Aidez moi s'il vous plait c'est urgent, je risque le suicide ..

Forum psychiatrie, psychiatre en ligne, problème psychologique, problème psychiatrique
Anonyme0000
Messages : 1
Inscription : 12 déc. 2019, 00:52

Aidez moi s'il vous plait c'est urgent, je risque le suicide ..

Message par Anonyme0000 »

Bonsoir,
C'est la premiere fois que je décide de m'exprimer dans un forum, sachez que le problème est devenu grand .
Je suis une fille agée de 19ans, mon problème c'est que j'essaie à tout prix , tout les jours, de trouver une raison afin de deprimer ou de m'auto-mutiler ou de fumer . Je ne sais pas pourquoi je fais ceçi, actuellement j'effectue mes études superieures loin de chez moi, je vois ma famille chaque week end, ma mère est sous traitement depuis 8 ou 9 années à cause de sa dépression qui la poussait à me violenter lors de mon enfance . Je ne sais pas si cela est l'une des raisons qui la pousse maintenant lorsque je suis loin d'elle à me proteger d'une manière abusée ou c'est juste dans mon imagination, elle m'apelle 3 jusqu'a 4 fois par jour , demande ce que je lange à chasue repas et ne me laisse pas sortir après 20h elle commence à hurler au tel donc je lui lance souvent des mensonges .
Mais c'est pas ça mon problème , ce qui me préocuppe maintenant c'est le fait que je prends mon passé, ainsi que les comportements de ma mère comme raisons pour être triste et deprimer, je trouve mon plaisir dans ma souffrance, je me mutile et ça me fait sentir bien, je ne comprends pas ce dont je souffre exactement , je commence maintenant à chercher une raison afin de me suicider carrément .. j'ai peur de moi même, de mes idées, de ce que mon cerveau construit, j'ai toujours essayé de me convaincre que quelqu'un m'a harcelé lorsque j'avais 7ans , j'essaye de croire cela afin de me faire du mal et me sentir triste, ceci ne s'est jamais passé, mais depuis des années je raconte cette histoire aux personnes proches à moi , peut être pour qu'il aient pitié en moi, peut etre pour que je me sente triste .. j'ai besoin d'un vrai psychologue .
Aidez moi je vous en supplie !!
Minijeune
Messages : 1985
Inscription : 06 janv. 2014, 00:47

Re: Aidez moi s'il vous plait c'est urgent, je risque le suicide ..

Message par Minijeune »

Pourquoi ne pas aller consulter alors?
Si vous avez besoin d'un vrai psychologue pour parler de tout ce que vous vivez?
Dubreuil
Psychologue clinicien
Messages : 19311
Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: Aidez moi s'il vous plait c'est urgent, je risque le suicide ..

Message par Dubreuil »

Je ne sais pas si cela est l'une des raisons qui la pousse maintenant lorsque je suis loin d'elle à me proteger d'une manière abusée ou c'est juste dans mon imagination, elle m'apelle 3 jusqu'a 4 fois par jour , demande ce que je lange à chasue repas et ne me laisse pas sortir après 20h elle commence à hurler au tel donc je lui lance souvent des mensonges .
Mais c'est pas ça mon problème
*** Bien sûr que si, c'est un problème très important qui vous empêche de respirer, d'être indépendante, de vous faire confiance !
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
Psychologue clinicien
Messages : 19311
Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: Aidez moi s'il vous plait c'est urgent, je risque le suicide ..

Message par Dubreuil »

Je ne sais pas si cela est l'une des raisons qui la pousse maintenant lorsque je suis loin d'elle à me proteger d'une manière abusée ou c'est juste dans mon imagination, elle m'apelle 3 jusqu'a 4 fois par jour , demande ce que je lange à chasue repas et ne me laisse pas sortir après 20h elle commence à hurler au tel donc je lui lance souvent des mensonges .
Mais c'est pas ça mon problème
*** Bien sûr que si, c'est un problème très important qui vous empêche de respirer, d'être indépendante, de vous faire confiance !

PARENTIFICATION ET RELATION D'ACCAPAREMENT
La parentification de l’enfant est un processus interne à la vie familiale qui amène l'enfant ou l'adolescent à prendre des responsabilités plus importantes que ne le peut ( et le veut ) son âge et sa maturation psychologique ( psychique ). Ce qui le conduit inconsciemment à devenir un parent pour ses parents.
L’enfant va être sollicité au delà de ses compétences psychiques, tandis que le parent est dans la non reconnaissance de ce que l’enfant lui apporte.
Ce processus s’observe lorsque le parent est fragilisé, par ex : atteint d’une maladie, endeuillé, dépressif, malheureux, alcoolique., etc...
Le parent dépose chez l’enfant toutes ses angoisses, ce qui mobilise chez ce dernier toutes ses ressources pour le secourir. Progressivement il va devoir se positionner en adulte pour répondre aux besoins du parent adulte. C’est ce qu’on appelle la » parentification « .

C’est la façon dont l'enfant se positionne par rapport à son parent fragile qui crée une relation d’accaparement.
Face à la détresse de son parent, l'enfant va se donner pour mission de combler ou de réparer ses blessures. Le parent va alors le solliciter de façon consciente et/ou inconsciente afin d’obtenir de l’aide.
Le résultat de cette double dynamique est que l’enfant se retrouve peu à peu enfermé dans un lien de dépendance dont il n’arrive pas à s’extraire. La peur d’abandonner son père ou sa mère face à ce contexte de faiblesse le condamne à tenter d’assumer un rôle qui n’est pas le sien. La mission devient interminable et vaine et il se retrouve constamment confronté à l'adulte malheureux ou fragile.
Ce reflet de la figure parentale le revoit constamment à un sentiment d’impuissance et de culpabilité.
La perversité de ce mécanisme est renforcée par l’attitude de l’adulte, qui dénie ainsi la réalité de l’enfant avec la certitude que c'est normal, que c’est une marque de confiance, et qu'il " lui apprend la vie ".

Cette relation perverse entre parent et enfant, place l’enfant dans un double paradoxe : nier l’enfant qui est en lui, et endosser impérativement la responsabilité totale d'un adulte fragile jamais satisfait.
Impuissant et culpabilisé, il perd confiance en lui, et développe une mauvaise estime de soi. Cette situation va l’handicaper dans son accès à l’autonomie et le maintenir dans un lien toxique de dépendance affective.
A l’âge adulte, il sera souvent poussé vers un conjoint fragile. Il se sentira ainsi plus en confiance dans ce type de schéma relationnel où il retrouve la place, et la mission " de sauvetage " qu’il a toujours connue.

Ces enfants devenus les parents de leurs parents n'ont pas eu la possibilité de comprendre et de parler de leur propre souffrance à un adulte attentif, aimant, sécurisant.
Ils ont subi ( et subissent jusqu'au décès du parent ) une situation qui dans leur vie quotidienne les empêchent de faire leurs propres choix matériels et/ou affectifs, avec de grandes difficultés à exprimer leurs propres blessures, parce qu'elles ont été pendant trop longtemps niées, ce qui ne leur a pas permis de se reconnaitre comme " victimes " et dignes d'amour et d'intérêt de la part d'un tiers.

Se mutiler c'est se punir.
Se mutiler c'est se sentir coupable de ne pas être celle ou celui que l'on pense que les autres voudraient que l'on soit.
C'est se dire que l'on déçoit. Que si on est violenté(e), grondé(e), humilié(e) c'est qu'on le mérite et que c'est bien fait pour nous. Et on en rajoute parce que l'on s'en veut de supporter cela et d'être à la fois aussi méprisable.
Se mutiler c'est faire un temps que la douleur physique soit plus forte que la douleur morale.
Se mutiler c'est au moins faire ce que l'on veut sur soi et de soi, " on a pas décidé de notre naissance, on peut au moins décider de notre souffrance."
Se mutiler c'est jouir. D'une certaine façon, se donner du plaisir.
Se mutiler c'est se punir d'avoir l'impression de n'être rien pour l'autre, de ne pas être aimé(e), ni apprécié(e), ni entendu(e).
C'est ne pas trouver les bons mots à dire aux bonnes personnes, et de les faire sortir avec le sang. Comme faire sortir sa colère sans faire de mal à l'autre.
C'est aussi avoir des idées de meurtre, de " mauvaises " pensées sur celui ou celle qui nous empêche de vivre, de parler, d'évoluer, et d'avoir trouvé ce seul moyen pour ne pas aller encore plus mal.
Enfant, adolescent, c'est savoir que nous sommes dépendant de l'adulte, de l'autre, des autres, et qu'il faut ravaler la colère et sa haine, attendre, toujours attendre pour être libre.
C'est avoir envie de secouer l'autre en lui disant tout le mal qu'il nous fait, tout le mépris que l'on a pour lui, et tout l'amour qu'on lui voue.
Chaque fois que vous vous mutilez vous appelez à l'aide. Ce sont des tentatives de suicide pour résoudre à tout jamais ce que l'on ne sait pas exprimer, mais qui, quand on se fait du mal physiquement, cesse un temps de nous faire du mal moralement.
Si on se punit sans savoir pourquoi, c'est que dans son enfance on a cru être méchant et mériter que l'on ne soit pas aimé comme on voulait. Et comme on ne peut pas exprimer sa colère de ne pas être aimé, comme on ne peut pas en vouloir à ses parents ou autre, comme ils sont plus forts que nous, qu'ils sont tout-puissants, et que ce serait encore pire si ils savaient qu'on leur veut du mal parce qu'ils ne nous aiment pas, alors on se fait du mal à soi.
On se punit de ne pas savoir se rendre " aimable ".
Un peu comme si l'on se disait :
- C'est bien fait pour toi si on ne t'aime pas, tu ne mérites pas qu'on t'aime, allez prends ça, et encore ça !
Et bien sûr que ce n'est pas de la faute de l'enfant.
Bien sûr que ce sont les adultes qui sont violents et imposent à l'enfant leur bêtise, leur injustice, des coups ou mauvais traitements psychologiques !
Mais l'enfant croit que c'est normal, que c'est de sa faute, qu'il le mérite.
Alors il se punit d'être puni.
L'automutilation est due à beaucoup d'éléments propres à chaque personne, mais il en ressort toujours qu'elle se pratique sous le coup d'une grande souffrance morale, d'une intense culpabilité ou d'une croyance erronée basée sur des sévices psychiques ou corporels infligés par autrui et qui ont fait croire au sujet qu'il n'était pas digne d'être aimé, parfois même de vivre.
L'automutilation est également associée au masochisme extrême ou la jouissance de se faire mal, pour se punir d'une faute jugée impardonnable, est à un moment donné plus forte que la douleur physique et morale. Le sujet en éprouve alors une paix intérieure de quelque durée, jusqu'à ce qu'il se sente obligé de recommencer.
( Vous pouvez rencontrer ces symptômes psychiatriques, par exemple dans la religion catholique où des " saints " sont décrits comme se flagellant afin de se punir d'avoir eu des gestes ou des pensées impures. )
Le masochisme est très difficile à " guérir ", car il a souvent son écho avec une jouissance sadique provoquée par une autre personne, ou retournée contre le sujet lui-même, par lui-même.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
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