L'été, mon hiver à moi

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Dubreuil
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Re: L'été, mon hiver à moi

Message par Dubreuil »

Nomatone post_
Mais que faudrait-il faire pour réparer le tort que vous pensez avoir subi? Quelle excellente idée d’avoir contacté le modérateur, j’espère avoir de ses nouvelles pour comprendre comment m’adresser à vous sans enflammer votre délire de persécution.

*** Sans espoir de retour à la raison concernant ses agressions verbales, et l'inutilité d'échanges calmes et respectueux en réponse à son questionnement identitaire faisant apparaître une pathologie ne relevant pas de simples commentaires sur Centraide, je bannis ce jour Romy 75.

DUBREUIL
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Nomatone
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Re: L'été, mon hiver à moi

Message par Nomatone »

Dubreuil a écrit : 31 mai 2023, 00:32 Avez subi un traumatisme à la naissance ? ou une opération ? ou une anesthésie ? Etc... etc...
Quelle est la cause de votre burn-out ?
De quelle origine êtes-vous ?
Habitez-vous dans votre pays d'origine ? Un pays en guerre ?
Dans quelle région voudriez-vous habiter ?
Comment s'est passée votre enfance ? ( par ex : césarienne) Et où ?
Que veut dire "Nomatone" pour vous ?
Je suis curieuse: pourquoi le malaise lié à l'été vous a lancé sur la piste d'un pays d'origine ? Il existe une théorie à ce sujet qui lie ce type d'angoisse aux origines? J'aimerais beaucoup me documenter sur le sujet mais comment orienter ma recherche?
Dubreuil
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Re: L'été, mon hiver à moi

Message par Dubreuil »

C'est une question de bon sens, par exemple vivre dans un pays étranger sous-tend un intérêt, une nostalgie de la part des parents que les enfants subissent", entendent, etc... et agit autant sur le bien-être du corps que celle de l'esprit.
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Re: L'été, mon hiver à moi

Message par Nomatone »

Dubreuil a écrit : 03 juin 2023, 13:16 C'est une question de bon sens, par exemple vivre dans un pays étranger sous-tend un intérêt, une nostalgie de la part des parents que les enfants subissent", entendent, etc... et agit autant sur le bien-être du corps que celle de l'esprit.
D’accord avec cela. C’est le raisonnement qui mène à l’analogie été/pays d’origine qui m’a échappée.
Par exemple, je comprends les questions liées à la naissance (sortie vers la lumière, Otto Rank et le traumatisme de la naissance comme première source d’angoisse). Par extension: opération, anesthésie (se réveiller d’une intervention, la lumière d’une salle d’opération, éventuellement un stress post-traumatique). Mais l'été?
Dubreuil
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Re: L'été, mon hiver à moi

Message par Dubreuil »

Mais l'été.
*** du verbe ETRE, peut-être ?
L'important, c'est surtout à qui, ou à quoi vous pourriez articuler votre "savoir" autant émotionnel, intellectuel, que livresque...
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Re: L'été, mon hiver à moi

Message par Nomatone »

Dubreuil a écrit : 04 juin 2023, 22:58 Mais l'été.
*** du verbe ETRE, peut-être ?
Et qu’est-ce que le verbe "être" a en commun avec un pays d’origine?
Je me sens bête…
Et j'ai mal à la tête depuis 10 jours.
Trop de lumière et d'angoisse aujourd'hui.
Oh, dans bête et tête il y a deux fois été ou plutôt "ête". Mais dans tête il y a aussi tète. Et comme je suis née en été, j'ai tèté en été. Mais pas le sein. Ma mère ne m'a pas donné le sein. Aujourd'hui elle s'en veut. Elle s'imagine que l'absence de lait maternel a peut-être provoqué à l'âge adulte la dépression et l'anxiété. Elle doit vraiment croire aux vertus de son lait maternel. Elle ne m'a pas allaitée car elle craignait de ne pas pouvoir me sevrer jusqu'à l'été de ma 1ère année où elle voulait retourner au pays voir sa mère. Seulement, elle ne pouvait pas m'emmener. D'après elle, à l'époque on évitait les voyages avec des enfants en bas âge dans les pays chauds. Ils tombaient malades et il n'existait pas tous les médicaments que l'on trouve aujourd'hui, affirme-t-elle. A l'entendre je suis née avant la découverte de la pénicilline.
Et donc l'été suivant, elle m'a laissée un mois dans une pouponnière tenue par des nonnes. A l'une d'elle, elle a promis un cadeau si on veillait à bien me nourrir. Elle dit qu'à son retour j'étais joufflue, qu'on s'était bien occupé de moi mais que la soeur à qui elle m'avait confiée n'était pas là. Elle a donc donné le cadeau à celle qui a déclaré s'être occupé de moi. Je lui ai dit un jour, peut-être qu'on m'a maltraitée dans cette pouponnière, qu'on m'a gavée de force, la cuillère enfoncée dans le gosier, pour un cadeau attendu d'un pays exotique. Elle a dit, mais non, mais non, tu avais très bonne mine.
C'est peut-être vrai. Moi j'essaie de m'imaginer à cet âge-là, dans cet endroit, toute seule. J'ai l'imagination fertile et je pense d'emblée aux orphelinats de Roumanie sous Ceausescu. Mais non. Elle m'a dit ma mère, j'avais très bonne mine à son retour.
Dubreuil a écrit : 04 juin 2023, 22:58 L'important, c'est surtout à qui, ou à quoi vous pourriez articuler votre "savoir" autant émotionnel, intellectuel, que livresque...
C'est du savoir grippé par des problèmes de compréhension...
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Re: L'été, mon hiver à moi

Message par Dubreuil »

Et qu’est-ce que le verbe "être" a en commun avec un pays d’origine?
*** C'est là où vous avez commencé à être

*** Et comme je suis née en été

*** Elle ne m'a pas allaitée car elle craignait de ne pas pouvoir me sevrer jusqu'à l'été de ma 1ère année où elle voulait retourner au pays voir sa mère.

*** on évitait les voyages avec des enfants en bas âge dans les pays chauds. (pays d'étés permanents)

*** Et donc l'été suivant, elle m'a laissée un mois dans une pouponnière tenue par des nonnes (abandonnée l'été)

*** Je lui ai dit un jour, peut-être qu'on m'a maltraitée dans cette pouponnière, qu'on m'a gavée de force, la cuillère enfoncée dans le gosier, pour un cadeau attendu d'un pays exotique. (c'est possible, un enfant "sait" quelque chose émotionnellement)


Moi j'essaie de m'imaginer à cet âge-là, dans cet endroit, toute seule.
*** Oui.

J'ai l'imagination fertile et je pense d'emblée aux orphelinats de Roumanie sous Ceausescu. Mais non. Elle m'a dit ma mère, j'avais très bonne mine à son retour.
*** Vous savez bien que prendre du poids c'est une armure, mais aussi se noyer/dorloter/s'oublier dans son désespoir.

Relisez - Réfléchissez - Extrapolez -
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Re: L'été, mon hiver à moi

Message par Nomatone »

Dubreuil a écrit : 06 juin 2023, 18:40
Relisez - Réfléchissez - Extrapolez -

L’été, la lumière éblouissante qui éclipse tout et tout le monde autour de moi. Les corps deviennent silhouettes évanescentes, ombres qui s’étirent, qui s’éloignent. Solitude. La lumière qui entre, entre. Mal à la tête, jusqu’à la nausée. Celle de l’enfant gavée de nourriture, qui mange sans appétit, remplit son manque.

En été, abandonnée par le reste du monde qui vaque à sa joie des beaux jours. J’attends ma mère, dans cette pouponnière. J’attends la fin de l’été. Je ne suis pas de la fête, ce ne sont pas mes vacances puisque vacant le poste de mère. Être seule, dans cette pouponnière, le jour de mon premier anniversaire, l’été. Peut-être mal-tr-été.

Elle aurait dû "m’allaiter" pour ne pas avoir la possibilité de m’abandonner en été. Peut-être tout ça fait « mal l’été ».
Dubreuil
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Re: L'été, mon hiver à moi

Message par Dubreuil »

Celle de l’enfant gavée de nourriture, qui mange sans appétit, remplit son manque.
*** oui

En été, abandonnée par le reste du monde
*** oui

J’attends la fin de l’été.

le jour de mon premier anniversaire, l’été. Peut-être mal-tr-été.
*** oui

Peut-être tout ça fait « mal l’été ».
*** oui

Commencez-vous par mieux comprendre ?
Et que comprenez-vous ?
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Re: L'été, mon hiver à moi

Message par Nomatone »

Dubreuil a écrit : 08 juin 2023, 13:07
Commencez-vous par mieux comprendre ?
Et que comprenez-vous ?
Ma mère me manque à l’âge où mon monde se résume à elle, mon bien-être à sa présence, puisqu’entièrement dépendante d’elle. Je fête seule ma première année d’être au monde.

J’ai mal été en son absence. En été, le mal-être persiste. Je revis l’abandon et l’attente, avec un sentiment d’être en suspend, d’être perdue dans une foule. Je suffoque, je retiens mon souffle devant l’effroi du vide. J’ai mal à la tête, tout est confus sans elle.

Et puis, attendre le retour d’une personne, c’est craindre aussi que jamais l’attente ne prenne fin. Reviendra-t-elle? Combien de temps?
Elle pourrait m’abandonner encore…
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