Urgent, c'est le tournant de ma vie

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Dubreuil
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Re: Urgent, c'est le tournant de ma vie

Message par Dubreuil »

DES FILMS A REGARDER POUR SE REMETTRE D'UNE RUPTURE

Vous savez ce qui est bon dans le fait de se faire larguer ? L'idée qu'on va pouvoir binge-watcher sans culpabilité !
Une vieille chaussette. Trouée de surcroît. C'est à peu près l'image que vous vous renvoyez lorsque vous croisez votre reflet dans le miroir. Il n'y a pas à tortiller, une rupture, ce n'est jamais la panacée. La bonne nouvelle, c'est que votre état pleine conscience d'huître bouillie ne durera pas, promis. Vous allez vous requinquer, et en sortir... grandie !
Comment ?
En écoutant les conseils avisés de votre copine, en acceptant l'épaule aimante de votre maman ou en buvant tout une bouteille de panaché sans alcool (rayer la mention inutile). Et puis, bien-sûr, en regardant quelques films catalyseurs d'émotions.
Voici, à peu de choses près, la liste des choses indispensables à faire pour se remettre d'une rupture.
Le stade chouinage « sponsorisé kleenex » Pleurer, ça fait un bien fou : les énergies négatives sortent, les émotions sont assumées. Certaines n'auront pas de mal à extérioriser leur peine, pour d'autres, ce sera un peu plus compliqué.
N'essayez pas de vous contenir et faites couler les grandes eaux ! Résultat ? Vous ressentez une fatigue seine et bénéfique.

*** On pense, bien sûr, à l'inoubliable "Kill Bill", ou encore à "Basic Instinct", évidemment.

*** ROn pense notamment au film JOY, - "Ce que veulent les femmes " ou bien-sûr "Love et petits désastres".

Vous êtes animée par un sentiment et un seul : la ven-geance.
*** Avec Kill Bill, vous allez être servie. Rien que le titre laisse présager la suite... Du sang et du girl power : parfait pour votre phase "colère".
S'il existe une femme impitoyable dans le doux monde des films hollywoodiens : c'est bien Catherine Tramell incarnée par la sublime Sharon Stone dans " Basik instinct " Une femme qui use de sa sexualité pour arriver à ses fins et... tuer ses prétendants, un à un.

***PS: I love you"
Impossible de ne pas pleurer devant "Ps : I love you" tant le film est touchant et nostalgique. N'empêche, on en ressort en se disant que même en ayant perdu l'homme de sa vie : la vie continue et nous réserve de belles surprises.

"Le fabuleux destin d'Amélie Poulain"
La vie d'Amélie Poulain est faite de petits plaisirs qui, mis bout à bout, la rendent sincèrement heureuse : une jolie leçon de vie.

***"500 jours ensemble"
500 jours ensemble retrace une histoire d'amour à la fois touchante et bancale entre deux protagonistes qui ne sont, en réalité, pas du tout fait pour être ensemble... Cela vous rappelle quelqu'un ? Vous peut-être ?

*** "Le journal de Bridget Jones "
Parce que Bridget Jones a inventé le concept de "célibattante" et qu'elle nous prouve, à toutes, qu'on peut réussir très bien sa vie sans amoureux ! Amen.

*** "Blue Valentine "
On suit, 6 ans durant, la relation d'un couple et leur enfant. Le manque d'ambition de l'un, le manque d'investissement de l'autre... Un film intense qui parle de problèmes que de nombreux couples connaissent et qui changent des comédies idylliques et romantiques des films hollywoodiens...

*** "Ce que pensent les hommes"
Un film aussi drôle qu'instructif qui nous en apprend finalement beaucoup en matière de relation amoureuse. Ce que recherchent réellement les hommes et comprendre les signes qu'ils nous envoient.

***"Eternal sunshine of the spotless mind"
"Eternal sunshine of the spotless mind" raconte l'histoire d'un homme qui, suite à une rupture douloureuse, fait appel à une société qui supprime les souvenirs douloureux. Il veut en finir avec l'image de son ex qui hante ses pensées... Seulement voilà, veut-il réellement oublier les beaux moments passés à ses côtés ?

***"Joy "
Le sublime film Joy retrace le parcours d'un femme entrepreneur. Partie de rien, celle-ci réussit à construire un véritable empire grâce à sa créativité et à sa force de caractère. Les hommes sont ici de simples personnages secondaires... A bon entendeur !

***"Her"
Her se déroule dans un futur proche, où l'homme sera à même de tomber amoureux d'une machine ou plutôt d'une "voix". Pourquoi ? Parce que les relations humaines sont si complexes qu'il est parfois plus facile de s'attacher à une machine... Cela vous rappelle quelqu'un ? *Hum hum*

***"Triple alliance"
Trois sublimes femmes au caractère bien trempé qui apprennent que leur homme les trompe. Et pour cause, il s'agit du même homme ! Un film ultra drôle qui met l'amitié entre femmes à l'honneur.

*** "Ma super ex"
Une ex super héroine assoiffée de vengeance ? Bonjour les dégâts ! Si le film est jouissif, on vous déconseille de le reproduire "en vrai" et ce, même si vous êtes dans votre phase "colère" !

***"La Rupture"
Son nom vous met tout de suite dans le bain : la Rupture. Pas la vôtre, mais celle de Jennifer Aniston et Vince Vaughn... Cela fait du bien de penser à la rupture d'un autre couple pour une fois, non ?

*** "Love et petits désastres"
Désastre : le mot parfait pour décrire la vie sentimentale d'Emily Jackson. Mais qu'importe ! Elle a un job de rêve (assistante rédactrice chez Vogue) et des amis en or... Un film qui va vous faire rire du début jusqu'à la fin. Un peu de légèreté... ça fait du bien.

*** "Sex and the City"
Vous pensiez que vous viviez la pire des ruptures ? Regardez un peu Carrie se faire larguer par Mister Big le jour de son mariage... Violent. Heureusement, l'héroïne de la série culte prouve ici qu'avec de super amies, la vie continue et qui sait... L'amour pourrait bien se trouver au bout du chemin !

COURAGE !!!
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Dubreuil
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Message par Dubreuil »

LA MENACE DE SUICIDE D'UN ENFANT

Le cumul des événements qui déclenchent l'acte suicidaire résulte d'une cascade de déchirures invisibles, d'une convergence d'événements de nature différente». Cela peut être un deuil précoce, un conflit entre les parents, des maltraitances, l'absence d'un univers sécurisant à la maison ou encore le harcèlement à l'école. Pour certains, une étincelle suffirait à déclencher le passage à l'acte, comme cette fillette diabétique de 9 ans, qui l'an dernier, après avoir été privée de confiseries par sa nourrice, a sauté du 5ème étage. «Une phrase blessante, une petite frustration, une mauvaise note à l'école ou le déménagement d'un copain peuvent provoquer une déflagration exceptionnelle.
Mais quand un enfant de 5 à 9 ans passe à l'acte c'est toujours pour des raisons de dépression profonde, de rupture dans la petite enfance. Ce sont rarement des enfants qui allaient bien la veille, au contraire des ados».
Le poids mis par la société sur leurs épaules dès le plus jeune âge n'est pas un facteur protecteur. On veut les responsabiliser trop tôt en exigeant d'eux des bonnes notes, des rythmes effrénés, une aptitude en tout, une compétitivité à tous les étages. Cette impératif de maturité avant l'heure les met dans de grandes situations d'angoisse et créent des troubles existentiels.

" Mon fils à 9 ans (10 en juillet). Il a toujours été souriant, joyeux, et assez inconscient. L'année dernière, nous avons appris (et lui aussi) qu'il était dyslexique (dys léger). Donc il voit psychomotricienne et orthophoniste."

REPONSE :
9 ans, c'est en effet l'âge-charnière ou l'enfant découvre le pouvoir des mots et son autonomie.
*** C'est d'abord et avant tout, et en toute discrétion, sans qu'il le sache, que vous devriez rencontrer ces deux thérapeutes pour dialoguer avec elles. Leur avis sera réaliste, éclairé, et constructif dans ce que vous apprendrez éventuellement du comportement de votre enfant hors des murs de la maison.
Je suis psychologue, et également psychomotricienne, et je vous conseillerai d'attendre " la suite des événements " avant de prendre rendez-vous chez un confrère !
Ce serait immédiatement l'alerter sur le fait qu'il a peut-être " quelque chose ", qu'il est " fou ", ou " que c'est grave." Ou encore que son petit chantage a ( trop ) marché. Vis à vis des copains ( et de certains parents ) qui ne sont pas tendres, vous risquez d'aggraver la situation, et surtout, le mettre dangereusement dans le circuit des " enfants à problèmes ".
Soit, il est nécessaire de " soigner ", mais beaucoup de troubles disparaissent, et d'autres qui sont indépendants de l'enfant, lui permettent de créer une différence originale et positive. ( beaucoup de gauchers et de dys, ont un quotient intellectuel au dessus de la norme )
D'emblée lui " faire voir un psy ", c'est aussi ne pas lui faire confiance, penser qu'il ne s'en sortira pas tout seul, mais aussi que VOUS n'avez pas confiance en lui, dans ces capacités personnelles.
Avec le risque bien réel, que pour ne pas " vous vexer ", et ne pas perdre votre amour, il fera en sorte de vous donner raison, comme à son entourage, en devenant ce qu'il croit que vous attendez de lui, un enfant fragile, dépendant de ses peurs et des soins paramédicaux.
Votre enfant a pu vivre cette annonce de dyslexie comme une sentence, un traumatisme. alors que des milliers de femmes et d'hommes, et d'enfants sont dans le même cas. La pression qu'il a d'avoir déçu, de ne plus " contenter " les personnes qu'il aime peut lui faire peur de perdre leur estime, et s'est rajouté à l'annonce de son" handicap " !
Ou au contraire " en rajouter " pour devenir l'objet d'une surenchère affective.
Quant à employer ces mots qui vous ont bouleversée, ils marquent en effet le souci que vous preniez son mal-être en considération, et il est tout à fait " normal ", que ce soient ces mots là qu'il ait employé, sachant justement que c'est le summum de ce que l'on dit un peu partout, quand c'est très grave ! Là au moins, inconsciemment ou pas, il était sûr que ça marcherait.
Tout est relatif, 'il faut se remettre dans le contexte, et maintenant être discrètement à l'écoute sur la suite du comportement et des propos, avant de dramatiser ce genre de situation.
Attendez. Rien ne presse, car il allait super-bien avant !
la bombe est lâchée, prenez garde au chantage affectif et restez simplement ce que vous êtes, l'heureuse maman d'un petit garçon joyeux qui a comme tout le monde des grandes et petites émotions.
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Message par Dubreuil »

LES ENFANTS FACE AU DIVORCE

- " Les grandes personnes, des fois c'est comme à l'école, elles ont un amoureux ou une amoureuse, et puis un jour ça va plus. Et elles ont le droit de plus s'aimer de la même façon qu'avant. Et ça ne regarde personne à par eux deux. Ca ne regarde même pas les papis et les mamies, et surtout pas les enfants parce que c'est des histoires de grandes personnes. Sauf que quand elles ont un enfant ensemble, et qu'elles veulent plus vivre ensemble, pour l'enfant ce n'est pas grave, parce que lui il sera toujours aimé de la même façon de la part du papa comme de la part de la maman, il restera toujours leur enfant et absolument personne ne pourra y changer. Lui il n'y est pour rien, c'est pas ses affaires. C'est juste le papa qui va redevenir un monsieur pour la maman et c'est juste la maman qui va redevenir une dame pour le papa, et des fois c'est cool, ils deviennent de supers copain, mais pour l'enfant il s'en fiche ça restera toujours son papa et sa maman même si ils ne vivent plus ensemble. Du coup ça peut être super, il aura deux maisons à lui, et chacun des parents aura certainement bien plus de temps qu'avant pour s'occuper de lui q
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Message par Dubreuil »

CE QU'IL NE FAUT PAS FAIRE EN CAS DE RUPTURE AMOUREUSE

*** S'empêcher d'exprimer ses émotions
*** Retourner de suite dans une nouvelle relation
*** Ne pas respecter ses émotions, ne pas prendre le temps de faire don deuil, de comprendre, de réfléchir
*** Ne pas tenir compte du pourquoi de la rupture, ne pas en tirer de réflexions pour la suivante
*** Se dire que nous ne méritons pas d'être heureux ( heureuse ) que nous le méritons.
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PHOBIE ET HUMOUR EN THERAPIE

Le courant de la thérapie stratégique brève a toujours considéré la créativité comme un facteur clé pour susciter la surprise et donc provoquer le changement. Elle a été et reste encore l’un des outils essentiels du thérapeute de cette orientation pour élaborer des prescriptions ad hoc selon la logique inhabituelle et apparemment bizarre du désordre (Portelli, 2004). Par exemple, avec des patients présentant une phobie très résistante, le thérapeute pourrait user de sa créativité en suggérant une séquence ritualisée d’actions apparemment illogiques, qui détournera l’attention du patient de l’objet craint vers la tâche prescrite.

Dans leur ouvrage extraordinaire, La logique de la communication, Watzlawick et al. (1972) décrivent le caractère essentiellement paradoxale de la créativité sous toutes ses formes (fantaisie, jeu, humour, rituels, métaphores, symbolisme, etc.). En fait, le paradoxe apparaît dans différentes formulations de la thérapie stratégique brève, depuis les prescriptions paradoxales jusqu’aux actions et communications paradoxales (Nardone & Watzlawick, 2005).
Historiquement, le paradoxe a franchi pour la première fois le seuil de la thérapie sous les auspices de « l’intention paradoxale » de Viktor Frankl (1960), mais Bateson et ses collègues (1956) ont été pour leur part les précurseurs de la reconnaissance du paradoxe en tant que constituant de base des troubles mentaux et de l’utilisation systématique de formulations paradoxales pour résoudre ce type de problèmes.

Le paradoxe est particulièrement utile pour créer une relation et un climat thérapeutiques adéquats, en particulier avec des patients très résistants. En prescrivant un comportement opposé à ce qu’ils attendent, et donc en évitant de faire pression à leur encontre, leurs défenses et résistances sont désarmées. Cela se passe comme au Judo où l’on accepte la poussée de l’attaquant et où, au lieu de s’y opposer, on l’amplifie, désarmant ainsi l’adversaire. Par la prescription du symptôme ou de la résistance au changement, le patient est amené à ne plus ressentir le besoin de se défendre de la peur du changement. Ainsi, l’anxiété anticipée en tant que prophétie qui se réalise par elle-même se voit minée.

Les patients obsessionnels compulsifs sont souvent choqués et surpris lorsque le thérapeute stratégique les invite à amplifier leurs symptômes compulsifs au lieu d’essayer de les convaincre de les faire cesser. Ces symptômes indésirables sont exagérés au point de devenir absurdes et ridicules. Le thérapeute provoque l’intensification de leur qualité jusqu’à un point de saturation qui entraîne leur autodestruction (Nardone & Portelli, 2005b). Les qualités destructrices du paradoxe sont mises en action et les perceptions déformées du patient sont délibérément encouragées puisqu’on sait qu’une tentative voulue d’être heureux entraîne le déprimé à se sentir plus mal, et qu’essayer de s’endormir maintient éveillé. Aller à l’encontre du symptôme est le meilleur moyen de permettre au patient de persister dans ses processus mentaux perturbés qui paraissent incontrôlables. A l’opposé, les prescriptions paradoxales qui peuvent sembler bizarres, irrationnelles et souvent ridicules, font perdre aux symptômes indésirables leur spontanéité et leur statut de symptôme et les conduisent à se supprimer eux-mêmes (Nardone & Watzlawick, 2005). Souvent, le changement est si surprenant et rapide que c’est comme si un miracle avait eu lieu. Arthur C. Clarke déclare d’ailleurs dans The Lost Worlds of 2001: « Toute technologie suffisamment avancée est souvent indistincte de la magie. »

Nous sommes arrivés à dégager que certains cas requièrent au cours des séances l’usage d’actes créatifs ou de langages comme l’humour, la fantaisie, les métaphores et le jeu, afin de déclancher des moments de changements thérapeutiques réels. Dans les situations où la logique rationnelle n’a pas d’effet, le langage paradoxal s’avère utile pour rompre les mécanismes répétitifs inhérents aux divers types d’obsessions. Pour mieux expliquer cette technique, citons le cas d’une femme qui nous a été envoyée par son médecin de famille ; elle était convaincue qu’elle souffrait d’une maladie incurable et pratiquement indétectable (condition définie par la terminologie psychiatrique classique comme l’« hypochondrie »). En dépit du fait que des examens médicaux et des analyses répétées avaient démontré le contraire, et malgré les explications hyperdétaillées, rationnelles et démonstratives fournies par de nombreux médecins, elle persistait à observer et interpréter tout changement corporel légèrement inhabituel comme un symptôme de son étrange maladie. Terrifiée par ces indices, elle cherchait la réassurance et de l’aide auprès de tous ceux qui l’entouraient et également auprès de son thérapeute.

Voici la transcription d’un échange avec cette patiente :
Patiente :
- Docteur, je suis à bout. Je me sens si malade ! J’ai tellement peur ! Il y a quelque chose de malin en moi, je sens que cela grandit. Je vais bientôt mourir ! Personne ne croit que je suis gravement malade. Je transpire tout le temps et je sens que mon cœur bat si vite… Je ressens comme une malédiction sur moi. Vous n’allez pas croire ces choses, elles sont pourtant vraies. Personne ne me croit, mais cela me ronge à l’intérieur.
Thérapeute :
- Hmmm (paraissant sérieux et pensif). Je crois vraiment que vous êtes gravement malade. En fait, je suis sûr que votre maladie est plutôt rare. Vous savez qu’il y a « malédiction » et « malédiction », et on dirait que vous avez été maudite. (Brève pause) Oui, je vois que vous allez être très malade et que cela ira de mal en pis. En vous regardant maintenant, j’ai l’impression que vous êtes en train d’aller plus mal ici, devant moi. Vous vous sentez malade, pas vrai ? Vous me paraissez sur le point de vous sentir vraiment mal bientôt. (Faible sourire).
Patiente :
- Mais docteur, que dites-vous, que je vais mourir ? Ainsi, c’est vraiment vrai ! Je suis gravement malade. Mais docteur, pourquoi tous les examens médicaux que j’ai faits n’ont-ils rien montré de négatif à mon niveau ? Mais, êtes-vous vraiment sûr de ce que vous dites, que je suis malade et que vous voyez réellement que quelqu’un a porté une malédiction sur moi ?
Thérapeute :
- Mais bien sûr. (Léger sourire).
Patiente :
- Mais docteur, vous vous moquez de moi ! Je ne me sens pratiquement pas malade du tout maintenant. En fait, en vous parlant, j’ai cessé de transpirer et je me sens plus calme. Mais dites-moi, docteur, comment se fait-il qu’à l’âge de quarante ans, notre cerveau nous joue de tels tours ?

Les patients sont habituellement surpris et étonnés d’entendre que leurs peurs sont justifiées et, dans la plupart des cas, cela a pour effet de les amener à rechercher la preuve que le thérapeute est loin de la cible. D’autres patients vont juste sourire lorsqu’ils comprennent le « gentil tour » que leur a joué le thérapeute. Mais dans ces deux cas, le recours au langage paradoxal humoristique permet de rompre le mécanisme obsessionnel des perceptions et des réactions déformées, et d’amener un changement.
L’un des collègues de Bateson, Fry (1963), avait souligné l’importance de l’humour en thérapie en déclarant que : « durant le déroulement de l’humour, on est soudainement confronté à une inversion de l’explicite et de l’implicite lorsque la chute est donnée. […] Mais, ce retournement a également pour effet unique de forcer les participants au jeu humoristique à redéfinir intérieurement la réalité. […] Suite à cette inversion de contenu, ce qui paraissait être la réalité peut être présenté maintenant en termes d’irréalité. » (p. 153-154).
Burbridge (1978) considère l’humour comme un outil permettant au patient de s’ouvrir à de nouvelles perceptions qui sont, selon lui, des évaluations et des sentiments. Il rend le patient accessible à de nouveaux points de vue et contribue donc à provoquer le changement. De fait, on peut définir le sens de l’humour comme l’aptitude à apprécier l’incongruité, l’absurdité, un futur inattendu, une surprise agréable, un choc et/ou un chaos émotionnel dont on pourra se souvenir sereinement ensuite.
Schimel (1978) fut l’un des premiers érudits à déclarer que l’humour permet de contourner et de désarmer les défenses ou les résistances des patients. C’est un outil thérapeutique qui nous permet de communiquer avec eux alors que d’autres méthodes ont échoué, et d’altérer de manière constructive leur comportement et par conséquent leur perception. Ceci est dû au fait que l’humour offre la possibilité de se distancer et se libérer d’anciennes configurations dysfonctionnelles au niveau des perceptions et des réactions. Il suscite une sorte de juxtaposition du réel avec l’irréel et de la métaphore avec la fantaisie, remet en question l’absolutisme, ébranle le sérieux exagéré et crée le jeu. Par exemple, avec un jeune homme diagnostiqué comme « mégalomaniaque politique » (obsédé par sa mission de soulever une révolution politique et de divulguer les idéologies socialistes), le thérapeute 
Le grand philosophe Kierkegaard considérait l’humour comme une contradiction indolore qui nous conduit à une nouvelle manière de voir, à une soi-disante nouvelle existence religieuse (Lipitt, 2000). Dans le même ordre d’idées, Hazlitt (in Morreall, 1987, p. 68) ajoute que l’humour est une « contradiction indolore » soudaine et inattendue entre ce que les choses sont et ce qu’elles devraient être. De son côté, Baudelaire parle de la collision contradictoire entre la misère infinie et la grandeur infinie. On peut associer ce point de vue à sa perception de la métaphore selon laquelle toute chose correspond à une autre (1923-1952, MB : 40). Dans une recherche plus récente, Morreall (1987) affirme que l’humour implique toujours la jouissance d’une incongruité perçue ou imaginée. Il est basé sur la surprise ou l’incongruité et peut constituer un changement affectif.
Selon Kant (1951, p. 181), lorsque la logique paraît illogique, les prévisions tombent à l’eau et laissent la place au rire. Sa théorie de l’absurdité logique est celle-ci : « L’humour pris dans le bon sens signifie la capacité de se mettre volontairement dans une certaine disposition mentale où tout est jugé à l’aide d’une méthode différente de l’ordinaire et pourtant en accord avec certains principes rationnels de ce cadre d’esprit. » Ces termes sont tout à fait applicables à la thérapie. La plupart des patients viennent en thérapie, piégés par leur perception et leur croyance d’avoir un problème insoluble. Une attitude trop sérieuse du thérapeute amènera par conséquent à confirmer cette conviction.
En thérapie, l’humour est souvent joliment associé à la métaphore. On peut utiliser cette dernière pour éviter d’être littéral, échapper aux perceptions étroites ou oppressives, s’écarter du langage tabou ou inacceptable, apporter du soulagement ; elle offre des moyens indirects de dire les choses. La métaphore permet de se distancer d’un objet, d’une personne ou d’une situation. Cette technique réduit les résistances car on ne demande pas ici aux patients de faire quelque chose et on ne critique ni leurs opinions, ni leur comportement. Le message passe sous une forme déguisée, dans une manière de parler (Nardone & Watzlawick, 2005).

En thérapie brève, nous faisons souvent usage de métaphores ou d’anecdotes humoristiques pour créer en douceur une aversion envers une tentative de solution dysfonctionnelle qui maintiendrait et aggraverait le problème.
Par exemple, pour faire comprendre à une personne obsessionnelle et phobique, le côté contre-productif de s’écouter elle-même sans arrêt et donc d’accroître ainsi son anxiété jusqu’à l’attaque de panique, le thérapeute peut raconter l’histoire apparemment ridicule du mille-pattes.
- Ce récit évoque un mille-pattes en train de se promener avec élégance quand une fourmi l’arrête et lui exprime son étonnement devant la manière dont il arrive avec tellement d’aisance à coordonner si adroitement tant de pattes. C’est la première fois que le mille-pattes le remarque lui-même, et donc, il commence à réfléchir à la manière dont il s’y prend pour mouvoir tant de pattes en même temps ; mais ce faisant, il n’arrive plus à marcher et finit par trébucher.
Ce type de tactique est de loin plus efficace que celle de donner des explications scientifiques sérieuses au patient. Au cours de la thérapie, il est plus important que le patient arrive à sentir que quelque chose a besoin de changer que de le comprendre (Nardone & Salvini, 2004). Les suggestions sont intégrées et communiquées au travers des métaphores sans que le patient ne soit impliqué directement, mais le pouvoir évocateur de l’image humoristique contrebalancera les perceptions et réactions autorenforçantes du patient (Nardone & Watzlawick, 2005).

La métaphore et les autres types de langages analogiques ne révèlent pas les perceptions et les sentiments directement ; en effet, ils revêtent des significations multiples et permettent donc différentes lectures. Le thérapeute peut dès lors aider le patient à utiliser ces figures de langage comme échappatoire ou pour se libérer du poids d’une vision de la réalité trop perturbante sur le plan émotionnel. La métaphore consiste à user d’un langage autre que littéral, elle est une émotion. Elle ne se borne pas à susciter nos émotions ou à permettre leur expression. Le vécu de la métaphore est une émotion ou une sensation en elle-même. Ce dispositif offre une expérience émotionnelle correctrice qui touche (Nardone & Portelli, 2005b). En fait, le langage analogique joue un rôle toujours significatif dans le dialogue stratégique 

Le dialogue stratégique est une technique stratégique brève en évoquant des sensations chez des patients bloqués au niveau émotionnel 
Blaise Pascal a déclaré qu’« avant de convaincre l’intellect, il est nécessaire de toucher et de prédisposer le cœur », indiquant ainsi l’importance fondamentale de l’éveil des émotions pour accéder à l’argumentation incluse dans tout processus de persuasion. Toutes les figures rhétoriques du discours et des formes poétiques sont employées dans cette intention. De fait, il n’y a aucune limitation linguistique pour ce qui concerne l’éveil d’une sensation dans le dialogue. Un facteur important est que la formulation communicative provoque chez l’interlocuteur un effet évocateur planifié et utile pour atteindre le niveau prédéterminé de dialogue. En d’autres mots, il n’y a aucune différence entre les utilisations de l’humour ou du jeu, des aphorismes ou des métaphores, des anecdotes ou des exemples concrets, une récitation d’un poème ou une narration d’un événement, une argumentation ou un contresens, tant que ces procédés évoquent une sensation qui provoque un effet émotionnel conduisant à la persuasion visée.

Ainsi, un thérapeute stratégique est plus efficace s’il est assez créatif et flexible pour pouvoir se montrer dramatique, sérieux, enjoué et humoristique lorsque c’est nécessaire. Il est souvent plus difficile d’être naturellement humoristique en thérapie que sérieux ou dramatique. Dziemidok (1993, p. 153) a dit : « L’esprit est une preuve d’intelligence. Personne ne peut jouir d’un sens actif et créatif du comique ou être vraiment spirituel s’il n’a pas un esprit vif, brillant et critique. »

L’humour, le paradoxe et d’autres actes créatifs représentent incontestablement des outils essentiels pour le thérapeute stratégique.
La recherche empirique et clinique a prouvé que ces procédés constituent de puissants moyens pour nous permettre de transcender l’étroitesse d’esprit et d’aller au-delà du bien et du mal, du vrai et du faux ; ils nous aident ainsi à atteindre les niveaux supérieurs de perception et de sentiment, et dès lors, à agir différemment.
L’humour et les autres actes créatifs nous renvoient à la réalité d’une manière qui ne pourrait être réalisée par la logique rationnelle ordinaire. Ils frustrent et sapent intentionnellement les idées rigides, les plongeant dans la contradiction et dans l’absurde. Bien qu’ils soient souvent sous-estimés, ils constituent des moyens pour créer une situation occasionnellement planifiée qui bouleverse discrètement une résistance de l’intérieur afin d’amener le changement désiré.
On peut donc conclure que l’utilisation d’actes créatifs est réellement un art, et pourtant c’est aussi une science qui exige de la flexibilité tout autant que de la rigueur, de la spontanéité mais aussi de la prévisibilité.
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Re: Urgent, c'est le tournant de ma vie

Message par Dubreuil »

a Gestalt-thérapie paraît tout à fait appropriée au suivi de personnes souffrant de conduites addictives. Nous nous appuyons sur l’exploration et la compréhension de la dynamique addictive pour tendre vers une approche thérapeutique adaptée qui implique la variété des propositions. Les pratiques visant la réduction du symptôme, orientées vers l’abstinence ou l’application de substituts, s’articulent judicieusement avec l’approche gestaltiste.
QU ’EST - CE QUE L’ADDICTION ?
2
L’addiction peut être définie comme la recherche impérieuse d’un état émotionnel, d’un certain type d’expériences, d’état intérieur, qui peuvent être induits soit par des produits (substances psychotropes comme l’alcool, drogues, nicotine, médicaments), soit par des schémas de comportement (par exemple addiction à la nourriture, au travail, au jeu, aux activités sexuelles, à internet).
3
L’addiction est le stade évolutif final de la dépendance à une substance ou un comportement. Elle se caractérise par la perte de contrôle du comportement, qui est lié à un phénomène de tolérance (il en faut « de plus en plus » pour obtenir le même effet). Le style de vie est de plus en plus façonné par l’addiction et s’accompagne souvent de graves altérations de la santé et de l’intégration sociale; celles-ci sont aggravées par la cohabitation avec d’autres personnes addictives. Il s’agit d’un comportement compulsif, dont les schémas sont tellement fixés qu’ils ne peuvent être modifiés par la seule volonté de la personne.
4
La santé physique et psychique, l’équilibre émotionnel et le comportement social en sont affectés, de différentes manières selon le type de drogue ou de comportement addictif. La prise de conscience des besoins et du ressenti est altérée, la personne addictive est en proie à une instabilité émotionnelle ainsi qu’à une foule de sentiments pénibles avec lesquels elle doit composer : honte, agressivité, sentiment d’échec, culpabilité. L’environnement social est faible ou absent, la personne se retrouve souvent isolée; elle peut aller jusqu’à enfreindre les codes sociaux par son comportement, délits ou violences.
5
La suite de cet écrit portera plus précisément sur la toxicomanie, qui n’est q’un exemple parmi toutes les formes d’addictions.
COMMENT SE DÉVELOPPE L’ADDICTION ?
6
On considère communément que l’addiction vient compenser des déficits psychiques. Des personnes incapables de satisfaire leurs besoins psychiques de base tentent de compenser leurs manques par des drogues ou par des comportements. Les personnesaddictives n’ont pas la faculté de reconnaître, nommer et satisfaire leurs besoins basiques. Plus ils les compensent ainsi, plus ils se négligent, et plus ils s’éloignent de la conscience de ce dont ils ont vraiment besoin.
7
Ils se comportent de manière à éviter la responsabilité d’eux-mêmes : les uns pensent que d’autres, comme leur partenaire, leurs parents, ou « la société », sont responsables de leur addiction. Ils vont éviter le contact en projetant massivement. Leur attitude est plutôt agressive-attaquante et ils se montrent volontiers blessés quand on les confronte avec leur propre comportement et leur part de responsabilité.
8
D’autres prennent toute la responsabilité sur eux, en occultant celle de leur environnement social. Ils se sentent très coupables de tous les problèmes qu’ils posent à leur entourage. Ces personnes ont tendance à être dépressives, évitent le contact par rétroflexion, se dévalorisent et ont des comportements auto-punitifs.
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Ainsi il ne leur est pas possible de distinguer ce qui est leur propre responsabilité de ce qui ne l’est pas. Cela entretient leur comportement addictif, car la responsabilité à porter est trop grande. L’autorégulation de leur système organique est gravement perturbée, le cycle du contact est bloqué, pratiquement à toutes les phases. Dans bien des cas, des pathologies parallèles peuvent être diagnostiquées : dépression nerveuse associée à l’alcool, anxiété associée à la dépendance aux médicaments et autres drogues, structure borderline associée à la dépendance à alcool, drogues, sexe, etc.
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Il faut noter le phénomène paradoxal suivant : d’un côté l’addiction aux drogues ou à un comportement a vraiment une fonction de soutien, voire soignante, et aide la personne à continuer à vivre, mais de l’autre côté elle la détruit physiquement et psychiquement, et aussi dans sa dimension sociale. Ainsi, le comportement addictif prévient la souffrance et la mort, mais en même temps mène vers encore plus de souffrance et de mort. L’addiction est une maladie fatale si elle ne peut être maîtrisée.
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On peut voir la prise de drogues et les comportements addictifs comme une stratégie visant à gérer des sentiments et des situations insupportables. Dans leur histoire, ces personnes ont souvent subi des violences physiques ou psychiques, des abus de pouvoir ou des abus sexuels. Beaucoup d’entre elles ont été traumatisées et souffrent d’un grand manque d’amour. Elles ont appris qu’il serait préférable qu’elles ne soient pas en vie : qu’on puisse les aimer ne fait pas partie de leurs croyances.
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C’est comme un combat sur le thème basique de l’amour, comme une danse à haut risque à la frontière entre la vie et la mort. Cela explique peut-être l’attrait que ces personnes exercent sur beaucoup de gens : elles abordent ces thèmes humains plus profondément que bien d’autres. Sous la surface de l’addiction, couve un désordre de la structure de la personnalité.
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Il importe de reconnaître qu’à son début le comportement addictif était une solution pleine de sens et créative (un ajustement créateur), afin de gérer une situation de vie particulièrement stressante. Mais, bien que partant de leur créativité, les patients addictifs sont finalement pris au piège progressif d’un cercle vicieux. Ils ne sont plus les acteurs de leur vie, c’est l’addiction qui en est devenue le chef. Ainsi, au début de chaque thérapie, une personne addictive doit reconnaître cela et capituler.
DIAGNOSTIC PHÉNOMÉNOLOGIQUE DE L’ADDICTION
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Malcolm Parlett fait état de cinq aptitudes (Parlett 2000), auxquelles on peut se référer pour décrire les perturbation suivantes :
L’expérientiel : l’aptitude à l’expérimentation et à la créativité est limitée et centrée sur les moyens de se procurer le produit. Les comportements se sont rigidifiés et ne peuvent être changés sans appréhension. La propension à contrôler et à « tenir » l’emporte sur le mouvement et le changement.
En thérapie et en conseil psychosocial, il sera important d’encourager ces personnes à de petits changements, pas à pas, afin de développer leur créativité pour trouver des alternatives qui puissent satisfaire leurs besoins.
Le corps : un des buts du comportement addictif est de s’anesthésier, de ne plus sentir. Les personnes dépendantes n’ont pas une bonne relation avec leur corps et n’ont pas facilement accès à leurs sensations corporelles ni à leur ressenti.
En thérapie et conseil psychosocial il sera important de les ramener à leurs sensations et aux ressentis qui leurs sont associés. Thérapeutes et conseillers utiliseront tous les outils de l’awareness sensoriel. Ils aideront à explorer les sensations du corps et les émotions, ils en soutiendront la prise de conscience et la pleine expression.
La connaissance de soi : les personnes addictives ont une perception d’elles-mêmes très distordue : elles essayent, à l’aide de la drogue, de se sentir autres que ce qu’elles sont en réalité. Leurs représentations d’elles-mêmes sont faussées, en bien ou en mal.
En thérapie et conseil, de bonnes interventions consisteront à « faire miroir », donner des feed-backs, partager son point de vue et faire des jeux de rôle, afin d’aider l’accès à d’autres points de vue sur soi-même. Cela contribuera à leur croissance et accroîtra leur capacité à trouver une vision plus réaliste de soi.
Le relationnel : la capacité relationnelle est très pauvre. La plupart des personnes addictives vivent isolées et ont perdu leurs relations antérieures. Si toutefois elles ont encore des relations, celles-ci sont fonctionnelles et instrumentalisées, elles restent superficielles.
Thérapie et conseil doivent s’en préoccuper, en les confrontant, mais également par un soutien attentionné quand ces patients lâcheront prise et s’ouvriront. Ces personnes ont besoin de s’exercer à la vie sociale et il faudra que la relation thérapeutique devienne un modèle et un laboratoire pour expérimenter ce qu’est une bonne relation, intime et sans abus de pouvoir.
La responsabilité de soi : ces personnes ont perdu le sens de la responsabilité d’elles-mêmes; c’est pour une grande part la conséquence logique d’une longue addiction, où la drogue est devenue acteur de la vie du patient et où celui-ci a perdu son pouvoir de décision. Ces personnes croient fermement que ce sont la société, leurs parents, leurs anciens instituteurs, les circonstances et ainsi de suite, à qui incombe la faute de leur état.
Thérapie et conseil doivent leur apprendre à retrouver le sens de la responsabilité de soi. L’attention sera portée au langage : « je »àla place de « on »ou « nous », « je ne veux pas » à la place de « je ne peux pas », « j’ai fait » à la place de « ça m ‘est arrivé ». On préférera les verbes aux substantifs, et les formulations actives aux formulations passives (dire par exemple « je me bloque » au lieu de « je sens un blocage » – dire « j’ai arrêté la relation » au lieu de « c’était fini »). Un espace d’expérimentation pour s’exercer aux décisions doit être créé.

L’ADDICTION DANS UNE PERSPECTIVE SYSTÉMIQUE
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L’addiction ne se réduit jamais à un comportement individuel isolé. Il importe de regarder où et quand elle a commencé, sur quel fond et sur quel champ du contexte social elle est apparue. Le comportement addictif révèle souvent des systèmes addictifs produisant des individus addictifs qui portent leur symptôme pour tout le système autodestructeur. Il y a une certaine dynamique dans ces systèmes addictifs, avec des rôles différents et complémentaires. Ainsi Eric Berne (1964) a décrit l’addiction à l’alcool comme un jeu au sens de l’Analyse Transactionnelle. Le jeu ne peut pas se dérouler si les rôles ne sont pas adoptés par d’autres membres du système. D’un point de vue sociopsychologique, on voit souvent très clairement que le système en question a délégué à l’un de ses membres la mission de devenir dépendant. Ces systèmes sont mis à jour au plus tard quand le patient « décroche » : il y a alors des forces de résistance au changement de tout le système, qui tendent à faire revenir la personne à son addiction – ainsi elle pourra à nouveau être désignée comme celle qui porte l’échec. Ce peut être un jeu très dur avec une fin fatale, car le bouc émissaire doit être sacrifié pour tous.
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Ainsi, en thérapie et conseil, il est très important de ne pas négliger cette dimension de l’addiction : d’autres membres importants du système en question doivent être inclus dans le processus thérapeutique. Quand on s’intéresse à l’histoire des patients, il importe d’être attentif au contexte de l’apparition de la dépendance, ainsi qu’à l’effet que ce comportement a eu sur le système. Quelle fonction a le comportement addictif dans un certain système social ? Àquoi (qui) sert-il ? Et de quoi le système aurait-il vraiment besoin ? Quelles sont les alternatives qui mèneraient à une meilleure satisfaction de ces besoins ? Comment les mettre en action ?
THÉRAPIE
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Le travail thérapeutique avec l’addiction se fait en plusieurs phases. Le premier pas sera de rendre la personne concernée consciente de sa dépendance. Elle doit apprendre à faire la différence entre une habitude qui peut être changée et une addiction élaborée qui échappe au contrôle. Patients et membres du système concerné doivent admettre que la personne est devenue dépendante, ce qui est une maladie sérieuse nécessitant l’aide de professionnels. Ils doivent capituler face au pouvoir de l’addiction. C’est la base nécessaire à la motivation pour la thérapie et le changement de comportement.
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La deuxième étape visera à interrompre le cercle vicieux qui entretient la dépendance. Ce peut se faire en expérimentant de petits ou grands changements d’habitudes et en modifiant l’environnement dans lequel le comportement doit changer.
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L’essentiel, à la troisième étape, consiste à découvrir les besoins non assouvis qui ont été recouverts par le comportement addictif. Quelle est la souffrance de base, avant l’addiction ?
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Même quand le comportement addictif sera stabilisé et la personne soulagée, il importera non seulement d’arriver à un sevrage, mais également de continuer à donner ou explorer de nouvelles alternatives en vue d’obtenir une meilleure satisfaction des besoins de base. Le manque de la substance éveillera une crise physique et psychique durant laquelle les patients ont besoin d’être contenus par un environnement thérapeutique. Il faudra travailler sur des questions de base comme « quel est le sens de ma/la vie ?» – « quel genre de personne suis-je devenu sous l’influence de mon addiction, qui suis-je maintenant et que vais-je devenir ?» Il est primordial de travailler avec des perspectives d’avenir qui valent la peine d’être vécues.
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Un suivi médical visera à recouvrer une meilleure santé physique, car la plupart des personnes dépendantes sont dans un mauvais état de santé : elles ont à redécouvrir leurs sensations et leurs besoins, à trouver une nouvelle relation d’amour avec leur corps. La psychothérapie fera émerger l’importance des enjeux psychiques puisant leurs racines dans l’histoire de la personne. Le conseil psychosocial s’attachera à leur apprendre à se socialiser à nouveau et à intégrer correctement les systèmes sociaux. La thérapie de groupe et les communautés thérapeutiques sont à cet égard des outils de choix.
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Pour se réinsérer dans un travail, les patients auront à retrouver un rythme équilibré concernant les horaires de travail, de repos, d’alimentation et du sommeil, ainsi que le rythme jour/nuit, car leur rythme de vie est la plupart du temps complètement perturbé. Ils auront également besoin de bénéficier d’une forme de rattrapage scolaire et/ou de formation professionnelle, car beaucoup d’entre eux ont tout quitté avant la fin des études ou en plein apprentissage.
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Ainsi, la thérapie des personnes dépendantes doit être multidimensionnelle et multi-modale. Elle doit inclure le corps, l’âme, l’esprit et l’environnement social.
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Il est difficile de sortir d’une addiction dans un cadre ambulatoire.
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Celui-ci suffit rarement et ne fonctionne qu’avec des personnes qui sont en règle bien intégrées et hautement motivées. Habituellement, il y a une phase de travail ambulatoire afin d’acquérir la motivation, puis une phase de thérapie dans une clinique ou une communauté thérapeutique, et ensuite une nouvelle phase de travail ambulatoire, afin de consolider le processus thérapeutique.
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La thérapie des conduites addictives se fait à long terme et en général ne sera pas concluante dans un premier temps. Les rechutes sont normales. Mais viendra le temps où la personne voudra à nouveau s’en sortir – même s’il s’agit d’héroïnomanes qui reçoivent leur produit sur ordonnance !
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Soyons clairs : il n’y a pas un seul et unique programme thérapeutique « juste » ou « bon ». Ce qui est bon pour l’un peut s’avérer mauvais pour un autre. Il est important d’individualiser les soins et de regarder comment telle ou telle personne peut vraiment être aidée.
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Les recherches indiquent qu’à long terme 1/3 des thérapies de personnes addictives sont couronnées de succès, 1/3 échouent et 1/3 des patients guérissent spontanément, sans avoir suivi une thérapie. Cela montre à quel point il est important d’appliquer des programmes visant à réduire le mal, là où les personnes ne trouvent pas la motivation pour faire une thérapie. Et là où il y a motivation, il faut s’appliquer à découvrir la meilleure façon d’aider et ne pas abandonner l’effort d’essayer encore et encore.
ABSTINENCE OU RÉDUCTION DU MAL ?
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Pendant longtemps, les thérapies des conduites addictives n’avaient qu’un but : obtenir l’abstinence. Un article de Clemmens (1997) décrit très clairement cette approche en utilisant des concepts de la Gestalt. Comme le montre l’expérience des thérapies avec des personnes dépendantes, ce but ne peut pas être atteint. Beaucoup de patients ont été traités plusieurs fois avec de tels programmes, sans succès.
30
Aussi les professionnels ont-ils été amenés à réviser leur point devue. Des programmes de réduction du mal ont été développés. Ce sont des programmes où la thérapie est proposée aussi bien àdes personnes qui n’ont pas décroché. Elles peuvent même avoir des drogues de substitution, voire de l’héroïne sur ordonnance. Le but est de réduire le mal et de changer le comportement addictif, de telle sorte qu’au moins elles n’aient pas à se focaliser tous les jours sur la manière d’obtenir la substance, avec tous les risques que cela comporte pour leur santé et avec les risques d’implication criminelle.
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Cela fait une place à des soins médicaux et à l’intégration sociale, même en phase de dépendance. D’habitude, seules les personnes pour qui ont échoué les thérapies orientées vers l’abstinence arrivent dans de tels programmes, de même que dans les programmes qui proposent des modalités multi-référentielles. Quant àsavoir quelle serait la meilleure approche, c’est encore en débat. Les deux approches ont de fortes justifications d’ordre pragmatique. J’ai moi-même travaillé avec les deux et constaté qu’elles sont toutes deux appliquables avec de bonnes raisons et de bon résultats : le choix dépend de la personnalité du patient et de la possibilité de le motiver et de construire avec lui une relation thérapeutique. Cette discussion a également lieu entre gestaltistes. Fairfield (2004) a décrit dans le British Gestalt Journal une approche gestaltiste pour un concept de thérapie de réduction du mal. Il en est résulté une discussion lors d’une parution ultérieure (Clemmens, Thomas, Brazier, Wheeler, Fairfield 2005). La discussion démontre qu’en partant des concepts gestaltistes, on a aussi de bonnes raisons de soutenir un modèle de réduction du mal. C’est même le seul moyen quand le comportement addictif concerne l’alimentation ou d’autres comportements, où l’on ne peut pas prétendre que l’abstinence est le but thérapeutique.
DU POINT DE VUE DE LA GESTALT - THÉRAPIE
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Le thérapeute aura à confronter et soutenir, et à s’appuyer sur l’expérience et l’expérimentation. La Gestalt-thérapie propose une large gamme de possibilités de travail dans ce sens.
33
En tant que gestaltistes, nous travaillons d’une manière phénoménologique. Nous n’interprétons pas, nous expliquons peu, mais nous commentons et nous confrontons d’une manière pertinente ce qui apparaît, ce qui peut être vu et entendu.
34
Nous possédons tout un bouquet de techniques et d’expérimentations visant à soutenir les fonctions de contact. Nous savons non seulement reconnaître les aspects négatifs d’un comportement addictif mais aussi en voir le bénéfice, apprécier tout symptôme comme la recherche d’une solution créative à une situation insupportable. Nous sommes bien équipés pour confronter un comportement qui a eu du sens dans une certaine situation et qui n’en a plus maintenant, pour créer ensemble avec les patients des changements dans leurs schémas stéréotypés.
35
Lorsque nous faisons des diagnostics, nous considérons toujours ce qui est bien développé (où sont les ressources actuelles de la personne), ce qui est manquant et peut être développé avec un travail de thérapie et d’apprentissage, ainsi que ce qui manque et ne peut pas être guéri, nécessitant des stratégies adaptées.
36
Bien des thérapeutes gestaltistes ont l’expérience des thérapies de conduites addictives, mais il existe peu d’écrits. J’ai maintenant travaillé plus de 30 années avec des personnes dépendantes, dans une large gamme de substances et de comportements, et j’ai été non seulement conseiller et thérapeute, mais également superviseur d’équipes de communautés thérapeutiques et cliniques : je suis convaincu que la Gestalt est une approche hautement qualifiée pour le traitement des conduites addictives. Il est nécessaire de dire cela haut et fort, de nos jours, car la tendance actuelle va vers des approches comportementalistes et cognitives associées à la thérapie systémique; le risque est alors de perdre une expérience thérapeutique de qualité : celle d’une relation soignante, ce qui est le point fort de la thérapie gestaltiste dialogale.
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Traduit de l’anglais par Manon Van Wœnsel et relu par Catherine Bolgert
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Le rôle actuel du cannabis dans la psychothérapie
Le rôle du cannabis en psychothérapie moderne est turbulent, mais certaines preuves montrent que le THC et le CBD ont quelque chose à offrir à ceux souffrant de maladies mentales. Le cerveau humain est complexe, le cannabis l’est aussi : le cannabis est-il le prochain traitement révolutionnaire des troubles mentaux ?


26 1 29 Apr 2019

Il n’y a peut-être pas de branche médicale qui avance autant à tâtons que celle qui étudie les effets des cannabinoïdes sur le cerveau humain « dysfonctionnant ».
De nos jours, aucune preuve ne montre que la consommation de cannabis provoque des troubles cérébraux chroniques, mais la complexité du cerveau humain rend compliqué le fait de savoir s’il pourrait ou non traiter ces troubles mentaux. Consommé en grandes quantités, le cannabis peut mener à des « symptômes psychotiques », particulièrement chez les individus vulnérables à la personnalité des antécédents familiaux liés à des problèmes mentaux. Pourtant, un grand nombre de patients atteints de schizophrénie, paranoïa, troubles bipolaires, et autres conditions mentales se soignent par eux-mêmes grâce au cannabis et ce depuis des années.
Les docteurs aux États-Unis qui prescrivent de grandes quantités de cannabis médical rapportent que très peu de ce cannabis est destiné à des patients atteints de troubles psychiatriques sévères, le syndrome de stress post-traumatique étant la condition la plus répandue. Les psychiatres conseillent souvent d’éviter le cannabis, mais certains l’approuvent en tant que traitement complémentaire pour des patients atteints de symptômes ou de diagnostics très particulier. De nombreux patients rapportent que le cannabis soulage certains de leurs symptômes, pourtant la littérature clinique reste très limitée, et de nombreuses études concernant la consommation de cannabis et la santé mentale ne sont pas d’une haute qualité méthodologique.
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Le Cannabis pour l'Anxiété


LE CANNABIS DANS LES PRATIQUES PSYCHOTHÉRAPEUTIQUES
Le rôle que joue actuellement le cannabis dans les pratiques psychothérapeutiques est en effet complexe. De nombreux patients sentent déjà un certain stigmate entourant leurs troubles mentaux, le cannabis ne ferait que rajouter de l’huile sur le feu. Les personnels de santé, quel que soit leur rang, ont le devoir de protéger la vie privée de leurs patients, et ne sont pas supposés juger les choix de vie de leurs patients. À l’inverse, une discussion franche autour de la consommation de cannabis avant de commencer une séance avec un nouveau thérapeute est hautement recommandée afin d’aider à clarifier la position de chacun concernant la plante.
La thérapie devrait être une opportunité de se livrer en compagnie d’un professionnel bienveillant. Tout thérapeute digne de ce nom devrait être ouvert et compréhensif de votre relation avec le cannabis avant d’émettre le moindre avis ou jugement. C’est particulièrement le cas si l’on considère que le cannabis présente moins de danger que d’autres drogues vers lesquelles les patients se tournent parfois en cas de détresse, les professionnels de santé seraient peu intelligents de discréditer l’herbe sans y réfléchir.
D’un autre côté, les thérapeutes ont eux-mêmes un rôle difficile. Il est par exemple entièrement possible que la consommation de THC pousse quelqu’un à l’anxiété, ou qu’une consommation chronique empêche une autre personne de remplir ses responsabilités quotidiennes. Une fois de plus, tout est question de communication.

LA PSYCHOTHÉRAPIE ASSISTÉE AU CANNABIS
Il est intéressant de mentionner que les psychothérapies psychédéliques sont de plus en plus acceptées par la communauté scientifique. Les herbes et substances telles que la kétamine, la MDMA, l’ayahuasca, et les champignons magiques sont testés en tant qu’agent thérapeutique dans le cadre de troubles mentaux moyens et lourds. Les cannabinoïdes ne sont pas des psychédéliques au sens strict du terme, pourtant, dans certains pays où il est légal, des séances de psychothérapie assistés des effets des cannabinoïdes sont désormais proposées. Par exemple, certains États américains proposent des psychothérapies assistées au cannabis pour une somme approchant les 350 $, après quoi un chauffeur doit légalement vous ramener à votre domicile.
En matière de maladies mentales, chaque trouble demande des soins et traitements uniques. Cela signifie que les cannabinoïdes pourraient affecter différents troubles de différentes manières. Intéressons-nous à certaines recherches sur le rôle du cannabis en plein développement dans la santé mentale.
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Le cannabis peut-il aider en cas de dépression?


GÉRER LES EFFETS DU THC
Il est bien connu que le THC peut rendre les gens plus détendus, moins stressés, et de meilleure humeur en règle générale. Malheureusement, le THC peut aussi provoquer des effets secondaires, c’est particulièrement le cas chez les consommateurs novices ou sensibles. Le THC est connu pour provoquer de la paranoïa et de l’anxiété à fortes doses. Bizarrement, le CBD est efficace pour réduire certains de ces effets psychotropes négatifs en diminuant la capacité du THC à se lier aux récepteurs de cannabinoïdes CB1.
Bien que le CBD gagne de plus en plus de terrain en tant que futur traitement pour les troubles psychologiques, le THC se montre efficace à sa propre manière, surtout pour les cas de troubles bipolaires. Ces troubles impliquent des périodes de forte énergie maniaque, alternant avec des périodes de très mauvaise humeur et des épisodes dépressifs. La consommation de cannabis est en fait plus élevée chez les patients bipolaires, probablement parce qu’ils l’utilisent pour soulager la dépression et atténuer les épisodes maniaques. L’effet biphasique typique des cannabinoïdes, où différentes doses produisent des effets différents (par exemple, des effets sédatifs par rapport à des effets revigorants), semble bien fonctionner chez certains patients atteints de cette maladie.
Néanmoins, et malgré des anecdotes prometteuses, les études sur des patients atteints de troubles[1] bipolaires ou de schizophrénie utilisant du cannabis ont donné des résultats assez peu concluants, à la fois pour évaluer l’efficacité médicale du THC, et ses utilisations spécifiques. Les études ont en effet observé que la consommation de cannabis était associée à une meilleure fonction neurocognitive chez les sujets atteints de troubles bipolaires, mais que le contraire était constaté chez les sujets schizophrènes.

LE THC ET LE SYNDROME DE STRESS POST-TRAUMATIQUE
Les récepteurs CB1 se trouve partout dans notre cerveau, et de récentes techniques de neuro-imagerie ont montré une augmentation des récepteurs CB1 dans de multiples régions du cerveau liées à syndrome de stress post-traumatique. Les cannabinoïdes affectent l’hippocampe, une région du cerveau qui joue un rôle dans la mémoire et l’apprentissage. Cette zone est importante dans le cas des troubles de l’anxiété tels que les SSPT, car elle contribue aux mécanismes du danger et de la sécurité.
Le rôle des cannabinoïdes dans le processus d’apprentissage lié au danger et à la sécurité indique que le cannabis peut être utile contre l’anxiété et les SSPT. Le système endocannabinoïde semble être impliqué dans la disparition des mauvais souvenirs, et il a été prouvé que le THC comme le CBD facilitent la disparition de la réponse de peur pathologique.
Des millions de personnes souffrantes de troubles de l’anxiété rapportent que le cannabis amène relaxation, sérénité, et les apaise. Les patients souffrant de SSPT ont particulièrement déclaré que le cannabis aidait contre les insomnies, l’anxiété, et les sautes d’humeur. Toujours est-il que les rapports sur l’efficacité du THC varient. Une étude déclare que la consommation seule de cannabis ne semble pas mener à un rétablissement sur le long terme pour l’anxiété ou les SSPT, pourtant, d’autres études suggèrent que le cannabis joue un rôle dans leur traitement. Pour faire court, on sait peu de choses sur les effets du cannabis sur le rétablissement naturel des troubles de l’anxiété et de SSPT.
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Le Cannabis Et La Sérotonine : Cette Combinaison Peut-Elle Traiter L’Anxiété ?


LE CBD ET LA SCHIZOPHRÉNIE
Le CBD a été capable de traiter des symptômes de la schizophrénie lors de tests contrôlés en laboratoire, les résultats étaient comparables à ceux de médicaments antipsychotiques, avec beaucoup moins d’effets secondaires. Étant donné sa nature non-psychoactive, le CBD peut-être plus facilement soumis aux expérimentations que le THC dans le cas des troubles psychiatriques. La recherche a montré que le CBD était efficace en tant que traitement supplémentaire de la schizophrénie[2], catalysant une réduction significative des symptômes psychotiques chez les patients traités par cannabidiol.
Des études ont également montré que le CBD pourrait améliorer l’apprentissage et la mémoire pour les personnes souffrant de trouble cognitif légers, mais son efficacité dans l’amélioration de la cognition liée à la schizophrénie ne peut être entièrement confirmée à cause d’un manque de preuves cliniques. Cependant, il a été prouvé que le CBD augmentait la cognition lors de multiples études menées sur des troubles cognitifs légers avec des modèles pré-cliniques de schizophrénie, de maladie d’Alzheimer, de méningite, et d’ischémie cérébrale.

INTERACTION ENTRE THC, CBD ET MÉDICAMENTS SUR ORDONNANCE
Les patients ayant consommé du cannabis contenant des quantités de THC décentes sont heureux du peu d’effets secondaires comparés aux médicaments sur ordonnance. Cependant, dans certains cas, le THC a le potentiel de diminuer l’efficacité d’autres médicaments, et même de causer des réactions imprévisibles voire d’empirer le trouble. Il a été prouvé que le cannabis aidait les personnes souffrant de dépression, mais le consommer tout en prenant des antidépresseurs peut être dangereux, car les cannabinoïdes peuvent intensifier les effets secondaires. Cela peut aussi arriver avec les sédatifs, l’alcool, ou d’autres drogues et médicaments, les patients se sentiront trop sédatés en consommant du THC en plus de tranquillisants.
Le CBD est non-psychotrope, il est aussi potentiellement intéressant pour aider à se débarrasser de l’addiction[3] à certaines substances nocives en particulier. Cependant, le cannabidiol peut empêcher une correcte métabolisation de beaucoup de médicaments pharmaceutiques. Le CBD est métabolisé par les enzymes du cytochrome P450; il désactive alors essentiellement ces enzymes, les empêchant de métaboliser efficacement les autres médicaments. Il est essentiel de comprendre cela pour les personnes prenant certains médicaments, comme certains antipsychotiques, car cela peut entraîner des effets secondaires plus prononcés.
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Comment Le Cannabis Interagit Avec Les Médicaments Pour La Santé Mentale



LOIN D’ÊTRE UNE CONCLUSION
L’interaction particulière entre les cannabinoïdes et notre esprit est loin d’être comprise. Le manque d’étude complète et à grande échelle rend extrêmement difficile de tirer des conclusions sur le plan psychologique ou psychiatrique. Les cannabinoïdes pourraient aider contre certaines maladies mentales, mais ils pourraient aussi augmenter les symptômes ou compliquer la thérapie. De plus, nous sommes très loin de connaître les doses optimales et les méthodes standards d’administration du cannabis pour un usage en psychiatrie.
Malgré notre manque de connaissances actuelles, les cannabinoïdes sont perçus comme très prometteur, car ils ciblent des systèmes neurotransmetteurs différents des médicaments traditionnels et ont le potentiel d’être plus efficace tout en étant moins dérangeant
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Qu’est-ce qu’est l’encéphalite à anticorps antirécepteurs nmda?

L’encéphalite à anticorps antirécepteurs NMDA est une maladie qui se présente quand des anticorps produits par le système immunitaire du corps s’attaquent aux récepteurs NMDA du cerveau. Les récepteurs NMDA sont des protéines qui gèrent les impulsions électriques du cerveau, et leur fonction est essentielle pour le jugement, la perception de la réalité, l’interaction humaine, l’encodage et l’extraction de la mémoire et la gestion des activités inconscientes (comme respirer, avaler, etc.), appelées les fonctions autonomiques.
Les anticorps sont une composante importante du système de défense du corps. Toutes les personnes en santé produisent des anticorps pour combattre les virus, les bactéries et les tumeurs. En circonstances normales, le corps empêche la production d’anticorps contre ses propres tissus. Or, chez certaines personnes, le corps produit des anticorps qui attaquent ses propres cellules. Dans de tels cas, on dit que le patient a une maladie « auto- (c’est-à-dire qu’elle provient de la personne elle-même) immune ».
Dans le cas de l’encéphalite à anticorps antirécepteurs NMDA, le corps produit des anticorps qui vont s’attaquer aux récepteurs NMDA à l’endroit où on les trouve en plus grande concentration : dans le cerveau. Toutefois, nous ne comprenons pas encore clairement les raisons pour lesquelles ces anticorps antirécepteurs NMDA sont créés.
L’encéphalite à anticorps antirécepteurs NMDA peut être associée à une tumeur – dans un tel cas, on l’appellerait une maladie « para (c.-à-d. Associée à) néo (c.-à-d. Nouvelle) plasique (c.-à-d. Tumeur). Si une tumeur est décelée, il s’agit généralement d’une tumeur bénigne (c.-à-d. Non cancéreuse) de l’ovaire. Le type de tumeur le plus commun est le tératome. Toutefois, au contraire d’autres types de tumeurs, celle-ci pourrait contenir de nombreux différents types de tissus du corps (y compris des tissus du cerveau!). Il est généralement plus probable de trouver une tumeur chez les jeunes femmes qui deviennent malades pendant l’âge de fécondité, et moins probable chez les personnes très jeunes (de 0 à 10 ans) ou plus âgées (plus de 50 ans). L’encéphalite à anticorps antirécepteurs NMDA touche davantage les femmes (80 %) que les hommes (20 %). Les tumeurs peuvent également se produire chez les hommes. Dans de tels cas, on les trouve généralement dans les testicules. D’autres types de tumeurs qui ont été associées à l’encéphalite à anticorps antirécepteurs NMDA comprennent le cancer du poumon, les tumeurs de la glande thyroïde, le cancer du sein, le cancer du colon et les neuroblastomes.
Le rôle de la tumeur dans le développement de l’encéphalite à anticorps antirécepteurs NMDA n’est pas encore pleinement connu et fait l’objet de recherche en cours. Par contre, nous savons que toutes les tumeurs associées à l’encéphalite à anticorps antirécepteurs NMDA contiennent des tissus nerveux (soit des tissus contenant des cellules identiques à celles que l’on retrouve dans le cerveau) et des récepteurs NMDA. On présume que les anticorps sont initialement formés pour combattre les récepteurs NMDA qui se trouvent dans la tumeur, et que ceux-ci s’attaquent ensuite à des récepteurs d’apparence semblable dans le cerveau, ce qui produit les symptômes et les signes associés à l’encéphalite à anticorps antirécepteurs NMDA.
Si la tumeur est trouvée, son extraction est une partie importante du traitement de l’encéphalite à anticorps antirécepteurs NMDA. Les patients chez qui la tumeur est enlevée récupèrent plus rapidement et sont moins susceptibles d’avoir une récidive (ou une rechute) que ceux chez qui aucune tumeur n’est trouvée. Tous les patients chez qui on soupçonne une encéphalite à anticorps antirécepteurs NMDA devraient subir un dépistage pour déceler la présence de tumeurs. Cet examen est généralement fait à l’aide de l’imagerie (CT ou IRM) de la poitrine, de l’abdomen et du bassin. Les femmes devraient également recevoir une échographie des ovaires, et les hommes, une échographie des testicules. Même quand elles ont été enlevées, les tumeurs peuvent grossir à nouveau. C’est pourquoi les personnes avec l’encéphalite à anticorps antirécepteurs NMDA devraient être examinées périodiquement pour déceler la présence (ou la récurrence) de tumeurs.
Chez bien des personnes avec l’encéphalite à anticorps antirécepteurs NMDA, une tumeur n’est jamais trouvée. Ceci peut se produire si la tumeur est trop petite pour être détectée par les techniques d’imagerie, si elle a été détruite par le système immunitaire, ou s’il n’y a pas de tumeur. Dans les cas non associés à une tumeur, la cause de l’encéphalite à anticorps antirécepteurs NMDA est inconnue.
Quels sont les principaux symptômes?
Symptômes semblables à la grippe
Déficits de mémoire, y compris une perte de la mémoire à court terme;
Troubles du sommeil;
Troubles de la parole – le patient n’est plus capable de produire un langage cohérent ou pourrait être totalement incapable de communiquer;
Trouble cognitifs ou de comportement – pensée confuse, hallucinations, pensées délirantes, comportements désinhibés;
Crises épileptiques;
Troubles du mouvement – généralement des bras et des jambes, de la bouche et de la langue, mais peut inclure des spasmes du corps entier. Ces types de mouvements sont très communs dans l’encéphalite à anticorps antirécepteurs NMDA, et le patient est incapable de les maîtriser. Ces mouvements sont généralement très violents et nécessitent que le patient soit immobilisé et mis sous sédation pour sa propre sécurité et pour celle de ses prestataires de soins. Par opposition, se peut aussi que le patient soit incapable de bouger et ressemble à une statue, gardant la même position pendant des heures ou des jours (catatonie);
Perte de conscience – le patient peut être semi-conscient ou tomber dans un coma;
Dysfonction autonomique – respiration, rythme cardiaque et pression sanguine erratiques; perte de contrôle de la vessie et des intestins;
Hypoventilation centrale – le patient pourrait arrêter des respirer et avoir besoin d’une machine à respiration mécanique;
La vision et/ou l’audition pourraient aussi être touchés.
La grande majorité des patients présentent une combinaison des symptômes et signes ci-dessus. Ces symptômes peuvent fluctuer au cours de la maladie. Dans de rares cas (>5 %), les seuls symptômes de l’encéphalite à anticorps antirécepteurs NMDA sont des symptômes psychiatriques (hallucinations, perturbations de l’humeur, délire).
Bien des gens rapportent des symptômes semblables à la grippe autour du début de la maladie. Des études en cours explorent activement la possibilité qu’une infection virale ou bactérienne soit l’élément déclencheur ou contribue à l’établissement de l’encéphalite à anticorps antirécepteurs NMDA.
Qui est touché par cette maladie?
La majorité des cas se présentent chez les jeunes adultes et les enfants, quoique certains cas aient été diagnostiqués chez des personnes de plus de 80 ans! Les femmes sont quatre fois plus susceptibles d’être touchées que les hommes.
Quels testent permettent de diagnostiquer l’encéphalite à anticorps antirécepteurs nmda?
Pour établir un diagnostic d’encéphalite à anticorps antirécepteurs NMDA, il faut détecter la présence d’anticorps dans les liquides corporels de la personne dont les symptômes correspondent à l’encéphalite à anticorps antirécepteurs NMDA. Les anticorps peuvent se trouver dans le sang ou dans le liquide céphalorachidien. Les tests utilisant le liquide céphalorachidien sont plus précis que les tests de sang. Par conséquent, si les tests de sang sont négatifs, il est recommandé de tester le liquide céphalorachidien avant de conclure que le patient n’a pas l’encéphalite à anticorps antirécepteurs NMDA.
L’imagerie est également une composante importante de l’évaluation d’un patient chez qui on soupçonne l’encéphalite à anticorps antirécepteurs NMDA, et devrait comprendre des études examinant le cerveau (IRM) et des études examinant le corps pour déceler la présence d’une tumeur associée.
Quel est le traitement de la maladie?
Les patients avec un diagnostic d’encéphalite à anticorps antirécepteurs NMDA doivent être admis à l’hôpital, où ils peuvent être observés et soignés par une équipe de médecins, d’infirmiers et d’autres professionnels de la santé. Même si la maladie, les symptômes et l’expérience de chaque patient sont différents, la majorité sont traités à l’aide de médicaments qui réduisent les niveaux d’anticorps dans le sang et dans le liquide céphalorachidien. Ces médicaments comprennent des corticostéroïdes (« stéroïdes »), de l’immunoglobine intraveineuse (des anticorps recueillis auprès de donneurs de sang en santé qui peuvent se fixer aux anticorps du patient) et la plasmaphérèse (PLEX, c’est-à-dire l’utilisation d’une machine pour filtrer les anticorps dans le sang du patient).
Il arrive qu’on doive utiliser des médicaments plus puissants pour éliminer les anticorps. Les médicaments les plus souvent utilisés pour traiter l’encéphalite à anticorps antirécepteurs NMDA sont le rituximab (Rituxin®) et le cyclophosphamide 9 (Cytoxin®).
De nombreux autres médicaments peuvent aussi être nécessaires pour diverses raisons, y compris ceux qui gèrent la pression sanguine, arrêtent les crises épileptiques, soulagent l’anxiété, améliorent le sommeil et traitent les hallucinations ou les comportements anormaux.
Il est possible que les patients doivent continuer à prendre ces médicaments même après avoir commencé à se rétablir de la maladie.
Quel est le pronostic?
Même si l’encéphalite à anticorps antirécepteurs NMDA est une maladie grave constituant un danger de mort, la majorité des patients qui reçoivent rapidement leur diagnostic et leur traitement se rétablissent bien de la maladie.
Le rétablissement est généralement lent et peut prendre des mois ou même des années! Le processus de rétablissement est souvent compliqué par des hauts et des bas, et par la peur de rechute ou de la réapparition de symptômes. Pendant cette période, il est important que le patient continue d’être surveillé par son médecin. Même quand le rétablissement est bien établi, il est très important de participer à des examens médicaux de routine, y compris la répétition de l’imagerie, pour s’assurer qu’aucune tumeur n’est décelée.
Malheureusement, les personnes avec l’encéphalite à anticorps antirécepteurs NMDA ne se remettent pas toutes de la maladie. Celle-ci peut être fatale, et la majorité des patients qui en meurent décèdent d’un arrêt cardiaque (quand le coeur arrête de battre) ou de complications associées aux longs séjours à l’hôpital et à l’utilisation de médicaments puissants qui affaiblissent le système immunitaire (ce qui rend les gens plus susceptibles aux infections graves). Il arrive également que certains patients ne récupèrent jamais totalement de la maladie, et leurs proches pourraient noter des changements dans leur personnalité ou d’autres différences par rapport à leur état avant le début de la maladie.
Quelles sont les risques de rechute?
Une rechute peut se produire chez 14 à 25 % des patients. Il n’existe aucun test pour prédire quels patients auront une rechute, mais la recherche démontre qu’une rechute est plus probable chez les patients chez qui aucune tumeur n’est décelée, ainsi que chez ceux qui ne sont pas traités à l’aide de médicaments immunosuppresseurs pendant leur première attaque.
La prise de médicaments immunosuppresseurs pourrait être recommandée pendant de longues périodes de temps (même après le rétablissement) afin de prévenir une rechute.
Quand une rechute se produit, elle présente généralement les mêmes symptômes rapportés durant la première attaque – quoique ces symptômes pourraient être moins forts, ne pas se produire au même moment ou ne pas se produire dans le même ordre que la première fois.
Est-ce contagieux?
Non.
Est-ce héréditaire?
Actuellement, aucune étude n’indique que l’encéphalite à anticorps antirécepteurs NMDA est héréditaire. Or, les maladies auto-immunes sont parfois plus fréquentes dans certaines familles. La recherche se poursuit pour examiner la possibilité d’un lien génétique possible.
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Re: Urgent, c'est le tournant de ma vie

Message par Dubreuil »

NUDES CHANTAGE
par Antony » 06 juin 2020, 18:28
https://www.nextinpact.com/news/98208-l ... amende.htm

En général une lettre d'avocat, qui rappelle les sanctions, suffit à calmer les esprits ! Car souvent, l'auteur des revenge porn est connu !
Antony
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Re: Urgent, c'est le tournant de ma vie

Message par Dubreuil »

VAGINISME

Message
par Antony » 27 mars 2020, 09:59
Bonjour,
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Antony
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