Obsession nourriture

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Ineluctable
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Obsession nourriture

Message par Ineluctable »

Bonjour,
Il y a cette obsession de la nourriture me rendant la vie laborieuse me hantant bien presque incessamment. Mes pensées ne tournent presque qu’autour de cela et ceci débute à m’insupporter au plus haut point. Paradoxalement, même en ayant pris des repas conséquents, cette obsession ne tend à s’éteindre pour autant. Afin de l’alléger, il faudrait que je mange sans cesse, néanmoins, agir ainsi ne sera que délétère sur le long terme, ceci dit, il m’est déjà arrivé de manger tout au long de la journée, mais seulement que des fruits, afin de limiter les potentielles dégâts d’un excès alimentaire. Et je dois dire que ces jours étaient des plus merveilleux, agir ainsi agissait tel allègement et solutions à bien tous mes tracas. La prise de nourriture incessante avait ainsi agit tel un remède. Ceci dit, ne manger que des fruits et seulement cela ne sera en aucun cas bénéfique sur le long terme, et cela est bien pour cela que j’ai abandonné l’idée de me nourrir ainsi, par conséquent, je ne trouve aucune autre stratégie permettant de satisfaire ce manque rongeant. Il m’est déjà arrivé par ailleurs, d’avoir des crises boulimiques insurmontables, et je tenais à préciser que cela fait bien plusieurs années que je vis avec cela.
Alors que puis-je faire !
Merci bien, j’espère que vous me répondrez au plus vite !
Dubreuil
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Re: Obsession nourriture

Message par Dubreuil »

Et je dois dire que ces jours étaient des plus merveilleux, agir ainsi agissait tel allègement et solutions à bien tous mes tracas. La prise de nourriture incessante avait ainsi agit tel un remède.
*** Pourquoi ne pas continuer ? Votre organisme a peut-être des impératifs qui doivent être entendus ,pour l'instant.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Rebeca
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Re: Obsession nourriture

Message par Rebeca »

Bonjour,

Il est aussi important de travailler également sur la qualité de votre alimentation en incluant des aliments riches en fibres et en protéines, ainsi que de l'exercice physique régulier pour avoir un ventre plat et ferme. Il est essentiel de trouver des moyens de gérer votre stress et de prendre soin de votre santé mentale, car le stress et l'anxiété peuvent souvent être des déclencheurs de comportements alimentaires compulsifs. Il est important de chercher l'aide d'un professionnel de la santé mentale pour trouver des solutions efficaces pour faire face à ces problèmes.
Gustavo
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Re: Obsession nourriture

Message par Gustavo »

Bonjour,

Vous avez parfaitement raison sur l'importance d'une alimentation riche en fibres et en protéines, ainsi que de l'exercice régulier pour maintenir un ventre plat et ferme. La gestion du stress et le soin de la santé mentale sont également cruciaux, comme vous l'avez souligné. Pour compléter ces approches, avez-vous envisagé d'intégrer des compléments alimentaires dans votre routine ? Par exemple, certains compléments peuvent aider à soutenir le métabolisme, la digestion ou même contribuer à une meilleure gestion du stress.

Il est toutefois essentiel de consulter un professionnel de la santé avant de commencer tout nouveau supplément, surtout pour s'assurer qu'ils s'intègrent bien à votre régime alimentaire et à votre style de vie. De plus, ils peuvent vous aider à choisir des compléments adaptés à vos besoins spécifiques, en tenant compte de votre santé globale et de vos objectifs personnels.
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Re: Obsession nourriture

Message par Dubreuil »

Un peu de psy...

Déjà il est important de dissocier la boulimie de la compensation.
Cela n'a absolument rien à voir. On peut n'avoir aucune volonté, se " goinfrer " par moments quand on ne sait pas quoi faire, ou si l'on est désoeuvré, ou triste, etc.. sans que cela s'appelle de la boulimie.
La boulimie est une maladie mentale
Tout comme l’anorexie ( qui est parfois son pendant ) la boulimie est une réelle maladie psychiatrique.
La boulimie n’est pas de manger au delà de sa faim, de manger sans faim, mais d’avoir toujours faim. Et ce n’est ni de la gourmandise ni du grignotage, la boulimie est un faux appétit.
Ce faux appétit impérieux a une partie liée avec le noyau anorexique dans un rapport d’inversion : la boulimie fait son apparition comme inversion de l’anorexie et peut former un système d’alternance.
Si les processus psychiques ne sont pas les mêmes, tout comme une addiction alcoolique, anorexique ou boulimique on reste pourtant toute sa vie fragilisée par le risque d’une rechute.
Dans la boulimie il y a toujours l’existence d’une phase préalable donnant lieu à une lutte pour repousser l’acte qui n’en finit pas moins par se produire sur le mode impulsif.
- Manger très peu, tantôt énormément.
- Justifier l’ouverture de la boite
- Vivre cette impression de faim, d’angoisse, irritable ou de malaise
- Choisir la nourriture la plus riche
- Ne pas attendre, prendre tout ce qui est à sa portée
- Manger les aliments faciles de suite
- Subir une solitude pesante
- Manger très vite
Manger sans faim c’est incorporer, garder en soi, détruire, c’est du cannibalisme.
l’avidité dépasse ce que l’on veut et ce que l’on nous donne.
En s’appuyant sur la théorie des pulsions de Mélanie klein* ( théorie fin analyse ) ces dernières ne vont plus sur la dévoration du sein (par le bébé qui ne fait pas encore de différence entre le réel et le fantasme et hallucine cette croyance) mais sur tout ce qui est mangeable, la nourriture n’existant pas en elle même.
Manger est un fait social avec des normes conventionnelles : petit déjeuner, déjeuner, goûter, dîner. Ces fonctions apparemment innées sont en fait particulièrement acquises par un apprentissage primitif qui les complètent, les organisent en sensations distinctes efficaces ou totalement anarchiques pour le bébé.
La mère répond normalement aux sensations de faim de son enfant avec une nourriture appropriée, l’enfant développe l’engramme de faim et apprend ainsi à le reconnaître et à le distinguer des ses autres tensions ou besoins.
Le boulimique n’a pas de repères physiologiques, il y a confusion dans les signaux du corps. Dans des besoins identifiés la sensation de faim est très souvent absente.
Les boulimiques sont des mangeurs sans repères physiologiques, ils mangent par accès brutaux et ne sont pas particulièrement enclins à s’asseoir à table en toute convivialité.
La façon de manger du boulimique va à l’encontre de l’idée de nutrition, il s’agit d’une affaire de désir, ce par quoi on tend a rétablir des signes liés aux premières expériences de satisfaction.
Si la mère est perdue dans ses problèmes personnels et ramène à elle tous les faits et gestes de son enfant, par ex : quand il pleure elle a mal, quand il ne mange pas il lui est hostile quand il mange c’est pour lui faire plaisir, si ses réponses ne sont pas appropriées, si elle néglige, inhibe, force ou entérine indistinctement tous les messages de l’enfant, celui-ci est dans la plus grande confusion.
Plus tard il sera incapable de faire la différence entre faim et non faim. D’où la peur de mourir de faim de l’obèse.
L’aliment est associé à l’excitation du besoin qui amène le souvenir de la satisfaction, c’est ce qu’on appelle le désir.
La satisfaction orale est une satisfaction érotisée, celle du plaisir de jouir du lait.
La suralimentation est un retournement auto-érotique lié à la perte de l’objet, une régression vers la « sexualité » orale.
Normalement perdre le sein c’est le désirer. Il y a donc une différenciation de fait entre le lait et le sein. Dans la boulimie il n’y a pas d’objet perdu ( le lait ) car le lait et la satisfaction-jouissance ne font qu’un, la fonction reste uniquement sur elle-même.
Il n’y a pas le deuil de la symbiose, il n’y a pas de séparation donc pas de désir de retrouver.
Le désir va rester sur la nourriture.
Ne pas manger ou manger trop sont toujours les signes d’une recherche de limites.
La boulimie se vit comme un refuge, un fonctionnement désespéré dans la confrontation avec la réalité chez des sujets qui se débattent avec l’incertitude des frontières entre l’intérieur et l’extérieur, entre leurs pensées et celles des autres, entre le rêve et la réalité.
Dans la normalité, ce qui est associé à l’excitation du besoin amène le souvenir de cette satisfaction et on la désire à nouveau, c’est le désir. L’aliment est associé à l’excitation du besoin, et le souvenir de la jouissance procurée ramène le désir.
Dans la boulimie il n’y a pas de vie possible quand il n’y a pas de nourriture, on ne peut que mourir. Il n’y a pas de recul entre le lien du désir créé par le manque, et la différenciation entre l’objet et la satisfaction. On ne peut donc que manger.
De même que la nourriture ne nourrit pas, qu’elle n’a pas de goût, la sexualité n’a pas de désir.
Chez la personne boulimique la suralimentation est une masturbation. Une régression à la première sexualité qui était orale
Entre ce qui se perd et n’est pas perdu, le sein érotisé qui est soi, et ce qui ne peut pas se retrouver puisque c’est là, il n’y a pas de deuil possible
Manger est la nécessité de retourner avant la parole sans avoir besoin de la parole pour exister.
Pour éviter le déplaisir la nourriture est alors considérée comme seule désirable, on tourne en rond sans l’autre, on s’auto récupère pour ne jamais se perdre.
La boulimie est entre la négation du plaisir, et la tentative du plaisir, pour ne pas aller vers la réalité.
Le boulimique jouit seul, il se donne ce souvenir érotisé, il jouit de lui.
Le corps ignoré fuit, laissé à l’abandon. Il y a une distorsion du fait de cette manipulation, les anorexiques ne se voient pas maigres, les obèses ne se voient pas maigrir.
Manger pour le boulimique c’est comme une hallucination, le passage de la bouche pleine d’aliments à une bouche pleine de mots. Mais la bouche reste vide.
Le manque est nommé par la bouche qui n’en parle pas et l’engouffre.
Manger c’est ne rien dire, le discours du plaisir est parfait, les mots y perdent leur sens, on ne cherche plus les mots, la nourriture les habitent. Tout ne devient que besoin sourd, machinal, comportementaliste, sans travail, sans objet ni désir
Manger c’est transgresser un interdit, on est gros, on ne doit pas manger, on se fait honte et on fait honte aux autres, alors on mange quand même en sachant que ce n’est pas ce que l’on désire, et on se punit de manger en mangeant
Si on mange on nie tout, donc on mange tout. Jusqu’à ce que l’on ne puisse rien retrouver, que l’on ne voit plus rien, que ça n’existe pas.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
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