J'ai un problème avec la nourriture

[Symstestaxis]

Bonjour à tous et toutes. Bon, tout d'abord, j'ai eu du mal à choisir une rubrique pour poster cela, j'espère ne pas m'être trompé en postant cela ici.

Je suis un homme de 26 ans. Je suis physiquement et moralement souvent triste, au fond de moi, je vais souvent mal. Je m'explique.
Depuis tout petit, j'ai un problème avec la nourriture. Je crois que je tiens cela de ma mère, qui tenait cela de sa mère... Les troubles liés à l'alimentation sont fréquents dans ma famille. Je n'ai jamais aimé manger, ne mangeant peu, seulement quand j'ai faim et jamais par gourmandise. J'ai toujours été frugal, ça ne m'est jamais venue à l'idée de manger quelque chose sans faim. Par ailleurs, outre ce rapport particulier avec la nourriture, j'ai depuis bientôt dix ans très souvent mal au ventre, en raison d'une maladie au foie qui se répercute sur l'estomac : la maladie de Gilbert. A cause de ça, j'ai le blanc de l'œil plus ou moins jaune. Et cette maladie me donne mal au ventre : chaque fois ou presque que je mange quelque chose, j'ai mal au ventre, j'ai l'impression d'avoir un pavé brûlant dans l'estomac. C'est parfois davantage une gêne qu'une douleur (j'ai souvent une plaque dure et douloureuse au toucher au niveau de l'estomac), mais c'est de temps en temps insupportable, au point que j'ai l'impression que mon ventre va s'ouvrir et mes entrailles se répandre par terre quand je suis penché en avant... Pour résumer, je ne me sens que rarement bien.

Ces derniers temps, je mange peu. J'ai vraiment peu d'appétit depuis quelques mois. Dîner me donne particulièrement mal au ventre, bien davantage que déjeuner, parce que mon estomac a du mal à supporter l'absorption de nourriture deux fois par jour. Je me force tous les soirs pour ainsi dire à manger. Et du coup, je pèse peu : environ 57 kilos actuellement pour 1m80. D'une morphologie très fine, j'ai toujours été mince, voire maigre, mais je n'ai pas souvenir d'avoir déjà pesé aussi peu. Mon poids me procure entre autres des douleurs dans la poitrine car je suis très maigre en particulier sur cette partie du corps. Par ailleurs, j'ai la cage thoracique déformée (mon sternum est enfoncé, comme un creux) ce qui me compresse le cœur et ce qui peut occasionner des douleurs. Mon médecin me dit que mes douleurs au cœur sont essentiellement liées au fait que je ne mange pas assez. Il a raison. Quand je me force à bien manger, je me sens souvent mieux à ce niveau-là. Mais j'ai mal au ventre. Quand je ne mange pas, je n'ai pas mal au ventre. Mais j'ai mal au cœur. Surtout en ce moment, où il fait froid. Le froid n'est pas bon pour moi, si je ne le ressens pas vraiment, il joue dans mes douleurs au cœur. Enfin bref, c'est un peu un cercle vicieux... Même si j'ai peu d'appétit depuis quelques mois, je me force tant bien que mal à faire deux repas quotidiens convenables, mais c'est difficile. Mon médecin me dit qu'une partie de mes douleurs au ventre est dans ma tête et que je suis trop contracté à ce niveau-là. Il n'a pas tort. Quand je vais bien moralement, ça va à peu près, je vais physiquement mieux, je me sens en meilleure forme, parfois, je me surprends même à ne pas avoir mal du tout. Il est donc certain que le moral tient une part important dans mon état physique général. Et moralement, je ne vais pas bien, ça s'est particulièrement accentué ces derniers mois.

Pour raconter un peu mon parcours professionnel, j'ai terminé mes études en septembre dernier. J'ai commencé par faire des études d'histoire, mais j'ai changé de voie après le master, je travaille aujourd'hui dans l'édition en tant que secrétaire éditorial et technicien en PAO multi-supports. J'ai fais mon stage de fin d'études dans une maison d'édition universitaire, et c'est là que j'ai acquis ces compétences. Aujourd'hui, après avoir été en recherche d'emploi pendant plusieurs mois (ce qui m'a pesé moralement, ne rien faire ou presque de ces journées devient pesant au bout d'un moment), je suis auto-entrepreneur.
Par ailleurs, je suis souvent seul. J'ai toujours été quelqu'un de solitaire, mais la solitude devient un peu pesante au bout d'un moment. J'ai du mal à me lier avec les gens, je suis timide, je parle peu, Par ailleurs, j'ai tendance à être froid, je n'ai pas vraiment l'impression de l'être, mais on me l'a déjà reproché. J'ai peu d'amis, et pas vraiment de connaissances. Que ce soit à l'école ou à la fac, je n'ai jamais vraiment fais partie de groupe. J'avais des connaissances, mais elles n'étaient que cela, je ne les voyais pour ainsi dire qu'en cours. Et je n'ai pas gardé de lien une fois mes études terminées. D'autre part, j'ai des goûts assez particuliers... Je n'aime pas le soleil ni la chaleur, je n'aime pas le cinéma, je n'aime pas manger, je n'aime pas l'eau ni le sport (sauf le tennis). Je sais que ce n'est pas ce qui compte le plus, mais ça n'aide pas tellement pour se faire des relations... On me trouve souvent "bizarre" du coup... Bon je reconnais qu'aujourd'hui, ça m'ait un peu passé, mais à une époque, je ne vivais pas très bien ce genre de remarques...

Comme je l'ai écris, je suis une personne solitaire. Certains amis que j'avais ont quitté pour leurs études ou une autre raison la ville où je vis, et ont refaits leur vie ailleurs. J'ai tenté de garder un lien avec eux, mais comme c'était pour ainsi dire toujours moi qui aller vers eux, toujours moi qui les appelait, toujours moi qui prenait de leurs nouvelles, j'ai finis par laisser tomber. Par ailleurs, j'ai l'impression que personne n'a la même conception de l'amitié que moi.Je suis quelqu'un de sensible, un rien me fait de la peine et je pleure souvent... Je ne demande pas que l'on me rende de comptes, mais j'ai besoin qu'on me montre qu'on tient et pense à moi, qu'on me porte de l'attention et que ça ne soit pas toujours moi qui vienne vers les autres… J'ai parfois l'impression de ne compter pour presque personne dans la mesure où c'est toujours moi qui appelle ou qui demande des nouvelles, et personne ne me demande des nouvelles de ma santé… Je suis souvent seul. Après, si j'appelle ou envoie un message, oui, je pourrais sortir et voir des gens, mais comme cette initiative part toujours de moi, ça m'énerve et m'attriste, et du coup, je n'ai pas envie de les voir, je n'ai pas envie de sortir, alors je me renferme de plus en plus et suis de plus en morne et opaque… Je n'ai pas tellement envie de continuer à entretenir des liens avec des personnes qui ne me demandent jamais spontanément de nouvelles...

Sentimentalement, j'ai l'impression de ne plaire à personne. On veut bien de moi comme connaissance (et encore, pas mal de personnes ne s'intéressent pas à moi), mais quand il s'agit d'entamer une relation amoureuse, il n'y a plus personne. J'ai parfois l'impression d'être repoussant, et j'en viens de temps à temps à me dire qu'il y a quelque chose qui ne va pas chez moi... ça je le vis mal. ça fait un peu plus d'un an que je suis célibataire, et c'est difficile. Il y a des jours où ça me passe au-dessus de la tête, et d'autres ou j'ai plusieurs crises de larmes. Je me sens parfois résigné. J'en ai assez que ça ne soit pas réciproque quand je ressens quelque chose pour une personne. C'est difficile à vivre.

Voilà un bref tableau de ma vie...

[nicole dubreuil]

Bonjour,
vous avez au moins cette chance que la maladie de Gilbert ne soit d'aucune gravité et ne nécessite aucun traitement. Ni qu'un pronostic ne soit d'ordre vital.
Normalement il n'y a que très peu de symptômes associés. Je pense donc, et comme vous le dites, que " le pire " est psychosomatique.Et que si ce n'est déjà fait il vous faudrait consulter un psy comportementaliste ( ou autre ) afin qu'il vous aide à vous détendre ( thérapie de relaxation ) et à gérer vos angoisses qui se répercutent sur votre transit. C'est un cercle vicieux qu'il faut arrêter.
Vous devez sans doute savoir qu'il ne faut pas rester l'estomac vite et manger quelque chose dès que l'on ressent la faim. Beaucoup de " très petites collations " dans la journée mais à heures fixes.
Je souhaite que beaucoup d'internautes répondent à votre appel.
Bien à vous.

[Symstestaxis]

Merci beaucoup pour votre réponse.

L'année dernière, je suis allé voir pendant quelques mois un psychologue dans le cadre de l'université. Pas particulièrement au sujet de ces douleurs, mais parce que je n'allais vraiment pas bien moralement. J'ai arrêté à la fin du mois de septembre, n'étant plus étudiant et n'ayant pas les moyens financiers de poursuivre une thérapie. Je vais me renseigner.
Faire des exercices de relaxation après avoir mangé m'aide et atténue les douleurs, c'est vrai. J'en faisais régulièrement sur les conseils de mon médecin, je les avais un peu délaissé ces dernières semaines, je vais m'y remettre.

En revanche, faire de nombreuses collations dans la journée me sera difficile. Pendant quelques semaines, je mangeais le matin en me levant, mais je n'avais pas vraiment faim, ce n'était pas facile, et le déjeuner était parfois une torture, n'ayant pas du tout faim à ce moment-là (ces deux repas sont trop proches...). Je vais toutefois essayer de m'y remettre petit à petit, en reculant l'heure du déjeuner par exemple (je mange en règle générale vers 12h15). A partir de la semaine prochaine, je travaille, donc ça devrait être moins difficile. Je me lèverai plus tôt et aurai une activité, donc, si je prends un petit-déjeuner, j'espère avoir faim entre midi et deux.
Je vais faire un travail sur moi-même pour aller mieux, et essayer d'avoir davantage d'appétit.

[nicole dubreuil]

C'est très courageux de reprendre vos " bonnes habitudes ".
Donnez de vos nouvelles pour ne pas vous sentir seul..
Bien à vous.

[Symstestaxis]

Merci beaucoup !

[Superwoman]

Bonjour Nicole.

Qu'en est-il de son mal-être general et de sa solitude ?

[Symstestaxis]

Je me suis mis à manger un peu le matin, en gros depuis que j'ai repris le travail il y a une dizaine de jours. Moralement ça va un peu mieux, j'ai plus d'appétit qu'auparavant, travailler de nouveau m'aide. Les moments où je suis triste sont toutefois encore assez souvent présents, mais j'essaye tant bien que mal de garder le moral. Au niveau des douleurs, on fait aller, même si je ne me sens parfois pour ne pas dire souvent pas très bien en fin d'après-midi : je me sens faible, j'alterne moments de froid et bouffées de chaleur, et j'ai la tête lourde. Manger le matin est aussi parfois difficile, je manque clairement d'appétit le matin.
Je n'ai pas l'impression d'avoir repris du poids. Je vais poursuivre mes efforts.

[Symstestaxis]

Je viens de pleurer pendant un quart d'heure... Chaque fin d'après-midi ou presque je ne vais pas bien, physiquement et moralement, je broie du noir à ce moment-là... Pourtant, les choses vont un peu mieux pour moi (je travaille et je mange davantage), mais je suis vraiment à fleur de peau, pouvant plonger moralement en l'espace de quelques minutes... ça ira mieux ce soir... pour aller certainement de nouveau mal demain en fin d'après-midi...

[nicole dubreuil]

Parlez-en avec un ostéopathe pratiquant la médecine chinoise. Il y a des petits mouvements à faire et un organe plus particulier à ménager le soir. Il vous dira lequel.
Bien à vous.

[Symstestaxis]

Merci pour votre réponse, je vous tiens au courant.