Phobie de la Schizophrénie

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ImAnonymous
Messages : 2
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Phobie de la Schizophrénie

Message par ImAnonymous »

Bonjour à tous,

Comme son titre l'indique, j'ai développer sans vraiment comprendre pourquoi cette phobie ( je suis tout autant étonné que vous, ça me paraît ridicule, et pourtant...)
Rien que de l'écrire me met mal à l'aise, c'est pour dire à quelle point ! :lol: ( et globalement, cela déclenche une peur quand je lit ne serais-ce que le mot, et il m'arrive d'avoir cette pensé qui me hante de temps à autre)
Je pense que j'ai peur de le devenir et c'est globalement lié à une peur de la perte de contrôle de moi-même. Une peur de moi-même.
Et comme beaucoup doivent le savoir, c'est un cercle souvent très vicieux ( on a peur, on évite, on se retrouve face à notre peur ce qui renforce la peur et ensuite on finit par croire - dans mon cas- que le fait d'avoir peur pourrait pourrait réaliser ce dont on a peur...)

Comme je n'ai pas les couilles d'aller chercher l'information ( Je dois avoir trop peur de ce que je vais y trouver ?) sur comment on le devient etc.
J'aurais besoin qu'on me rassure sur la question, peut-être que cela suffira, sachant que je vais bientôt aller voir un psy ( pas que pour ça, disons que je souffre de trouble anxieux chronique, d'insomnie, dont cette phobie fait partie, que j'ai réussi à identifier et que j'essaye de traiter comme je peux).
J'ai un peu honte d'en parler à mes proches, et malheureusement c'est aussi ce qui renforce les phobies.

Voilà voilà ! Merci d'avance pour vos réponses :)
Dubreuil
Psychologue clinicien
Messages : 19332
Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: Phobie de la Schizophrénie

Message par Dubreuil »

Voici en quoi consiste les troubles de la schizophrénie. C'est une psychose, et si vous étiez schizophrène vous n'écririez pas du tout le genre de message que vous avez posté !
Donc, vous présentez en effet, une phobie. Et la phobie, qui est le "déplacement " d'une angoisse échappant aux explications conscientes du sujet, est justement la peur du trouble qui ne peut en aucun cas devenir le trouble !
Vous devriez consulter un thérapeute comportementaliste qui vous fera faire des exercices adaptés à votre " phobie ", afin de la comprendre, et de la faire disparaître.
D'autre part, ne devient pas schizophrène qui veut, C 'EST DES LA PETITE ENFANCE QUE LES TROUBLES COMMENCENT. Ils peuvent passer plus ou moins inaperçus jusqu'à l'adolescence, où C'EST L'ECLOSION DE LA MALADIE. Ce qui n'est absolument pas possible avec ce que vous décrivez.

A titre indicatif, je vous donne maintenant les troubles que vous devriez avoir SI vous étiez schizophrène ! Mais vous ne vous en rendriez pas compte Quels que soient les symptômes exprimés, les schizophrènes ont beaucoup de mal à effectuer les tâches de la vie quotidienne.
Leur pensée n’est pas claire, leurs rapports avec les autres sont difficiles, ils ont des difficultés à contrôler leurs émotions et à prendre des décisions.

Les hallucinations
Le malade perçoit des sensations qui n’existent pas. Les hallucinations peuvent concerner tous les sens, auditives, visuelles, olfactives ou encore cénesthésiques (sensation de courant électrique). Les hallucinations auditives sont les plus fréquentes. Le patient atteint de schizophrénie entend des voix qui peuvent commenter son comportement, le juger, l’insulter, l’avertir de dangers imaginaires ou lui ordonner d’accomplir certains actes.

Les délires
Ils peuvent survenir ponctuellement ou être présents en permanence. Le délire peut s’élaborer autour de différents thèmes (persécution, mégalomanie, mysticisme, etc.) sans qu’il y ait forcément de lien entre les diverses idées délirantes. Le schizophrène croit à son délire, il est impossible de le raisonner. Dans un tiers des cas, les malades souffrent de symptômes de type paranoïde, se sentent persécutés, trompés, harcelés, espionnés, ou ont l’impression que les autres devinent leurs pensées.

Les troubles de la pensée et du langage
Le schizophrène ne parvient pas à organiser ses idées, il n’a plus de raisonnement logique, son discours devient incohérent. Son esprit peut rester longtemps fixé sur une idée, et des pensées parasites entravent le déroulement de son raisonnement. Il peut s’arrêter net au milieu d’une phrase et en commencer une nouvelle sans aucun rapport avec la précédente. Il peut également utiliser un langage qui ne suit pas les règles habituelles de grammaire et de syntaxe et inventer des mots. Il arrive aussi que le malade ne parvienne plus à interpréter correctement des mots pourtant courants. Communiquer avec lui devient extrêmement difficile.

L’agitation et les troubles psychomoteurs
Une multitude d’attitudes peuvent se retrouver chez les schizophrènes, par exemple des gestes impulsifs, des mouvements répétés (se balancer, se gratter compulsivement), des grimaces (mâchoires serrées, paupières fermées), des sourires ou des rires paradoxaux sans rapport avec la situation. Les schizophrènes peuvent être en constant déplacement, toujours actifs, ou au contraire rester assis, rigides, silencieux et immobiles pendant des heures.

Les symptômes dits négatifs
Le schizophrène peut paraître insensible, froid, distant, dépourvu d’émotions. Sa capacité à exprimer ses sentiments est fortement diminuée. Il rechigne à s’engager dans une conversation. En réalité, il est souvent en proie à des émotions intenses et à des pulsions contradictoires. Il a généralement une sensibilité exacerbée et un fort besoin d’affection, mais il existe une discordance totale entre ses émotions et la façon dont il les exprime.

La démotivation
Les schizophrènes manquent souvent d’énergie, d’initiative, et ont du mal à s’engager dans toute forme d’activité. Ils peuvent passer des journées à ne rien faire, négligeant même leur hygiène personnelle. Il ne faut pas confondre ces symptômes avec de la simple paresse.
L’apathie et le retrait social
Le schizophrène tend à se replier sur lui-même et à se protéger des conflits liés à une mauvaise communication en se réfugiant dans la solitude. Aggravé par la démotivation, ce symptôme peut provoquer indifférence et absence totale d’intérêt pour le monde extérieur.

La dépersonnalisation
C’est la perte du sentiment d’être soi-même qui s’accompagne souvent d’anxiété. Le schizophrène a l’impression que son corps est dissocié de sa personne, ou que ses membres pourraient se détacher. Cette peur peut se traduire par des attitudes d’autocontemplation : le malade observe attentivement ses mains, passe des heures devant un miroir à regarder son visage, palpe certaines parties de son corps.

La schizophrénie simple
Le malade manifeste une froideur affective, semble incapable d’exprimer ses sentiments, marque un désintérêt pour les autres, se complaît dans la solitude. Parallèlement, il a des comportements étranges, des croyances bizarres, et perçoit des choses inhabituelles.

La schizophrénie paranoïde
Les idées délirantes sont très présentes, parfois permanentes. Cette forme de schizophrénie est la plus fréquente ; elle répond bien au traitement qui permet au patient de reprendre une vie sociale et professionnelle satisfaisante.

L’héboïdophrénie
Cette forme de schizophrénie est caractérisée par le comportement antisocial des malades : délinquance, vols, agressions, vagabondage, toxicomanie, par exemple. Elle se rencontre fréquemment chez des personnes en rupture sociale. Le délire se manifeste par épisodes.

L’hébéphrénie
Elle représente 20 % des schizophrénies. Les malades hébéphréniques présentent peu de délires. Ils vivent dans un repli profond, passent beaucoup de temps au lit ou devant la télévision. Leur langage est incohérent, ils paraissent indifférents au monde extérieur malgré une forte anxiété. Ces malades refusent souvent les traitements.

La schizophrénie catatonique
Le malade ne répond à aucune sollicitation. Il peut rester prostré, en position fœtale, sans faire le moindre mouvement. Il peut aussi répéter, comme un écho, les derniers mots des phrases qu’il entend, ou imiter les gestes qu’il observe chez les autres.

Les troubles schizo-affectifs
La personne atteinte de trouble schizo-affectif (ou schizophrénie dysthymique) présente des signes de schizophrénie accompagnés de signes de dépression ou de manie. Ces troubles ressemblent aux troubles bipolaires mais ils s’en distinguent par la présence d’idées délirantes ou d’hallucinations pendant au moins deux semaines.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
ImAnonymous
Messages : 2
Inscription : 10 janv. 2020, 09:56

Re: Phobie de la Schizophrénie

Message par ImAnonymous »

Merci de votre réponse !
Je ne sais pas si je suis totalement rassuré , mais merci ^^
le simple fait de lire la liste des symptômes me fait un peu flipper même si je sais bien que je ne suis pas concerné.
C'est bien de trouble anxieux et de phobie dont je dois souffrir...
Je vois mon psy bientôt je lui en parlerai.
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