Anorexie nerveuse

Forum anorexie, anorexique
Manaa
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Anorexie nerveuse

Message par Manaa »

Bonjour à tous,
Je m'appelle Manaa, j'ai eu 20 ans il y a peu et je me retourne vers vous car je suis à cours de solution.
Avant tout, sachez que je vous présente mes excuses si ce sujet a déjà été posté et que vous ayez la sensation de relire une "ré-édition".
Depuis environ quelques mois,je suis en train de vivre une véritable obsession de mon poids. Je ne peux pas m'empêcher. Je me dois de compter chaque calorie que j'avale, me refuse le moindre plaisir. Je ne mange plus de féculents, ne prend presque plus de calcium mise à part des yaourts 0%,je ne consomme plus de pain. Excepté du café avec de l'édulcolorant et des fruits et légumes rien ne compose mon assiette. Je me force à manger quelques morceaux de poulets par peur de faire des malaises. Je remplis mon estomac d'eau et redoute le moment du dîner. J'ai beaucoup maigri. Je mesure actuellement 1m50 pour 38 kg.
Avant voyez-vous, je me contentai de faire attention. Aujourd'hui c'est devenu maladif. J'ai fais quelques recherches sur internet et je pense que je suis attente d'une anorexie nerveuse. Evidemment, je ne suis pas médecin.
Si j'ai souhaité me tourner vers vous, c'est pour rechercher un petit peu d'aide. Peut-être rencontrer quelques personnes qui partagent cet enfer afin d'en parler et de s'en sortir ensemble. Surtout, ne plus rester toute seule. Aujourd'hui, je hais ce qui se passe. Je déteste cette situation. Plus les jours passent et plus je me sens creuse, sans vie. Je dois m'en sortir mais j'ignore comment.

Enfin voila, il me semble que je n'ai plus de secret pour vous maintenant.
Je vous remercie pour tout,
Manaa.
Dubreuil
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Re: Anorexie nerveuse

Message par Dubreuil »

Manaa, l'anorexie est une maladie mentale qui ne peut pas se guérir via internet, ni par des conseils les plus pertinents et sincères de votre entourage.
Vous devez aller consulter un psychiatre pour être hospîtalisée et ré-apparendre à vous nourrir correctement si vous ne voulez pas quitter cette vie avant son heure.
Rien ne remplace un traitement adapté à chaque cas, et à chaque personne.
Vous allez devoir suivre un protocole hospitalier pour rencontrer ensuite des professionnels qui vous aideront à comprendre pourquoi vous voulez amenuiser votre apparence et votre séjour sur terre. Pourquoi vous voulez " disparaître " aux yeux des autres, et quels sentiments violents de colère, voire de haine, vous habitent, pour en arriver à vous soustraire " au désir " de l'autre ( pathologique lui aussi, s'il vous entraîne dans une telle décision )
Il me semble il y a quelque temps déjà avoir expliqué sur ce forum l'une des " racines " de l'anorexie.. si Jeannette passe par là, elle trouvera le post en question, je lui fais confiance !!
Lisez également les témoignages des autres personnes dans le même engrenage morbide, et revenez nous dire ce que vous en avez tiré..
Courage.
Bien à vous.
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Jeannette
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Re: Anorexie nerveuse

Message par Jeannette »

Je n'ai rien retrouvé sur ce point précis.
Hormis ceci :
Anorexie et boulimie ont une racine commune liée à l'oralité, au moment et à partir de la naissance. Le comportement alimentaire des premières années et la façon dont il a été présenté et reçu par le petit enfant va souvent déterminer plus tard ses goûts alimentaires mais aussi générés des troubles psychologique dus au " lien " maternel associé à la vie ou survie, et la mort, puisque sans alimentation nous mourons.
Et cet article sur la boulimie : viewtopic.php?f=19&t=15358#p109230
Si quelque chose s’oppose à toi et te déchire, laisse croître, c’est que tu prends racine et que tu mues. A. de St Exupery - Citadelle
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Dubreuil
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Re: Anorexie nerveuse

Message par Dubreuil »

Dans ma patientèle j'accompagne 3 personnes qui sont considérées comme " anorexiques ". Un jeune garçon de 12 ans qui dit clairement que sa maman l'aime trop, qu'elle l'étouffe et qu'il ne peut que mourir pour ne pas la haïr, une jeune femme de 20 ans qui est très gourmande et qui ne souhaite pas se priver tout en ne voulant pas grossir et une femme de 40 ans qui a déjà eu des épisodes de boulimie et d'anorexie à intervalles plus ou moins réguliers au rythme de ses déceptions amoureuses. Si les symptômes sont les mêmes ( se faire vomir ) on voit déjà que les motivations ( dans la réalité ) sont différentes. C'est déjà ce qui me semble très important : s'écarter des symptômes, ne pas se focaliser sur eux et considérer chaque cas clinique comme une manière de lutter pour sa survie psychique ( même si cela va vers la mort ).
Chacune de ses personnes a une intelligence très vive ( surtout le jeune garçon étonnant de précocité intellectuelle ) voire au dessus de la moyenne et sont d'une grande sensibilité, ainsi que d'un abord très agréable.
En fait, chacune dit contrôler son destin, savoir ce qu'elle veut et se montre convaincue de sa logique et de ses décisions mortifères.
Elles subissent leur maladie en pensant accomplir leur volonté, et si elles se disent consentantes dans leur destin tragique cela n'enlève en rien la gravité du mal qui touche leur vie physique et psychique.
L'anorexie est donc une véritable maladie mentale qui conduit la plupart du temps en cure spécialisée psychiatrique, et souvent vers une mort d'inanition certaine.
C'est une maladie psychologique grave qui prend racine dans le lien maternel ( la mère étant la première " nourricière ) et qui va bien au delà d'un simple problème d'alimentation remettre en cause ce qui constitue le rapport à soi, le sentiment du corps et la féminité. C'est pour cela que cette maladie touche en priorité les adolescentes et les jeunes femmes.
( Vous pouvez lire le pendant souvent incontournable de l'anorexie : la boulimie, également expliquée sur ce forum )
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Dubreuil
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Re: Anorexie nerveuse

Message par Dubreuil »

L'anorexie débute en général vers l'adolescence où des comportements traduisent surtout une dépendance affective, beaucoup de " jeunes " souffrant de ne pouvoir devenir leur " propre bon parent " pour affronter la vie tout en se préservant. Le jeune garçon voudrait changer de mère ou qu'elle " lui fiche la paix " et la jeune fille avait trouvé dans la famille de sa meilleure amie un climat familial plus aimant et chaleureux que dans sa propre famille, mais l'amie étant devenue de plus en plus autoritaire et possessive, cette jeune fille s'est mise à culpabiliser sans oser lui dire qu'elle voulait retrouver sa liberté. La femme de son côté avait eu une enfance incestueuse et " se punit d'exister ".
Chacune de ses personnes souffrent d'une angoisse de séparation importante et ressentent un besoin puissant de protection, tout en refusant une quelconque ingérence dans leur intimité affective. Elles " savent " ce qu'elles veulent, ou le pressent, et ne veulent rien d'autre !
L'anorexie peut donc s'interpréter comme une rébellion contre les aberrations affectives dans le climat familial ou social.
Par leur ascétisme, le jeune garçon dénonce le comportement d'une mère " abusive " ( hyper protectrice ), et la jeune fille et la femme des carences affectives liées à l'abandon.
L'anorexie est une remise en cause du désir et de la manière d'être au monde de son entourage, et/ou de ses contemporains, avec une critique poussée, un perfectionnisme intransigeant sur son apparence et/ou ses récriminations. Leur maladie est celle de l'hyper-contrôle, celle du déni dans la tentation radicale, fanatique, de maîtriser totalement leur corps par la volonté de leur esprit.
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Re: Anorexie nerveuse

Message par Dubreuil »

Au delà des habitudes alimentaires le trouble s'est organisé selon une conception des rapports au monde qui remonte à la prime enfance. Le " lien " entre mère/nourriture/frustration et comblement a gardé une altération de la perception de l'image du corps.. ( je parlerai une autre fois des approches faites à ce sujet ( entre autre ) par Mélanie Klein, et Françoise Dolto.
La plupart du temps le corps est considéré comme impur. La sexualité est perturbée.
Porter un enfant est un corps étranger dans le corps de la femme, seins, rondeurs ( femme et mère ) sont deux facettes négatives
Dans ses débuts se priver de manger donne à la jeune fille une sécurité extraordinaire dans ses actes et décisions, ses facultés intellectuelles sont décuplées. Souvent persuadée qu'elle est indispensable ) l'équilibre de la famille, son vécu absorbe la souffrance d'autrui, elle est persuadée que penser à elle est égoïste. Mais prisonnière de ses intuitions, " sidérée " ( arrêtée ) par ses angoisses de séparation elle n'a bientôt plus le choix que de se couper de tout ressenti corporel et affectif.
Dans la mesure où le jeune garçon n'a le droit d'exister que par procuration à travers le désir de sa mère, il ne reconnait plus ses propre désirs. En se laissant mourir il pense avoir trouvé le moyen de faire l'économie des remises en cause plus ou moins tragique de l'adolescence, il restera à la maison avec sa mère, il ne s'en ira pas, il ne s'opposera plus. Il a trouvé un compromis entre sa fidèlité à sa famille ( la mère ) et l'exaltation, la quêtes des grandes pensées philosophiques et les sensations " fortes " de l'adolescence !
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Re: Anorexie nerveuse

Message par Dubreuil »

La sacralisation du rôle de la mère chez le petit enfant est faite aux dépens de la fonction paternelle.
Par ex : le trouble alimentaire de l'adolescent(e) se présente comme une opposition à l'emprise maternelle, mais aussi comme un appel à l'aide adressé au père.Parce qu'elle partage le même sexe que la mère son individualisme s'avère plus difficile et exige du père qu'il assume convenablement sa fonction. Symboliquement le père interdit la toute puissance de la mère sur l'enfant ( chez le jeune garçon le père est absent et ne l'a pas reconnu ). Il "dit" à la mère de l'enfant que ce dernier doit cesser d'être en symbiose avec elle, qu'elle doit s'en séparer en reprenant son rôle de femme et d'amante.
Si la " loi " du père ne joue pas son rôle face à la mère, l'enfant reste l'objet de la mère, il n'y a plus de frontières entre eux deux. Et si la mère restée seule culpabilise et se rassure en anticipant tous ses besoins, il est alors impossible à l'enfant d'exister, de se manifester, d'être autonome et acteur de sa propre vie.
De son côté la jeune fille face au désir de son père qui souhaitait un garçon, elle se positionne non comme une fille dans un avenir de femme mais comme lieu de projections des aspirations déçues du père. Elle veut briller du côté sportif, elle s'engouffre dans son désir pour mieux jouir du regard qu'il porte sur ses performances sportives, elle veut être encore plus aimable et valeureuse qu'un garçon. C'est ce qui ajoute à sa difficulté d'accéder à l'amour de sa mère et à son identité de femme.
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Re: Anorexie nerveuse

Message par Dubreuil »

Que l'on parle du jeune garçon, ou d'une fillette, dans l'anorexie la mère est toute puissante et ne supporte pas que son petit enfant " soit en manque ". En quelque sorte elle le comble avant même qu'il émette un désir. Mais tous les petits signes que le nourrisson commence à émettre et qui devraient " alerter " les soins maternels ne peuvent pas s'exprimer car elle a déjà satisfait le besoin avant la demande. Ce qui entraîne chez l'enfant un état de régression constante. En fait, on pourrait dire que inconsciemment la mère fait en sorte que son enfant ne désire qu'une chose, revenir dans la symbiose, retrouver le lien originel.
Je m'arrête pour cette nuit, je continuerai demain........
Bonne nuit à tous et toutes.
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Re: Anorexie nerveuse

Message par Dubreuil »

Dans cette relation pathologique chacun nourrit l'autre, lui insuffle l'énergie vitale, comme un placenta virtuel qui entrave depuis l'accouchement le processus séparation - individuation. L'enfant n'a aucune place dans l'apprentissage du manque et la frustration, deux éléments constitutifs indispensables à l'établissement de toutes les relations sociales.
Exemple du jeune garçon et de la jeune fille :
Chez la mère tout passe dans le regard : - Mange ! Mais mange, tu ne vois pas comment tu es maigre ? Tu me fais honte à être aussi maigre, tu vas me faire mourir si tu continues, c'est ça que tu veux, me faire mourir de chagrin ?
L'enfant n'apas droit à son propre regard..
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Jeannette
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Re: Anorexie nerveuse

Message par Jeannette »

Tout cela me parle... Surtout en complément de ce que vous aviez déjà écrit sur la boulimie et dont j'ai redonné le lien. Alors au cas où cela pourrait aider, Manaa ou d'autres...

Jusqu'à il y a 3 ans, j'ai passé ma vie à alterner périodes anorexiques et périodes quasiment boulimiques.

De 1 à 3 ans : anorexie... Les médecins ont trouvé de multiples explications physiologiques. Je les ai admises jusqu'à ces dernières années. J'ai compris depuis : j'avais peur que ma mère ne m'avale... Et je refusais cette symbiose que, elle, elle réclamait par ses demandes : "mange !". Révélateur : alors que, en sa présence, je refusais d'avaler quoi que ce soit, je me souviens que j'allais voler de la nourriture lorsque je pensais que personne ne le saurait et acceptais parfaitement de manger lorsque c'était ma grand-mère qui s'occupait de moi, ce qui vexait d'ailleurs ma mère... (J'ai reconstitué tout cela à partir de quelques rares souvenirs et de tout ce que l'on m'a raconté).

A 3 ans, nombreux changements. Déménagement, école, changement d'entourage, ...

De 3 ans à 21 ans : boulimie plus ou moins marquée suivant les périodes... A défaut d'avoir ce dont j'aurais eu besoin, je prenais ce dont je disposais, ce que l'on me donnait... Je compensais. Et ma mère était très heureuse, car je mangeais enfin... Je me souviens des petits déjeuners que je passais en tête à tête avec ma mère cachée par son journal, ou de repas après lesquels je restais à table pendant que mes parents allaient se planter devant la télévision. Pour eux, je n'existais pas... Et je me goinfrais... Tout en me contentant de manger "normalement" dès qu'ils ne participaient pas aux repas...

A 21 ans : anorexie. Je vis seule, j'habite loin de chez mes parents. Et hormis que je me sens très très seule, je suis bien dans ma vie... Pendant des mois, je ne me nourris que de thé au lait et de café. J'aime sentir mon corps et avoir faim, j'apprécie de me débarrasser enfin de ces multiples kilos en trop. Mon entourage (camarades de fac) me félicite de ce régime... En moins de 6 mois, je passe d'une taille 48 à un petit 36. Seul point remarquable : je reprends une alimentation quasi-normale le jour où la silhouette que je vois dans la glace me convient... J'allais dire "me ressemble". Je crois que je me "vidais" de beaucoup de choses dont je ne voulais pas...

A 22 ans, je rencontre mon ex-mari. Au début tout va bien. Et puis quelques événements font évoluer la situation. Avec le recul, je réalise à quel point ces événements l'ont poussé à rechercher inconsciemment la fusion, la symbiose, retrouver ce lien à sa mère auprès de moi... Mais je n'existe plus en tant que personne... Et je rebascule petit à petit dans la boulimie.

Et ainsi de suite... Jusqu'à 45 ans, je vais alterner périodes boulimiques non vomitive (jusqu'à atteindre l'obésité morbide) et périodes anorexiques. Avec des constantes :
- boulimie lorsque je vis avec des personnes recherchant la symbiose mais pour lesquelles je n'existe pas moi-même, sachant que non seulement je me goinfre mais que, en plus, je "privilégie" des aliments que j'ai beaucoup de mal à digérer mais que ma mère appréciait... Aliments (trop) riches en particulier.
- anorexie dès que je m'éloigne de ces personnes, comme une "réparation"... Certaines personnes éprouvent parfois le besoin de passer des heures sous la douche après un viol, pour se "nettoyer". Je crois que, pour moi, c'était "de l'intérieur" que j'avais besoin de me nettoyer.

Les rares périodes où je m'alimentais "normalement" sans avoir à y être attentive étaient celles où mon corps me convenait à peu près, et où j'étais entourée de personnes "normalement" chaleureuses qui n’exigeaient rien de moi, même inconsciemment. Malheureusement cela n'avait jamais duré très longtemps. Des paramètres autres me ramenaient systématiquement dans les griffes de rapaces divers...

A 45 ans, il me faut 1 an pour passer de l'obésité morbide à un poids normal. Régime (en parallèle d'une psychanalyse) durant lequel je me réconcilie avec mon corps. Apprenant à respecter ses besoins tout en mangeant des choses que j'aime. Je découvre le plaisir de manger pour le plaisir du goût, comme j'aime quelle que soit la réaction des personnes présentes, et de me nourrir sainement pour le plaisir de se sentir bien après...

Cela fait 3 ans que j'ai tourné la page et que mon poids est (plus ou moins) stabilisé à un chiffre parfaitement acceptable même si je ne serais pas contre 3 ou 4 kg de moins, comme toute femme ;) . Je pense que je garderai toujours un rapport particulier à la bouffe même si je ne sais pas faire le tri entre ce qui est séquelles physiologiques (système digestif déglingué, entre autre) et restes psychologiques. Je "constate" que je suis tentée de me goinfrer en présence d'une certaine typologie de personnes et à rejeter (au propre et au figuré : dégoût et violentes indigestions...) totalement certains aliments. Et je pense que ce sera toujours vrai. Mais au moins je me nourris à peu près correctement, sans excès important ni dans un sens ni dans l'autre. Je ne suis plus jamais tentée de me priver de manger. Il m'arrive d'avoir du mal à résister à un plat qui me plait et me convient alors que j'ai déjà assez mangé, mais je résiste facilement. Je me rapproche de la "simple" gourmandise. Et surtout, je ne me goinfre plus jamais, je n'en suis plus jamais tentée. La prochaine étape serait une meilleure stabilité de mon poids, mais cela n'a rien d'obsessionnel...
Le changement ? Il y a 3 ans, j'ai "cassé" un mécanisme. J'ai découvert, du jour au lendemain, que j'avais le droit d'être moi. Et de revendiquer ce droit. Et cela a tout changé... Je me suis rencontrée, j'ai apprécié la personne que j'ai trouvée, et je n'ai plus besoin d'aller chercher quoi que ce soit "ailleurs"...
Si quelque chose s’oppose à toi et te déchire, laisse croître, c’est que tu prends racine et que tu mues. A. de St Exupery - Citadelle
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