Dépression sévère, je veux faire augmenter mes symptomes mais je ne sais pas pourquoi

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Nbvcx
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Dépression sévère, je veux faire augmenter mes symptomes mais je ne sais pas pourquoi

Message par Nbvcx »

Bonjour,

J'ai 21 ans et depuis environ 5 ans, mon état psychologique est assez instable, et par moment (des fois pendant plusieurs mois d'affilés), quand je ne me sens pas bien, j'ai envie que mes symptomes empirent, j'ai envie de me sentir encore moins bien et d'avoir de nouveaux symptomes. Quand j'étais au lycée par exemple je m'intéressais beaucoup à la psychologie et j'avais parfois envie sans savoir pourquoi de souffrir d'une dépression, d'un trouble de la personnalité borderline, de bipolarité, au aussi de dépersonnalisation et de déréalisation. (Je suis désolé pour les personnes qui souffrent de ces troubles qui doivent être extrêmement difficile à vivre si elles sont choquée par ce que je viens de dire, je ne me rend surement pas compte de la souffrance que peut engendrer un de ces troubles mais je ne sais pas pourquoi mais j'ai parfois envie de souffir et de souffrir de ces troubles).

Je ne pense pas qu'il y ai beaucoup de gens dans le même cas que moi, mais je ne pense pas non plus être le seul, donc je pense qu'il serait intéressant que d'autres personnes qui souffrent de la même chose témoingnent de ce qu'ils vivent, en répondant à ce sujet ou en message privé si vous préférez, car ça nous permettrait de nous soutenir et d'avancer dans notre explication de ce problème parce que la raison pour laquelle il est là est peut-être commune entre certaines personnes.

Je vais donc vous présenter mon expérience personnelle de ce problème.

Comme je l'ai expliqué plus haut, j'ai parfois envie de faire en sorte que mes symptomes soient pires que ceux que je ressens déjà, ou que d'autres symptomes apparaissent (toujours des symptomes plus dans la névrose que dans la psychose, c'est à dire que je veux toujours rester conscient de l'existance de mes symptomes et des comportements que je peux avoir à cause d'eux)

Cela a commencé à partir du milieu de mon année de seconde, et globalement ça m'arrive tous les ans, soit pendant toute l'année soit pendant la deuxième moitié de l'année scolaire, pendant des périodes de déprimes ou dépressives (même si je ne sais pas si j'ai déjà fait une dépression avant celle que je fais actuellement) les symptomes que j'avais à ces moments là étaient souvent des baisses de motivation, je ressentais de la tristesse ou un sentiment de vide, et je faisais des fois des sortes de crises existancielles.

Je suis depuis le début de cette année scolaire en école d'ingénieur en informatique et en mathématiques à Grenoble, mais j'ai du mal à parler à beaucoup de monde à cause de ma grande timidité, je ne trouve pas de sens dans les métiers que je pourrais faire plus tard du fait de ma vision de la société et de la politique, du coup au début de cette année scolaire je ne me sentais pas très bien, j'étais souvent triste le soir et je n'arrivais pas à me motiver à faire des trucs. J'avais aussi parfois un peu d'idées noires et d'idées suicidaires parfois un peu scénarisées. J'ai aussi pendant 3 mois eu des sortes de crises boulimiques, le soir, en plus de mes repas habituels, je mangeais l'équivalent de 3 pizzas, en ne mangeant que des aliments très gras ou très sucrés, car ça me permettait d'écarter un peu mon sentiment de vide, et car ça m'empêchais de m'ennuyer. J'avais ce genre de crise plus d'un jour sur deux pendant 3 mois, mais je ne me faisais pas vomir après les crises. Je me suis aussi scarifié à 2 reprises.

Depuis environ 4 mois, mes symptomes se sont clairement empirés avec une impression de ne plus ressentir d'émotions à part de la tristesse des fois, aucun plaisir à faire des choses (à part aller en soirées), une impossibilité totale à me projeter dans le futur avec une impression que me vie n'avais pas de sens, ce qui était peut-être entre autre du au fait que je ne voyais pas de sens dans les métiers que je pourrais faire après mes études. J'avais aussi des envies suicidaires très présentes avec différents scénarios envisagés, j'ai même failli faire une tentative de suicide au moment de l'apparition de ces symptomes plus graves. J'ai donc consulté une psychologue sur Grenoble. J'ai à partir de ce moment là arrêté du suivre mes cours.

Juste après mon premier rendez vous avec mes psychologue, il y a eu le confinement, je suis donc rentré chez mes parents à Lille, et le fait d'habiter au même endroit que ma famille a fait diminuer mes envies suicidaires car je préférais éviter de me suicider en leur présence, car ça serai encore plus traumatisant pour eux que si je le faisais à Grenoble je pense. à partir de ce moment là mes symptomes étaient plus fluctuents, mais des symptomes de pertes d'apétit (j'ai perdu 4 kg alors que je n'avais pas pris de poids pendant mes épisodes boulimiques) des troubles du sommeil et parfois une iritabilité extrème sont apparus. J'ai continué de consulter ma psychologue par vidéo-consultations et elle m'a conseillé d'aller voir mon médecin traitant ou un psychiatre pour avoir un traitement médicamenteux pour ma dépression, ce que j'ai fait, j'ai donc commencé un traitement en antidépresseurs. J'ai aussi commencé à consulter une psychologue à Lille pour pouvoir avoir des rendez vous en présenciel avec la levée du confinement. Les scéances avec cette psychologue se passent très bien et j'ai l'impression d'avancer et de pouvoir désormais répondre à des questions auxquelles je ne pouvais pas répondre avant. Au bout de environ 3 semaines, j'ai eu l'impression que mes antidépresseurs faisaient effet, parce qu'après une augmentation de mes idées suicidaires, elles ont beaucoup diminuées (même si elles étaient toujours présentes) et mon humeur s'est améliorée (cela était peut-être aussi du au fait que je pouvais revoir mes amis grace à la levée du confinement).

Je suis ensuite allé quelques jours à Grenoble pour vider mon appartement pour les grandes vacances, mais à ce moment là, même si mes envies suicidaires étaient beaucoup moins présentes qu'avant, elles étaient toujours présentes et j'ai fais une tentative de suicide avec prise de médicaments associés à de l'alcool. Je me suis aussi entaillé le bras assez profondément à plusieurs reprises mais ça n'a pas beaucoup saigné, je ne sais pas si c'était juste pour me scarifier ou si ça faisait parti de ma tentative de suicide car mes souvenirs sont un peu confus à ce moment là à cause des médicaments et de l'alcool. Je n'ai pas commis cette tentative de suicide sur un coup de tête, ça faisait plusieurs semaines que je faisais des stocks de médicaments pour éventuellement faire une tentative de suicide. J'ai appelé le lendemain les urgences car j'avais peur d'avoir des séquelles neurologiques à cause des médicaments et car je me suis dit que ça me permettrait d'avoir un suivi psychologique plus intensif.

J'ai alors été hospitalisé en hopital psychatrique pendant une semaine, ce que j'ai plutôt bien vécu car mon traitement a été modifié et car je pouvais beaucoup parler aux infirmier de mes problèmes de niveau psychologique. je suis depuis suivi par des infirmier tous les jours par rendez vous téléphoniques ou a domicile, par une psychologue toutes les semaines et par un psychiatre toutes les semaines. Après mon hospitalisation, j'allais mieux, et mon séjour en hopital avec des infirmiers m'a donné envie de me réorienter et de faire des études pour devenir infirmier. Ce nouveau projet m'a permi d'aller mieux et de trouver plus de sens à ma vie. Un traitement assez fort en anxiolitiques me permet aussi de limiter mon irritabilité ce que améliore mes relations avec ma famille. à ce moment, j'avais donc plutôt envie d'aller mieux et d'écarter mes idées suicidaires qui revenaient de temps en temps. Cette dernière semaine, j'ai l'impression d'aller à nouveau moins bien, avec des idées suicidaires parfois très présentes, peut-être car la sorte d'euphorie liée au fait d'avoir un nouveau projet (me réorienter) et en train de passer et car ça fait 2 semaines que mon traitement en antidépresseurs a été doublé (et les antidépresseurs peuvent donner des idées suicidaires plus fortes pendant quelques jours après 2 semaines de traitement)

Je souffre aussi d'une addiction au porno depuis 4 ou 5 ans dont je n'arrive pas à sortir.

Je vais maintenant évoquer les potentielles raisons qui me poussent à vouloir faire augmenter mes symptomes dépressifs ou ressentirs de nouveaux symptomes (j'ai travaillé un peu sur ces idées avec les différentes psychologues que j'ai vues et surtout celle que je vois actuellement):

La première raison à laquelle j'ai pensé est que je m'ennuie souvent car je ne prend pas beaucoup de plaisir à faire des choses, et être triste ou souffrir me permet de penser à mes ressentis et à leurs causes, ce qui m'empêche de m'ennuyer. Cela fait peut-être un peu partie de mon problème mais je pense finalement que ça n'en est pas la raison principale.

Une autre raison possible que me parrait plus probable, et que j'ai évoquée avec ma psychologue, est que je recherche à travers mes symptomes l'attention des autres ou à me rechercher une identité autour de mes symptomes à cause de ma très grande timidité. Cela me parrait assez probable car par exemple, quand j'envoyais des mails à mes profs pour expliquer pourquoi je ne rendais pas mes partiels du deuxième semestre, quand ils me répondaient par des messages de soutiens, ça me faisais me sentir très bien, même si je ne connaissais pas une partie des profs qui me répondaient, mais j'avais l'impression de vivre ça comme une sorte d'addiction car la seule chose que j'attendais à ce moment là était que les profs qui ne m'avaient pas encore répondu me répondent et j'étais incapable de prendre du plaisir à faire autre chose en attendant qu'ils me répondent, ça me faisait me sentir vraiment mal quand j'attendais les réponses des profs qui tardaient un peu à répondre. j'éprouve aussi le besoin de rencontrer des nouvelles personnes mais je n'y arrive pas à cause de ma très grande timidité, quand je vais à une soirée, je préfère ne pas connaître la moitié des gens plutôt que de connaître tout le monde.

Une possible raisons pour laquelle lorsque j'ai des idées suicidaire, je n'essaient pas de les éloigner mes plutôt d'y penser encore plus et de les faire augmenter, est déjà que ça fait partie des symptomes de dépression que je veux augmenter comme j'ai expliqué avant, mais aussi peut-être parce que je suis très pessimiste à propos de l'avenir, j'ai peur d'un effondrement écologique ou d'un effondrement de notre civilisation à cause de la raréfaction des ressources naturelles, et je préfèrerais peut-être mourrir plutôt que de vivre dans un monde en effondrement. Cela pourrait expliquer en partie pourquoi je veux faire augmenter mes idées, ça pourrait être car le suicide me permettrait de ne pas vivre cette période d'effondrement que je redoute.

Merci pour ceux qui sont allés jusque la fin de ce très très long texte, n'hésitez pas à poster en commentaire en en message privé votre témoignage si vous avez l'impression de vivre à peu près la même chose que moi, ça nous permettrait peut-être de mieux connaître les raisons de nos problèmes (car il y a peut-être des raisons communes entre nous), et n'hésitez pas non plus à publier un commentaire qui pourrait m'éclairer sur ma situation psychologique :)
Minijeune
Messages : 1985
Inscription : 06 janv. 2014, 00:47

Re: Dépression sévère, je veux faire augmenter mes symptomes mais je ne sais pas pourquoi

Message par Minijeune »

Bonjour,

Je me questionne à savoir ce que vous voulez vraiment trouvé ici... vous voulez avoir de l'aider, de vous comprendre et comprendre ce qu'il se passe au niveau de votre santé mentale... alors que vous avez une psychologue, un psychiatre, des suivis à tous les jours avec des infirmiers en psychiatrie...

Vous avez tout le monde autour de vous pour poser ces questions là et faire un bout de chemin avec eux..?

Vous avez quand même beaucoup d'introspection.
Vous êtes capable de nommer les choses.
Vous savez, le danger, c'est d'avoir ce niveau d'attention seulement lorsque vous êtes en crise. On appelle ça des bénéfices secondaires... et si vous avez un grand besoin affectif, une blessure d'attachement, une tendance à la dépendance, c'est très dangereux...

Vous souhaitez sûrement à être pris en charge...
C'est compliqué psychologiquement parlant. Je le sais, j'ai aussi vécu ça... on dirait que j'aurais aimé être tellement malade pour qu'on me garde à l'hôpital... je regardais les gens psychotiques en crise... et je les trouvais chanceux... c'est intense de penser ça... mais il faut essayer de trouver pourquoi... qu'elle estla blessure qui s'y cache... pour apprendre à se réparer mais surtout à ressentir de la satisfaction autrement. Il faudra faire le deuil de la partie folle en vous... parce que vous semblez très lucide!! Être malade semble un choix plutôt conscient...
Dubreuil
Psychologue clinicien
Messages : 19332
Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: Dépression sévère, je veux faire augmenter mes symptomes mais je ne sais pas pourquoi

Message par Dubreuil »

Quand j'étais au lycée par exemple je m'intéressais beaucoup à la psychologie et j'avais parfois envie sans savoir pourquoi de souffrir d'une dépression, d'un trouble de la personnalité borderline, de bipolarité, au aussi de dépersonnalisation et de déréalisation.
*** Au début de votre adolescence, en quelque sorte vous punir pour expier quelque chose, un désir, une faute que vous ignorez, ou un manque d'amour que l'on ne vous donne pas, ou pas comme vous le souhaitiez, ou quelque chose qui vous est arrivé malgré vous mais dont vous vous tenez comme coupable...
Et vous faire " jouir "comme vous pouvez. Par désespoir, et/ou masochisme.
Et que l'on s'interesse à vous, enfin.
Vous n'êtes pas sorti de l'adolescence. Et l'adolescence présente toujours pour les personnes hyper-sensibles, soit une "fascination " pour les extrêmes( mort, folie), soit des symptômes proches de la schizophrénie.

mon traitement en antidépresseurs a été doublé (et les antidépresseurs peuvent donner des idées suicidaires plus fortes pendant quelques jours après 2 semaines de traitement)
*** Plusieurs mois, voire des années. Devenir une névrose.

Une autre raison possible que me parrait plus probable, et que j'ai évoquée avec ma psychologue, est que je recherche à travers mes symptomes l'attention des autres ou à me rechercher une identité autour de mes symptomes à cause de ma très grande timidité.
*** il vous à manqué AUSSI de la consolation, de l'amour. Cette attention sincère que vous recherchez avidement chez qui vous manifeste un tant soit peu d'intérêt.

Une possible raisons pour laquelle lorsque j'ai des idées suicidaire, je n'essaient pas de les éloigner mes plutôt d'y penser encore plus et de les faire augmenter, est déjà que ça fait partie des symptomes de dépression que je veux augmenter comme j'ai expliqué avant
*** C'est aussi, inconsciemment, un désir de vengeance, pour tout ce que l'on pas vu, ou voulu voir chez vous.
Egalement du sado-masochisme.
Voir souffrir, se faire souffrir, et vouloir faire souffrir.

, mais aussi peut-être parce que je suis très pessimiste à propos de l'avenir, j'ai peur d'un effondrement écologique ou d'un effondrement de notre civilisation à cause de la raréfaction des ressources naturelles, et je préfèrerais peut-être mourrir plutôt que de vivre dans un monde en effondrement.
*** A quoi bon, vous êtes DEJA effondré vous même.
Votre propre effondrement a eut lieu, le pire est passé, mais vous en subissez encore les échos.
Maintenant il s'agit plutôt de vous redresser, de regarder plus haut, plus loin, d'apprendre à mieux vous aimer...
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Nbvcx
Messages : 20
Inscription : 10 déc. 2016, 16:07

Re: Dépression sévère, je veux faire augmenter mes symptomes mais je ne sais pas pourquoi

Message par Nbvcx »

Tout d'abord merci pour vos réponses :)

@Minijeune
Je me questionne à savoir ce que vous voulez vraiment trouvé ici... vous voulez avoir de l'aider, de vous comprendre et comprendre ce qu'il se passe au niveau de votre santé mentale... alors que vous avez une psychologue, un psychiatre, des suivis à tous les jours avec des infirmiers en psychiatrie...
*** Ce que je recherche c'est surtout des gens qui vivent ou ont vécu la même chose que moi et qui en connaissent la raison ou qui ont des pistes de réflexion là dessus, car ils me permettront peut-être de trouver une autre raison à laquelle ma psychologue et moi n'avons pas pensé, ou pour que des gens qui sont dans le même cas que moi puissent avoir des pistes de réflexion sur leur propre vision du problème grace à mon témoignage.
Après je pense que c'est aussi en grande partie mon besoin d'avoir des messages de soutiens et de parler de mes problèmes psychologique qui m'a poussé à poster mon témoignage sur le forum.

@Minijeune
Vous avez tout le monde autour de vous pour poser ces questions là et faire un bout de chemin avec eux..?
*** Oui, ma famille et mes amis, mais j'ai tendance à être très iritable avec ma famille sans raisons, et j'en parle un peu à mes amis mais je ne rentre pas dans les détails et je ne leur dit pas tout pour ne pas trop les inquiéter

@Minijeune
Vous savez, le danger, c'est d'avoir ce niveau d'attention seulement lorsque vous êtes en crise.
*** Je ne comprend pas vraiment ce que vous voulez dire par là, désolé :/

@Minijeune
et si vous avez un grand besoin affectif, une blessure d'attachement, une tendance à la dépendance, c'est très dangereux...
*** Je ne comprend pas vraiment non plus ce que vous voulez dire par là, vous parlez de ma dépendance au porno ou de la sorte de dépendance que je ressent par rapport au fait de recevoir des messages de soutiens ou d'avoir l'impression que les gens font attention à moi ?

@Minijeune
Vous souhaitez sûrement à être pris en charge...
*** Oui, des fois j'ai l'impression que si je veux faire empirer mes symptomes c'est pour être hospitalisé mais je ne sais pas pourquoi je veux autant être hospitalisé

@Dubreuil
Plusieurs mois, voire des années. Devenir une névrose.
*** Je n'ai pas exactement compris ce que vous vouliez dire par là désolé :/

@Dubreuil
C'est aussi, inconsciemment, un désir de vengeance, pour tout ce que l'on pas vu, ou voulu voir chez vous.
Egalement du sado-masochisme.
Voir souffrir, se faire souffrir, et vouloir faire souffrir.
*** Je n'ai pas l'impression de vouloir faire souffrir des gens par ce geste, peut-être qu'il s'intéressent plus à moi ou qu'ils sachent que je ne me sentais pas bien. J'ai l'impression qu'une des choses qui m'empêche de passer à l'acte actuellement est que je n'ai pas envie d'à nouveau faire souffrir mes proches à cause de ça, et je pense que c'est aussi une des raisons pour lesquelles je ne suis pas passé à l'acte avant. Quand j'ai des idées suicidaire aussi, j'essaie de faire en sorte que les gens culpabilisent le moins possible, je me dis qu'à chaque fois qu'il y avait un évènement particulier, que je voyais une personne que je n'avais pas vu depuis longtemps ou que j'avais une soirée, il faut que j'attende au moins 2 jours avant de faire une tentative de suicide pour éviter que quelqu'un culpabilise en pensant que je fais ça entre autres à cause de quelque chose ou une discution qui se serait passé entre nous. J'ai aussi l'impression que j'ai une sorte de fantasme par rapport à ma mort ou mon suicide, il m'arrive de me scarifier mais ce n'est pas pour la douleur ou pour attirer l'attention, j'ai l'impression que c'est plus pour saigner, comme si je faisais une tentative de suicide (alors que je n'en fait pas une car je ne saigne quasiment pas)

@Dubreuil
A quoi bon, vous êtes DEJA effondré vous même.
Votre propre effondrement a eut lieu, le pire est passé, mais vous en subissez encore les échos.
Maintenant il s'agit plutôt de vous redresser, de regarder plus haut, plus loin, d'apprendre à mieux vous aimer...
*** Oui, mais j'ai l'impression que mon état psychologique ne va pas s'améliorer et qu'un effondrement écologique ou de la société serait encore plus difficile à supporter pour moi que la manière avec laquelle je me sens actuellement, je pense que je suis encore loins d'avoir touché le fond et que mon état psychologique peut encore beaucoup s'empirer. Aussi, si il y a un effondrement, je ne serai pas le seul à souffrir, à peu près tout le monde souffrira et je ne veux pas vivre dans une monde comme ça.
Je pense aussi que mes idées suiscidaires sont surtout présentes parce que j'ai l'impression que ma vie n'a pas de sens, même si je pense que la vie n'est pas faite pour obligatoirement avoir un sens mais j'ai du mal à suporter la vie sans lui trouver de sens même si je pense que c'est une pensée absurde. C'est entre autre une sorte de crise existancielle ce que je vis actuellement.
Minijeune
Messages : 1985
Inscription : 06 janv. 2014, 00:47

Re: Dépression sévère, je veux faire augmenter mes symptomes mais je ne sais pas pourquoi

Message par Minijeune »

Je pense que le temps qu'un cheminement prend, c'est un temps nécessaire. On ne voit que ce qu'on est prêt à voir!? Non? Si vous n'arrivez pas à trouver d'autres raisons ou d'autres fonctions comportementales que celles que vous voyez en ce moment... il y a peut-être une raison... non?

Partager son histoire, il n'y a rien de mal là... sauf si ca venait bousiller le vrai travail que vous faites avec les professionnels qui vous suivent... oui oui, c'est des choses qui peuvent arriver... tomber dans des idées clivées... en voulant donner une importance à un ou l'autre... une opinion ou une autre... l'important, ce n'est pas le sens que les autres y trouvent... mais le sens que vous y en trouvez... personne n'a raison ou tord... et il n'y a pas deux personnes qui vivent la "même situation" pour les "mêmes raisons".

Je pourrais vous parler de mon histoire... de mes carences affectives... et de comment le monde est psychiatrique est venue répondre à des besoins... mais comment ce fût pervers... je suis tombée dans la potion... comme Obélix... j'en voulais toujours et encore, comme si je voulais que ça me rende plus forte... mais ça m'a causé le contraire... j'ai plus développé mon trouble de santé mentale que toutes mes autres compétences ou capacités... et ce, pendant des années... parce que mon problème était affectif, relationnel... et en agissant comme on l'a fait, on a nourri mon trouble de personnalité, en le renforçant... me donner de l'attention, de me prendre en charge quand je me désorganisais, en trouvant des moyens tous plus créatifs les uns que les autres... et le fait qu'on soit là pour moi, ça rassurait une partie de moi, qui avait tellement besoin de réconfort, d'un bon parent... mais un bon parent doit savoir ce qui fait du bien ou du mal à son enfant, et ne pas le positionner en échec, juste parce que ca nous fait exister...

Bref, ce que je veux dire par là, c'est que le problème était que si j'allais mieux, je perdais tout le support que j'avais... et je suis intelligente... donc, qu'est-ce que j'ai fait, j'essayais tellement de rester malade... je me suis renforcée dans mon rôle de malade... et plus je lisais des trucs sur les troubles de santé mentale, plus j'encourageais mon cerveau à découvrir de nouvelles manières de décompenser... j'ai choisi, plusieurs fois, de tout gâcher dans ma vie pour continuer à avoir cette attention et cet amour que je ressentais quand on m'empêchait de me suicider ou qu'on me bourrait de médication jusqu'à ce que je sois complètement stône et que je ne sente plus rien...!!!

Donc j'ai stagné... j'ai regressé même... et j'ai 31 ans... puis une partie de moi aimerait tellement pouvoir avoir une vie quasi normale... être capable de construire au lieu de tout détruire...

Et quand j'ai voulu changer... je n'étais pas capable...
J'etais prise dans une roue que j'avais moi-même créé...

Alors quand je vous dis que la menace, c'est toute l'attention que vous avez, qui vous donne envie de continuer à être malade... vous allez y arriver... croyez-en mon expérience... si c'est vraiment là que vous voulez aller... vous allez y aller à fond... vous avez déjà tout... il ne s'agit de google, de wikipédia et de lectures... qui vous alimenteront... et qui feront en sorte que vous allez reproduire le pattern... sans vous en sentir pour autant plus rempli... c'est illusoire... vous allez comprendre assez rapidement que ça ne change rien... et qu'à chaque fois où on va vous donner votre congé de l'hôpital... vous allez vouloir revenir en criant encore plus fort... en voulant leur prouver qu'ils avaient tord... et si vous avez une blessure d'abandon... allo le cercle vicieux! Parce que la solution logique pour vous sortir de cette merde, sera de vous "rejeter", de vous faire confiance, de vous laisser grandir au lieu de vous garder petit...

Alors comment combler le vide autrement...
Qui est vraiment présent, qui n'est pas illusion...
Tout ce temps que j'ai passé à essayer de trouver du réconfort à l'hôpital ou auprès des intervenants... je ne m'étais jamais donné la chance d'aller voir auprès de mes amis... de mes proches... pas tout le monde, j'ai supprimé les personnes qui me faisaient du mal... mais j'ai finalement essayé... et pour vrai, c'est vraiment plus satisfaisant...

Mais voilà...
Ça vient avec des deuils...
Deuils d'une enfance chamboulée, d'une vie partie tout croche, d'une identité plus ou moins solide... et du fait que je n'ai pas eu de parents aimant... mais attention... personne ne peut remplacer cet amour, mis à part l'amour de soi... c'est ce que vous devez semer... pour pouvoir récolter un jour... et si vous choisissez un jour ce chemin, de vous saurez que ce n'est pas le chemin facile... qu'il faudra vous battre contre cette partie qui veut vous rendre malade pour avoir tous ces bénéfices secondaires...

Il n'y a rien de facile... surtout quand le problème est plus conscient que ce qu'on pourrait penser! Mais c'est possible... vous avez peut-être besoin d'aller tester... mais encore une fois, le chemin vaut la peine d'être vécu... pour l'expérience... pour la sagesse... pour le positif qui en ressort quand on finit par voir la vrai lumière au bout du tunnel... et cette lumière n'est pas celle des urgences qui viendront vous chercher quand vous ferez des conneries... ni celle du medecin qui regardera si vos pupilles réagissent encore... à savoir si vous êtes en mort cérébrale après avoir fait une tentative de suicide.. c'est celle de la compréhension... de la vérité... de la découverte de qui vous êtes dernière le malade mental...

Et pour la dépendance... je parle de la base...
La dépendance affective... comment s'assurer que l'autre, l'institution, ne partira jamais... vous savez exactement quoi faire en fait!!
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