Demande conseil sur l'attitude à avoir pour aider quelqu'un.
Publié : 12 févr. 2021, 23:55
Bonjour à tous.
Je vous contacte pour vous parler d'une situation qui sera peut être un peu particulière, mais j'aimerais savoir ce que des personnes "éclairées" feraient.
Alors voilà, au départ, ma meilleure amie vivait loin de moi, mais on avait planifié des projets ensemble, notamment celui de travailler tout les deux, par exemple.
Actuellement, et depuis quelque temps, je l'ai rejoint dans ce but, je suis donc hébergé chez elle.
Parallèlement à ça, elle est suivie pour dépression, avec trouble borderline, et on a évoqué la possibilité que sa dépression puisse avoir une composante bipolaire.
Aussi, elle a parfois du mal à gérer ses émotions.
Elle a déjà eu des idées noires (imaginer des scénarios de suicide), mais n'est jamais passée à l'acte. Dans les mauvais moments, il lui arrive cependant de se faire du mal.
Actuellement, on a trouvé quelqu'un qui nous a accueillit dans son entreprise pour bosser avec lui et qui nous montre les ficelles du métier, cela dit, il va peut être stopper son activité, ce qui sera l'occasion de se lancer dans notre projet initial : travailler ensemble, à notre compte.
Je pense que c'est aussi motivant qu'angoissant pour elle. Sans compter qu'avec la situation sanitaire actuelle, elle ne bosse pas autant qu'elle aimerait, elle est donc selon ses propres mots, blasée, comme démotivée.
Depuis des années, elle a l'habitude de boire, à certains moments, elle décide de faire des efforts, pour s'en empêcher, mais là, je crois que c'est sa façon se "gérer"... J'imagine normal, quand on a une addiction, de se tourner vers la consommation...
Actuellement, elle en est à une bouteille par jour, sauf les jours ou on bosse, et qu'on revient trop tard pour commencer... Si "par chance" on quitte plus tôt, alors elle boit même les jours de boulot, après le taff.
J'ai essayé de l'encourager à se faire aider pour ça, comme elle l'a fait pour la dépression, mais je pense qu'elle en a peur. Elle compare les AA à une secte, par exemple, car ils parlent de Dieu, et même si je lui ai dit que d'autres structures existent, elle n'en a pas fait les démarches.
A savoir aussi qu'aucun autre de ses proches n'est au courant pour la boisson, ils savent qu'elle est suivi pour dépression, mais c'est tout.
Aujourd'hui, elle a encore bu (environ une bouteille de rosé, c'est sa dose ces derniers temps), malgré tout, elle semblait de bonne humeur, même si elle n'était pas bcp motivée aujourd'hui...
Son père nous a demandé de l'aider pour un pb mineur de PC, et là, ça l'a gavée en 2 secondes, comme quoi on la sollicite sans arrêt, etc... (C'est vrai que sa famille fait souvent appelle à elle, ce qui la stresse, mais elle ne leur montre jamais rien.) Aujourd'hui encore, je suis le seul à qui elle a montrer ses sentiments...
Dans les mauvais moments, et surtout quand elle a bu, elle me demande parfois de la laisser seule, mais quand elle boit, je le refuse à chaque fois, car j'ai peur qu'elle se fasse du mal. (Pas forcément un suicide, mais des brûlures de clopes, par exemple, ce qu'elle a déjà fait par le passé.)
Elle me le reproche souvent, dans les moments où ça arrive.
Ai-je tord de considérer que j'ai aussi une responsabilité sur ce qu'elle peut se faire, dans les moments ou elle n'est plus elle même? (Car l'alcool la transforme complètement, au point ou je me demande comment ses proches ne voient rien.)
Devrais-je appeler les secours, alors qu'elle ne va peut être rien faire du tout?
Devrais-je ne pas les appeler, tant qu'elle en reste à des brûlures, ou quoi, mais qui n'engage pas sa vie? Je tiens à elle, et n'est ce pas de la non assistance à personne en danger, si je ne fait rien?
D'un autre côté, elle le prendrais très mal, je pense.
Aujourd'hui, sachant que je n'allais pas la laisser seule, elle s'est enfermée dans les toilettes, je savais qu'elle avait ses clopes, je l'ai laissée quelques minutes, je ne savais pas quoi faire, la forcer à sortir, la laisser tranquille, appeler ou pas... Au bout d'un moment, je lui ai demandé de me laisser aller aux toilettes, elle en est sortie rapidement.
Mais quand j'ai eu fini, elle a recommencé ses reproches, comme quoi je la lâche pas 5mn, comme quoi je m'étais laver les mains trop vite...
Bien sûr, j'avais peur pour elle, et j'étais nerveux, mais comment j'aurais dû réagir?
Elle m'a dit, et je la crois, n'avoir rien fait, et j'ai bien conscience de ne pas pouvoir la protéger d'elle même, et ce n'est pas mon rôle, même si elle me le transfert, parfois.
Il lui arrive de dire que je suis son garde-fou, une fois elle m'a même dit qu'elle ne sait pas si elle serait encore là, si je n'étais pas là.
Je lui avait répondu que je ne suis pas un gardien, mais un ami, et que je veux juste pas qu'elle se fasse du mal.
Je pense aussi que c'est grâce à elle si elle est encore là et pas grâce à moi, je pense simplement l'aider au quotidien parfois...Il lui arrive de se réjouir de ma présence, et parfois, de souhaiter que je ne sois pas là...
Bref, ai-je la bonne réaction, et sinon, comment je suis sensé réagir?
Ai-je bien fait de ne pas forcer la porte, par exemple? Ce que j'aurais sans doute fait si elle s'était enfermée avec des médicaments...
Elle m'a dit avant de se coucher, que je suis dans la merde car on ne peut pas réparer ce qui est cassé... Je le précise car je pense que c'est révélateur de ce qu'elle ressent quand ça va mal...
Enfin, je pense avoir planté plus ou moins le décor, peut être vous pourrez m'aider, par expérience, à savoir comment m'adapter à ce genre de situation...
Merci pour tout ceux qui auront pris le temps de lire.
Je vous contacte pour vous parler d'une situation qui sera peut être un peu particulière, mais j'aimerais savoir ce que des personnes "éclairées" feraient.
Alors voilà, au départ, ma meilleure amie vivait loin de moi, mais on avait planifié des projets ensemble, notamment celui de travailler tout les deux, par exemple.
Actuellement, et depuis quelque temps, je l'ai rejoint dans ce but, je suis donc hébergé chez elle.
Parallèlement à ça, elle est suivie pour dépression, avec trouble borderline, et on a évoqué la possibilité que sa dépression puisse avoir une composante bipolaire.
Aussi, elle a parfois du mal à gérer ses émotions.
Elle a déjà eu des idées noires (imaginer des scénarios de suicide), mais n'est jamais passée à l'acte. Dans les mauvais moments, il lui arrive cependant de se faire du mal.
Actuellement, on a trouvé quelqu'un qui nous a accueillit dans son entreprise pour bosser avec lui et qui nous montre les ficelles du métier, cela dit, il va peut être stopper son activité, ce qui sera l'occasion de se lancer dans notre projet initial : travailler ensemble, à notre compte.
Je pense que c'est aussi motivant qu'angoissant pour elle. Sans compter qu'avec la situation sanitaire actuelle, elle ne bosse pas autant qu'elle aimerait, elle est donc selon ses propres mots, blasée, comme démotivée.
Depuis des années, elle a l'habitude de boire, à certains moments, elle décide de faire des efforts, pour s'en empêcher, mais là, je crois que c'est sa façon se "gérer"... J'imagine normal, quand on a une addiction, de se tourner vers la consommation...
Actuellement, elle en est à une bouteille par jour, sauf les jours ou on bosse, et qu'on revient trop tard pour commencer... Si "par chance" on quitte plus tôt, alors elle boit même les jours de boulot, après le taff.
J'ai essayé de l'encourager à se faire aider pour ça, comme elle l'a fait pour la dépression, mais je pense qu'elle en a peur. Elle compare les AA à une secte, par exemple, car ils parlent de Dieu, et même si je lui ai dit que d'autres structures existent, elle n'en a pas fait les démarches.
A savoir aussi qu'aucun autre de ses proches n'est au courant pour la boisson, ils savent qu'elle est suivi pour dépression, mais c'est tout.
Aujourd'hui, elle a encore bu (environ une bouteille de rosé, c'est sa dose ces derniers temps), malgré tout, elle semblait de bonne humeur, même si elle n'était pas bcp motivée aujourd'hui...
Son père nous a demandé de l'aider pour un pb mineur de PC, et là, ça l'a gavée en 2 secondes, comme quoi on la sollicite sans arrêt, etc... (C'est vrai que sa famille fait souvent appelle à elle, ce qui la stresse, mais elle ne leur montre jamais rien.) Aujourd'hui encore, je suis le seul à qui elle a montrer ses sentiments...
Dans les mauvais moments, et surtout quand elle a bu, elle me demande parfois de la laisser seule, mais quand elle boit, je le refuse à chaque fois, car j'ai peur qu'elle se fasse du mal. (Pas forcément un suicide, mais des brûlures de clopes, par exemple, ce qu'elle a déjà fait par le passé.)
Elle me le reproche souvent, dans les moments où ça arrive.
Ai-je tord de considérer que j'ai aussi une responsabilité sur ce qu'elle peut se faire, dans les moments ou elle n'est plus elle même? (Car l'alcool la transforme complètement, au point ou je me demande comment ses proches ne voient rien.)
Devrais-je appeler les secours, alors qu'elle ne va peut être rien faire du tout?
Devrais-je ne pas les appeler, tant qu'elle en reste à des brûlures, ou quoi, mais qui n'engage pas sa vie? Je tiens à elle, et n'est ce pas de la non assistance à personne en danger, si je ne fait rien?
D'un autre côté, elle le prendrais très mal, je pense.
Aujourd'hui, sachant que je n'allais pas la laisser seule, elle s'est enfermée dans les toilettes, je savais qu'elle avait ses clopes, je l'ai laissée quelques minutes, je ne savais pas quoi faire, la forcer à sortir, la laisser tranquille, appeler ou pas... Au bout d'un moment, je lui ai demandé de me laisser aller aux toilettes, elle en est sortie rapidement.
Mais quand j'ai eu fini, elle a recommencé ses reproches, comme quoi je la lâche pas 5mn, comme quoi je m'étais laver les mains trop vite...
Bien sûr, j'avais peur pour elle, et j'étais nerveux, mais comment j'aurais dû réagir?
Elle m'a dit, et je la crois, n'avoir rien fait, et j'ai bien conscience de ne pas pouvoir la protéger d'elle même, et ce n'est pas mon rôle, même si elle me le transfert, parfois.
Il lui arrive de dire que je suis son garde-fou, une fois elle m'a même dit qu'elle ne sait pas si elle serait encore là, si je n'étais pas là.
Je lui avait répondu que je ne suis pas un gardien, mais un ami, et que je veux juste pas qu'elle se fasse du mal.
Je pense aussi que c'est grâce à elle si elle est encore là et pas grâce à moi, je pense simplement l'aider au quotidien parfois...Il lui arrive de se réjouir de ma présence, et parfois, de souhaiter que je ne sois pas là...
Bref, ai-je la bonne réaction, et sinon, comment je suis sensé réagir?
Ai-je bien fait de ne pas forcer la porte, par exemple? Ce que j'aurais sans doute fait si elle s'était enfermée avec des médicaments...
Elle m'a dit avant de se coucher, que je suis dans la merde car on ne peut pas réparer ce qui est cassé... Je le précise car je pense que c'est révélateur de ce qu'elle ressent quand ça va mal...
Enfin, je pense avoir planté plus ou moins le décor, peut être vous pourrez m'aider, par expérience, à savoir comment m'adapter à ce genre de situation...
Merci pour tout ceux qui auront pris le temps de lire.