Salie

[Sardine]

Bonjour,
il ne s'agit pas d'un "viol" au sens juridique...mais d'un comportement d'ingérence intime très poussé de la part de ma mère. J'ai subi ça jusqu'à mon départ à 21ans.
Très sociable, trop sûre d'elle,elle est souvent collante, chronophage, envahissante.
Fan de libération sexuelle, elle a imposé à ma fratrie et moi trop de privautés corporelles : c'est allé trop loin. Je n'entre pas dans les détails.
Fan de laxisme, elle a évacué toute contrainte (hygiénique, domestique, morale, politesse, respect de l'espace) de la vie quotidienne par une lecture étrange de certains "psys" en vogue à cette époque. Nous avons poussé comme des herbes folles. Ma mère déteste la personnalité de "l'enfant sage" (bon élève, propre sur soi, ordonné, poli, soucieux des autres...) alors du coup j'ai vécu à cause de tout ça dans un climat de saleté, de confusion, d'insécurité. Pourtant avec ses gâteries et son adoration pour les enfants "spontanés", "épanouis", elle est persuadée d'être dans l'"Amour". Un terme dont elle use et abuse, et que je n'utilise qu'avec une extrême parcimonie.
Personnellement je me sens salie.
Je déteste notamment me sentir à la disposition de quelqu'un (je n'ai travaillé qu'en indépendante) ou qu'on envahisse mon espace (je déteste les portables).
Connaitriez-vous un livre sur ces sujets ?

[nanelda]

Bonjour,

Lire sur le sujet pourquoi pas... Mais ne vous est-il jamais venu à l'idée de consulter un psychologue?

Cordialement.

[Sardine]

Hélas, je ne les ai que trop consultés.
Ils sont en général sur une longueur d'ondes très semblable à ce que j'ai vécu : déconstruction des "normes", libération sexuelle, rejet des cadres et des structures culturels... habituée à ce discours je me suis laissée entrainer dans des interprétations et des choix de vie qui n'étaient pas les bons. Ce sont des repères que je cherche (déculpabiliser mon besoin de repères)et non "encore plus d'individualisme".

[Sardine]

A postériori les thérapies cognitives me semblent plus adaptées que la psychanalyse car elles travaillent hic et nunc et avec de la simplicité.
Dans la vie quotidienne je n'ai pas "un" gros symptôme envahissant, pas non plus de "superangoisse", donc je ne "sais" pas dire non plus : pourquoi je consulte.
C'est toujours un sentiment "diffus" mais qui n'atteind pas forcément à la souffrance : attention, au nom de la "libération" "on" peut venir salir ton espace. Et nul ne va comprendre que c'est une agression.
Curieusement je me sens bien dans les piscines (c'est propre) ! Et je suis frugale en relation (peu d'amis, très discrets), je fais des sports "solitaires" (voile, natation) et mon conjoint est un "taiseux".

[enora]

Bonjour sardine,
J'ai connu l'autre extrème: ma mère était adepte de l'éducation à la prussienne; elle le revendiquait.
Je crois que dans un cas comme dans l'autre c'est le juste milieu qui a manqué, et surtout l'écoute de nos besoins d'enfant.
Ma mère avait la réputation d'être "une obsédée du ménage". Les enfants ne parlaient pas à table.
Ma chambre que je partageais avec ma soeur autiste ressemblait presque à une chambre d'hopital avec ses lits métaliques blancs.
Moi aussi je travaille à mon compte, j'ai peu d'amis sauf sur le net.
J'aime la natation et les balades en forêt..je déteste aussi que l'on envahisse mon espace..
Par contre je suis bordélique et désorganisée..comme quoi...l'éducation hein...
Que voulez vous dire par là?:

je me suis laissée entrainer dans des interprétations et des choix de vie qui n'étaient pas les bons.

Un certain lacher prise dans la recherche de repères peut être..

Ce sont des repères que je cherche (déculpabiliser mon besoin de repères)et non "encore plus d'individualisme".