Help, le calvaire prend-il fin ?

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Verdis53
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Help, le calvaire prend-il fin ?

Message par Verdis53 »

Bonjour

Je vous raconte un peu mon histoire.
J'ai vécu un peu plus de 4 ans avec un homme qui m'a fait subir plusieurs types de violences : psychologiques, physiques, économiques et sexuelles.
Il était endetté déjà avant qu'on se connaisse et emménagions ensemble. J'ai appris après plusieurs mois de vie commune ses dettes sans cesse justifiées et minimisées, causées d'après lui par ma faute.
Au début, lors des premières relations sexuelles, je lui disais d'arrêter. Il lors de l'acte sexuel, il changeait d'un coup la pratique en sodomie. Il continuait malgré mes refus. Il était très violent pendant ces relations.
J'ai voulu me séparer de lui, mais je venais de me séparer de mon ex-mari qui m'avait forcé lui aussi à avoir des rapports. Il parlait du devoir conjugal, auquel j'y ai cru à l'époque. Et il était impossible d'essayer de me faire aider, tellement il était attentionné lorsque nous étions avec l'entourage ou avec des amis.
J'ai préféré parler avec mon ex conjoint de ces pratiques que je haïssais et que quand je lui disais non ou arrêtes, que je souhaitais qu'il m'écoute. Il a été compréhensif à l'époque et savait ce que j'avais déjà subi avant de le connaître.
Mais, ça a repris mais accompagné de coups. Je me suis remise à me déconnectée. Je ne pouvais plus bouger, j'étais complètement ailleurs pendant les coups et les viols.
On a eu un enfant ensemble, qui est né d'un viol. J'ai accouché par césarienne d'urgence à cause d'une éclampsie. J'avais eu la force de me séparer de lui à mes 6 mois de grossesse.
Malheureusement, on s'est remis ensemble après la naissance de notre enfant, mais on n'habitait pas ensemble. Pour s'excuser, il n'a pas voulu donner son nom à son fils et il a eu mon nom à la place.
Les violences sont revenues de plus belles et j'étais sujette à de nombreuses crises de convulsions et d'absences atypiques. On m'a mise sous antiépileptiques. Les crises ont continué. Il a profité de cette faiblesse pour être omniprésent dans ma vie. J'avais perdu presque toutes mes amies. J'étais seule. À cause de ces crises multiples, j'ai failli me faire enlever mon fils. Il s'est servi de ça pour me contraindre de revivre avec lui. Il m'a contrainte à aller vivre avec lui dans son pays natal qu'il avait quitté 10 ans plut tôt. Son but était aussi de fuite ses dettes, les impôts impayées... j'ai malgré garder ma maison pour avoir un pied à terre au cas où ça irait trop loin.
J'ai fini.par porter plainte pour viol et agressions physiques. Il avait envoyé un mail à une amie qui essayait de m'aidait. C'était un mail qui détaillait des violences et menaces. Trop long à expliquer. Les policiers en ont eu connaissance. Il a eu un alibi parce que d'après l'heure à laquelle elle l'avait reçu, il travaillait. Les ordinateurs de son travail ont été examinés et ça allait dans le sens de son alibi.
Quelques mois plus tard, il m'a recontacté via Messenger. J'étais revenue en France.
Au début, il me faisait culpabiliser et menaçait de demander la garde de notre fils et qu'il me ferait passer pour une personne ayant des troubles psychiatriques.
J'ai eu tellement peur de perdre mon fils que je l'ai laissé revenir dans ma vie. Il faisait des allers retours France Belgique. Il a recommencé à me frapper et me violer. L'enquête était toujours en cours. Il me faisait croire qu'il avait avoué aux policiers certains des viols dont celui qui a donné naissance à notre enfant. Je me disais qu'ils étaient contre moi, qu'il était intouchable.
Il n'a pas hésité à avouer les viols qu'il m'a faits subir, à reconnaître qu'il avait des réactions à caractère violent et qu'il me considérait comme un objet pendant les rapports. Il s'excusait et promettait de changer encore et encore. Il promettait d'assumer.
On a eu une audience devant le juge des enfants. Même si les violences n'étaient pas vraiment prouvées, on avait considéré notre enfant en danger. Avant cette audience, il a commencé à revenir en arrière et ne plus rien reconnaître. J'ai pris un avocat pour être rassurée et atténuer les peurs face à lui. On a donc eu 2 versions différentes devant le juge. Mais, la juge a pris en considération à minima dans l'intérêt de notre fils, mes allégations. Elle a placé notre enfant chez moi et a ordonné des visites médiatisées en lieu neutre en présence d'un tiers. Min avocat m'a dit qu'il fallait que je présente ces messages d'aveux aux gendarmes. J'ai longtemps hésité par peur des représailles, qu'il s'en sorte à nouveau. Je me suis enfin décidée après avoir contacté une association d'aide aux victimes de viols et des juristes. Ils m'ont tous dit que ces messages étaient des preuves en or, des preuves parfaites. Ils étaient très nombreux. J'ai même gardé des SMS.
Je me suis donc présentée à nouveau à la gendarmerie. La gendarme qui m'a entendue a lu les messages et m'a aussi dit que c'était des preuves. Le procureur a pris en considération ma plainte et une enquête a lieu à ce moment même. Mon ex vit encore en Belgique. Ils attendent de finir toutes leurs investigations pour pouvoir l'interpeller et avoir un max de chances pour qu'il se retrouve en détention provisoire en attente du procès. Je dois aussi faire une expertise psy. Même si certains faits sont des viols, pour d'autres, je n'ai pas réagi. C'est là où se pose la question de mon épilepsie. D'après 2 psychiatres différents, je souffrirai de dissociation traumatique.

J'espère juste que réellement les messages d'aveux de mon ex vont être pris au sérieux et qu'il y aura des suites. J'avoue que ça m'angoisse et je ne fais pas confiance en la justice.
S'il ne m'avait pas laissé tous ces messages, je serai jamais retournée porter plainte. J'espere ne pas avoir à le regretter... Mon avocate affirme que ce sont bien des preuves. En fait, je doute sans cesse.

Excusez moi pour ce long message.
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Re: Help, le calvaire prend-il fin ?

Message par Dubreuil »

ETAT DE STRESS POST TRAUMATIQUE APRES VIOLENCES, ABUS SEXUELS

Etat de stress post traumatique
http://www.sosfemmes.com/violences/viol ... exuels.htm
https://www.youtube.com/watch?v=dYAlWw8YnCU

Les troubles psychiques spécifiques liés aux traumatismes sont liés à des mécanismes de sauvegarde exceptionnels, psychologiques et neurobiologiques, déclenchés lors d'un stress extrême et du risque vital que génère le traumatisme. Ces mécanismes sont responsables d'une déconnection du circuit de réponse au stress entraînant une mémoire traumatique, une dissociation avec anesthésie affective et physique.
Par ex - Pour qu'une victime puisse vivre malgré cette insurmontable horreur, son inconscient va faire en sorte qu'elle ne se rappelle plus des deux ans de sa vie avant le drame, et deux ans après, afin qu'elle ne puisse faire aucun lien entre un souvenir anodin durant cette période, et la scène traumatique.

Angoisse réactionnelle
Difficulté d’anticipation se traduisant par la nécessité de ne plus réfléchir, cela risquant de lui rappeler l’impact émotionnel.
Troubles dissociatifs post traumatiques ( LHT )
Troubles de la mémoire et de la concentration
Sentiment d’être spectatrice de sa vie
Banalisation de son état de victime
Sentiment de vide
Troubles d’hyperactivation neurovégétative

Déni de reconnaissance
C'est la position de l'entourage, d'un médecin, de la famille, du tribunal, qui loin de prendre en compte le premier impact traumatique ( les photos en ligne ) l’entérine aujourd'hui coupable de se plaindre à nouveau de son agression ( camarades de classe, ancien petit ami ).

La répétition des chocs émotionnels ont comme « anesthésié » ses relations à autrui.
Distanciation des affects, froideur pathogène
Le fait que l’on ait pu une fois encore sans son accord se servir d’elle comme objet de jouissance sexuelle la distancie dramatiquement de ses affects.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Re: Help, le calvaire prend-il fin ?

Message par Dubreuil »

QU'EST-CE QU'UN TRAUMATISME, ET QUE FAIRE ?

On peut parler de traumatisme émotionnel aujourd’hui après la survenue d’événements beaucoup courants : un accident de voiture, une rupture de relation, une expérience humiliante, une maladie potentiellement mortelle ou invalidante, une perte d’emploi ….

Les événements traumatisants peuvent avoir des répercussions émotionnelles graves sur certaines personnes, même si l’événement n’a pas de conséquences physiques.
1. l’événement est inattendu
2. la personne n’était pas préparé à le vivre
3. la personne ne pouvait rien faire pour l’empêcher de se produire.

Ce n’est pas la cause qui détermine si quelque chose est traumatisant, mais la façon dont la personne va vivre l’événement.
On ne peut pas prévoir comment une personne va réagir à un événement potentiellement traumatisant.

*** La particularité du traumatisme émotionnel
La conséquence immédiate du traumatisme est la perte du sentiment de sécurité avec la tenace impression d’être impuissant. La personne se sent écrasée par ce qu’elle vient de vivre.
La personne traumatisée peut avoir soit un sentiment de danger constant, soit une impression d’être déconnectée de tout sans pouvoir faire confiance à quelqu’un.

*** Il faut distinguer stress et traumatisme.
Le stress dérègle notre système nerveux mais pour une période relativement courte. On retrouve assez vite un équilibre. Le traumatisme créé une détresse qui se propage dans toutes les expériences suivantes.
Si on communique notre détresse à quelqu’un qui va réagir de manière adéquate et que nous revenons à un état d’équilibre, nous sommes dans le domaine du stress.
Si nous ne revenons pas à un état d’équilibre et que nous vivons toujours dans un état d’intensité émotionnelle active, nous sommes dans le domaine du traumatisme émotionnel.

*** Les différences entre les individus
On se demande toujours pourquoi un événement provoque une réponse émotionnellement traumatique chez une personne et pas chez une autre. On se demande aussi pourquoi le temps pour récupérer d’un traumatisme émotionnel varie d’une personne à l’autre.
Pourquoi certaines personnes rebondissent rapidement alors que d’autres sont dévastées ?
Il n’y a pas raisons objectives, même si un certain nombre de facteurs de risque rendent certaines personnes sensibles aux traumatismes émotionnels et psychologiques.
Une personne sera plus susceptible d’être traumatisée si sa charge se stress est déjà intense ou si elle a déjà subi une série d’événements négatifs.
Une personne sera plus susceptible d’être traumatisée si elle a déjà été traumatisée avant et surtout si ce traumatisme antérieur est survenu dans l’enfance et n’a pas été résolu.
N’importe qui peut devenir émotionnellement traumatisé. Ce n’est pas une question de force ou de faiblesse. Il faut juste prendre les symptômes au sérieux et ne pas hésiter à prendre des mesures pour guérir, tout comme on prend des mesures pour guérir d’une maladie physique.

*** Les symptômes du traumatisme émotionnel
Ces symptômes sont des réponses normales au traumatisme, cet événement anormal. Parfois ils peuvent être retardés pendant des mois, voire des années après l’événement. Il arrive aussi que certaines personnes ne relient pas leurs symptômes avec un traumatisme.

*** Les symptômes physiques de traumatisme
– l’insomnie ou les cauchemars,
– la fatigue
– la difficulté à se concentrer
– l’agitation ou la nervosité,
– des maux divers ou des douleurs
Les symptômes émotionnels et psychologiques du traumatisme
– le déni ou l’incrédulité
– la colère, les sautes d’humeur,
– la culpabilité, la honte
– le sentiment de tristesse ou de désespoir,
– l’anxiété ou la peur

Ces symptômes durent généralement quelques mois et s’atténue au fur et à mesure que vous traitez le traumatisme.
Mais, même ensuite, quand on se sent mieux, on peut être troublé de temps à autre par des souvenirs douloureux ou des émotions fortes, surtout en réponse à des déclencheurs tels que l’anniversaire de l’événement, une image ou un son, une situation qui rappelle l’expérience traumatisante.

*** Quand faut il chercher de l’aide auprès d’un professionnel ?
Récupérer après un traumatisme prend du temps et tout le monde guérit à son propre rythme. Mais si les mois passent sans que les symptômes diminuent, vous pourriez avoir besoin d’un professionnel.
Voici les principales raisons d’une demande d’aide (même sans traumatisme d’ailleurs)
– Une difficulté à vivre à la maison et au travail
– Des anxiétés prolongées
– Une attitude qui vous pousse à éviter les situations qui vous rappellent le traumatisme
– Un engourdissement émotionnel
– Une incapacité à former des relations satisfaisantes

*** Le traitement du traumatisme émotionnel et psychologique
Il faut prendre conscience que ce traitement, ce travail sur vous va impliquer de revivre des souvenirs même insupportables de façon à éviter qu’ils reviennent encore et encore, spontanément et de façon incontrôlable.
Il est évident qu’un tel travail, comme dans la plupart des thérapies, va vous prendre une grande énergie, source de fatigue même physique.
Mais en contrepartie, vous allez également apprendre à gérer vos émotions fortes du passé, du présent et du futur. Vous allez également construire ou reconstruire votre capacité à faire confiance aux autres.
Le traumatisme perturbe l’équilibre et le système nerveux se coince dans le surmenage. Le traitement du traumatisme doit corriger ce déséquilibre et rétablir votre sentiment de sécurité.

*** Voici deux grandes thérapies qui sont utilisées dans le traitement des traumatismes émotionnels et psychologiques :
1) La thérapie cognitive et comportementale
Elle aide à traiter et évaluer vos pensées et vos sentiments à propos du traumatisme

2) l’EMDR (la désensibilisation des mouvements oculaire et retraitement)
Elle incorpore des éléments de la thérapie cognitive et comportementale avec les mouvements oculaires ou d’autres formes de stimulation rythmique.

*** Conseils de rétablissement après un traumatisme émotionnel et psychologique
La récupération prend du temps. Il faut donc être patient en vous laissant ressentir ce que vous sentez sans jugement, sans culpabilité et sans honte.
1. Ne pas s’isoler
Il est nécessaire de maintenir vos relations pour pouvoir parler de vos sentiments.
Tentez de faire des choses qui n’ont rien à voir avec l’expérience traumatisante.
2. S’ancrer dans le présent
Soyez attentif à votre emploi du temps pour maintenir un équilibre entre les tâches ingrates et les tâches plaisantes.
Installez des objectifs réalisables et prenant plaisir à la réalisation de ce que vous entreprenez.
Reconnaissez vos émotions et vos sentiments pour les accepter.
3. Prendre soin de soi
Essayez de viser 7 à 9 heures de sommeil par nuit.
Faites de l’exercice régulièrement
Équilibrer votre alimentation
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
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Re: Help, le calvaire prend-il fin ?

Message par Dubreuil »

SE DEGAGER D'UN PERVERS NARCISSIQUE

Sortir de la dépendance
On veut être aimé(e) à tout prix
L'autre n'est pas notre source d'amour
Chercher d'où vient la dépendance
Chercher les carences affectives dans l'enfance

Observer la situation
S'imaginer que le pervers joue une scène
Le regarder comme au théâtre
Savoir qu'il est faillible et peu sûr de lui
Reconnaître que l'on est sa victime, et que l'on a été dupé

Changer les comportements
La perversion est une structure de la personnalité
Le pervers use de toutes les stratégies
Il ne se considère pas malade
Ne pas chercher à le comprendre ni à vouloir être compris de lui
Il ne se sent pas coupable et ne ressent pas de honte
C'est toujours de la faute de l'autre

Restaurer l'estime de soi
Le pervers va choisir sa proie, et il continuera son harcèlement bien après la fin de la relation
Il ne supporte pas la frustration, il est tenace
Il choisit ses victimes après avoir testé leur capacité à exciter son challenge
Ses victimes réussissent en général très bien dans leur profession
Elles sont généreuses - sincères - aimables - intelligentes - ouvertes aux autres - acceptent la critique - se remettent en cause - ont de l'empathie - connaissent le remords et la culpabilité

Savoir dire non
Ne plus penser que refuser pourrait ne plus être digne d'être aimée
Si vous dites « non » vous donnez de la valeur à votre « oui »
Garder son authenticité
C'est aussi cela qui rassure l'autre

S'imposer ses propres limites
Avoir ses limites par rapport aux autres
Les connaître et refuser de les dépasser

Renouer et sortir de l'isolement
S'entourer de personnes bienveillantes
Se refaire un cercle d'ami(e)s
( le pervers éloigne, fait le vide, interdit, manipule )

Contre-manipuler
Répondre avec indifférence
Apprendre à se protéger des attaques
« tout le monde ne pense pas comme toi »
« si tu le dis »
« ne t'inquiètes pas pour moi »
« cela fait mon charme... »
Rester dans le flou
Faire des réponses très courtes avec humour et sans agressivité
Ne jamais se justifier
Ne jamais vouloir lui prouver quelque chose
Si c'est trop difficile, lui acheter le livre de HIRIGOYEN sur la perversions narcissique, lui dire qu'il est un être intelligent, et que s'il vous aime comme il le dit, sa façon ne vous convient plus, qu'il « commence à se comporter comme un pervers narcissique et qu'il devrait se documenter sérieusement sur ce sujet, car il peut mieux faire ». S'il lit ce livre et n'est pas un véritable pervers il lui reste des chances...

Cesser le contact
Vous ne le guérirez pas, vous ne le changerez pas
Portez plainte - Voyez une assistante sociale
Sans qu'il le sache préparez votre départ, emportez ce qui vous tient le plus à cœur car il fera du chantage pour vous le donner
Déménagez un jour où il est absent
Ne répondez plus à aucun appel, messages, passez par un avocat.
Préparez-vous au chantage, au mépris, aux calomnies, etc...
Voyez un psy pour ne pas perdre les bénéfices de votre décision de survie
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
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