Comment vivre avec un névrosé obsessionnel

Forum TOC (trouble obsessionnel compulsif)
orange
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Inscription : 29 juil. 2010, 12:41

Re: Comment vivre avec un névrosé obsessionnel

Message par orange »

Merci encore de vos éclairages
Que voulez vous dire par "une personne atteinte de névrose obsessionnelle ne peut pas faire semblant"; je ne comprends pas bien le sens de votre 1ère phrase??
Et puis, lorsque j'évoquais dans mon 1er post, son peu de demande vis à vis de moi, pouvez vous me dire si cela fait partie de sa pathologie; je m'explique; si je demande, il donne (souci de répondre à la demande de l'autre, mais parfois (à quel moment, je ne sais), il semble souffrir de la demande de l'autre et la vivre difficilement; lui, demande peu, sauf mon désir, qu'il m'offre lui aussi; je sais qu'il y a un souci pour ces personnes surr la thématique de la demande et du désir aussi; je reviendrai sur cet aspect désir un peu plus tard
Vous savez, c'est difficile de trouver des infos explicites sur le net ou bouquins, en langage clair, sur les sypmtômes, de cette pathologie; n'étant pas psycho clinicienne, je me heurte souvent à une terminologie très complexe que je ne comprends pas totalement et c'est pourquoi, c'est très important de pouvoir recevoir de votre part, des informations et élairages compréhensibles
merci encore!
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Dubreuil Nicole
Psychologue clinicien
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Re: Comment vivre avec un névrosé obsessionnel

Message par Dubreuil Nicole »

Il ne peut pas faire " semblant " de vous aimer, car tant il est pris par ses obsessions qu'il y a longtemps qu'il vous aurait laissée si le sentiment n'existait pas de lui à vous.
Vous avez une foultitude de livres qui parlent très simplement de la névrose obsessionnelle. Je n'ai pas la possibilité de vous faire ici un cours magistral. Je tenterai de vous répondre dès que possible.
Je pense aussi que ce que vous vivez avec votre compagnon est semblable à ce que vivent les couples en général. La pathologie ( qui là est maîtrisée ) vous permet donc d'affronter le quotidien selon vos propres sentiments et ressources.
orange
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Re: Comment vivre avec un névrosé obsessionnel

Message par orange »

Merci à vous
Bien sûr que vous n'allez pas me faire un cours magistral! je crois comprendre en parcourant ce site, que vous avez beaucoup à faire; quelle belle énergie au service des autres; c'est chouette ce que vous faites ;donc, si vous des infos "simples",des noms d'ouvrages, n'hésitez pas
Bien à vous
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Dubreuil Nicole
Psychologue clinicien
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Re: Comment vivre avec un névrosé obsessionnel

Message par Dubreuil Nicole »

Avez-vous trouvé vous-même des ouvrages ?
Et comment allez-vous ?
orange
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Inscription : 29 juil. 2010, 12:41

Re: Comment vivre avec un névrosé obsessionnel

Message par orange »

Bonsoir,
Merci de prendre de mes nouvelles; je vais bien; vous aussi?
Non je n'ai pas encore trouvé d'ouvrages;pas encore vraiment cherché non plus;je lis beaucoup d'articles sur le net ;je comprends certaines choses mais pas tout car je n'ai pas de formation suffisamment poussée en psychologie et tout ce qui traite de cette pathologie est rédigée par des spécialistes; mais toutefois, cela m'éclaire et je trouve de + en + que le net est une mine d'infos avec des approches très riches et trés (hélas parfois trop) pour moi, spécialisées sur ce sujet; donc toujours ok si vous avez des livres "simples" à me conseiller!
Oui je vais bien, dans la mesure où je me suis "acclimatée" à sa manière d'être et que son mode d'être me déstabilise de moins en moins; sorte de lâcher prise en quelque sorte; je crois que le fait qu'il ait nommé clairement sa pathologie, il y a peu (6 mois environ), m' a soulagé; j'ai pris cette annonce comme un grand signe de confiance de sa part, et de plus, ses comportements qui souvent me déstabilisaient et me faisaient souffrir, je les comprends mieux car je sais à quoi les relier et me sens + en sécurité (important, ce qui est nommé, je trouve); je crois que j'ai accepté ce qu'il pouvait me donner et ne pas me donner; ce qui a produit chez moi une sorte de sérénité; sentiment aussi, que je n'ai pas prise et que je ne le réparerai pas même si notre amour est important je pense pour son équilibre et pour le mien
Mais parfois, je m'ennuie avec lui; il passe par des périodes de passivité , régulièrement; ainsi en ce moment on projette avec un couple d' amis un voyage à l'étranger; il est ok mais ne montre pas plus d'enthousiasme que ça; c'est souvent ainsi; alors moi qui suis plutôt tout feu tout flamme, j'ai parfois envie de le voir montrer sa joie, s'interesser au projet; mais j'ai l'impression que ça ne lui ai pas possible; il a du mal à trouver de la joie en lui; j'ai le sentiment que ce qui lui fait plaisir est de me faire plaisir et de s'assurer (régulièrement pour beaucoup de choses) qu'il me rend heureuse; si j'exprime de l'insatisfaction, il le supporte mal; ça doit créé de l'anxiété chez lui je pense
Voila, je pourrais écrire un roman , ici..ça m'est agréable de vous parler
N'hésitez pas à me répondre, à faire écho à ce que je dis
A bientôt!
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Dubreuil Nicole
Psychologue clinicien
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Re: Comment vivre avec un névrosé obsessionnel

Message par Dubreuil Nicole »

C'est normal que vous le trouviez " passif "! Les médicaments y sont aussi pour quelque chose. Nul de vous empêche de crier votre joie, un peu partout. Ce n'est pas le partage que vous souhaitiez, mais s'il ne vous ressemble pas il vous aime. C'est tout de même bien cela le plus important !!
orange
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Re: Comment vivre avec un névrosé obsessionnel

Message par orange »

Bonjour!
Oui vous avez raison; il n'est pas obligé de me ressembler et de partager mon enthousiasme; il ne le peut pas, je sais; je le partagerai avc d'autres, même si c'est prioritairement avec lui que j'aurais envie de le partager
Petite précision; il ne prend aucun médicament
En ce moment, il est en phase de repli; je le sens assez mal; lui ai demandé tout à l'heure si ça allait et m'a répondu de manière "rigide" qu'il allait bien, mais que je voyais bien qu'il était occupé; je lui ai dit (je n'aurais pas du je pense), que même s'il n'allait pas bien il ne me le dirait pas), ce à quoi il a répondu que je n'avais pas à me poser de questions, sur le pourquoi du comment...ceci très brièvement sur un ton froid et sec
Je sens bien qu'il est dans sa bulle, et qu'il ne faut surtout pas que je le questionne ds ces cas là; difficile ...j'aimerais qu'il se livre +; ce serait pour moi un signe de confiance, bien que je sois consciente qu'il ne le peut pas et que la confiance pour lui passe par autre chose
c'est mon besoin à moi, ce partage, mais pas le sien....quel apprentissage difficile!
voili voilà; que pensez vous de ma manère de faire; croyez vous que ce serait bon pour lui de pouvoir se livrer un peu et si oui comment l'y amener? j'ai souvent du mal à "apprécier" ses limites; là où je peux aller, là ou c'est chasse gardé; en l'occurence je comprends qu'aujourd'hui, c'était chasse gardé, mais dans les autres moments où il est moins replié?
Il m'aime et comme vous le dites c'est déja très important; est ce suffisant...parfois je doute
Bien à vous
Eglantine

Re: Comment vivre avec un névrosé obsessionnel

Message par Eglantine »

Bonjour

Je suis nouvelle ici. Je viens de découvrir ce forum.
Je souffre de névrose obsessionnelle (psychathénique).

Je vous avoue que je suis un peu choquée de lire que vous disiez ici que cela ne se soigne pas et que cela nécessite un traitement à vie. Je sais que je serais toujours obsessionnelle, mais j'espère tout de même pouvoir un jour me ré-adapter et retrouver une vie sociale satisfaisante, sans médicaments.
Mon travail thérapeutique actuel consiste essentiellement à m'aider à faire de la place pour autrui dans ma vie, puisque effectivement comme Orange en témoigne, j'ai cette propension à garder les gens "ni trop près ni trop loin". Ou disons le plus loin possible autant que le plus près possible (ce que j'ai eu du mal à admettre).
Il consiste également à faire de la place pour "autre chose" que mes ruminations, donc une question d'aménagement temporel, puisque mes ruminations et mes besoins de "préparation" me prennent tout mon temps et toute mon énergie.
Je suis sous traitement d'AD inhibiteurs de la recapture de sérotonine à haute dose, auquel je réagis bien car il réduit notablement mes angoisses - massives sans cela au moindre changement. Par contre mes tocs les plus visibles - les plus "agis" disons - et les plus chronophages, tocs d'habillement, de vérifications, je m'en suis débarrassées sans médicaments au cours de ma thérapie, qui ure depuis de nombreuses années.
J'ai commencé les médicaments suite à une rupture amoureuse et une entrée en dépression sévère, qui a sans doute compliqué et rallongé mon "décrochage". Mais je ne perds pas espoir pour autant. J'espère vraiment un jour arrêter les médicaments et pouvoir faire plus amplement de la place aux gens dans ma vie... réussir à prendre la responsabilité de mes actes, réussir à désirer et à demander, en tant que sujet...
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nicole dubreuil
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Ville : La Clayette

Re: Comment vivre avec un névrosé obsessionnel

Message par nicole dubreuil »

Par ex : Les personnes diabétiques ont bien un traitement à prendre à vie. Les personnes qui n'ont plus de thyroïde aussi..
Et c'est grâce à leur traitement que ces personnes vivent, restent en bonne santé et gardent joie de vivre et bon équilibre mental.
Dans la névrose obsessionnelle, beaucoup de rechutes ont été constatées dues à " l'euphorie " du mieux être, avec l'idée de maîtrise sur le corps, et l'arrêt du traitement. Rechutes de plus en plus graves.
Il reste toujours important de parler du " pourquoi " du refus de traitement.

Mais qui sait, il est vrai que chacun est différent.
Et libre.
orange
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Inscription : 29 juil. 2010, 12:41

Re: Comment vivre avec un névrosé obsessionnel

Message par orange »

bonjour Eglantine,
c'est en quelque sorte "rassurant" ce que le lis de vous; le travail ou le combat (car ça semble en être un, j'en ai bien conscience), que vous semblez mener ressemble en partie à celui que mène mon compagnon; il est en phase d'éloignement en ce moment et nous ne nous voyons plus tous les jours mais 1 jour dans la semaine et le we
c'est lui qui l'a décidé, sans négociation aucune,et je l'ai accepté sans poser de question; simplement parce que je sais que je n'ai pas prise; ce besoin d'éloignement est vital pour lui semble t-il; je ne sais pas (car souvent je ne sais plus), si j'ai eu la bonne attitude en ne cherchant pas plus avant qu'il m'explique; mais dans ses moments de retrait, je sens si fort que toute question serait mal venue que je préfère m'abstenir; m'abstraire en quelque sorte, ce qui est le plus difficile dans ma relation à lui;"vivre" avec une personne souffrant de cette pathologie est extrêmement difficile; j'ai constamment l'impression d'être sur la "scelette" et qu'il peut arrêter d'un coup notre histoire parce que trop pour lui; trop de demandes, trop de réponses à donner à l'autre ou supposées à donner et...c'est ainsi qu'il perçoit en parte sa relation à l'autre je pense...je dois dire que je suis assez démunie et parfois épuisée psychologiquement;impression parfois d'un amour sans avenir, sur le fil du rasoir
Bien, je ne vais pas vous raconter mes difficultés, c'est peut être bien inconvenant mais c'est vrai que j'aimerais'échanger avec vous, notamment sur la bonne attitude à adopter
je vous souhaite une bonne soirée



bonjour, je suis nouvelle ici. Je viens de découvrir ce forum.
Je souffre de névrose obsessionnelle (psychathénique).

Je vous avoue que je suis un peu choquée de lire que vous disiez ici que cela ne se soigne pas et que cela nécessite un traitement à vie. Je sais que je serais toujours obsessionnelle, mais j'espère tout de même pouvoir un jour me ré-adapter et retrouver une vie sociale satisfaisante, sans médicaments.
Mon travail thérapeutique actuel consiste essentiellement à m'aider à faire de la place pour autrui dans ma vie, puisque effectivement comme Orange en témoigne, j'ai cette propension à garder les gens "ni trop près ni trop loin". Ou disons le plus loin possible autant que le plus près possible (ce que j'ai eu du mal à admettre).
Il consiste également à faire de la place pour "autre chose" que mes ruminations, donc une question d'aménagement temporel, puisque mes ruminations et mes besoins de "préparation" me prennent tout mon temps et toute mon énergie.
Je suis sous traitement d'AD inhibiteurs de la recapture de sérotonine à haute dose, auquel je réagis bien car il réduit notablement mes angoisses - massives sans cela au moindre changement. Par contre mes tocs les plus visibles - les plus "agis" disons - et les plus chronophages, tocs d'habillement, de vérifications, je m'en suis débarrassées sans médicaments au cours de ma thérapie, qui ure depuis de nombreuses années.
J'ai commencé les médicaments suite à une rupture amoureuse et une entrée en dépression sévère, qui a sans doute compliqué et rallongé mon "décrochage". Mais je ne perds pas espoir pour autant. J'espère vraiment un jour arrêter les médicaments et pouvoir faire plus amplement de la place aux gens dans ma vie... réussir à prendre la responsabilité de mes actes, réussir à désirer et à demander, en tant que sujet...[/quote]
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