J'ai rejoint les Narcotiques Anonymes
Publié : 07 avr. 2018, 15:32
J'ai failli faire demi-tour à 5 minutes du lieu de rencontre mais finalement j'ai osé assumer être le 'petit nouveau' vers lequel tous les regards d'un groupe de parfaits inconnus se tournent. J'étais tellement nerveux que j'ai butté sur tous mes mots. Mon discours est resté fortement déconstruit et je n'ai jamais réussi à nommer mon addiction atypique.
Le hasard est cynique et le sujet que j'avais tiré au hasard dans la boite des sujets à aborder était 'AMOUR'. Ce fameux amour que je n'ai jamais réussi à trouver pour moi-même et dont l'absence est au coeur de mon addiction.
Les anciens se sont précipités sur moi à la sortie et tout mes comportements d'évitements ont ressurgi...Je me suis éclipsé aussi vite que possible.
Je suis rentré de là vidé et frustré. J'ai très mal dormi la nuit qui a suivie. Etant une éponge émotionnelle, j'ai été fortement déstabilisé par les histoires des autres et cela a fait rejaillir des trauma en moi que je croyais dépassés. J'ai passé les journées suivantes à beaucoup trop cogiter.
Quand j'ai lu les documentations qu'on m'a laissées j'ai tout de suite butté sur la mention de 'dieu' dans le programme. Dans un premier temps, je me suis senti déçu. Dans un deuxième temps, j'ai carrément ressenti de la colère. Et en même temps, une évidence s'est imposée à moi: tout seul je ne m'en sortirais pas! J'ai besoin de ce que j'ai eu le temps de sentir là-bas: j'ai besoin d'entendre les galères des autres, j'ai besoin d'en parler, j'ai besoin d'être parrainé par un ancien.
J'ai fini par appeler la Helpline ou je suis tombé sur une ancienne qui m'a très bien accueilli et a pris le temps d'entendre toutes mes ambivalences (envie de tout rejeter en bloc/envie d'y retourner rapidement) et de répondre à toutes mes questions concernant la 'force supérieure' largement évoquée dans le programme. Elle m'a aussi parlé des DASA, que j'ai commencé à contacter dans la foulée.
Je suis retourné hier soir au NA. Cette fois ci j'avais préparé mon discours par écrit et j'ai utilisé une petite dose d'autodérision pour tenter d'expliquer les ambivalences que j'ai traversée entre les 2 groupes. Je n'étais plus le 'petit nouveau' car une 'petite nouvelle' venait de nous rejoindre.
Je m'étais préparé psychologiquement et je n'ai pas fui quand quelques anciens m'ont invité à aller manger au restaurant avec eux après le groupe.
Cela m'a permis d'approfondir 2 relations sociales et j'ai pris conscience à quel point les autres sont eux aussi touchés par la maladie physique en même temps que les débordements émotionnels qui les ont précipités dans l'enfer de l'addiction. Dans cette atmosphère semi-privée, j'ai enfin réussi à nommer mon addiction et expliquer l'atroce situation dans laquelle je me trouve actuellement.
Et wow, cela fait vraiment du bien de réussir à poser tout cela dans un lieu ou on se sent enfin compris et non jugé!
Pourtant je suis suivi par une psychiatre mais cela fait un moment qu'on piétine ...
Le hasard est cynique et le sujet que j'avais tiré au hasard dans la boite des sujets à aborder était 'AMOUR'. Ce fameux amour que je n'ai jamais réussi à trouver pour moi-même et dont l'absence est au coeur de mon addiction.
Les anciens se sont précipités sur moi à la sortie et tout mes comportements d'évitements ont ressurgi...Je me suis éclipsé aussi vite que possible.
Je suis rentré de là vidé et frustré. J'ai très mal dormi la nuit qui a suivie. Etant une éponge émotionnelle, j'ai été fortement déstabilisé par les histoires des autres et cela a fait rejaillir des trauma en moi que je croyais dépassés. J'ai passé les journées suivantes à beaucoup trop cogiter.
Quand j'ai lu les documentations qu'on m'a laissées j'ai tout de suite butté sur la mention de 'dieu' dans le programme. Dans un premier temps, je me suis senti déçu. Dans un deuxième temps, j'ai carrément ressenti de la colère. Et en même temps, une évidence s'est imposée à moi: tout seul je ne m'en sortirais pas! J'ai besoin de ce que j'ai eu le temps de sentir là-bas: j'ai besoin d'entendre les galères des autres, j'ai besoin d'en parler, j'ai besoin d'être parrainé par un ancien.
J'ai fini par appeler la Helpline ou je suis tombé sur une ancienne qui m'a très bien accueilli et a pris le temps d'entendre toutes mes ambivalences (envie de tout rejeter en bloc/envie d'y retourner rapidement) et de répondre à toutes mes questions concernant la 'force supérieure' largement évoquée dans le programme. Elle m'a aussi parlé des DASA, que j'ai commencé à contacter dans la foulée.
Je suis retourné hier soir au NA. Cette fois ci j'avais préparé mon discours par écrit et j'ai utilisé une petite dose d'autodérision pour tenter d'expliquer les ambivalences que j'ai traversée entre les 2 groupes. Je n'étais plus le 'petit nouveau' car une 'petite nouvelle' venait de nous rejoindre.
Je m'étais préparé psychologiquement et je n'ai pas fui quand quelques anciens m'ont invité à aller manger au restaurant avec eux après le groupe.
Cela m'a permis d'approfondir 2 relations sociales et j'ai pris conscience à quel point les autres sont eux aussi touchés par la maladie physique en même temps que les débordements émotionnels qui les ont précipités dans l'enfer de l'addiction. Dans cette atmosphère semi-privée, j'ai enfin réussi à nommer mon addiction et expliquer l'atroce situation dans laquelle je me trouve actuellement.
Et wow, cela fait vraiment du bien de réussir à poser tout cela dans un lieu ou on se sent enfin compris et non jugé!
Pourtant je suis suivi par une psychiatre mais cela fait un moment qu'on piétine ...