Ma femme veut divorcer

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Liorayane
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Inscription : 20 avr. 2019, 00:06

Ma femme veut divorcer

Message par Liorayane »

Bonjour à tous,
Je m’appelle Lionel, j’ai 36 ans.
Il y a 3 semaines, ma femme que j’aime profondément m’annonce vouloir divorcer car elle n’a plus de sentiments pour moi.
Nous nous sommes rencontrées debut 2015.
Nous nous sommes mariés en 2017 et avons une petite fille de 14 mois.
Avant elle. J’ai été 12 ans avec une femme qui me rabaissait et qui ne m’a jamais montré de désir. Je ne m’en était pas rendu compte, mais cela m’a blessé profondément et j’avais perdu toute confiance en moi.
J’avais donc une peur ridicule que ma femme sorte sans moi car je pensais toujours qu’elle rencontrerait mieux que moi. Et de ce fait, j’ai été possessif et je l’ai étouffée. Je l’ai compris, j’ai fait un travail sur moi avec un psy qui m’a fait comprendre ce problème de confiance et d’ou il venait.
Je suis prêt à vivre sereinement maintenant, mais il semble que pour ma femme ça soit trop tard.
J’en suis très triste, mais j’ai des milliers de questions qui surgissent chaque jour de par son comportement à elle.
Elle passe son temps à me répéter qu’elle ne ressent plus rien pour moi, qu’elle attend avec impatience d’avoir divorcer et vendu la maison. Elle a déjà RDV avec un avocat la semaine prochaine. Elle a pris le RDV seulement 4 jours après m’avoir annoncé vouloir divorcer.
En revanche, elle admet qu’elle a d’autres problèmes car elle a du mal à gérer sa vie de maman, un travail très prenant et exigeant et elle culpabilise tout le temps, soit de trop travailler et de ne pas être assez présente pour la petite, soit de s’occuper de la petite et de ne pas assez s’investir dans son travail. Moi j’ai des déplacements régulièrement, donc il est vrai que nous avons un rythme un peu fou.
Maintenant nous arrivons à mieux communiquer et je sais qu’elle a bcp souffert d’avoir cru qu’elle était la cause de mon manque de confiance en moi. Mais je lui ai dit ce qui ressortait de mes entretien chez le psy et elle me dit être heureuse et soulagée.
Le souci c’est qu’elle dit ne plus m’aimer mais me dit en même temps que je suis une personne vraiment très importante pour elle et pas seulement parce que nous avons un enfant.
Elle pleure parfois dans mes bras mais ne me dit pas pourquoi. Elle apprécie et me remercie plusieurs fois pour chaque petite attention que j’ai pour elle, même pour des choses insignifiantes. Elle n’a pas de problème à être nue devant moi. Il y a même des fois où elle trouve un prétexte pour passer un petit moment avec moi : exemples : elle a voulu que nous fassions chambre à part et hier j’avais lavé les draps de ma chambre, et bien elle a insisté pour m’aider à les changer alors que je lui disais que ça n’était pas la peine. Demain nous allons faire du shopping ensemble. Le week-end dernier elle a acheté de la lingerie avec moi et me demandait de venir dans la cabine pour avoir mon avis.
Moi, j’ai suivi le conseil de mon psy et lui montre que je suis plus cool quoi qu’elle fasse. Je ne lui pose plus de question et je l’ai même incitée à sortir avec des amies. Je crois qu’elle s’attend tellement que je lui pose des questions qu’au final c’est elle qui me contacte pendant ses soirées.
Il y a 10 jours, je lui ai proposé de nous organiser un petit dîner à la maison car je voulais croire que notre couple pouvait avoir une seconde chance. Elle a accepté. Petit dîner romantique, musique douce, mais je suis resté dans un mode un peu distant, respectueux de sa volonté que nous nous séparions. Juste après le dîner, elle est devenue entreprenante et très câline. Nous avons fait l’amour tendrement 2 fois cette nuit la. Le lendemain elle était en colère.
Ça a duré 1 semaine comme ça avec des hauts et des bas. Des mots gentils, des gestes tendres, ou des petites attentions de sa part et le le lendemain a chaque fois colère. Depuis 3-4 jours, elle ne se mets plus en colère mais continue à avoir des moment tendres et des attentions pour moi. Par contre elle passe son temps à me répéter qu’elle est sure d’elle et qu’elle ne ressent plus d’amour pour moi. Elle me répète sans cesse à quel point elle est pressée de divorcer. Hier soir, elle me l’a répété 3 fois en 10 minutes mais m’a aussi promis que si elle ressentait à nouveau de l’amour pour moi, alors elle me le dirait tout de suite.
L’autre chose qui m’a perturbé, c’est que la séparation m’a fait perdre quelques kilo très vite. Et bien elle me répète souvent que je suis beau avec ses quelques kilo en moins.
Mon psy dit qu’une femme qui n’aime plus son mari refuse les contacts physiques, n'apprécie pas ses cadeaux ou ses attentions à tél point que ça l’énerve, qu’elle n’aurait aucune attention envers moi, bref je ne comprends pas bien.
Je l'écoute et ne comprends pas pourquoi elle répéterait autant ne plus m’aimer si ça n’était pas le cas, mais en même temps son comportement fait que je me pose toujours cette question de savoir si au contraire elle ne ressentirait pas encore de l’amour pour moi mais ne veut pas se l’avouer de peur de souffrir encore?
Je suis un peu perdu, et à l'écoute de tout avis ou conseil.
Je sais que j’aime profondément ma femme. Que je n’ai pas besoin d’elle, que je peux vivre sans elle, mais je n’en ai simplement pas envie. J’ai envie de vieillir à ses côtés car je l’aime et maintenant que je reprends confiance en moi, je me sens capable d’avoir un comportement sain. Elle me dit d’ailleurs qu’elle le croit elle aussi et me fait confiance pour ça. Mais que faire, que déduire de son comportement qui me semble si contradictoire? Est-ce que je me fais des idées parce que j’ai envie de croire qu’elle a encore des sentiments pour moi? Ou cette idée paraît plutôt logique vue son comportement?, mais dans ce cas que faire, quoi dire pour qu’elle ouvre les yeux sur ses sentiments?

Désolé de la longueur de mon post, mais je voulais être complet pour avoir les avis et conseils les plus avisés.
Merci d’avance à tous.
Dubreuil
Psychologue clinicien
Messages : 19336
Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: Ma femme veut divorcer

Message par Dubreuil »

Mon psy dit qu’une femme qui n’aime plus son mari refuse les contacts physiques, n'apprécie pas ses cadeaux ou ses attentions à tél point que ça l’énerve, qu’elle n’aurait aucune attention envers moi, bref je ne comprends pas bien.
*** Drôle de psy qui n'a surtout pas droit à donner son avis ! Il doit rester NEUTRE, son rôle est de vous écouter et de vous aider à trouver votre propre désir et équilibre. Il fait un "transfert " sur vous en vous communiquant son propre désir d'empathie. Nul.
On ne "console" pas ses patients. C'est ne pas respecter son droit à aller tout au fond de sa douleur et d'y trouver ses ressources psychiques PERSONNELLES.

Ce que l'on perçoit maintenant, et de plus en plus de la part des psys, ce sont des promesses de confort et de bien-être frisant parfois l’injonction.
Ces discours naissent des transformations sociétales: culture du self-care et du «soi» tout seul qui donnent une société horizontale… en perte de liens et de sens. Paradoxalement, en culpabilisant tous ceux qui n’arrivent pas à aller bien, être «normés», «performés», et cela génère chez beaucoup de la culpabilité, de la frustration et, donc, du mal-être.

C’est en effet beaucoup plus facile d’aller vers une promesse de confort ! Mais celle-ci n’est qu’un escamotage, car en réalité dans une thérapie cocooning on apprend à aller bien sans savoir pourquoi on va mal.
Le mode d’emploi qu’on n’y apprend ne peut durer qu’un temps. Car l’on y dénie ce mal-être et ce non-sens qui font partie de notre condition humaine.
Quand un tsunami se produit, on se cogne au «hors-sens». La psychanalyse, elle, propose de «faire avec», de savoir quoi faire de ce non-sens qui parfois surgit dans nos vies. Cela, c’est pérenne.

Dans l’éthique même de la psychanalyse, il est demandé à l’analyste de renoncer à toute position de maîtrise, voire de savoir, car nous faisons du «sur-mesure», chaque analysant étant orienté vers sa plus grande singularité. C’est elle seule qui relance son désir. Concernant le cadre, le fait que les fauteuils soient souvent distants les uns les autres ou que l’analyste soit assis derrière le divan retire tout support du regard. Les modalités d’une séance, tenue ou pas par «l’horloge», nous amènent parfois à interrompre de manière rude l’analysant. Quant au coût financier des séances, il nous empêche aussi d’être dans la gentillesse. Tous ces éléments permettent sans aucun doute de bousculer gentiment le patient. Cela seul l’aide à se construire autrement.

En même temps, beaucoup parlent de l’empathie nécessaire pour réparer les ravages de la froideur de certains psychanalystes…
Personnellement, même si certains de mes confrères n’ont pas cherché à être aimables, je m’inscris en faux contre cette idée reçue d’une froideur fréquente! Moi, je parle, je suis chaleureuse avec les personnes que je reçois. Mais je ne suis certainement pas dans l’empathie.
Pourquoi? Parce que l’empathie étymologiquement signifie à la fois «souffrir avec l’autre», ce qui serait dangereux dans le cas d’une séance ; ou encore «se mettre à la place de l’autre», ce qui est à la fois impossible et impliquerait qu’on n’accueille pas cette personne dans sa singularité. Il y a un risque de «miroir» dans l’empathie qui empêche le rapport dissymétrique entre patient et analyste.
Alors, se garder de la «fureur de guérir».
Savoir que nous ne sommes pas là pour «chouchouter» les patients ; que ce n’est pas en visant le «mieux-être» qu’on va l’atteindre.
Enfin, le psychothérapeute ne doit être ni un «sachant», ni un «gourou». En psychanalyse, celui auquel on suppose du savoir, c’est le patient lui-même.
Car iI faut toujours se méfier des bonnes âmes qui veulent le bien d’un autre… essentiellement selon leur propre définition de ce qui est bien !

Respectez le souhait de votre épouse en la remettant devant sa conduite séductrice et ses contradictions.
C'est la seule façon de VOUS respecter et qu'elle vous respecte en prenant conscience de sa conduite infantile... et de votre bienveillance et maturité.
Vous ne pouvez pas la forcer, ni entretenir un espoir qui ne peut répondre qu'à votre désir. Quand un amour se transforme en admiration, confiance et amitié sincère, c'est rare et très enviable.
Restez dans votre éthique.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
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