abus sexuels, il faut aussi parler des mères. Françoise Dolto :
— Bien sûr, puisque c'est une situation triangulaire qui est boiteuse, et c'est pour ça que ça peut arriver. Tant de mères sont complices de ce qui se passe entre le père et ses enfants, pour que celui-ci reste à la maison, pour qu'il n'aille pas ailleurs. (…)
Andrée Ruffo :
— Et est-ce qu'il est utile pour les enfants qu'il y ait un jugement social, que l'enfant soit déclaré victime ?
Françoise Dolto :
— Non, justement, c'est très difficile parce que ça le marque pour la vie. Si ça se passe à huis clos, entre l'enfant et les parents, c'est beaucoup mieux. C'est bien dommage ce qui s'est passé. Il faut dorénavant que ce soit terminé et que ça ne soit pas toute une histoire. Ce sont des choses qui se passent dans le cabinet du psychiatre ou du médecin qui justement le garde en secret professionnel. Il travaille avec les parents pour ce dérapage dans leur vie imaginaire. C'est toujours sous médicament ou sous alcool que les choses se sont passées.
Andrée Ruffo :
— Mais quand c'est le père, et qu'il nie ?
Françoise Dolto :
— Il a raison. C'est pas le même, celui qui nie et celui qui l'a fait. Vous vous sentiriez un salaud si vous l'aviez fait avec toute votre conscience. Donc vous n'aviez plus votre conscience.
Andrée Ruffo :
— Et que faire en tant que juge pour enfants ?
Françoise Dolto :
— On prévient l'enfant : — Ça ne recommencera pas, sans ça tu seras complice. Les enfants sont responsables. (…)
Andrée Ruffo :
— Mais comment arrive-t-on, quand ils ont huit ans, dix ans, douze ans, à leur transmettre qu'il y a quelque chose de bon en eux ?
Françoise Dolto :
— On peut leur dire : — Il y a une raison pour laquelle tu es là. C'est toi qui l'as voulu. C'est ça qu'on oublie, qu'un enfant ne naît que parce que l’être humain désirait naître. Ça serait tellement facile de fausse-coucher s'il n'y a pas de quoi vivre ! Mais il a survécu. »
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QUELLES LECONS TIREES DES PROPOS DE FRANCOISE DOLTO ?
13.01.2020 |
par Franck Ramus |

Les débats récents suscités par la diffusion de citations de Françoise Dolto à propos de l’inceste et des viols d’enfant se sont essentiellement centrés sur leur caractère scandaleux, intolérable, et sur le fait qu’ils seraient susceptibles d’excuser les auteurs de crimes pédophiles. Cette réaction est bien entendu compréhensible, mais elle a l’inconvénient d’occulter totalement la question de la véracité des propos de Dolto.
D’une certaine manière, la plupart des commentateurs, emportés par l’émotion, raisonnent sur le mode « c’est tellement scandaleux et immoral que c’est ridicule et nécessairement faux » (et éventuellement qu’il faut censurer de tels propos). Le problème est que c’est une erreur de raisonnement, consistant à confondre les états de fait et les jugements de valeur. Cette confusion est malheureusement fréquente, je l’ai déjà dénoncée dans bien d’autres contextes, par exemple la question des différences cognitives entre les sexes, ou encore des bases biologiques de l’homosexualité.

S’il est important de comprendre toutes les implications morales et judiciaires des propos de Dolto, cela ne doit pas empêcher également de les évaluer de manière objective et dépassionnée.
Car ce qu’a dit Dolto pourrait être vrai. Il pourrait être vrai que les enfants dont elle parle ont véritablement eu des désirs sexuels pour des adultes, et les ont séduits activement, et ont « pris leur pied » au cours de relations sexuelles avec ces adultes. La rigueur et la neutralité scientifique imposent de considérer les affirmations de Dolto comme des hypothèses, qui pourraient être justes comme elles pourraient être fausses. Et si elles étaient justes, quand bien même ces idées nous paraitraient scandaleuses et leurs conséquences nous effraieraient, alors il faudrait bien en tenir compte, à la fois pour notre compréhension de la psychologie humaine, pour nos jugements moraux, et pour les décisions de justice. La question de la véracité factuelle de ce qu’affirme Dolto (et bien d’autres) est donc cruciale.

En psychologie comme dans les autres disciplines, ce que l’on affirme doit être étayé par des preuves, par des données factuelles. Et plus les hypothèses sont extraordinaires, c’est-à-dire en décalage avec les connaissances déjà acquises et l’expérience commune, plus les preuves doivent être fortes pour que l’on puisse les accepter. C’est ce qui distingue la science du charlatanisme ou de la religion. Si une personne a un désir (quand bien même serait-il inconscient), ou éprouve du plaisir, cela doit pouvoir s’observer dans des données factuelles, soit dans ce que la personne dit elle-même de son propre ressenti, soit dans son comportement qui manifeste ce ressenti de manière non ambigüe. Or, quelles preuves Dolto apporte-t-elle de ces désirs sexuels, de ces tentatives de séduction, de ce plaisir ressenti qu’elle attribue aux enfants ? On peut parcourir ses livres et les transcriptions de ses entretiens en long et en large, on n’en trouve strictement aucune. Dolto se contente d’asséner ce qu’elle croit vrai, ce qu’elle imagine et qui fait sens pour elle, dans le cadre interprétatif des dogmes freudo-lacaniens.

Comme je le rappelle dans mon précédent article, il n’y a pas que sur le viol d’enfants que Dolto a dit des énormités. Cette manière d’affirmer sans preuve des hypothèses extraordinaires s’est exercée très largement pour tenter d’expliquer tous les troubles et difficultés de l’enfant et de ses parents.
Si encore Françoise Dolto était la seule à affirmer n’importe quoi sans preuve. Le problème, c’est que jusqu’à ce jour elle est en bonne compagnie, car c’est le mode opératoire habituel de la psychanalyse, d’affabuler des interprétations sans jamais fournir la moindre preuve factuelle de ce qui est affirmé, et sans jamais prendre en considération des interprétations alternatives plus simples et beaucoup plus convaincantes des mêmes observations.

Alors, quelles leçons peut-on tirer de l'affaire Dolto ?
Premièrement, que jusqu’à preuve du contraire, ce qu’elle dit est faux.
Concernant les enfants dont elle parlait, ni elle ni personne d’autre n’a jamais apporté la moindre donnée factuelle qu’ils avaient des désirs sexuels pour des adultes, les ont provoqués, et ont « pris leur pied ». Concernant la formulation plus générale de l’hypothèse, selon laquelle tous les enfants auraient des désirs sexuels (inconscients ou pas) pour le parent de sexe opposé, ou pour des adultes en général, même si l’on ne peut exclure l’existence de cas particuliers, ces hypothèses sont très peu plausibles, compte tenu à la fois de l’expérience que chacun a de sa propre enfance, des preuves inexistantes et de toutes les connaissances accumulées à ce jour en psychologie de l’enfant. Ce genre de théorie n’est plus enseigné que dans les facultés de psychologie françaises et argentines, et est vu comme une aberration par les psychologues du reste du monde.

Deuxièmement, que c’est seulement parce que ce qu’elle dit est faux qu’on peut se permettre de ne pas en tenir compte d’un point de vue moral et juridique. Encore une fois, il est important de ne pas confondre les faits et les valeurs.

Troisièmement, que le problème n’est pas restreint à ce qu’a dit Françoise Dolto, ni au seul sujet du viol d’enfants. Comme le scandale de l’autisme il y a quelques années, Dolto n’est qu’un révélateur d’un problème bien plus vaste affectant toute la psychiatrie et la psychologie de l’enfant : c’est le problème de l’influence indue de la psychanalyse et de ses théories invraisemblables ne reposant sur rien. Il est temps que cette manière fantaisiste et charlatanesque de discourir sur la psychologie humaine perde son influence démesurée, pas seulement dans les cas que tout le monde trouve scandaleux, mais dans tous les cas où ces théories absurdes influencent les pratiques des professionnels de la petite enfance, la prise en charge des personnes avec troubles mentaux, ainsi que des décisions de justice.

Post-scriptum
Peut-on encore conserver 138 écoles au nom de "Françoise Dolto", connaissant ses propos sur l'inceste, la pédophilie et le viol d'enfants ? La question est posée, et une pétition est ouverte pour demander leur changement de nom.
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Dubreuil
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LES THEORIES PRO-PEDOPHILES

Les agresseurs ont toujours intérêt à discréditer systématiquement la parole des enfants : cela leur permet de poursuivre leurs exactions en toute tranquillité et en toute impunité...
Il y a moins de 10 ans, on avait déjà vu la déferlante des "fausses allégations" voler au secours des parents incestueux et/ou violents pour leur permettre de se laver des accusations formulées contre eux par leurs enfants. Aujourd'hui la mode a changé : on ne parle plus tellement de
"fausses allégations"mais plutôt de Syndrome d'Alénation Parentale ou d'Aliénation Parentale.
Mais l'objectif est toujours le même : baîllonner les enfants. Empêcher qu'ils s'expriment, qu'ils dénoncent ce qu'ils ont subi, et, s'ils parviennent toutefois à parler, discréditer leur témoignage. Des personnages peu scrupuleux battent à l'heure actuelle la campagne pour tenter de faire "reconnaître" cette supercherie discréditée depuis longtemps aux Etats-Unis.

Qui était réellement Richard Gardner?
Psychiatre dans le secteur privé, Richard Gardner a toujours prétendu enseigner comme professeur à la faculté de médecine et de chirurgie de
l'Université de Columbia. Après de multiples vérifications, il apparaît que si Richard Gardner disposait bien d'un cabinet de consultations psychiatriques privé, il n'a jamais été salarié de l'Université de Columbia, dans laquelle il n'a jamais exercé. Richard Gardner était simplement parvenu à s'introduire à la faculté de médecine et de chirurgie de cette université en tant que bénévole : il n'a jamais été recruté par la moindre commission de spécialistes, n'y a jamais enseigné ou publié quoi que ce soit et n'a jamais été payé

En 1985, Richard Gardner inventait une théorie, le "SAP", "Syndrome d'Aliénation Parentale", et tentait de la faire reconnaître par ses pairs.
N'y parvenant pas, Richard Gardner fondait sa propre maison d'édition, "Creative Therapeutics", afin de publier ses travaux à compte d'auteur. Gardner parvenait par ce biais à donner quelque notoriété à son invention.
Entre 1985 et 2003, date de sa mort, Gardner a ainsi publié une bonne dizaine de livres, tous à compte d'auteur. Aucun d'entre eux n'a jamais été soumis à la moindre évaluation du moindre spécialiste en psychiatrie.
Parallèlement, Richard Gardner publiait des articles dans des revues de droit, c'est-à-dire des revues non dotées d'un comité de re-lecture spécialisé en psychiatrie et devenait expert près les tribunaux. Cette activité d'expert lui a permis de propager son invention auprès des cours de justice, notamment des tribunaux familiaux, et de gagner sa vie.
Le SAP, Syndrome d'Aliénation Parentale, n'ayant aucune validité médicale (il ne repose sur aucun symptôme médical défini nisur aucune diagnostic précis), a systématiquement été rejeté par la communauté scientifique, médicale et psychiatrique aux Etats-Unis : il n'a donc jamais été référencé dans le DSM (manuel diagnostic de psychatrie aux Etats-Unis).
A l'âge de 72 ans, après une carrière passée à museler les victimes et à incriminer les femmes, Richard Gardner se suicidait d'une vingtaine de coups de couteau dans le ventre (mai 2003).

Dans son ouvrage "True and False Allegations of Child Sex Abuse", publié à compte d'auteur, Gardner affirme, sans se référer à la moindre étude empirique, que toutes les paraphilies sexuelles humaines (c¶est-à-dire les comportements déviants) seraient des mécanismes d¶adaptation naturels qui stimuleraient la procréation et augmenteraient donc les chances de survie de l¶espèce.
Ainsi, la pédophilie, le sadisme, le viol, la nécrophilie, la zoophilie, la coprophilie et d¶autres paraphilies assureraient la survie de l¶espèce en stimulant la procréation.

Gardner se représentait les hommes comme des donneurs de sperme et les femmes comme des réceptacles à sperme : il prétendait que ces comportements sexuels « atypiques » servent à encourager la production de sperme chez les hommes et ainsi à augmenter les chances
d¶appareillage avec une personne susceptible de concevoir un enfant.
Gardner considérait toute situation dans laquelle une femme devenait un réceptacle à sperme comme une chance de survie
pour l¶espèce. Il affirmait que les femelles humaines seraient naturellement « passives » et que le viol ou l¶inceste résulteraient de cette passivité: il déclarait en effet que la passivité sexuelle des femmes les conduisait à devenir des victimes masochistes de viol, des victimes qui « ressentent du plaisir à être battues, ligotées et soumises à des mauvais traitements », comme si c¶était là « le prix qu¶elles sont prêtes à payer pour obtenir la gratification de recevoir du sperme »

Il affirmait que l¶inceste n¶est pas dangereux en soi ; paraphrasant Shakespeare, il ajoutait, « c¶est d¶y réfléchir qui le rend dangereux
Gardner déclarait que les activités sexuelles entre les adultes et les enfants feraient « partie du répertoire naturel de l¶activité sexuelle
humaine » et que la sexualité entre adultes et enfants serait une pratique constructive du point de vue de la procréation, la pédophilie permettant selon lui de « charger à bloc » l¶enfant, le rendant « hyper sexualisé » et ainsi plus enclin à rechercher des expériences sexuelles quistimuleront la procréation.

L¶analyse de Gardner se concentrant surtout sur les hommes adeptes de paraphilies, il précisait que la sexualité homosexuelle augmente elle aussi les chances de reproduction de l¶espèce, malgré le fait que les homosexuels ne pratiquent que rarement la sexualité hétérosexuelle (c¶est-à-dire à visée reproductive).Gardner affirmait que le mal causé par les paraphilies sexuelles ne provenait pas d¶elles à proprement parler mais uniquement de la stigmatisation sociale dont elles sont l¶objet. Il affirmait que les amateurs de paraphilies méritent d¶être respectés et compris.

Gardner et NAMBLA affirment que les relations sexuelles entre enfants et adultes sont biologiquement naturelles et qu¶elles ne sont pas
nécessairement mauvaises pour l¶enfant :si l¶enfant en retire une souffrance, disent-ils, ce n¶est pas à cause de la relation en elle-même mais parce que la société stigmatise cette pratique.
Selon Gardner « le caractère traumatisant de ces expériences (c¶est-à-dire ces rencontres sexuelles entre adultes et enfants) dépend surtout de la réaction de la société face à elle. Il déclarait d¶ailleurs :
« De nombreuses sociétés ont été injustement répressives à l¶égard de ceux qui ont des tendances sexuelles paraphiles (c¶està-dire les pédophiles, les violeurs, etc.) et n¶ont pas prêté attention aux facteurs génétiques qui peuvent les expliquer. Prendre en considération cette dimension pourrait permettre de mieux tolérer ceux qui ont des penchants sexuels atypiques. J¶espère que cette théorie permettra de mieux comprendre et respecter ces individus qui par ailleurs jouent un rôle dans la survie de l¶espèce »

Sur le plan politique, Gardner a activement œuvré pour l¶abolition du signalement obligatoire d¶agressions sexuelles sur mineurs, pour l¶abolition de la garantie de protection pour les professionnels signalant un cas de maltraitance sur enfant, et pour la création de programmes financés au personnes se disant victimes de fausses accusations.
L¶organisation NAMBLA, tout comme Gardner, affirme que les relations sexuelles entre adultes et enfants sont normales, saines et bénéfiques pour les enfants.
Les partisans de la pédophilie et les scientifiques qui les soutiennent affirment, en ignorant délibérément les preuves des dégâts causés par la pédophilie sur les enfants des deux sexes, que les enfants ne souffrent pas des contacts sexuels qu¶ils peuvent expérimenter avec des adultes; ils disent même que refuser aux enfants ces contacts sexuels revient à bafouer leurs droits.
Gardner et NAMBLA ont donc l¶un comme l¶autre déclaré que les relations sexuelles entre adultes et enfants sont sans conséquences pour ces derniers et qu¶elles leur sont même bénéfiques. L¶un et l¶autre disent condamner et détester les conduites d¶exploitation et d¶agression sexuelles mais aucun nedéfinit la notion d¶agression sexuelle sur enfant.


Les origines et l¶utilisation du SAP montrent qu¶il est un outil politique et légal inventé et utilisé pour protéger les agresseurs d¶enfants de poursuites judiciaires et pour promouvoir leurs contacts sans entrave avec ces enfants au travers d¶ordonnances judiciaires leur en attribuant la garde totale.

Le SAP présume a priori que toute plainte de violence masculine est nécessairement infondée : ce qui est un déni patent des preuves circonstanciées démontrant que les hommes utilisent plus la violence que les femmes et ressemble à un rappel de la loi patriarcale selon laquelle la violence masculine à l¶encontre defemmes et des enfants est légale.
Le SAP condamne les femmes quifont usage de leur droit à agir en justice : ce faisant ilréédite la règle patriarcale selon laquelle les
femmes sont dépourvues de droits légaux.
Ainsi, il apparaît que les promoteurs du SAP recherchent le moyen de faire intervenir l¶Etat afin qu¶il prenne des mesures coercitives à l¶encontre de femmes et d¶enfants, qu¶il écoute les doléances d¶hommes qui exigent qu¶on leur manifeste affection et respect etqu¶il protège sans condition les liens entre des criminels sexuels et leurs enfants victimes, en leur en attribuant la garde totale.

****Pour finir le portrait édifiant de cet individu, voici quelques phrases issues de ses livres..
* "La pédophilie intra-familiale, c'est-à-dire l'inceste, est répandue et ... est probablement une tradition ancienne".
* "La société occidentale est excessivement moralisatrice à l'égard des pédophiles. A mes yeux, les punitions draconiennes infligées aux pédophiles vont bien au-delà de la gravité des faits qu'on leur reproche".
* "Il est intéressant de noter que parmi les peuples de l'Antiquité, seuls les Juifs avaient une attitude punitive envers les pédophiles. Chez les premiers chrétiens, l'interdiction de la pédophilie provient directement de l'enseignement du Judaïsme, et notre réaction exagérée envers la pédophilie à l'heure actuelle est une exagération de ces principes judéo-chrétiens.."
* "Nous sommes fondés à croire que la plupart, sinon tous les enfants, ont la capacité d'atteindre un orgasme dès leur naissance".
* "Certains enfants expérimentent de puissants désirs sexuels dès le plus jeune âge et l'enfant normal présente une grande variété de fantasmes et comportements sexuels qui seraient taxés de pathologiques' ou 'pervers' s'ils étaient le fait d'adultes".
* "L'enfant victime d'agressions sexuelles est généralement tenu pour une victime alors que l'enfant peut parfaitement initier des rencontres sexuelles en 'séduisant' l'adulte".
* "Plus la machine à survie est jeune au moment de l'apparition des pulsions sexuelles, plus durable sera sa capacité procréatrice et plus grande la probabilité que cet individu engendre d'autres machines à survie dans la génération suivante."
* « Il est important de souligner ici que beaucoup de ces thérapeutes croient qu¶une rencontre sexuelle entre un adulte et un
enfant – même brève, même tendre, aimante et non douloureuse – est automatiquement et immanquablement traumatisante pour l¶enfant. ».
* (parlant de la mère de l'enfant incestué) : « La réduction de sa culpabilité par rapport à la masturbation l¶aidera à encourager cette pratique chez sa fille, au besoin. Et le gain de sexualité de la mère pourrait réduire le besoin qu¶éprouve son mari de retourner vers leur fille pour des satisfactions sexuelles. ».

*** Théories pro-pédophile, Syndrome d'aliénation parentale de Richard Gard«
(parlant du père incestueux): « On doit l¶aider à reconnaître que, même aujourd¶hui, [la pédophilie] est une pratique largement répandue et acceptée, littéralement, par des milliards de gens. Il doit considérer que, dans notre société occidentale en particulier, nous avons une attitude très punitive et moralisante envers de telles tendances. En fait, il a simplement été quelque peu malchanceux d'être né en ce lieu et en cette époque pour ce qui est des attitudes sociales à l¶égard de la pédophilie."

Aux USA et au Canada, des parents accusés d¶inceste ont tent d¶imposer le " syndrome des faux souvenirs ", théorie selon
laquelle la mémoire de leurs accusatrices aurait été " contaminée " par des thérapeutes irresponsables et par une idéologie (lire le
mouvement des femmes contre la violence sexiste).
Une fondation, créée à grands frais, a financé des expériences visant à démontrer qu¶on pouvait implanter des souvenirs illusoires chez des sujets et donc, que la mémoire des agressions subies n¶était pas fiable. Comme si la justice n¶était pas consciente de cette limite.
Un de ses principaux " conseillers scientifiques ", le Dr Ralph Underwager, avait invité les pédophiles à affirmer fièrement leurs choix sexuels et les avait comparés à Jésus-Christ, lors d¶une entrevue accordée à une revue néerlandaise consacrée à " l¶amour" des enfants.
Mais cette thèse des " faux souvenirs " a tout de même servi dans une foule de causes judiciaires, notamment pour faire tombercertaines des poursuites intentées à des congrégations chrétiennespour violences sexuelles infligées à des jeunes.

**** Françoise Dolto naît le 6 novembre 1908 à Paris, dans une famille catholique et bourgeoise du XVIe arrondissement, quatrième enfant, après
sa soeur, Jacqueline, et deux frères. Le drame de son enfance est la disparition de sa soeur,morte d¶un cancer. Françoise a douze ans. Mme Marette (la propre mère de Françoise dolto) ne le pardonnera jamais à sa cadette, "parce que ma soeur est morte et que c¶est moi qui aurais dû mourir selon elle. Ma soeur était blonde aux yeux bleus, comme le père de ma mère, et elle aurait dû vivre parce que, pour ma mère, elle était la fille de l¶inceste".
(Autoportrait d¶une psychanalyste - 1934- 1988, éd. du Seuil,1989, p.18).
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ANDROPAUSE ET MENOPAUSE

Les termes de “ménopause masculine” ou andropause, que l’on retrouve principalement dans les médias, décrivent la baisse de la testostérone liée au vieillissement naturel et les symptômes qui y sont associés, notamment une baisse d’énergie, une perte de concentration, un gain de poids et un dysfonctionnement érectile.

Ces termes sont en réalité abusifs, car le phénomène de déficit androgénique chez l'homme est très différent de la ménopause chez la femme : ce changement est progressif et il n'implique pas la fin des capacités de reproduction par un arrêt complet de la production d'hormones sexuelles, contrairement à la ménopause, qui marque la fin de la fertilité chez les femmes. On devrait donc plutôt parler de Déficit Androgénique Lié à l’âge (ou DALA), les androgènes étant les hormones sexuelles masculines dont la principale représentante est la testostérone.

Qu’est-ce que la testostérone et que lui arrive-t-il à l’andropause ?
La testostérone est une hormone sexuelle sécrétée par les gonades (organes sexuels). Elle est présente chez l’homme, et chez la femme en moindre quantité, d’où son appelation “d’hormone sexuelle masculine”. Elle joue un rôle important dans le bien-être émotionnel et physique. Chez l’homme, elle est principalement produite dans les testicules. Elle régule la libido, la masse osseuse, la répartition des graisses, la masse et la force musculaires, ainsi que la production de globules rouges et de spermatozoïdes.

Les hommes commencent à produire de la testostérone pendant la puberté, avec un point culminant vers l’âge de 20 ans. À partir de l’âge de 30 ans, le taux de testostérone dans le sang diminue naturellement d’environ 1 % à 2 % par an. Ce déclin survient plus progressivement que la ménopause chez la femme et il n’est le plus souvent pas ou peu symptomatique. Cependant, chez certains hommes, il est responsable d’une véritable altération de la qualité de vie.

À quel âge peut se produire l'andropause ?
Bien que la baisse de sécrétion de testostérone, aussi appelée hypogonadisme, puisse survenir à tout âge, elle augmente naturellement avec le vieillissement et concernerait 10–20 % des hommes après 50 ans, et jusqu’à 50 % après 70 ans. Heureusement, une vaste étude européenne a révélé que ce déficit n’est symptomatique que chez 2 % environ des hommes âgés de 40 à 79 ans et 5 % environ des hommes âgés de 70 à 79 ans.

Quels sont les principaux symptômes de l’andropause ?
Les symptômes de l’andropause sont causés par un déficit en testostérone survenant lorsque les testicules commencent à produire moins d’hormones. Les hommes affectés par l’andropause peuvent souffrir :

d'ostéoporose;
d’une diminution de la force et de la masse musculaire ;
d’une diminution de la pilosité ;
de bouffées de chaleur et sueurs nocturnes ;
d’une baisse de la libido ;
de troubles érectiles ;
d’infertilité ;
d’une baisse de l’estime de soi ;
de troubles de l’humeur (colère, dépression, irritabilité, tristesse, etc.) ;
de fatigue ;
de troubles de la concentration et de la mémoire ;
d’une augmentation de la graisse corporelle ;
de troubles du sommeil.
Peut-on confondre Déficit Androgénique et crise du milieu de vie ?
Entrer dans l’âge mûr peut comprendre des changements de vie : altérations de notre état de santé, perte d’êtres chers, problèmes professionnels, insécurité financière... Se rendre compte qu’on est à mi-chemin de sa vie peut entraîner une crise existentielle qui peut mimer les symptômes de l’andropause, comme la perte de confiance en soi, une baisse d'énergie, des sautes d’humeur, une baisse de la motivation, un manque d’estime de soi et une libido altérée. À ces préoccupations psychologiques peuvent s'ajouter une mauvaise hygiène de vie favorisant la crise de milieu de vie :

une mauvaise alimentation ;
un manque d’exercice ;
un manque de sommeil ;
une surconsommation d’alcool.
Pour bien identifier la cause de ces symptômes, il faut donc consulter un médecin et se soumettre à des analyses.

Quelles sont les causes d’un déficit en testostérone ?
L’hypogonadisme est principalement causé par le vieillissement naturel de nos organes. Il existe cependant d’autres facteurs pouvant avoir une incidence sur la production de testostérone, comme les lésions aux testicules, le surpoids, la consommation abusive d’alcool, un mode de vie sédentaire, certaines affections médicales comme un cancer, le VIH, un lupus, les oreillons et la défaillance d’un organe, ainsi que la consommation de certains médicaments.

Les risques d’hypogonadisme sont également plus élevés chez les hommes souffrant d’hypertension artérielle, de diabète, de maladie de la prostate, d’asthme et de maladie pulmonaire obstructive chronique.

Comment un déficit en testostérone est-il diagnostiqué et traité ?
Si un déficit en testostérone est suspecté suite à un interrogatoire et un examen clinique complets, le diagnostic sera confirmé par le dosage sanguin du taux de testostérone, qui doit être réalisé entre 8 et 10h du matin.

Le diagnostic de Déficit Androgénique Lié à l’ âge est éliminé si le taux de testostérone biodisponible est supérieur à 0,8 ng/mL et si le taux de testostérone totale est supérieur à 3,5 ng/mL (12 nmol/L).

Dans le cas contraire, il faut poursuivre les investigations et faire d’autres bilans hormonaux : on peut contrôler le taux de SHBG (Sex hormone-binding globulin), de FSH (hormone folliculo-stimulante qui agit sur le fonctionnement des gonades) et de LH (hormone lutéinisante qui stimule la production de testostérone). Un bilan thyroïdien peut être utile afin d’écarter un diagnostic d’hypothyroïdie, dont certains symptômes sont similaires à ceux de l’andropause.

Si votre taux de testostérone se révèle faible, un traitement de substitution de la testostérone peut vous être proposé : ce traitement consiste en l’administration de testostérone naturelle jusqu’à obtention d’une concentration sanguine aussi proche que possible de la sécrétion physiologique normale.

Les voies d’administration de la testostérone sont multiples (gels, implants, comprimés, patches ou injections) :

par voie cutanée : gel hydroalcoolique de testostérone (non remboursé) ;
par voie orale : undécanoate de testostérone ;
par voie intramusculaire : énanthate de testostérone.
Le traitement appliqué doit faire l’objet d’une surveillance régulière pour évaluer son efficacité en insistant notamment sur certains paramètres comme le sentiment général de bien-être, l’humeur et l’activité sexuelle, ainsi que sur la recherche d’effets secondaires éventuels.

Pour certains hommes, le traitement hormonal de substitution peut réduire les symptômes et pour d'autres, les bénéfices ne sont pas certains et des risques peuvent exister. Les risques possibles peuvent inclure l'apnée du sommeil ; la stimulation de la croissance du cancer de la prostate ; l'augmentation du risque de crise cardiaque et d'accident vasculaire cérébral et la contribution à la formation de caillots sanguins dans les veines.

Avant de prendre la décision de recourir à un traitement de substitution, il convient d'en peser les effets négatifs et positifs avec votre médecin.

Que puis-je faire pour lutter contre l’andropause ?
Certains choix de mode de vie peuvent accélérer le déclin de la testostérone. Voici quelques recommandations pour aider à préserver naturellement votre taux de testostérone et diminuer les symptômes de l’andropause :

Maintenir un poids sain
Une augmentation de l’indice de masse corporelle (IMC) peut avoir un impact négatif direct sur le taux de testostérone. Une étude a révélé que le surpoids est le facteur de risque le plus important de déficit en testostérone chez l’homme.

Réduire la consommation d’alcool
Une consommation excessive d’alcool affecte la production hormonale masculine au niveau des testicules mais également au niveau central. En effet, l’alcool réduit le taux d’hormone lutéinisante (LH) dans le sang, l’une des principales hormones qui contrôlent le système reproducteur. Produite dans l’hypophyse, la LH stimule la production de testostérone.

Rester actif
La pratique régulière d’exercices physiques présente beaucoup d’avantages pour la santé, de l’amélioration de la force musculaire à la réduction du risque de maladie. Une étude a révélé que les entraînements contre résistance peuvent également augmenter le taux de testostérone.

Donner la priorité au sommeil
Le sommeil est essentiel pour que le corps fonctionne correctement. En plus de réduire le risque de maladies cardiovasculaires et de dépression, le sommeil peut également aider à maintenir le taux de testostérone. La recherche a montré que dormir moins de 6h par nuit peut à long terme faire chuter le taux de testostérone jusqu’à 15 %.

Lutter contre la dépression
Il n'est pas rare que l'homme présente certains symptômes dépressifs à l'arrivée de l'andropause. En cas de signes de dépression, n'hésitez pas à consulter un médecin ou un psychiatre capable de vous orienter vers une prise en charge adaptée. Si vous souffrez de dépression, une thérapie comportementale ou des antidépresseurs peuvent vous permettre de lutter contre ce symptôme.

Quand faut-il en parler à un médecin ?
Si vous avez 40 ans et plus et que vous ressentez les symptômes décrits ci-dessus, il est important d’en parler à votre médecin traitant ou à un andrologue. Il pourra déterminer si cela relève d’un problème de déficit androgénique lié à l’âge ou d’une autre pathologie.

Il pourra également vous poser certaines questions du questionnaire de dépistage du déficit androgénique lié au vieillissement masculin (ADAM). Les questions sont les suivantes :

Avez-vous constaté une diminution de votre libido ?
Éprouvez-vous une baisse d’énergie ?
Sentez-vous une diminution de votre force musculaire et/ou de votre endurance à l’effort ?
Votre taille a-t-elle diminué ?
Avez-vous remarqué une diminution de votre joie de vivre ?
Vous sentez-vous triste et/ou maussade ?
Vos érections sont-elles moins fortes ?
Avez-vous remarqué une altération récente de vos capacités de façon générale ?
Vous endormez-vous après le repas du soir ?
Avez-vous remarqué une diminution récente de votre capacité de travail ?
Vos symptômes vous inquiètent ? Prenez rendez-vous avec un médecin pour en parler.
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Message par Dubreuil »

LE MARS 30, 2014 PAR MARIANNE KUHNIDANS FÉMINISME, PSYCHOTHÉRAPIE


Alice Miller est une psychothérapeute suisse (1923-2010), docteure en philosophie, psychologie et sociologie, chercheure sur l’enfance, qui s’est fait connaître internationalement par ses ouvrages sur l’enfance maltraitée. Elle est auteure de 13 livres, traduits en trente langues.

Alice Miller est une pionnière de la psychotraumatologie. Elle fut parmi les première-ier-s à prendre en compte la parole des victimes et à considérer la pathologie comme la conséquence de maltraitances subies dans l’enfance.

Dans un premier temps psychanalyste, ses travaux sur l’enfance maltraitée l’ont amenée peu à peu à s’opposer à cette méthode psychothérapique, puis à rompre avec elle en raison de profonds désaccords.

Pour Alice Miller, Freud et la psychanalyse ont caché l’origine réelle des maladies psychologiques des adultes et des enfants qui résiderait principalement dans l’enfance et dans les abus subis par les enfants mais niés. Elle reproche à la psychanalyse de manipuler les patients pour les laisser dans l’ignorance et les amener à pardonner à leurs parents, refoulant ainsi les maltraitances subies dans leur enfance

C’est dans son ouvrage « L’enfant sous terreur (1986) » qu’Alice Miller expose sa critique de la psychanalyse. Dans un chapitre sur la sexualité infantile, elle dénonce le complexe d’Œdipe et sa mécanique qui consiste à projeter sur l’enfant les désirs des adultes, afin de masquer les abus des parents.

Selon Alice Miller, Freud avait découvert dans un premier temps que tous ses patients avaient subi des abus sexuels dans leur enfance. Cette constatation lui fut insupportable. Il renonça alors à sa théorie de la séduction et créa la psychanalyse dans le but de masquer la cause réelle et non fantasmée de ces abus. Avec son complexe d’Œdipe, Freud réussi à inverser la situation en faisant croire que c’est l’enfant qui désire sexuellement son père ou sa mère. Avec cette inversion, l’enfant devient la victime des projections des adultes. Faisant cela, Freud protégeait les parents et muselait les enfants victimes.

Le fils d’Alice Miller a publié en mars 2014 un livre : « Le vrai « drame de l’enfant doué ». La tragédie d’Alice Miller, l’effet des traumatismes de guerre dans la famille ». Martin Miller est psychothérapeute. Dans son ouvrage, il révèle le parcours de sa mère, cette femme remarquable qui osa prendre le contre-pied de l’idée dominante de l’époque, allant jusqu’à rompre avec sa famille d’origine : la psychanalyse.

Le mythe d’Œdipe
Freud a transformé le mythe d’Œdipe en une histoire où l’enfant serait attiré sexuellement par le parent de l’autre sexe et devrait éliminer l’autre parent pour prendre sa place dans le lit.

Or, dans le mythe d’Œdipe, le héros n’est pas un enfant, mais un adulte. D’autre part, Œdipe adulte ne sait pas que l’homme qu’il tue est son père et que la femme qu’il épouse est sa mère. Ce récit n’a donc rien à voir avec ce qu’en a fait Freud.

« La ville de Thèbes, qui avait été fondée par Cadmos, époux d’Harmonie, avait pour roi Laïos, leur descendant. Il avait épousé Jocaste, mais le couple demeurait stérile. Il consulta secrètement l’oracle d’Apollon à Delphes qui lui déclara que tout enfant né de Jocaste serait l’instrument de sa mort. Aussi, lorsqu’elle eut un fils, il l’exposa sur le mont Cythéron. Un berger le trouva et l’emmena dans son pays, à Corinthe, auprès du roi Polybos, qui l’adopta et l’appela Œdipe.

Par la suite, Œdipe, adulte, consulta également l’oracle qui lui annonça qu’il tuerait son père et épouserait sa mère.

Décidé à éviter ce destin, il ne retourna pas à Corynthe et partit à l’aventure. Sur la route de Thèbes, il se prit de querelle avec un voyageur et le tua. C’était le roi Laïos qui se rendait à Delphes pour demander à l’oracle comment débarrasser sa ville de la Sphinx. Ce monstre avait une tête de femme, un corps de lion, une queue de serpent et les ailes de l’aigle. Elle posait à tous les voyageurs une devinette et dévorait ceux qui ne pouvaient répondre ; et comme aucun n’y parvenait… Quand Œdipe se présenta, elle lui demanda, comme aux autres : « Peux-tu me nommer l’être unique qui marche tantôt à deux pattes, tantôt à trois, tantôt à quatre et qui est le plus faible quand il a le plus de pattes? » Œdipe trouva la réponse : « L’homme, parce qu’il marche à quatre pattes quand il est enfant, sur deux pieds quand il est adulte et s’appuie sur un bâton quand il est vieux ». La Sphinx, vaincue, se tua et les Thébains, reconnaissants, prirent Œdipe pour roi et il épousa Jocaste.

Ils eurent deux fils, Polinyce et Etéocle et deux filles, Antigone et Ismène, qui avaient atteint l’âge adulte lorsque la peste ravagea Thèbes. Le devin Thirésias, appelé en consultation, déclara que la peste ne cesserait que lorsque le meurtrier du roi Laïos serait puni. Alors, peu à peu, la vérité se découvrit et Œdipe comprit ce qui était advenu. Jocaste se suicida et Œdipe se creva les yeux. » (source : Le mythe d’Œdipe)

Alice Miller, bref portrait
« Psychanalyste suisse, Alice Miller lutte depuis vingt-cinq ans contre les châtiments corporels – claques, fessées – infligés aux enfants. Un combat repris par le Conseil de l’Europe, qui se mobilise pour leur interdiction. Les enfants humiliés et maltraités ne deviennent pas des monstres, mais tous les monstres ont été des enfants humiliés et maltraités. Devenu une évidence, ce constat n’allait pas de soi quand Alice Miller le formula au début des années 1980.

Petite femme brune au regard pénétrant, Alice Miller marque un avant et un après dans l’existence de ceux qui la rencontrent ou la lisent. Elle-même brimée par des parents meurtris par leur propre éducation, elle trouve refuge dans la peinture (www.alice-miller.com/gallery) et prend conscience de la charge d’angoisse imprimée dans son psychisme par son enfance. Après quelques années d’intense production créatrice, elle se met à écrire pour partager les fruits de sa réflexion. » (source : Alice Miller – Aux côtés des enfants maltraités)

Pour plus d’informations, voici le site qui lui est consacré : Alice Miller.

L’enfant sous terreur (1986), le livre dans lequel Alice Miller critique la psychanalyse
Dans son livre « L’enfant sous terreur », Alice Miller exprime ses critiques envers la psychanalyse.

« Elle parle dans ce livre du commandement intériorisé dès notre plus jeune âge par la plupart d’entre nous : « Tu ne t’apercevras de rien » qui est le titre original du livre.

Elle critique la psychanalyse et explique dans ce livre en quoi Freud et la psychanalyse ont tort et ont caché l’origine réelle des maladies psychologiques des adultes et des enfants, qui résident principalement dans l’enfance et dans les abus subis par les enfants mais niés.

Selon Alice Miller, la psychanalyse vise à culpabiliser le patient pour « épargner » les parents, à le faire s’accuser d’avoir des fantasmes là où il a été abusé dans son enfance ; en d’autres termes, la psychanalyse veut rendre le patient responsable de ce qu’il a subi, notamment par ses parents.

Elle reproche à Freud d’avoir inventé la théorie des « pulsions » perverses pour éviter de voir les traumatismes réels subis dans l’enfance et d’avoir à accuser les parents de maltraiter leurs enfants ; la psychanalyse accuse ainsi les hypothétiques pulsions de l’enfant et non les abus réels d’être principalement à l’origine des souffrances endurées dans l’enfance et dans la vie adulte.

Elle reproche à la psychanalyse de ne pas comprendre que les symptômes et les maladies sont le seul langage que le patient a pour exprimer ses traumatismes et que les symptômes, traumatismes et maladies ne peuvent pas être « inventés » ou dus à seulement des fantasmes, mais qu’ils cachent et montrent à la fois de réels abus subis par le patient dont lui-même peut ne pas avoir conscience.

Certains psychanalystes veulent interpréter les récits de leurs patients pour qu’ils correspondent à ce qu’ils ont appris (notamment la théorie des pulsions), que c’étaient des fantasmes et non des traumatismes, ce qui empêche le patient de prendre conscience de ce qu’il a subi.

Donc, d’après Alice Miller, la psychanalyse et surtout ses théories fondatrices ne sont en réalité que la répétition de l’événement traumatique qui a conduit au refoulement des causes des souffrances de la maladie du patient; en somme, un nouveau traumatisme passé inaperçu et présenté comme une thérapie, une méthode de soins, de guérison.

Elle dit qu’en réalité, Freud n’a fait que reprendre le point de vue dominant de l’époque, que l’enfant était animé de pulsions destructrices, mauvaises et que les parents étaient innocents dans les troubles psychologiques de l’enfant, et que c’est grâce à cette explication que la psychanalyse a connu un tel succès : on protège les parents qui sont présentés comme idéaux, c’est en fait la manière dont l’enfant voit ses parents depuis tout petit, ce qu’on le force à croire en dépit des faits. La psychanalyse ne serait que la représentation des parents innocents et le patient « l’enfant méchant animé de pulsions destructrices », notamment la « pulsion de mort ».

Elle explique aussi que Freud a inventé la psychanalyse pour nier ce qu’il avait découvert peu avant, mais qui était insupportable pour lui, car étant seul avec cette découverte que tous ses patients avaient subi des abus (sexuels) dans leur enfance; mais c’était tellement en contradiction avec les croyances de l’époque qu’il « dut » se résigner à nier sa découverte et créa la psychanalyse qui adopte le point de vue contraire, que la plupart des patients et des enfants fantasment sur des abus qui n’ont pas existé.

L’avocat de l’enfant (deuxième partie, chapitre 3) est pour elle ce que doit être un psy, entendre, aider et comprendre l’enfant, sans le rendre responsable ou coupable, même seulement en partie, de ce qu’il a subi. Mais elle déplore aussi que les psys sont en général, même sans le savoir, du côté des parents qui accusent l’enfant10.

Elle consacre un chapitre sur la notion de sexualité infantile. Elle réfute la vision de Freud qui n’est là selon elle, encore une fois, que pour masquer les abus des parents. En effet, selon Freud, l’enfant désirerait son père ou sa mère sexuellement; ce n’est pas là ce que désire l’enfant, mais la projection des désirs des parents sur l’enfant. L’enfant est donc la victime des projections de l’adulte et non l’auteur de ces projections, comme Freud l’a dit pour protéger les parents, pour ne pas voir la cause réelle et non fantasmée de ces abus.

Le mythe d’Œdipe est ensuite abordé et elle voit encore une fois de plus comment la psychanalyse a interprété cette histoire en oubliant le rôle et la responsabilité des parents qui abandonnent l’enfant au début de l’histoire pour rejeter entièrement la faute sur l’enfant victime que l’on fait culpabiliser. L’enfant se retrouve une fois de plus dans la psychanalyse le bouc émissaire : « Il est toujours allé de soi que les enfants devaient porter la responsabilité de ce qu’on leur faisait », dit Alice Miller (troisième partie, chapitre 3).

Dans le chapitre « Quatre-vingt-dix ans de théories des pulsions », elle critique les « dogmes » et les croyances de la psychanalyse qui empêchent de tenir compte des découvertes récentes au sujet de l’enfance, surtout de la cruauté qui se cache derrière la sévérité avec laquelle on traite les enfants, que les adeptes de la théorie des pulsions nient, s’en tenant à ce qu’on leur a appris et qui date d’un siècle en arrière sans tenir compte de l’évolution de mentalités qui a permis de découvrir de nouveaux aspects des maltraitances faites aux enfants. » (source : Alice Miller)
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Re: Urgent, c'est le tournant de ma vie

Message par Dubreuil »

LES 4 PEURS QUI NOUS EMPECHENT DE VIVRE

Pour chacun, le quotidien peut être rythmé par des angoisses passagères, des phobies qui se manifestent, etc. Mais d'autres passent plus inaperçues et ont pourtant des conséquences bien plus importantes sur notre vie et son bon déroulé. C'est ce qu'explique dans son dernier livre, Les quatre peurs qui nous empêchent de vivre, le psychologue-clinicien Eudes Séméria. Invité mardi de Sans rendez-vous, sur Europe 1, il présente ces quatre peurs : la peur de grandir, de s'affirmer, d'agir, et d'être seul.

La peur de grandir
Cette peur s'explique notamment par la découverte de la réalité de l'âge adulte, souvent fantasmé quand on est enfant. Cette vie, "on l'imagine un peu sur les schémas de l'enfant, on se dit qu'on va faire ce qu'on veut. L'enfant est sans limite", explique Eudes Séméria. Or, ajoute-t-il, "devenir adulte, c'est se heurter à des limites et les accepter".
Et quand on prend conscience de ces limites, "on prend aussi conscience des limites existentielles", ce qui provoque une nouvelle peur. Ces limites existentielles sont "la mort, la solitude, le sens (quel est le sens de ma vie ?) et la responsabilité". Tant de choses auxquelles auxquelles nous n'avons pas à penser, enfant.
Ces peurs trouvent souvent leur origine dans l'enfance. Par exemple, les insomniaques reproduisent le cas d'un enfant qui n'arrive pas à faire ses nuits. "Ils sont encore dans cette peur de s'arrêter, car aller se coucher, c'est être seul, dans le noir, confronté à ses peurs existentielles."
Autre exemple, les troubles de l'alimentation peuvent parfois trouver leurs origines dans une peur de devoir assumer son corps d'adulte. Dans le cas de l'hyperphagie, par exemple, "manger sans limite est une manière de rester dans son immaturité", tandis que l'anorexie va être "le refus d'un corps qui est toujours trop grand et gros, comme si on acceptait pas ce développement qui menait à la vie d'adulte".

La peur de s'affirmer
La deuxième peur identifiée par l'invité d'Europe 1 est la peur de s'affirmer, d'occuper une case, un rôle dans la société. Or, selon lui, "il faut se mettre dans une case, ne serait-ce que pour avoir la possibilité d'en changer". "C'est la peur de déclarer qui on est plutôt que rester dans la position de l'enfant qui est floue." Car, les enfants, eux, "vivent dans l'indétermination" et il est parfois tentant de rester dans cet état.
Cette peur de s'affirmer se traduire par l'auto-dévalorisation et le fameux syndrome de l'imposteur. "Si j'accepte mes réussites, ça me fait sentir que j'existe, et ça m'engage", explique Eudes Séméria. Or, "quand on pas quitté l'enfance, on a peur de s'engager".
Mais comment sortir de ce refus de l'affirmation ? On peut déjà commencer par changer sa relation avec ses parents, en apprenant a être avec eux d'adulte à adulte, conseille le psychologue. "Ce sont vos parents qui vous ont déterminé comme enfant à la naissance (…) il faut sortir de ce statut et donc trahir cette loyauté absolue qui va devenir une loyauté relative."
Car beaucoup de jeunes adultes peinent à sortir de cette loyauté absolue, par exemple en hésitant à s'engager pleinement dans une relation sentimentale, par peur de "trahir" ses géniteurs.

La peur d'agir
La peur d'agir, elle aussi, remonte à l'enfance. "Cela se rapporte à une action un peu vide dans laquelle on se met quand on est petit, et qui n'engage à rien", quand à l'inverse, agir, "c'est déjà s'engager sur la ligne droite de la vie qui mène à la mort", indique Eudes Séméria.
"Quand on ne veut pas agir, on entraine des réactions comme la procrastination ou la rumination", poursuit l'invité d'Europe 1, et on a tendance à déléguer ses choix aux autres. Mais "il ne faut pas que ce soit systématique", prévient Eudes Séméria. "Si vous déléguez sans arrêt, vous ne vivez pas votre vie."
Plus concrètement, cette peur d'agir peur se retrouver dans les relations sentimentales, quand on guette l'approbation de ses parents avant de s'engager en couple, tandis que d'autres vont sans cesse demander de l'aide à leur conjoint pour les tâches administratives. "Pour les comptes, les finances, il ne faut absolument pas déléguer au conjoint", indique Eudes Séméria. "C'est une demande infantile et c'est ce qui détruit la plupart des couples."

La peur d'être seul
"Quand l'enfant vient au monde, il ne peut survivre que s'il ne s'attache à un adulte", rappelle l'invité d'Europe 1. "Mais pour continuer sa vie, après, il faut se détacher, prendre conscience qu'on est seul dans sa tête, et le supporter, le dépasser."
Ces personnes qui ont peur d'être seules auraient paradoxalement du mal à dire "je t'aime", selon ce spécialiste, qui explique : "C'est encore une question de loyauté. Il s'agit de ne pas trahir ses parents, son origine, sa base de sécurité."
Pour mieux gérer cette peur d'être seul, Eudes Séméria donne une règle en trois points, notamment pour prendre du champ vis-à-vis de ses parents: "Pas de plainte, pas de conseil, pas de reproche". Soit trois choses "qui entretiennent une relation fusionnelle, et presque un harcèlement". Par exemple, une jeune femme de 30 ans qui appellerait sa mère tous les jours, "si elle enlève la plainte, les conseils et les reproches, qu'est ce qui reste ? Quelque chose de beaucoup plus authentique, qui nous sort de ce ronronnement qui nous enferme dans la relation
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