se sentir appartenir a rien

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nappzizi
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se sentir appartenir a rien

Message par nappzizi »

Je ne sais pas si j'écris cela pour avoir des avis, des conseils, du réconfort, ou pour me confier à Internet afin d'atténuer la chose qui brûle au fond de ma poitrine et que je ne sais pas décrire... Je me rends compte que c'est long, alors arrêtez de lire si vous trouvez que c'est ennuyeux.

J'ai 29 ans, je suis un homme, et depuis mon enfance j'ai connu beaucoup de souffrance. J'ai vécu dans la frustration, la panique, le stress et l'angoisse. J'ai rarement de souvenirs des moments de joie, je n'exagère pas, même les responsables ont du mal à le dire explicitement, mais ils l'admettent en le sous-entendant. Je suis né dans un pays musulman, au sein d'une famille pratiquante qui ne plaisante pas avec la religion. Moi personnellement, je n'ai jamais cru. Hormis cela, j'étais normal, un petit gars joyeux et jovial. Un poil rebelle et désobéissant, mais qui apportait de l'ambiance. Cela a duré jusqu'à mes 4 ans. Hélas, à force de subir des persécutions de ma famille, qui déversait leur colère sur moi, ils savaient me faire la morale à tout moment, comme si j'étais un problème personnifié. Ils me chassaient de la table à manger parce que je ne faisais pas la prière, ils me traitaient de dernier des ratés car je n'allais pas à la mosquée. Ils étaient hostiles entre eux et envers moi. On me prenait pour le moins que rien parce que mes parents étaient pauvres et peu cultivés, et mon père en rajoutait une couche en m'humiliant devant tout le monde et en me persécutant constamment avec des insultes, des dénigrations et des coups.

Ahhh, mon père… Lui, je ne peux pas imaginer pire que lui, un peureux qui a raté sa vie et qui se venge sur moi, ma sœur et ma mère. Il faisait le contraire de ce qu'un père exemplaire devait faire. J'étais témoin de la maltraitance de ma mère, d'insultes et de rabaissements devant des inconnus et mes deux familles maternelle et paternelle. Des comportements honteux en société devant mes yeux de jeune garçon qui voulait être fier de son père, qui serait là pour lui. J'étais insulté et rabaissé au lieu d'être encouragé, des cris et des pleurs à longueur de journée à la maison, au lieu de moments de joie familiaux. De la terreur et de l'insécurité au lieu de la sécurité et de la sérénité. Pour résumer, mon père est le mal absolu.

Ma mère a été éduquée selon les doctrines religieuses, la soumission, et le respect total du patriarcat. Elle se soumettait à lui et prenait son parti pour sauver sa peau et ne pas divorcer, car c'est mal vu. Elle ne faisait rien d'autre que de supplier Dieu, 'Allah', de faire quelque chose, mais il n'a rien fait. Et s'il existe, c'est lui qui a décidé de cette situation. Quant à ma sœur, elle est née 7 ans après moi, donc elle n'a pas connu le pire, et elle s'en sort mieux que moi.

L'école et les amis, c'était pareil, une société d'extrémistes, surtout dans la région où je vivais. L'hostilité et l'antipathie régnaient. Cependant, rien ne remplace la famille, selon moi. Tout le monde a sa propre famille, donc ils sont là, puis ils rejoignent le confort de leur foyer, tandis que moi, je rejoins l'enfer du mien. Pas de petites amies, pas de fréquentation féminine. Je n'étais pas bien dans ma peau à cause des problèmes mentionnés, donc je n'avais pas trop de succès avec les filles. À force d'être persécuté, après mes 4 ans, je me souviens être devenu l'ombre de moi-même : cynique, déprimé et introverti.

Bref, ceci pour résumer les bases de mon enfance et expliquer les ravages que je constate aujourd'hui, ainsi que la chose qui brûle au fond de moi. J'ai coupé le contact avec mon père à l'âge de 14 ans, puis j'ai divorcé avec ma mère il y a 6 ans. J'ai également coupé le contact avec ma famille, car elle était trop toxique.

Malgré cela, je suis un peu éveillé. Je ne me laisse pas aller à la facilité comme l'alcool, la drogue, etc., même si j'ai sombré dans les jeux vidéo à une époque. J'ai terminé mes études, j'ai commencé à travailler dans l'informatique, puis j'ai quitté mon pays pour le Canada. Là-bas, je paie les frais du gros bordel conséquent de mes souffrances et des lacunes de mon enfance…

La seule personne de ma famille avec qui je suis encore en contact, c'est ma mère, mais cela fait 1 mois que je ne l'ai pas appelée. Je ne ressens pas trop l'envie de le faire étrangement. C'est elle qui m'appelle, et lors de son dernier appel, elle m'a reproché de ne pas demander de ses nouvelles, ce qui m'a poussé à sortir de moi-même. Je suis aigri de tout le malheur vécu, dont une partie est due à elle parce qu'elle n'a pas fait son travail de mère. Elle se considère également comme une victime dans cette histoire, mais ça m'agace profondément. Je lui reproche de ne pas agir pour éviter tout cela, mais elle ne l'admet pas et insiste qu'elle ait tout fait. À ce moment-là, j'ai décidé de ne plus lui parler. En tout cas, nos conversations sont stériles, elle ne m'apporte rien.

Aujourd'hui, je constate que j'ai des interprétations erronées de la vie, et je n'arrive pas à m'en sortir. Je me méfie beaucoup du monde, même si j'arrive à me faire des amis masculins et à tisser des liens avec eux. Cependant, je bloque avec les filles. J'ai l'impression qu'elles me détestent, me prennent pour un excentrique, coincé en manque d'affection. Les rares filles que je rencontre me ghostent au bout de quelques semaines, voire quelques jours.

Je suis dans un nouveau pays depuis 1 an et demi, et je constate que les gens ici sont aimables, mais à court terme, ils se retirent dans leurs vies et occupations, y compris des 'amis' que j'ai rencontrés ici. Ainsi, je me retrouve presque tous les jours seul chez moi en télétravail, sans famille à qui me confier, sans sentiment d'appartenance, et sans petite amie (en même temps, qui a envie de vivre avec un gars triste ? Je comprends qu'il faut être épanoui pour séduire ou donner l'impression de l'être). Je ressens de la colère envers mon ancien entourage, ma famille, et même la religion, notamment l'islam. J'ai beaucoup étudié son histoire et son interprétation, et spoiler : c'est la pire chose que l'humanité ait connue, une doctrine totalitaire et politique créée par des Bédouins il y a 1500 ans, qui buvaient même la pisse de chameau.

Là, je ne sais pas quoi faire. Je n'ai pas la force de rien faire. Je consulte une psychologue, mais elle se contente de m'écouter puis me donne des conseils que je ne comprends pas, du genre 'mets la main sur ton torse et ressens la chaleur', wtf... En tout cas, une heure par mois ne suffit pas pour tout déballer. J'ai beaucoup de projets pour devenir financièrement indépendant, créer du contenu sur internet, atteindre des objectifs, mais je n'ai pas la force de les réaliser. À la base, je suis joyeux, amical, souriant, j'aime les gens, l'entraide, le sport, sortir, plaisanter et créer des moments de joie et d'euphorie. Pourquoi la vie s'est-elle configurée pour tuer tout aspect de ma personnalité et me faire sentir seul.

Là, je ne sais pas quoi faire. Je travaille en forçant, je ne mange que quand j'ai l'estomac qui gargouille, je sors de mon lit difficilement le matin. Depuis peu, je n'ai rien à quoi m'attacher. Je me rapproche de mes 30 ans et je me rends compte que j'ai des problèmes d'enfance qui me hantent. Quand je sors, je me sens complexé d'être en groupe. J'écris ces lignes sans savoir pourquoi, en ayant une sensation de brûlure dans ma poitrine...
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Re: se sentir appartenir a rien

Message par Dubreuil »

Je consulte une psychologue, mais elle se contente de m'écouter puis me donne des conseils que je ne comprends pas, du genre 'mets la main sur ton torse et ressens la chaleur', wtf... En tout cas, une heure par mois ne suffit pas pour tout déballer.
*** Aucun intérêt en effet.


J'ai beaucoup de projets pour devenir financièrement indépendant, créer du contenu sur internet, atteindre des objectifs, mais je n'ai pas la force de les réaliser. À la base, je suis joyeux, amical, souriant, j'aime les gens, l'entraide, le sport, sortir, plaisanter et créer des moments de joie et d'euphorie. Pourquoi la vie s'est-elle configurée pour tuer tout aspect de ma personnalité et me faire sentir seul.
*** Vous avez beaucoup de potentialités, mais vos traumatismes passés qui n'ont pas été pris en compte freinent totalement vos énergies vitales.
Sauf que vous avez plusieurs solutions psychologiques traitant les états post-traumatiques. A condition de choisir le (la) professionnelle adapté(e) !

Dans l'immédiat il me semble que vous devriez vous diriger vers quelques séances d'hypnose humaniste qui vous délivreraient d'emblée de l'impact obsessionnel de ce passé dramatique.
En MP, je peux vous donner les coordonnées de la thérapeute à qui j'adresse mes patient(e)s comme vous en souffrance relationnelle. Une fois la thérapie engagée, c'est spectaculaire. (RV aussi par vidéo-conférence)

Cette hypnose n'a ABSOLUMENT rien à voir avec les séances que l'on regarde à la télé. En l'espace de quelques années seulement, l'hypnose thérapeutique a gagné ses lettres de noblesse. Désormais bienvenue dans les hôpitaux et les maternités (où on l'utilise pour lutter contre la douleur, par exemple), les patients font également appel à elle en complément de traitements allopathiques, dans le cadre de certaines pathologies : fibromyalgies, cancer, sclérose en plaques...
Si l'hypnose thérapeutique la plus connue reste l'hypnose ericksonienne (du nom de son fondateur, Milton H. Erickson), des « variantes » existent : c'est le cas de l'hypnose humaniste.

1-Pendant une séance, ON EST 100 % REVEILLE
C'est « la » différence principale qui existe entre l'hypnose ericksonienne et l'hypnose humaniste : pendant une séance d'hypnose humaniste, la personne reste 100 % consciente. On parle même de « conscience augmentée » !
« Les fondateurs de l'hypnose humaniste ont fait une expérience très simple, raconte Louis Monnier. Ils ont essayé de « réveiller » une personne se trouvant déjà dans un état « normal » (ou « état ordinaire de conscience »), en utilisant les techniques habituellement employées en hypnose ericksonienne. » Surprise : la personne est entrée dans un état de transe un peu différent, caractérisé par une conscience d'elle-même plus importante.
« Concrètement, alors que pendant la transe ericksonienne, on se sent un peu pâteux, un peu engourdi, pendant une transe humaniste, on se sent au contraire en pleine forme. Comme si on venait de se réveiller ! »

Ex Quand on pense à quelque chose, on s'évade et le temps passe, si l'attention est présente au réel, la pensée vagabonde.

« L'objectif de l'hypnose humaniste, c'est surtout de stimuler les mécanismes d'auto-guérison du corps, de l'âme et de l'esprit. De comprendre tous les « nœuds » qui nous empêchent de fonctionner correctement, puis de les démêler »
Bien sûr, l'hypnose humaniste ne traite pas les problèmes mécaniques (fractures, arthrose, ostéoporose, tendinite, maladie virale...). En revanche, elle peut soulager la douleur et même aider à renforcer les défenses immunitaires de l'organisme pour favoriser la guérison. « On utilise aussi l'hypnose humaniste pour le développement personnel et le coaching professionnel : c'est une approche thérapeutique qui permet de mieux gérer ses émotions et son comportement. » Ou encore de trouver l'amour, de réussir sa carrière, de résoudre un conflit familial...

« Les symboles, c'est le langage de notre inconscient ». C'est là qu'intervient l'anamnèse : cette longue discussion préliminaire permet à la personne de bien comprendre le contexte de sa problématique, afin de pouvoir se la représenter de façon symbolique pendant la phase d'hypnose. En clair, il s'agit de répondre à la question : « votre mal-être, vous le décririez comment ? » Ça peut être une boule noire, des piquants, une flamme brûlante... « C'est exactement la même chose que dans les contes de fées : le loup représente le masculin sauvage, par exemple. En langage symbolique, cela traduit une peur, une blessure... »
Ensuite, l'hypnothérapeute réutilise ces symboles pour nous permettre de communiquer avec notre « moi intérieur » : il s'agit alors de modifier (de « soigner ») ces représentations intérieures pour aller mieux... en profondeur !

C'est le patient qui fait tout le travail
« Lorsque vous faites une séance d'hypnose ericksonienne, vous laissez les clés de votre inconscient à l'hypnothérapeute : vous êtes plutôt passif.
En hypnose humaniste, c'est l'inverse : C'EST VOUS QUI AGISSEZ, L'hypnothérapeute n'est qu'un guide, chargé de vous ouvrir les portes de votre esprit. »
Concrètement, c'est un peu comme un voyage intérieur : par la parole, l'hypnothérapeute guide la personne dans différents environnements imaginaires et symboliques, mais c'est cette dernière qui va réaliser mentalement certaines actions pour résoudre son problème.
Mieux encore : après 1 ou 2 séances, la personne peut réutiliser ce qu'elle a appris pour continuer à changer par elle-même. C'est l'autohypnose !

Ça se rapproche de la méditation de pleine conscience
« L'état de conscience augmentée que l'on atteint lors d'une séance d'hypnose humaniste est proche de celui que l'on expérimente pendant une séance de méditation de pleine conscience ».
L'objectif n°1 de l'hypnose humaniste est d'amener la personne à prendre conscience d'elle-même, en lui permettant de communiquer avec son inconscient et sa conscience supérieure (ou conscience majuscule)
D'après Louis Monnier, « notre esprit, notre corps est comparable à une maison. Quand on ne la regarde pas, le temps fait son œuvre : elle se fissure, se ternit. En revanche, il suffit de porter son attention sur cette maison, en conscience, pour qu'elle commence à s'auto-réparer »
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
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