Mon chemin de croix

[Dubreuil]

Commencez par aller consulter un médecin addictologue pour commencer un traitement adapté à votre consommation.
Courage !

[Dorian]

Bonsoir,
Me revoilà pour donner des nouvelles. Merci pour votre dernier message, me rappelant que je devrai contacter un spécialiste.
Pour la première fois, j'ai songé à ce que cela pourrait donner. Mais un spécialiste, ça prend du temps (ce qui me manque, j'ai toujours plein de chose à faire) et c'est cher.
Mais il y a une autre raison à cela, que je viens de découvrir récemment.
J'ai toujours fait les choses seules. Et tjs pris l'habitude de vivre avec les choses les moins cher.
Un objet tombe en panne, mon ordi, ou mon lave vaisselle? je prends les devants, je regarde les tutos, etc.
Même à mon travail, j'ai un obstacle, je fais mes propres recherches au lieu d'appeler un collègue à l'aide. Je suis tétu et acharné.
J'ai réussi à avoir une vie de famille équilibré, au budget sain, que je gère. Et ce, malgré ma déviance de "soumis/fétichiste".
L'alcool sera la même chose, je cherche ou ça n'a pas été, et je corrige.
Ce dernier mois, j'ai plutôt bien géré, fête du personnel, la coupe du monde, le nouvel-an et prit peu de cuite et aucune dehors de chez moi.
Comme il y a eu un mois déjà, j'ai un peu de peine à comptabiliser tout ceci.
Je bois de temps en temps, parfois des petites quantités. toujours seul.
Je vais donc comptabiliser à partir du lundi 14 janvier sur mon téléphone ou feuille de papier, ma consommation.
J'ai gâché mon dimanche dernier par contre, ce n'était pas entièrement de ma faute. J'ai bu 4 gros verres de vin blanc, mais c'était une bouteille ouverte qui traînait de Noël, dans mon bar. Et j'ai vomi méchamment et ai été très malade.
Après avoir checké internet, je crois qu'il a du tourner au vinaigre, mais je m'en suis pas rendu compte, vu que j'avais mis du grand marnier à chaque verre...
Je sais que vu sous cet angle, ça fait très alcoolo, en l'occurence, je ne voulais pas ouvrir des bières, mais plutôt dégager un peu mon bar, genre anti-gaspi...
De cet expérience, pourquoi j'en parle?, c'est parce qu'il en est ressorti 2 nouvelles règles que je veux m'imposer:
- ne plus boire le vendredi soir et le samedi, pour être en forme le weekend.
- ne plus boire aussi le soir en semaine quand ma femme sort. Lutter.
Ce sera 2 belles luttes.

Enfin, je n'ai toutefois pas encore pris le risque d'appeler un ami pour sortir, et ne répond pas quand on me sollicite.
Mais comme il faut bien que je le fasse,je dois pour cela, encore préparer mon 2ème portemonnaie officiel, avec mes 40.-.
Car si j'ai 40.-, je n'irai pas errer dans les rues chaudes de ma ville tout en sachant que je ne pourrai pas "consommer du fantasme".
Du coup, l'intérêt de boire dehors, diminuera aussi sec. Et ça, c'est mon objectif premier.

[Dubreuil]

Et j'ai vomi méchamment et ai été très malade.
*** Bien fait !(rire)

De cet expérience, pourquoi j'en parle?, c'est parce qu'il en est ressorti 2 nouvelles règles que je veux m'imposer:
- ne plus boire le vendredi soir et le samedi, pour être en forme le weekend.
- ne plus boire aussi le soir en semaine quand ma femme sort. Lutter.
Ce sera 2 belles luttes.
*** Alors au travail ! continuez à donner de vos nouvelles.

Enfin, je n'ai toutefois pas encore pris le risque d'appeler un ami pour sortir, et ne répond pas quand on me sollicite.
*** Attention aux amis, on craque très facilement quand on est content d'être accompagné. Il va falloir qu'il soit sobre, absolument sinon gare au craquage collectif !
Dans toutes les grandes villes il y a des centres d'alcoologie gratuits. Renseignez-vous.

*** C'est quoi vos 40 ?

BONNE ANNEE, BONNE SANTE MENTALE ( l'alcool détruit les neurones qui ne se renouvellent plus, ce serait bête de vieillir idiot, non ?) PLEIN DE PETITES JOIES.... (ne pas refuser les grandes !)

[Dorian]

Bonjour,
Cela fait 17 jours que je n'ai pas bu une goutte d'alcool.
Tout va bien, je n'en ressens pas le besoin. Je dors beaucoup, trop probablement mais ça va. Je travaille normalement.
Cet arrêt fait toutefois suite à un crackage, le 14 mars, dû à certaines circonstances. J'ai bu pendant 12 heures de temps en mode "fête", dehors..
J'ai commencé à 13h, pour finir vers 2h. du matin, rentré 4h... ça me fait mal d'écrire ça.
Avant ce crackage, j'avais un rythme genre, je bois pas trop, une fois par semaine chez moi au lieu de 2 fois par semaine, chez moi.
J'ai un objectif, ne pas boire jusqu'à mi-avril. J'ai une semaine de vacances avec ma femme et ma fille ou je pourrai trinquer normalement avec ma femme..
Puis comme ces jours, je me remercie d'être en forme le matin, j'aimerais continuer l'abstinence.
Objectif 2: Après le 23 avril (fin des vacances), je ne sais pas, si je partage parfois un verre ou 2 avec ma famille et des amis, est-ce que ça me pousse à consommer seul d'autre fois, même devant mon écran d'ordinateur ?
Si c'est le cas, peut-être devrais-je reprendre l'abstinence total après ma semaine de vacances, soit après le 23 avril.

Autre chose, depuis ce fameux 14 mars, j'ai retiré toutes mes annonces pour des rendez-vous avec des femmes, en rapport avec l'assouvissement de mes fantasmes soumission/fétichisme.
A ce niveau, je me dis que je dois grandir de ce côté là aussi. Et c'est aussi à cause de celà, que je bois de manière ininterrompue et à errer parfois en ville jusqu'à des heures pas possibles..
Du coup je me sens libéré d'un poids, mais j'ai toujours peur d'être en perte d'appétit sexuel avec ma femme. Mais de ce côté, et le fait d'être depuis 10 ans avec, me permet quand même de faire l'amour avec plaisir.
Bon je reviendrai ensuite vers vous, sur mon sevrage. Désolé d'écrire si sporadiquement, j'ai de la peine à venir sur le forum pour écrire, ayant tellement de petites choses en cours à faire, chez moi, ou à cause de mon travail. J'aime bien écrire à tête reposée aussi.

[Dubreuil]

Bravo à vous, vous êtes très courageux.
Je reste aussi persuadée que pris en charge dans un centre d'addictologie cela irait encore plus vite, et surtout vous rencontreriez " plein " de personnes dans la même démarche que vous, des ami(e)s qui s'entraident et s'encouragent sans défaillances. Qui se comprennent et se donnent aussi de bons conseils, sur tout !
C'est très important même pour " un solitaire ". Car vous resterez solitaire dans vos résolutions.

[Dorian]

22 jours sans alcool.
Merci pour votre réponse.
je suis certes solitaire, mais elle ne me dérange pas, cette solitude.
J'aimerais plutôt faire ou entretenir 2 activités qui me tiennent à coeur, mais je suis sans cesse entrecouper par ma vie de famille, mais je continue à réfléchir à réaliser ces activités.
Je ne cherche pas non plus des amis à me faire. Par exemple, je m'ennuie déjà avec mes collègues de travail qui sont plutôt sympa dans l'ensemble mais je ne suis pas ou n'arrive pas, à être en phase avec eux.

Enfin, mon premier but est de rétablir mon foie, au top. Donc j'envisage 3 mois d'abstinence total. Cela sera t'il suffisant?
Ensuite, je verrai, pour l'alcool social, et prendre des dispositions pour ne pas m'enivrer lourdement. Je veux être en forme, tous les matins.
Je lis aussi beaucoup de témoignage sur les forums, et cela me donne du courage pour continuer mon sevrage.

A bientôt pour le suivi de mon abstinence.

[Dubreuil]

Enfin, mon premier but est de rétablir mon foie, au top. Donc j'envisage 3 mois d'abstinence total. Cela sera t'il suffisant?
Ensuite, je verrai, pour l'alcool social, et prendre des dispositions pour ne pas m'enivrer lourdement. Je veux être en forme, tous les matins.
Vous n'êtes pas un petit lapin de garenne qui vient de naître ,vous savez très bien que ce n'est pas une abstinence de 3 mois qui vous "guérira" de votre addiction ! C'est A VIE qu'il FAUDRA VOUS ABSTENIR.
Et ce n'est pas le foie, c'est le pancréas qui" trinque ". Pas longtemps, le cancer est foudroyant.
Soyons lucides et réalistes ! Vous n'avez pas envie d'aller mieux, ni d'arrêter d'être un alcoolique, vous voulez simplement croire que votre volonté va suffire pour quelques jours ( 90par exemple)
C'est vrai que vous me décevez dans votre entêtement à ne pas vouloir admettre que SEULE une cure de désintoxication peut vous sauver.
Je suis déçue que vous soyez venu ici pour rien, mais c'est votre avenir et votre état mental !
Bonne route.

[Dorian]

Bonjour,
Je reprends le fil de mon histoire après ces mois d'interruption. J'ai admis qu'il ne fallait pas continuer d'écrire tant que je ne me rendrais pas dans un centre dédié aux addictions.
Je n'ai pas mis le problème de côté. Tous les jours j'y pense. Je crois que c'était en novembre, je m'étais rendu dans un centre d'addiction pour parler de mon cas. C'était pratique j'avais découvert qu'il était sur mon chemin pour aller au travail. Manque de pot, il ne traite pas l'alcool, il faut aller dans un autre qui se trouvait de l'autre côté de la ville (en fait, il y en a que 2 dans ma ville...). Et comme le soucis, c'est le temps, j'ai abandonné. Aujourd'hui, une modification de mes lieux de travail rend possible le fait de m'y rendre. Je vais donc y aller mardi prochain. J'écris aussi ici, pour me donner la force d'y aller.
Durant ces derniers mois, j'ai trouvé de multiples motivations pour arrêter de boire. Cela a payé. Ces motivations sont: Ma fille. Elle a 10 ans. J'ai donc arrêté de "zoner" sur internet, bière à la main, une fois qu'elle est couché. J'ai trop peur qu'elle me surprenne, si elle se réveille, et je me dois de donner l'exemple. Je fais donc un peu du rangement et je vais me coucher, le plus tôt possible. J'y gagne, car en plus de la forme, je fais plus de rêve, et tenter le rêve lucide. Donc plutôt, médiation pleine conscience plutôt que internet.
Le sport aussi, est une motivation, 1x par semaine, même si ce n'est pas suffisant. La santé également.
Par conséquent, d'après mes souvenirs, grosso modo, j'ai rechuté depuis août, environ 1 à 2 fois par mois. ça peut aller de un litre et demi de bière à 3 litres et démi. Cela dure un jour, est après je reprends la vie tant bien que mal, sans boire, et la confiance et l'estime de soi à regagner...
J'ai souvent entendu dire que ces consommation sporadiques sont bien plus nocives qu'une petite bière tous les jours.

Autre chose, j'ai découvert une appli qui lit oralement des textes longs issus d'internet. Cela me permet d'écouter des longs posts dédié aux sevrages par exemple. Je les écoute principalement lors de bonnes promenades avec notre chien.
Et au cas où, ... Je m'intéresse également à la psychologie, et je suis à la recherche d'extraits de témoignages de personnes qui ont des filles de 10 ans et plus pour mieux me préparer cette période de l'adolescence qui fait "peur" à tous le monde.
Ou un peu de cours de psychologie simple en .pdf voir en epub (car j'ai une liseuse).
Y a t'il des liens que vous connaissez ?

[Dubreuil]

Faites-vous aider par un addictologue, et faites une cure (sevrage).
Ensuite, vous devrez faire attention pratiquement toute votre vie.
Seul vous n'arriverez jamais à décrocher. Tous les anciens vous le diront.
Ne vous considérez pas comme un surhomme. Donnez-vous le droit de vivre mieux, et bien.

[Dorian]

Bonjour,
Je me suis enfin rendu au Centre d'addictologie de ma ville.
Ce n'est pas gratuit. Le 1er rdz (avec une infirmière) est facturé aux alentours de 120.- et même s'ils me répondent que c'est prix en charge par les assurances, j'ai une franchise à 2500.- CHF. 
Donc ça me coûterait au bas mot, 3'000.- par année (car après la franchise, l'assurance ne rembourse que le 90%).
Le résultat n'est d'ailleurs pas garanti, dû à mon âge, 49 ans, et à mes 3 décennies d’habitudes addictives. 
En outre, leurs psys ont des horaires non compatible avec mon travail: 1er rdz possible à 09h, et dernier rdz à 15h. et uniquement la semaine.
La Suisse est un pays merveilleux ou les cannettes de bières dans les moyennes surfaces coûtent l'équivalent de 50 centimes d'euros, et où pourtant le système social ne se donne pas les moyens de fournir des prestatiosn adaptées pour la classe moyenne.

Toutefois, je suis content de m'y être rendu, de concrétiser la prise de conscience de mon problème.
Et j'espère que ce second électrochoc me fera tout aussi du bien que le premier, lors de ma première visite en novembre, à l'autre centre addictologique, celui qui ne gérait pas l'addiction dûe à l'alcool.

Merci Mme Dubreuil pour votre réponse, je sais que je ne suis pas un surhomme.
Je sais que je dois faire attention, en tout temps, à l'alcool, car comme je n'arrive pas toujours à m'arrêter en soirée, je peux me mettre en danger, tant au niveau du porte-monnaie, qu'à une mauvaise rencontre. Toujours est-il que mon sevrage et mon introspection se feront loin du système social suisse, mais je ne suis pas contre, une aide psychologique en ligne, par l'écrit (il me semble, et si c’est toujours d’actualité, que vous proposiez des échanges écrits comme un devoir d'introspection et que vous envoyez une réponse moyennant 10.00 euros ?