psychose et harcèlement moral

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nmnm
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psychose et harcèlement moral

Message par nmnm »

Bonjour, je suis tombé dans le piège de la psychose. Depuis 2002, je prends des médicaments et j'ai hospitalisé plusieurs fois pour des délires. Je me sens persécuté... et je le suis pour de vrai !

Psychothérapeutes, frère et mère me tiennent en otage. Je suis leur bouc émissaire. C’est trop me demander d’« accepter la réalité » et de me soumettre au règne de l’ego. L’ego, ce désir de posséder l’autre, de l’humilier, de le médicamenter, de le pousser au suicide, de l’entendre gémir et de dire, sur un ton désespéré « oui, je comprends. » Voir la victime et accepter les soins qui sont autant de persécution, jusqu’à ces médicaments qui modifient la structure du cerveau, c’est donner la victoire aux persécuteurs. Je ne peux pas arrêter les médicaments sous peine de me mettre à délirer, ce qui déclenche l'hospitalisation.

J'essaie de voir les choses telles qu'elles sont, non pas telles que les gens veulent que je les vois. Je crois de plus en plus que je suis un bouc émissaire, non pas un "malade". Dire que je suis un malade, c'est me victimiser. Je veux voir la violence des autres, ce mépris abyssal de quelques dominants, qui pousse la victime à la psychose. Le psychotique n’est pas autre chose qu’un homme à terre, roué de coups de pieds, à qui on donne plus de coups de pieds encore. La psychiatrie dit à la victime : « fais l’effort de te réconcilier avec tes proches » et elle refuse de voir que par ce mouvement, elle conduit la victime à culpabiliser de n’être pas capable de grandeur morale. L’idée que la psychose existe met la victime en position de se reprocher d’être une victime. Le piège est verrouillé.

Les violences sont de plus en plus complexes, de plus en plus discrètes. Les dominateurs isolent le malade, l’empêchent par le dénigrement d’avoir des relations qui pourraient, elles, l’aider à sortir du piège. Mère et frère me tiennent en otage. Ils me font parler, constatent que je vais de plus en plus mal, ou que je me vante d’aller mieux en dépit de la « maladie », et me dénigrent. Ils refusent catégoriquement que je sois comme je veux.
J’ai besoin d’alliés, de gens qui croient en moi. Il me faut passer par un trou de souris, et ne pas accepter les demandes de visites de mon frère et de ma mère. Il y a là aussi un piège, car si je n’y vais pas, selon eux cela signifie que je vais mal, et je culpabilise plus encore.

La solitude ne fait que conduire à ressasser, elle reconduit les violences et les échecs. Qu’est-ce que basculer dans la maladie mentale, sinon baisser les bras et dire « allez-y, je le mérite, vous pouvez me frapper » ? C’est comme dans un combat de boxe, à un moment, l’un des adversaires est sonné et ne peut plus se défendre. Le dominant peut alors l’achever, le rouer de coups, le réduire en poussière. Le combat prend une direction dont l’issue est inexorable.

Mon frère m’a rendu homosexuel, et m’a culpabilisé de l’être. Il m’a parlé beaucoup de sexualité quand j’étais enfant et m’humiliait verbalement. J’ai tenu bon en ramenant des bonnes notes de l’école. Maintenant que je suis puceau à 42 ans et que j’ai payé le fait d’être un surdoué, ma famille se révèle non homophobe, comme par miracle, et « m’accepte tel que je suis ». Mais ils ne m’acceptent pas tel que je suis, ils m’acceptent tel que je suis devenu, un psychotique, un bouc émissaire, un homme à terre. Ils sont très heureux d’avoir leur rôle de « soutien ». Il n'y a pas de différence entre le soutien et la persécution. Ils croient me soutenir et me supporter, alors que le fait même de me supporter, quand je vais les voir à cause de mon angoisse, est une ultime humiliation, très complexe. Et quand je refuse de les voir, non seulement ils me laissent avec ma solitude et mon angoisse auto-persécutrice, mais encore ils me culpabilisent d’essayer de leur faire croire que j’essaie de m’en sortir en les laissant de côté donc en les accusant d’être des persécuteurs. Manipulation extrêmement complexe, où la victime est accusée d’essayer de se sortir d’un piège relationnel. Et tenir ce discours, qu’est-ce donc aux yeux des persécuteurs, sinon la preuve que je délire et que j’ai besoin de soins ?

La solution est en moi. Si j’arrive à sortir de ce piège, je montrerai une force surhumaine. Mon émotionnel est très défectueux, en miettes. Je peux compter sur mon mental, envers et contre les experts qui disent « cesser de vous identifier à votre mental ». Je pense au contraire que la pensée peut me sauver.

Tout a commencé par ma douance : l’entourage n’a pas supporté qu’un garçonnet puisse avoir raison et raisonner mieux que les adultes. Ils ont donc fait du chantage affectif. Ils ont détérioré mon ego pour me fragiliser. Mon ego…

Je ne dois pas provoquer les monstres en décidant de cesser de fréquenter mère et frère : continuer à les voir comme si de rien n’était, avec une idée derrière la tête ? Ils vont s’en apercevoir et cela risque de réveiller le monstre. Je suis fragile et ils sont dominants. Peut-être qu’il vaut mieux ne pas les voir. La situation est comme un champ miné : ils possèdent toutes les mines. Un rien peut faire exploser en moi la haine d’être humilié, d’être un moins que rien. Ils sont persuadés que tout ce que je fais, c’est pour me racheter à leurs yeux de les avoir transformés en « aidants ».

Que faire ?

J’envisage de débarrasser le plancher… dans quelques temps j’aurai de quoi acheter un appartement. Je l’achèterai en dehors de Toulouse, leur ville.

Mon frère veut que je demande un logement social près de chez lui, avec une caution de sa part, pour me dominer encore plus, sous prétexte de « m’aider ».

Depuis longtemps, je suis considéré comme vieux, bon à ranger à la cave. Psychiatres, mère et frère font semblant de ne pas voir que c’est cette étiquette qui me tue. M’appeler « psychotique » m’a rendu psychotique et continue de me tourmenter. Les psychiatres ont même prévu dans le diagnostic que le malade niait sa maladie, pour lui reprocher de voir ce qui se passe avec lucidité et pour disqualifier son point de vue. Comme dit La Fontaine, la raison du plus fort est toujours la meilleure !

Moi-même j’ai un réel problème : j’accepte tout ce qui m’arrive et je dis « allez-y, mangez-moi, mes pieds sont des boulevards ». Pourquoi est-ce que je fais une chose pareille ?

Je n’ai qu’un allié : mon intelligence, ma capacité d’analyse, ma lucidité. Mes relations actuelles ne peuvent rien pour moi et mon émotivité joue contre moi. Elle est prompte à se mettre sur le mode de l’angoisse. Il me faut une stratégie. Par exemple : diviser pour régner, je dis que le psychiatre me demande de ne plus fréquenter mon frère et je lui donne ça comme argument. Problème : j’ai déjà tout tenté, mon frère a tout dénigré. Il n’a aucune culpabilité, je ne peux pas jouer sur ça. Frère, mère, pensent que je mens beaucoup : en fait, j’essaie tout le temps de m’en sortir et de contrer ce qu’ils me font. De plus, si je me pose en victime, ils risquent de déclencher chez moi un délire de persécution et d’appeler l’hôpital.

J'ai besoin qu'une bonne idée. Une idée de la part de quelqu'un qui a compris ce message.

Si je dis à mon frère et à ma mère que si je m’en sors concrètement et si je cesse de rendre des comptes et de répondre aux questions. Cela suppose de traverser un tunnel de solitude, encore un, et de supporter les angoisses. Je ne dois pas donner à ma mère et à mon frère l’information que je suis en train de m’en sortir, sinon ils vont encore dénigrer les gens qui m’aident et me faire tomber dans l’éternel piège de la psychose.

J'ai besoin d'avoir des sensations normales, de ne pas me réveiller avec l'angoisse, une oppression au niveau de la poitrine, qui me gâche la vie. J'ai besoin d'être traité comme un être humain et de sortir de mes tourments.

Quand je suis avec d'autres personnes, je me sens isolé, comme un martien qui visite la Terre. Je n'arrive pas à avoir un contact.

Mes persécuteurs sont tout le temps sur moi, textos, appels, ils me demandent "comment je vais" et je tombe dans le piège soit de leur répondre sincèrement, soit de leur mentir, soit de ne pas répondre. J'ai besoin que ça cesse.

J'ai besoin d'une bonne idée.
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Re: psychose et harcèlement moral

Message par Dubreuil »

Ce n'est pas votre histoire, juste le passage d'un livre...

20ème dimanche
( extrait )

Essoufflé, il arrive en trombe dans la pièce, expédie sans égard le violoncelle sur le divan :
- Vos plaques professionnelles, c’est un vrai cimetière ! Dans Nice on ne peut pas faire un pas sans tomber sur une plaque mortuaire, ci-gît madame Machin spécialiste en psycho-morbidité, ci-gît monsieur Bidule diplômé en contamination psychoverbale, ci-gît monsieur Tartenpion certifié aspiropsycho en pollution mentale ! Et comme si cela ne suffisait pas vous vous y mettez à plusieurs, ci-gît le grand cabinet d’incestes, ci-gît le laboratoire des meilleurs pervers, ci-gît Dieu, pendant que vous y êtes !
Il s'assied :
- Bon, tout ça pour dire... heu, je ne sais plus ce que je voulais dire, bref, quoi qu'il en soit, j’ai appris à mes dépens comment un psychiatre peut vous retourner la figure et vous laver le cerveau pour se préserver de toute remise en cause personnelle !
Elle avance :
- Si la psychiatrie est une spécialité médicale, les psychologues cliniciens et les psychanalystes n'écrasent pas la douleur de leurs patients avec des neuroleptiques, ils la font monter avec la parole.
- Que je veuille ou non me prêter au jeu de vos appellations contrôlées cela ne change strictement rien , la plupart de vos psys sont des ignorants prétentieux qui écrasent la douleur morale à coups de suffisance hautaine et de neuroleptiques ! Ils se persuadent que les maladies mentales ne sont qu’une question de chimie neuronale, que cet autre en face, ce semblable d’eux-mêmes qui les supplie d’écouter, qui veut exprimer son mal-être à sa manière, il faut l'abrutir de saloperies pour qu’il ferme sa gueule, qu’il arrête de faire du bruit, du désordre !
Il se lève, indigné :
- Et lorsqu’on bourre un patient de psychotropes, qu’on lui refuse toutes possibilités de vie psychique, on ne peut pas désirer qu’il vive, n'est-ce pas ? Un tel déni d’identité ne peut pas se cacher derrière des motivations vertueuses d’empathie, voire même d'intérêt professionnel !
Il parcourt la pièce à grands pas :
- Quel sacré boulot que d’aller les déloger dans leurs repaires les pères psychiatres, comment les humaniser, leur faire confiance, comment croire ces pontifes, ces massacreurs, ces bourreaux de l’âme ! Comment avoir envie de grandir avec cette toute puissante engeance paternaliste qui règne sans faillir, sans écoute, sans questionnement, sur les besoins de ses enfants ? Comment voulez-vous qu’un malade se dégage d’un tel obscurantisme, qu’il réchappe d’une pareille imposture !
Il entend qu'elle dit :
- Désacraliser à la fois le pouvoir et le savoir des psychiatres est sans nul doute le signe d’une bonne hygiène mentale, cependant, comme dans tous métiers il y a de bons et de mauvais ouvriers, et vous semblez faire ici un amalgame sur tout homme ou femme ayant choisi la profession de psychiatre.
- J’ai trop de haine pour eux !
- Trop, comme un plus, un « trop » qui ne leur appartiendrait pas.
- Ca se voit que vous n’avez jamais été dans le collimateur de Bichu ! Il fallait que vous soyez très exactement consentant à le laisser vous ratiboiser la gueule et l’existence pour ne pas défrayer de ses cases ! Mais il est mort, voilà, et si on a jamais rien sans rien, je regrette surtout de ne pas avoir pu lui rendre la monnaie de sa pièce !
Il arrête de marcher :
- Ah, je me rappelle ce que je voulais dire, au sujet des morts-vivants... j'ai peut-être l’air comme ça d’une personne très retardée à l’expression, ou absorbée par je ne sais quel inaccessible, mais là, je vais m'exprimer très clairement, ce se sont ces morts-vivants qui m'ont fait interner ! C'est cet enfoiré de salopard de Bichu qui m'a sacrifié à la noire inquisition de votre psychiatrie dégénérée !
Elle relève sereinement :
- Vous dites regretter de ne pas avoir pu lui rendre « la monnaie de sa pièce ».
Il ne décolère pas :
- C'est sûr, oui, c'est sûr !
Elle se penche vers la petite table, y prend une revue qu'elle lui tend :
- Pourtant, « puisqu'on a rien sans rien », vous ne pouviez pas ignorer l'effet que vos mots allaient produire chez monsieur Bichu.
Il lui arrache la revue des mains, la feuillette rageusement, trouve un signet à la page quinze, et tombe en arrêt sur son Manifeste, lors d'une enquête psychiatrique éditée par Nice-matin :
Document n°7
Manifeste Nice-matin
copie Nice-matin, le 18/09/U
Psychiatrie - GSC2924.2742 »
Pavillon St Martin
chambre 32
Patient ADAM NADIR
Clinicien AURELIEN BICHU
Traitement retard jusqu’au 21/06/E minuit
- « Moi, Nadir Adam subrogé fou, propriétaire de la bouffée délirante réactionnelle décompensatoire majoritaire sur personnalité borderline C.I.M.10/298-80/29540/ DSM 3 révisé, chambre 32 du Pavillon 4 de St Martin, je témoigne céans de mon plus viscéral mépris pour tous les psychiatres sévissant à ce jour en institutions, cabinets ou milieux ouverts. Que ces meurtriers de l'âme soient hommes ou femmes, religieux ou athées, à obédience D.S.M.4, I0, 12, 14, 15 ou pas, je leur vomis à la gueule, me déculotte sur leur passage, je leur pisse à la raie et leur chie dans les godasses ! C'est peu je le sais, mais ça les ferait jouir si je me tuais, alors je les encule tous !
L'autre jour, je marchais dans le parc de l'hôpital, et brusquement je n’ai plus eu aucune force dans mes jambes. Quelque chose comme un vide unique occupait mon esprit, anéantissait mes énergies, d'un coup tout avait perdu sa couleur, rien ne justifiait que je vive, tout était devenu subitement vide, dénaturé. Mon corps était littéralement entravé, et mon esprit atterré par la plate manifestation de l'inutilité de la vie et des choses. Une fois dans ma cellule, j’ai interprété cette expérience comme un phénomène étranger à mon état conscient, un ratage de neurones me laissant entrevoir la décantation d'un passage à vide dans mon pauvre cerveau humain, l'outrage sidérant, ou sidéral, d'une bâche subitement levée sur la machinerie grossière de la création terrestre, ou bien le paradoxe scopique de ma recherche identitaire, où mon espoir est aussi profond que mon désespoir. Alors m’est venue l'image des lessiveuses s’entrechoquant ! Et ces heurts de lessiveuses qui vous résonnent aux tripes jusqu'à l'occlusion m'ont circonvolutionné vers ces encéphalopathes du pouvoir, ces psychiatres décervelés du cœur qui ont fait vœu d'aliénation sur leurs patients, et posent leurs fesses soi-disant pensives sur des fauteuils en cuir, parce qu'à force de péter d'orgueil et de suffisance il n'y a que le cuir qui tienne le choc. Les lessiveuses, c'est le corps qu'ils ont, avec soudé sur l'estomac un bureau protecteur plein de dossiers et d'ordonnances contre l'espoir contagieux de la rencontre. La lessiveuse par excellence, c'est le corpus-satanicus du psychiatre orthodoxisé à mort. Regardez-le ! La plupart du temps il ferme les yeux en parlant, tout juste si parler convient à la parcimonie du souffle qu'il vous accorde pour vous honorer de son caca-boudin. Et si par hasard ses yeux sont ouverts, ils se posent sur vous vides et ronds comme ceux d'une poule couvant son œuf clair. Tout pénétré de lui-même il n'a rien d'humain, pas de cœur, pas de viscères, pas de couilles. Entre sa bouche et son cul un simple tube où le vent l'enfile des deux côtés. Qu'allez-vous chercher le frisson dans un film d'horreur, regardez cet homme qui marche dans la rue, c'est un psychiatre ! Il part à sa boucherie quotidienne, comme le bourreau il est toujours très propre sur lui, l'âme ça n'éclabousse pas sous la torture, ça se saigne petit à petit !
Une fois par semaine, le mardi en général, protégé derrière son bureau, le lessiveur-psychiatre entouré de sa cour, les lessiveuses-acolytes-homogènes, dirige un groupe de parole entre saignés-saignants. Ce rituel d'excision hebdomadaire sur le moi-conscient du patient-lessivable entretient un refoulement des plus heureux. Il va sans dire, que si traînait chez un lessiveur-psychiatre-tueur le plus infime sentiment humain dans le cloaque de sa constipation affective, le patient-lessivable pourrait l'interpréter sur le mode délirant et faire un essai de dialogue, force alors serait de l'instruire sur la bienheureuse persistance des ghettos et shoahs terrestres !
Vénérables-lessiveurs-psychiatres, et vous lessiveuses-acolytes homogènes, ici se passe le procès journalier du désir, en telle urgence un jugement n'est plus à donner mais à reconduire. Ce patient-lessivable que l'on présente à votre Puanteur ne doit pas se relever de vos mauvais soins. Si par la plus terrible des malchances il avait jusqu'à ce jour échappé au sanies-broyeur de votre inquisition, prescrivez-lui diligemment une médication pour aphoner sa vigilance. Et si malgré tout, une quelconque velléité de rébellion se manifestait encore chez ce délateur, déclarez-le fou et passez-le au Traitement, qu'il ne fiche pas la pagaille dans le service !
Notre société dévoyée présente un prodrome de gourmandises en crémation, ses arrière-boutiques regorgent de clandestins psycho-meurtriers s'activant à éponger la liberté d'expression de leurs semblables sous des buvards parfumés aux neuroleptiques. Chaque groupuscule ne peut opérer s'il n'est réquisitionné par la Toute-puissante-autarcie-psychiatrique, grand vivier de psychiatres-fascistes-lessiveurs, intronisant dans la gorge du patient-lessivable n’importe quel maître ou bizut écarteleur-de-l'âme, pourvu qu’il sache magnifier l'art de s’y branler et d’y jouir sa cruauté mentale !
Etes-vous des leurs ? »
Il se lève, lance vivement la revue sur la table :
- En aucun cas ce vampirisme médicalisé ne devait engourdir ma révolte ! Ni leurs tranquillisants, vomissures douceâtres distribuées par des mains impatientes, trop familières du désespoir parce que désespérées... il se précipite vers la fenêtre : - on étouffe ici !
- C’est que l’empressement des mains impatientes à obtenir le silence de la douleur, banalise, « étouffe-ici » la souffrance, la révolte de la personne, la prive du message de sa propre parole du corps.
- Je ne souhaite pas engager un débat sur ces mégalos, je veux juste qu’on me dise si je sers à quelque chose sur cette terre ! Je sers à qui, dites-moi, je sers à quoi ? Qu’on me le dise, sinon je crève ! Et je ne veux pas que l’on me mente, que l'on se gargarise encore à me dire malade de ceci ou de cela, c’est une honte cette falsification à me forcer, à me pousser vers l’uniformité commune ! Je veux que l’on me dise un truc comme : - « Ok, tout ça n’est qu’un jeu, ce n’est pas obligatoire que tu y participes, et on est en pleine partie là, tu vois bien que tu déranges ! Tu sais où est la sortie, on ne va pas te faire un dessin, alors vas-y, casse-toi ! » Mais justement, il n’y a pas de sortie ! C’est du bluff votre sortie ! Alors je vous questionne bien poliment, de façon littérale et simple...
Il se plante devant elle :
- Je vous demande où est la sortie de cette mascarade ! Mais enfin c’est qui, c’est quoi, c’est où la sortie de ce cirque ?
Elle répond posément :
- Il n'y a pas de sortie. Vous êtes dans la « fête des animaux tristes du grand cirque de la bêtise, des projections imbéciles », ce cirque où vous tournez en rond avec votre haine des psychiatres délogés de leurs « re-paires », votre haine pour tous ceux-là réunis qui représentent votre père. Cette haine que vous revendiquez, que vous entretenez envers lui, ce père tout-puissant, qui à travers la psychiatrie, humilie, méprise, viole et : - « Règne sans faillir, sans écoute, sans questionnement sur les besoins de son enfant ».
Il fulmine, revient à la charge :
- Non, non, il y a autre chose au dessus de la haine ! Ca n'a pas de lieu ni de nom, ça n'a plus de mots ni d'images, on quitte la colère, la vengeance, ou le pardon, c'est au delà, mais il y a autre chose ! C'est plus haut, c'est tellement fort que ça n'existe plus, mais c'est là ! C'est de la haine qui ne peut plus se parler, de la haine qui a dépassé son paroxysme !
- Et après.
- Quoi après.
Il stoppe net, la regarde, ahuri :
- Après quoi, quoi, qu'est-ce que vous dites !
- Vous parlez d'une après-haine, pourquoi n'y aurait-il pas un après-paroxysme.
Il est décontenancé :
- Et bien, mais... non, une après-haine ça n'existe pas, après il n'y a plus de mots. C'est au delà de la violence, ça lâche tout, c'est le coma avant la mort, les quelques heures pour les retardataires... c'est le vœu à faire, les choses à dire, un appétit d'ogre, l'ultime main-mise sur la vie, et la vie qui capitule... le vrai coming out, quoi ! La mort ou la mort, à jamais !
- Votre coming out."
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Re: psychose et harcèlement moral

Message par Dubreuil »

Pour la bonne idée, je cherche.
( le premier qui dort réveille l'autre... )
Mais je cherche...
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Re: psychose et harcèlement moral

Message par Dubreuil »

Acheter l'appartement et partir, c'est déjà nécessaire.
On ne change pas une famille pathogène, vous êtes en effet le " bouc émissaire ", une analyse familiale systémique serait la meilleure formule pour " tout le monde ", mais sans doute inenvisageable.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Re: psychose et harcèlement moral

Message par Dubreuil »

(... ) - Moi, je survis en m’auto-injectant ma propre humanité dans un environnement qui ne voit pas de différence entre mon parler et mon silence, si je barbouillais les murs d’excréments ce serait pareil ! A la chapelle, mon délire n'était ni plus, ni moins, qu’un trop plein d’existence, mon tort a été de l'avoir dit comme je l’ai dit, à contre sens du bien pensé commun.
D’une main aveugle il cherche la couverture, rencontre le violoncelle, la retire aussitôt :
- Quand ce qui est dit est trop particulier, trop singulier, c’est quasi impossible de se faire entendre. Je me retrouve toujours à tenter de me rassembler contre une insurmontable difficulté à transmettre de moi-même, alors je cours, je cours, mais mes jambes ne vont pas assez vite pour le rendez-vous fixé, tout s’effrite et les fondations pourrissent. Je me vois comme une sorte d’épave qui tombe en morceaux, qui ramasse les uns du mieux qu’elle peut, tandis qu’elle en perd d’autres à travers un feu qui ne brûle même plus. Mais qu’est-ce qui me fait continuer d’avancer, dites, qu’est-ce qui me fait continuer ? "
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Delevaux
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Re: psychose et harcèlement moral

Message par Delevaux »

C les dur réalité de la vie malade ou pas le soins j ai vu des travaux psy superbe dur le harcèlent des peintres dessinant leur souffrance la question du psy Cad sur ces vu déjà laisser vous pa avoir c le ça de harmonie et au fin mot d être honnête avec soi même vu vu
Delevaux
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Re: psychose et harcèlement moral

Message par Delevaux »

C les analyse complexes sur le comportement et sur les libertés nous sommes en France c un pays libre et on constate des disfonctionement parfois c du au phobies sa se voie des travaux énorme en psy exp5 sur les vie liberté égalité fraternité et on voit bien sur les tableau des artistes des peinture retraçant la vie de l homme et je sais d'où viens le trouble certainement les double personalite j'ai tous retracer sa venais de délire de doubles personalite c au plus juste des délires vus
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