Après 4 ans de no contact

Forum pervers narcissique, manipulateur, manipulatrice
Loulou85
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Après 4 ans de no contact

Message par Loulou85 »

Bonjour à tous,

Est-ce normal qu'après 4 ans de non contact avec cette "personne", j'ai encore un mal fou à me rapprocher émotionnellement des gens ?

Car aujourd'hui le désir est là car je me sens seul mais c'est plus fort que moi, j'ai peur. Est-ce normal après 4 ans ?
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Re: Après 4 ans de no contact

Message par Dubreuil »

Vous n'en dites pas assez pour que nous puissions vous répondre nommément.
Donnez-nous un peu plus d'informations SVP...
Mais oui, si après avoir vécu un traumatisme avec une personne perverse narcissique sans avoir suivi par la suite un soutien thérapeutique avec un(e) professionnel(le) l'impact peut agir... toute la vie.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Loulou85
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Re: Après 4 ans de no contact

Message par Loulou85 »

Dubreuil a écrit : 29 août 2023, 19:27 Vous n'en dites pas assez pour que nous puissions vous répondre nommément.
Donnez-nous un peu plus d'informations SVP...
Mais oui, si après avoir vécu un traumatisme avec une personne perverse narcissique sans avoir suivi par la suite un soutien thérapeutique avec un(e) professionnel(le) l'impact peut agir... toute la vie.
Je suis actuellement suivi par une psychothérapeute et un psychiatre.
J'ai cherché de l'aide immédiatement après avoir mis un terme à la relation à mes 19 ans.
La relation a commencé à mes 17 ans avec une fille. Cela a commencé en grande amitié, tout semblait parfait. Puis vint les sentiments de mon côté et vu qu'elle était déjà en couple, cela m'a déprimé. En voyant cela elle en profitait pour me faire plein de câlins mais étant amoureux cela me faisait + de mal que de bien donc j'ai commencé à prendre de la distance. Elle l'a senti et m'a fait culpabiliser pour. Je me suis excusé et lui ai avoué mes sentiments. Elle semblait toute contente (ce qu'après coup j'ai eu du mal à comprendre) et est partie sans dire mot. Donc je n'étais pas au courant de ses sentiments à elle.
Et là a commencé le chaud et le froid, le fuis-moi je te suis - suis-moi je te fuis, la culpabilisation, les faux espoirs etc. Cette phase de manipulation aura duré 8 mois. Jusqu'au jour où je lui demande clairement ses sentiments à mon égard et elle répond qu'il n'y a rien. Je lui demande alors pourquoi elle ne m'a rien dit et bégaie pour dire "c'était pour ne pas t'embêter". Sur ce je trouve cela encore bizarre mais mon obsession est telle que je continue malgré tout a rester en contact.
Viens le jour où l'on se retrouve à une soirée et là elle me saute au coup, fait mine de m'embrasser et me demande "ça va mec?" et là j'étais sonné. D'autant + qu'après je vois qu'elle saute dans les bras d'un autre mec et que son mec qui était à l'école avec nous était là aussi pour essayer d'arranger les pots cassés avec elle, en vain. Ce soir-là, elle avait toute l'attention sur elle, elle a dû apprécier.
Puis vint le lendemain et je lui demande une dernière fois ses sentiments envers moi pour être sûr car je ne comprenais pas son comportement et elle me répond à nouveau négativement.
C'est là que je lui envoie un message avec tous mes doutes sur cette relation et la bloque des réseaux sociaux.

Voilà pour le contexte.
Aujourd'hui malgré mes entrevues avec la psy et le psychiatre, mon état s'est clairement détérioré au fil des années qui ont suivies cette relation chaotique. Aujourd'hui j'ai une sévère dépression, de l'anxiété, un traumatisme (je présume?), et je ne sors quasi plus de chez moi.
De plus, mon psychiatre semble émettre des difficultés quant à trouver un diagnostic mais je pense qu'il cherche trop loin car il m'a d'abord cru schizophrène, puis bipolaire, puis schizo-affectif. je n'ai pas encore de diagnostic formel à ce jour mais je pense simplement souffrir des symptômes d'une relation post-narcissique. Qu'en pensez-vous ?
Dubreuil
Psychologue clinicien
Messages : 19336
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Re: Après 4 ans de no contact

Message par Dubreuil »

De plus, mon psychiatre semble émettre des difficultés quant à trouver un diagnostic mais je pense qu'il cherche trop loin car il m'a d'abord cru schizophrène, puis bipolaire, puis schizo-affectif. je n'ai pas encore de diagnostic formel à ce jour mais je pense simplement souffrir des symptômes d'une relation post-narcissique. Qu'en pensez-vous ?
***Mais enfin, mais quelle importance de trouver un terme psychiatrique sur un chagrin d'amour, sur une détresse amoureuse ? C'est intime, c'est personnel, c'est celui qui a aimé qui doit en parler, l'éprouver... Et on doit se taire, respecter. On doit attendre, ne rien dire, ne pas s'en mêler, surtout pas limiter la souffrance...
A quoi ça sert de savoir par quel état on est passé, dans celui où on passe, l'amour c'est personnel, il doit aller jusqu'au bout pour se relever ailleurs, pour quelqu'un d'autre qui attend... comme cette certitude où nous ne rencontrons pas nos " amours " par hasard, ils sont là pour nous faire évoluer.
Tout dépend jusqu'où on est prêt à aller pour se rendre compte qu'une relation nous détruit. Tout repose sur le leurre de penser qu'elle ne doit pas se terminer parce qu'on s'y est trop investi.
Mais l'amour n'est pas fait de larmes et de " sacrifices " de concessions masochistes ou d'irrespect envers soi-même, si c'est le cas c'est que nous nous sommes peut-être trompé(e) de nom.
L'amour c'est une égalité, un partage, des élans, la confiance, la complicité, c'est se sentir libre et heureux... et si dans votre relation actuelle on ne trouve pas un écho à l'un de ces 7 mots, il faut se dire que nous perdons du temps et de l'amour pour quelqu'un d'autre qui nous attend ailleurs.
Nulle personne au monde ne mérite que l'on gâche sa vie pour elle. Elle a seulement le pouvoir qu'on lui donne.
Qu'importe que ce soit un(e) pervers(e) narcissique, il ou elle, n'est pas toute notre vie, c'est une épreuve qu'l faut reconnaître et surmonter avec un(e) professionnelle)( qui est là pour prendre en charge notre souffrance, mettre en réalité ce que nous ne pouvons nommer et qui doit être formulé. Quelqu'un(e) qui reconnait notre douleur et qui la parle. Qui la parle pour qu'elle sorte de nous, pour que vous l'entendions, hors de nous. Pour que nous nous autorisions enfin à en guérir.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
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