DEPRIME

Forum dépression saisonnière
Trystesse
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Re: DEPRIME

Message par Trystesse »

bonjour Helion,

je pense en effet, que si ma vie est ainsi c est que qq part, je n'arrive pas a sortir de cet "etau" qui m'enserre, je rejoue ou tourne en rond, par peur de qch.

Par exemple, ce matin, mon fils (17 ans 1/2) qui vient de changer de lycee et d'orientation (compliquée) me dit tu peux pas venir me chercher a midi j'ai deux heures pour manger. Il faut dire que il n'est pas bien a l'idee de ne pas avoir encore d'ami, et n'aime pas manger seul a la cantine.

Je lui ai dit " ecoutes, la ce n'est pas possible, cela nous fait 60 km allez et retour juste pour le midi, cela est trop onereux, et d'autre part, je pense que cela ne serait pas te rendre service, car tu peux peut etre trouver qqn d'autre avec qui manger. Nous avons paye la cantine il faudra bien que tu finisses par y aller."
Mais tout en disant cela je me sentais coupable, comme si je voulais absolument parer a tout pour mes enfants et ce qui selon ma psy les empecherait d'ailleurs de trouver leur propre solution. J'aimerais m'enlever cette culpabilite qui me ronge, car finalement en voulant proteger mes enfants je les qq part empecher de faire "avec".

Bon pour revenir a vos questions.

Si j'avais de l'argent et devais me faire plaisir avec, c est difficile pour moi de repondre car je dirais presque "faire plaisir a mes enfants c est me faire plaisir" (je sais que ce n'est pas normal et que je devrais reagir differemment.


Si je reflechis, alors voila, j'irais chez le coiffeur. Je m'acheterais qq fringues, car ayant pris enormment de poids avec l'arret de la clope, je ne ressemble plus a rien.

et je deteste mon corps
Helion
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Re: DEPRIME

Message par Helion »

Trystesse a écrit :Je lui ai dit " ecoutes, la ce n'est pas possible, cela nous fait 60 km allez et retour juste pour le midi, cela est trop onereux, et d'autre part, je pense que cela ne serait pas te rendre service, car tu peux peut etre trouver qqn d'autre avec qui manger. Nous avons paye la cantine il faudra bien que tu finisses par y aller."
Mais tout en disant cela je me sentais coupable, comme si je voulais absolument parer a tout pour mes enfants et ce qui selon ma psy les empecherait d'ailleurs de trouver leur propre solution. J'aimerais m'enlever cette culpabilite qui me ronge, car finalement en voulant proteger mes enfants je les qq part empecher de faire "avec".
Mes félicitations pour votre réaction. Pour la culpabilité, elle diminuera progressivement à mesure que vous ajusterez le champ de ce qu'il vous semble bormal de faire pour vos enfants.
"faire plaisir a mes enfants c est me faire plaisir" (je sais que ce n'est pas normal et que je devrais reagir differemment).
Il est normal que ça vous fasse plaisir de faire plaisir à vos enfants. Mais il ne faut pas que ça prenne des proportions disproportionnées. A force de vous sacrifier pour eux, votre vie devient trop difficile.

Pour le coiffeur et les fringues, c'est déjà mieux. Pour moi, ça s'apparenterait à une tentative d'améliorer l'image que vous avez de vous-même. Même si le fait que vous cherchiez à améliorer votre physique est un point positif, ce n'est pas exactement ce que j'entendais par plaisir/bien-être. Il s'agirait plutôt de choses que vous "devez" faire afin de combattre le vision négative que vous avez de vous-même. Continuez à cherchez s'il vous plaît.

Et félicitations pour avoir arrêté de fumer.
Je ne suis pas psychologue, mais je suis toujours prêt à aider.
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Jeannette
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Re: DEPRIME

Message par Jeannette »

Tes enfants commencent à être grands.
A cet âge là, la meilleure chose à faire, c'est de leur enseigner à devenir autonomes.
Y compris financièrement : leur fournir le nécessaire et, pour le superflus, les laisser se trouver des "petits boulots". Et en 2 heures le midi, c'est faisable, ne serait-ce qu'en donnant un coup de main dans un bar à proximité du lycée.
En tant que mère, le plus beau cadeau que tu peux leur faire n'est pas d'être un banquier ou un papa Noël (ils ont passé l'âge d'y croire), mais de leur enseigner à devenir adultes et passer du temps de qualité (relationnelle) avec eux. Le weekend par exemple. T'intéresser à ce qu'ils font, leur faire partager tes propres centres d'intérêt.
Le plus beau cadeau à leur faire, c'est ton amour. Et l'amour ne s'écrit pas sur le papier, dans les pierres ou dans quelque objet que tu pourrais leur offrir. L'amour est dans le coeur, dans les regards, dans le temps passé ensemble. Lui, il sera encore là dans 50 ans. Alors que tous les objets auront disparu même si tu les renouvelles tous les jours.

Quant à tes centres d'intérêts, ils pourraient même, éventuellement, être une petite source de revenus complémentaires.
Les loisirs créatifs, par exemple, permettent de profiter des vides-greniers pour vendre les objets réalisés. Tes compétences professionnelles (suivant le domaine) pourraient te permettre de donner des cours de soutien scolaire.
L'important, c'est de faire des choses qui te plaisent à toi. Si c'est le cas, la suite se fait souvent toute seule.
Même des loisirs "gratuits" amènent parfois à des possibilités insoupçonnées au départ.

Quant à tes voisins, ton mari a raison.

Pour le reste, je préfère te laisser le "travailler" avec ta psy.
Si quelque chose s’oppose à toi et te déchire, laisse croître, c’est que tu prends racine et que tu mues. A. de St Exupery - Citadelle
Il y a un moment où les mots s'usent. Et le silence commence à raconter. K. Gibran
Trystesse
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Re: DEPRIME

Message par Trystesse »

Merci a vous trois pour votre ecoute et vos reponses "interessantes" vraies, je sais cela mais pourquoi donc je n'arrive pas a prendre ce recul necessaire, c est long l'analyse oui et aussi les resistances sont costauds !!!! :)
Trystesse
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Re: DEPRIME

Message par Trystesse »

bonjour,

Cette nuit j'ai fait un rêve et dedans j’étais encore mince comme il y a 4 ans environ. Même ce n'est pas l'origine de mes pbs, cela m'affecte énormément, cela m'a rendu recluse sur moi meme aussi, comme si je ne pouvais me présenter aux autres ainsi.

Durant l'adolescence et apres, j'ai ete "yoyo", mais ensuite apres la naissance de mes enfants (longtemps après) j'ai réussi a etre tres longtemps mince, et c etait un reel plaisir pour moi de m'habiller de coordonner les couleurs, j'achetais plein de fringues dans les brocantes et vide grenier, ce qui me permettait d'avoir plein de trucs pour pas trop cher.

Depuis que j'ai pris tout ce poids, je ne sais plus qui je suis, je ne me reconnais plus. Je ne m'habille plus, je couvre mon corps c est tout. Je deteste ce corps immonde et "sale".

La prise de poids a commencé des le début de l'analyse en 2010 et puis après l’arrêt du tabac en 2012, j'ai pris encore plus.

Certes, être mince, me permettait "d être dans la société" mais ce n’était pas par magie que je restais aussi mince, c etait que je m'imposais de controler tout ce que je mangeais, je ne me lâchais pas, je me pesais tous les jours. Je sais bien que ca non plus n’était pas normal mais au moins j'avais le sentiment d'avoir un peu d'amour de moi, la je ne m'aime plus du tout. il y a les autres, qui réussissent, et il y a moi qui rate tout, incapable d etre "bien".

Ca fait peur quand même de commencer une psychanalyse et de voir qu'on va de plus en plus mal ....

Merci beaucoup pour vos reponses.
Dubreuil
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Re: DEPRIME

Message par Dubreuil »

Trystesse a écrit : Ca fait peur quand même de commencer une psychanalyse et de voir qu'on va de plus en plus mal ....
La psychanalyse ne correspond pas au besoins psychiques de chacun. Et de plus, il serait intéressant de savoir ce que vous appellez " psychanalyse ".. car vous avez dit que votre psy vous répondait.. pourtant la technique de la psychanalyse n'est pas " d'approuver " ou de " plaindre " ou de "conseiller " le patient, c'est de l'aider à l'émergence de son désir..
Peut-être n'avez vous pas besoin d'une psychanalyse.
Et les psys ne sont pas tous psychanalystes. Et les psychiatres qui n'en ont pas fait une pour eux-mêmes sont encore plus dangereux.

Par contre, quand " on va de plus en plus mal " dans une VRAIE psychanalyse, c'est que la décantation est en marche, ce pourquoi on était venu commence " à travailler ".. à nous remuer.. mais..
Mais notre vie quotidienne peut très mal s'accorder avec " une descente en soi " qui fait resurgir parfois une foultitude de sensations désagréables ou alarmantes sans que l'on puisse mettre un nom dessus. Souvent on commence par une psychothérapie de soutien, et quand on se sent près " à creuser " le pourquoi du comment du mal-être, on va vers la psychanalyse par nécessité bien souvent, mais aussi par curiosité et parfois par plaisir....et cela ne nous quitte plus, car s'occuper de soi pour de bon, même si c'est tout d'abord très douloureux reste un immense plaisir..
Mais en aucun cas la psychanalyse doit nous rendre plus malheureux que nous l'étions avant de la commencer. Il doit y avoir dans le même temps, la certitude que l'on va vers le vrai.
Freud disait ( et Lacan aussi ) qu'il faut se contenter d'un mieux et ne pas insister si cela gâche le quotidien. Quitte à y revenir plus tard.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Trystesse
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Re: DEPRIME

Message par Trystesse »

DUBREUIL a écrit :
Trystesse a écrit : Ca fait peur quand même de commencer une psychanalyse et de voir qu'on va de plus en plus mal ....
La psychanalyse ne correspond pas au besoins psychiques de chacun. Et de plus, il serait intéressant de savoir ce que vous appellez " psychanalyse ".. car vous avez dit que votre psy vous répondait.. pourtant la technique de la psychanalyse n'est pas " d'approuver " ou de " plaindre " ou de "conseiller " le patient, c'est de l'aider à l'émergence de son désir..
Peut-être n'avez vous pas besoin d'une psychanalyse.
Et les psys ne sont pas tous psychanalystes. Et les psychiatres qui n'en ont pas fait une pour eux-mêmes sont encore plus dangereux.

Par contre, quand " on va de plus en plus mal " dans une VRAIE psychanalyse, c'est que la décantation est en marche, ce pourquoi on était venu commence " à travailler ".. à nous remuer.. mais..
Mais notre vie quotidienne peut très mal s'accorder avec " une descente en soi " qui fait resurgir parfois une foultitude de sensations désagréables ou alarmantes sans que l'on puisse mettre un nom dessus. Souvent on commence par une psychothérapie de soutien, et quand on se sent près " à creuser " le pourquoi du comment du mal-être, on va vers la psychanalyse par nécessité bien souvent, mais aussi par curiosité et parfois par plaisir....et cela ne nous quitte plus, car s'occuper de soi pour de bon, même si c'est tout d'abord très douloureux reste un immense plaisir..
Mais en aucun cas la psychanalyse doit nous rendre plus malheureux que nous l'étions avant de la commencer. Il doit y avoir dans le même temps, la certitude que l'on va vers le vrai.
Freud disait ( et Lacan aussi ) qu'il faut se contenter d'un mieux et ne pas insister si cela gâche le quotidien. Quitte à y revenir plus tard.

Bonjour,

Merci pour votre analyse très juste.

Je ne suis pas venue a la psychanalyse tout de suite, j'ai ete longtemps en psychotherapie cela m'a aidé et qd ma psy est partie en province j'ai vu des psychiatres car je n'avais pas "les moyens "d'aller en psychanalyse, (2 fois /sem min) mais les psychiatres ne m'ont jamais convenu. J'ai meme ete hospitalisé dans une clinique psy pdt 1 mois sur conseils de mon generaliste suite depression et meme si le "cocon" que j'y ai trouvé m'a convenu c etait une sorte de regression et cela ne m'a pas aidé a en sortir au contraire ce genre d'ets vous maintient dans la dependance et l'infantile, et j'avoue d'ailleurs que cela permet tellement de "ne pas agir" que parfois je suis tentée d'y retourner mais depuis que j'ai debuté la psychanalyse, je sais que ce ne serait pas "'efficace" pour moi meme si tentant !!

J'ai toujours su que j'irais en psychanalyse, (depuis l'adolescence) par besoin, par envie comme vous dites "nécessité bien souvent, mais aussi par curiosité et parfois par plaisir..."

Il' s'agit bien d'une psychanalyste que je vois, freudienne, d'ailleurs chaque fois que je pose une question, "je me pose une question" sur le divan sa reponse est " vous croyez que je vais vous repondre ?"!!

Pour avancer il me faudrait travailler plus sur mes reves mais le pb, c est que par resistance ou peur, je n'arrive pas a m'y tenir, je fuis chaque fois que je commence a parler a evoquer un reve, je passe toujours a autre chose.

En effet comme vous dites, l'analyse a ete efficace deja, avant de l'entreprendre, j'avais appelé une fois cette analyste pour prendre un rdv, en larme dans ma voiture car je me sentais incapable de "dire a mon mari que j'allais depenser pour ca sans etre remboursee". En effet, alors que j'avais quitté depuis longtemps mes parents, que je vivais seule a Paris dans un appartement en autonomie, apres la naissance de mes enfants c est comme si je m'etais fait moi meme a nouveau dependante et prisonniere, a tout anticiper pour eviter la colere ou le mecontentement de mon mari. Je reconnais que grace a la psychanalyse j'ai réussi lentement a faire bouger les choses a reprendre de l'autonomie, ce qui n'a pas tjours ete simple car mon mari n'y comprenais rien et resistait a ces changements.

Donc en tout objectivité, oui les choses ont changé. Mais en fait, plus elles changent en profondeur, plus mon corps et mon aspect physique me deplait, je ne comprend pas pourquoi.

Et je me suis eloignée de tellement de personnes que moi qui était sociable, je ne me reconnais plus, je ne vois plus ma famille non plus, car je me sens toujours en decalage vis a vis d'eux, differente, nulle, pauvre, sale...

Depuis le demenagement cet ete, j'ai l'impression que 'l agression de l'exterieur, la nouveauté, le voisinage, m'ont ramené a un etat de dependance vis a vis de mon mari, comme une petite fille qu'il faut proteger des mechants.

j'espere que ce que vous dites la est vrai :"Par contre, quand " on va de plus en plus mal " dans une VRAIE psychanalyse, c'est que la décantation est en marche, ce pourquoi on était venu commence " à travailler ".. à nous remuer.. mais..
Mais notre vie quotidienne peut très mal s'accorder avec " une descente en soi " qui fait resurgir parfois une foultitude de sensations désagréables ou alarmantes sans que l'on puisse mettre un nom dessus."

c est exactement cela , des moments desegreables des sensations sans que je n'y comprenne rien et sans comprendre pourquoi je suis ainsi ???

Comme vous le dites, je sais que la psychanalyse m'aide a aller vers le vrai mais le plus penible c est de vivre le quotidien pendant ce temps !!! par ex, moi qui culpabilise tout le temps de ne pas avoir assez d'argent, notamment pour mes enfants, le fait d'en depenser pour la psychanalyse, meme si je sais au fond de moi, que c est bien, me rend encore plus coupable.

C est la premiere fois que sur un forum psy, je trouve des réponses aussi justes, souvent chacun donne sa version mais la vos reponses sonnent justes en moi. Vous etes professionnel ?

a bientot
Dubreuil
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Re: DEPRIME

Message par Dubreuil »

[quote="Trystesse"][
C est la premiere fois que sur un forum psy, je trouve des réponses aussi justes, souvent chacun donne sa version mais la vos reponses sonnent justes en moi. Vous etes professionnel ?
quote]
Je lepense, oui.
Quand vous regardez à droite de votre écran, si c'est un professionnel qui vous répond, c'est écrit..
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Trystesse
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Re: DEPRIME

Message par Trystesse »

bonjour,

Je n'avais pas vu.

:o
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