TOC insurmontables

Forum TOC (trouble obsessionnel compulsif)
Eleena
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Re: TOC insurmontables

Message par Eleena »

Bonjour Jerem,

Je ne sais pas si tes TOCs sont toujours aussi virulents, mais je te le dis en connaissance de cause : oui très certainement, le TOC à souvent pour origine un événement traumatisant du passé, mais non ce n'est pas la psychanalyse qui t'aidera à amoindrir la souffrance des obsessions-compulsions rapidement... Alors attention à certains discours grandiloquents... Il te faut trouver un spécialiste de la TCC - en espérant que ce soit déjà fait. Bon courage, très sincèrement.
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Jeannette
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Re: TOC insurmontables

Message par Jeannette »

Les TCC l'aideront... jusqu'à ce que cela ne réapparaisse sous une autre forme.
Les TCC masquent les symptomes. Ne solutionnent pas la cause. Seule la psychanalyse (ou une thérapie analytique auprès d'un psychologue) le peut.
Cela peut être rapide. Ou pas. Mais c'est définitif...
Si quelque chose s’oppose à toi et te déchire, laisse croître, c’est que tu prends racine et que tu mues. A. de St Exupery - Citadelle
Il y a un moment où les mots s'usent. Et le silence commence à raconter. K. Gibran
Dubreuil
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Re: TOC insurmontables

Message par Dubreuil »

[quote="Eleena"]Bonjour Jerem,, le TOC à souvent pour origine un événement traumatisant du passé, mais non ce n'est pas la psychanalyse qui t'aidera à amoindrir la souffrance des obsessions-compulsions rapidement... Alors attention à certains discours grandiloquents..
Alors comment faire si vous éludez la psychanalyse qui est le seul moyen d'aller à la racine du traumatisme ?
Une thérapie comportementale atténuera peut-être les effets dévastateurs, mais comme le dit Jeannette ils resurgiront dans un autre trouble psychosomatique.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Re: TOC insurmontables

Message par Dubreuil »

Et sincèrement je trouve grossier de balayer avec tant de certitude et de légèreté les écrits précédents de Jeremy où justement il expose des souvenirs très importants pour l'accès à son inconscient, et qui seront " écrasés " par les techniques comportementales qui ne se préoccupent pas de l'inconscient !
On est bien d'accord que le TOC masque une angoisse, un déplacement de la cause, voire un traumatisme. Le refoulé doit monter par le lien thérapeutique ( perlaboration ) pour que le patient soit en mesure de " se connecter " au pourquoi de sa souffrance morale. Et seule la psychanalyse ou la psychothérapie analytique est en mesure de l'aider, loin des inductions fantaisistes et souvent désastreuses de certaines techniques présentées comme comportementales. On ne peut pas " guérir vite ", quand on a été " torturé psychiquement " durant des années.
Un travail entrepris en hypnothérapie avec un thérapeute certifié et expérimenté, donne parfois des indices, et un soulagement notoire dans les TOCS avérés
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
July2803
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Re: TOC insurmontables

Message par July2803 »

Bonjour, je souffre egalement de tocs!! j aimerai en parler avec vous si cela est possible .
doudou010719
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Message par doudou010719 »

Bonjour Jérémy,

Ton témoignage est très touchant. Je ne suis pas psychologue je suis une simple étudiante qui se trouve dans la même situation que toi. De ce fait, je pense pouvoir t'apporter des solutions et te faire part de mon expérience. Certes, je ne suis pas psy mais je pense que l'on peut quand même s'appuyer du soutien de personnes extérieures qui ont vécu la même chose.

Depuis toute petite, dès mes sept ans, je souffre de troubles anxieux très sévères qui se manifestent par des troubles obssessionnels compulsifs. Je voyais une psychologue pour ça : mon toc consistait à, lorsque je marchais sur une plaque d'égout dans une rue et que je continuais de marcher dans la rue, je devais faire demi-tour et marcher une deuxième fois sur la plaque d'égout. Je sais pas trop si c'est compréhensible..
Mes tocs se sont ensuite un peu "estompés" avec le temps quand tout allait bien dans ma vie sauf à mes 19 ans, suite à une grosse déception amoureuse et de gros problèmes familiaux, j'ai fait une rechute qui m'a conduit à vivre un véritable enfer : pendant six mois, dépression avec tocs à longueur de journée où je devais me répéter des choses, des chiffres, des souvenirs passés avec ce garçon,souvenirs que je devais remémorer dans l'ordre si un souvenir oublié je devais tout refaire, répéter à longueur de journée son âge,l'âge de ses ex, de sa mère , mon âge , aller voir son compte snap insta un certain nombre de fois avec des conditions qui me satisfaisaient (soleil, jour pair, fenêtre ouverte, sourire..) tout ça dans ma tête. Comme toi tout devait être parfait, mais il y avait toujours un truc qui n'allait pas , alors j'étais obligée de refaire mon toc donc ça ne se terminait jamais. Je pouvais passer des heures pendant ses six mois à faire mes tocs, même pendant mes vacances en Grèce je restais sur la plage à faire mes tocs au lieu de profiter de me baigner dans la mer, même pendant mon job d'été. Si je ne faisais pas mes rituels et que je luttais pour pas les faire, ça partait en crise de larmes pendant plusieurs minutes voire une heure, car l'idée de ne pas faire mes tocs de les repousser était insupportable.


C'est horrible je ne souhaite ça à personne vraiment. Je me disais que le monde était injuste pourquoi tu as ça ?c'est dans ta tête? et je passais mon temps à pleurer. J'ai été sous anti-dépresseurs (je le suis toujours depuis maintenant un an), en toute sincérité je pense que ça m'a aidé à calmer mes tocs, à les espacer, mais ça ne les as pas fait partir, la situation était juste un peu plus vivable. Voir un psychologue ne m'a pas été j'ai l'impression qu'il s'en foutait.

Aujourd'hui, ayant fait une rechute avec le confinement, j'entame une thérapie comportementale et cognitive j'avoue que c'est plutôt pas mal ça aide à gérer les troubles anxieux.
Mais avant tout, je pense que pour en guérir, il faut se renseigner sur la maladie. On ne peut pas comprendre ce que l'on a si l'on a pas pris le temps de cerner l'origine de la maladie. Accepter que c'est une maladie et avant tout vouloir se faire soigner est une étape importante de la guérison.
Il faut accepter ce que l'on a, apprendre à "vivre avec" car on n'en sera jamais débarassé.
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