Violence psychologique quotidienne ?

[Mikaël]

Bonsoir,

Ce soir, plus que d'autres soirs, j'ai besoin de partager pour avoir peut être quelques avis ou point de vue extérieurs.

Je suis en couple depuis dix années, nous avons deux enfants de deux et cinq ans, une maison "coup de cœur", je suis cadre qui exerce un emploi qui me plait et gagne bien ma vie. Petite précision probablement sans importance (encore que...), je suis un homme.

Depuis aussi loin que je me souvienne, ma compagne a toujours été quelques peu "autoritaire", disons qu'elle sait ce qu'elle veut. A la naissance de notre fille, en 2011, cela s'est quelques peu renforcé, en 2014, à la naissance de notre fils, encore un peu plus. Elle s'est totalement brouillé avec tous les membres de ma famille et amis, et particulièrement avec ma mère sur laquelle elle a focalisé, par exemple. J'ai sur cette même période connu des ennuis de santé liés au stress (j'ai fini entre autre à l'hôpital pas plus tard qu'en janvier suite malaise subit sur mon lieux de travail, évacué par les pompiers avec douleur intense sous la poitrines précédé de plusieurs jours de douleurs moins intense : après recherche, estomac ayant réagi à un stress intense et chronique, résultat, 15 jours. j'avais mis ça sur le compte de mon travail...)

Des "difficultés" de couple m'ont conduit à la traîner devant une psychologue pour une thérapie de couple. Quelques séance avec elle, et une seule moi seul, madame ayant fait "faux-bond». Au cours de cette séance, la psychologue m'a conforté sur un doute que j'avais : ma compagne a une légère tendance à la paranoïa, mais sans le dire, elle m'a fait comprendre que ce n'était pas le problème principal... D'autre propos m'ont conduit à travailler autour de ce problème, sans focaliser sur cette tendance (psychologue très maline...)

Je travaille alors sur ces "désaccords" régulier avec ma chère et tendre, j'ai besoin d'en connaitre la fréquence et je mets en place un journal de bord de mon quotidien dans lequel je fais apparaître plusieurs faits (que j'ai classé en cinq thèmes principaux : rejet, indifférence, dénigrement, isolement et terreur) et auxquels j'ai associé une notation d'intensité (+, ++, +++ et ++++).

J'ai été très très surpris d'écrire des insultes m'étant proférés devant nos enfants, surpris d'écrire des cris, des hurlements, des critiques incessante, d'y inscrire des sarcasmes, de la dévalorisation, du mépris, surpris d'y voir apparaître les insultes vociférantes à ma famille, mon isolement, surpris de devoir y faire apparaître nos enfants avec des punitions abusives, aberrantes, des jugements négatifs répétés, de devoir y faire apparaître des propos dévalorisant et avilissant à l'encontre de notre aînée allant jusqu'à lui dire qu'elle ne savait rien faire (pourtant identifiée très précoce intellectuellement), surpris de mettre en lumière le mépris, la privation de soin affectif, le dénigrement, la privation sexuel, le chantage. Surpris surtout de renseigner ce tableau de bord à une fréquence quotidienne avec des notations de + (gratuit et quotidien) à +++ (larmes, incompréhension, peur, peine, enfants à rassurer si présents). Quelques ++++ ont déjà eu lieux par le passé, ils ont conduit à un peu de casse mobilière.

Je n'arrive pas à comprendre ce qui a pu me rendre aveugle à ce point, je ne sais que faire maintenant, tout au plus ai-je un mieux-être d'avoir, peut-être, mis un mot à mon quotidien : victime de violence conjugal psychologique ?

Peut-être puis-je écrire quelques-uns des passages de ce journal lors d'un prochain message, si cela est nécessaire.

Aujourd'hui j'ai toujours des médicaments à portée de main pour le stress et pour l'estomac qu'il m'arrive de prendre au besoin, ce soir, une douleur épigastrique "supportable" est présente. Je ne prendrais pas de médicaments ce soir, ça devrait passer dans la nuit.

Mikaël

[Dubreuil]

Que fait-on lorsque l'on a compris que l'on est injustement agressé ?

[Mikaël]

Cette prise de conscience est très fraîche, quelques semaines tout au plus. Votre consoeur m'a évoqué la nécessité de me protéger, de penser à moi, l'idée d'une séparation serait peut-être a faire cheminer dans mon esprit.

Mais (puisqu'il faut un mais) je suis un homme. Je suis un homme non pas en ce sens qu'il y a une pression de la société sur ma situation, etc. etc., cela je m'en moque et n'ai que faire des qu'en dira t-on. Ce qui m'apparaît compliqué, c'est le risque (réel pour un homme) de ne pas réussir a éloigner avec moi mes enfants (d'un point de vue légal, judiciaire. M'en occuper au quotidien est un plaisir).

Il m'est clairement innenvisageable de les abandonner à une situation où ils seraient détruit psychiquement. A ce jeu là, je préfère sacrifier ma santé, rester dans ce pseudo contrôle de moi-même pour au moins être présent pour les rassurer (hier soir notre fille a été puni "d'exemption de brossage de dents" pour ne pas avoir été assez prompt au cours de son repas et à dú "monter et descendre 5 fois nos escaliers en marchant" pour les avoir descendu une première fois d'une manière n'ayant pas convenu à sa mere le tout sous ses cris). Cela étant dit, je ne suis pas sûr que d'entendre leur père se faire traiter d'idiot, d'imbéciles, de con (pour les phases "polie") soit bon pour leurs construction mentales.

Je me sent acculé, sans réelle solution.

Je n'ai aucune idée si il peux y avoir un espoir de faire prendre conscience à ma compagne de son comportement ? Toute les personnes de notre entourage ayant "osé" lui en parler ont été grillés (elle a une soeur a qui elle ne parle presque plus, entre autres), moi même je m'en suis mordu les doigts à plusieurs reprises.

Ce matin, douleur épigastrique disparu, mais je sais qu'elle va revenir dans la journée : troisième jours +++ de mon journal, ce sont des phases qui dur une semaine généralement...

Mikaël

[Dubreuil]

Vous vivez sinon avec une femme gravement atteinte psychiquement, du moins dans une atmosphère de " folie ", c'est à dire malsaine, hors " structure "mentale saine.
Comment voulez-vous que vos enfants s'y reconnaissent s'ils " voient " leur père, comme eux esclave et victime du despotisme pathologique de leur mère ?
Qui va leur donner les limites ? Les rassurer ?

[Mikaël]

Deux journées très éprouvantes, classé ++++ (que j'avais défini comme actions violente à très violente, non contrôlé et non contrôlable entraînant la nécessité de sortir les enfants au plus vite pour mise en sécurité psychique ou physique).

Hier, humeur de madame excessivement maussade, hurlant à la moindre contrariété sur les enfants puis sur moi qui n'était qu'une feignassse à me lever à 7h30 (un jour férié non travaillé) puis après avoir passé ses nerfs est partie promener son chien une demi-heure en t-shirt par 4 degrés. Journée compliqué, à rabaisser tout le monde, insultes, jet d'objet (regarde ce que j'en fais de ta tablette).

Nuit dans le même lit, au cours du sommeil, l'une de mes jambes s'est probablement déplacés vers elle, cela m'a valu un violent coup de pied dans le tibia me remettant en place à 03h11 (et accessoirement me réveillant). Petit bleu au réveil.

Ce matin du 12 novembre, humeur toujours massacrante, j'ai le droit à une nouveauté : elle est persuadée que je la trompe. Ce que je nie puisque faux. Douche, ma chère entre dans la salle de bain pour récupérer mon portable et procéder à une fouille en règle de mes messages. Elle invite les enfants à entrer alors que je suis nu sous la douche.

Après habillage, une discussion très houleuse s'engage, à proximité des enfants, elle fini par fouiller plusieurs placards (j'ai le droit au passage au jet d'un flacon de verre au visage). Elle fini par se saisir d'un détergent maquillage qu'elle entend boire (chantage au suicide devant nos enfants que j'invitais a regagner leurs chambres) en criant qu'elle n'était qu'une merde et aux enfants qu'elle n'était plus leurs mère.

Moi, et notre fille (5 ans) arrivons à la calmer au bout de plusieurs longues minutes, je l'informe au moment calme que ça ne peux plus durer, qu'il est nécessaire qu'elle entame un travail très important sur elle. Nous avons un échange d'une demi heure plutôt constructif sur le fait qu'elle ne doit pas reproduire ce qu'elle a tant détestée enfant de la part de ses parents et qu'on allait travailler ensemble avec notre psychologue. Elle semble à ce moment auditrice de mes propos mais pour autant, aucunes excuses exprimées de son comportement. Sa séance équestre hebdomadaire se déroule ensuite. Je profite de ces deux heures pour faire faire des dessins aux enfants et leurs parler pour les rassurer. Mon aînée me surprend par sa très bonne compréhension de la situation, ce qui, pour autant, me fait mal et me procure un sentiment de gâchis de son enfance et de sa précocité intellectuelle.

A son retour, je propose une sortie restaurant pour le déjeuner. S'ensuit une après-midi calme et familiale, puis repas tout aussi agréable.

Enfants couchés à 20h, nous nous couchons à 22h45. Avant extinction, je veux lui montrer une vidéo prise cette après-midi sur mon téléphone. D'un non ferme et autoritaire, elle s'en est saisi pour le lancer au sol. A ce moment, je comprends que je l'ai de nouveau perdue.

De nouveaux, des propos vociférant empli de contre vérité, de haine et de cri me retombe dessus. Cet échange houleux s'est fini par un claquant "ferme ta gueule, tu n'est qu'un fils de p..., je vais me casser, tu pourras baiser toutes les filles que tu veux, je te laisse les gamins, tu vas te demerder, je vais faire des papiers pour que ce soit ta putain de mère qui soit leurs mère vus que c'est ce que tu voulais depuis le début. Je n'ai servi qu'à écarter les jambes pour ton plaisir et pour les expulser de mon corp."

Là, en ce moment, elle est dans le canapé, j'ai mis au moins une demi-heure à retrouver ma sérénité. Pour la première fois de ma vie, je me suis demandé pendant quelques minutes si elle n'allait pas revenir avec un couteau ou autre.

Parmi les très très nombreux propos tenues, elle m'a menacé de porter plainte contre moi pour harcèlement. Savez vous si mon médecin qui m'a vu en janvier et deux autres fois dans l'année pour stress peut me faire des certificats d'états constatés antérieurement ? (ce que je n'avais pas fait à l'époque...)

Pour la première fois de sa vie je lui résiste et je lui échappe, j'imagine qu'il y a une corrélation avec son attitude irraisonnée ?

Journées (un peu plus) durs. Devrais-je appeler les secours en pareille circonstances ?

Désolé pour la longueur de mon message et pour ma construction de phrase certainement alambiqué lié à la proximité et la violence des propos de ma concubine.

Dans tout les cas, merci pour votre aide.

Mikaël

[Dubreuil]

Hé ben.. en voilà même pas une jolie perverse narcissique. Elle présente de graves troubles du comportement, et donne à vos enfants la certutude " que c'est comme ça une femme, une mère, une épouse ", et que c'est comme ça " un homme, un père, une victime ".
Les enfants seront ce que vous leur montrez être.
Cette femme ( dans ce que vous décrivez ) est atteinte d'une maladie mentale, en avez-vous VRAIMENT conscience ?