Une relation destructrice
Publié : 23 déc. 2023, 06:29
Je croisais cette femme promenant sa chienne chaque matin en allant faire mes courses.
On a commencé à se parler autour de l'animal (j'adore les animaux), puis elle m'a proposé d'échanger nos numéros de téléphone, puis de venir chez elle prendre un café.
Un jour que je descendais retrouver une amie, elle m'a adressé ce sms énigmatique "Tu me hantes". A quoi j'ai répondu "Je ne suis pas encore assez mort pour jouer les fantômes". Toujours direct (je suis comme ça), je lui ai demandé si elle n'était pas tombée amoureuse. Elle m'a répondu en m'invitant à à venir déjeuner chez elle le lendemain. Elle habitait un spacieux appartement au dernier étage d'un immeuble HLM bien tenu, à quelques rues de chez moi.
Cela a commencé comme ça. Et c'est allé très vite.
Ses confidences : veuve, elle avait perdu son mari six ans plus tôt, elle a trois grands fils, huit petits-enfants (nous sommes dans la catégorie des "seniors",elle 66 ans à l'époque, moi 62), elle a tenu des commerces, travaillé en hypermarché où elle était déléguée syndicale, a siégé aux prud'hommes, etc...
Mes confidences : seul depuis dix ans, tendance vieux garçon, quelques aventures sans lendemain, presque plus de famille, élevé tout seul...
Après coup, j'ai compris que j'en avais trop dit. Bien après, parce qu'alors, sont venues des questions, de sa part, portant sur mon mode de vie, mes revenus, ceci sur le mode de l'interrogatoire. Je n'ai pas apprécié et le lui ai dit tout de go.
J'ai commencé à l'éviter. Nous nous parlions au téléphone mais je n'avais guère envie de poursuivre, ayant eu deux ans plus tôt une liaison avec une femme à la mentalité assez analogue, et y ayant laissé quelques plumes, la belle m'ayant lâché sans explication, alors que nous devions nous voir le jour même et que nous n'étions aucunement en conflit.
Puis j'ai décidé de laisser une chance à cette relation naissante, tellement cette femme, appelons-là Jany, était insistante.
Je me souviens de ses regards appuyés, ses manières langoureuses, sa gestuelle étudiée comme nous discutions de part et d'autre de la table où elle m'avait conviée. Le fait est qu'elle cuisinait merveilleusemet bien et qu'elle savait mon goût de la bonne chère.
La chair n'était pas loin et nous y avons sacrifié l'après-midi même. Dans la chambre d'amis car, détail singulier, l'urne funéraire du mari décédé était remisée dans la chambre de Jany, posée sur une étagère, avec la plaque mentionnant l'année de naissance et celle du décès.
Bon, ça c'est pour le début.
La phase passionnelle a duré quelques semaines, au cours desquelles je me suis rendu compte qu'au-delà de cet accord, par ailleurs imparfait (Jany se montrait plutôt "coincée", ne voulait pas m'apparaître nue, nous faisions cela dans le noir, selon ses exigences, et elle préférait que ce soit rapidement fait et sans fantaisie particulière, encore qu'en la matière je n'aie pas de demande hors-norme), hors cet accord certes imparfait, écrivais-je, nous étions totalement à l'opposé, et dans nos goûts respectifs et dans notre mode de vie.
Je résume : elle très famille, moi pas ; elle très télé, télé-réalités, variétés, Starac and co, moi pas du tout (je n'ai plus la télé depuis quarante ans et je suis par contre très cinéphile); elle variétés à fond (Chérie FM en mode ininterrompu, chez elle et dans sa voiture), moi classique, jazz et soul ; elle shopping, bord de mer, frime, plus de bagues à ses doigts qu'un Liberace, moi nature, rando, montagne, pas une breloque, même pas une montre.
Nous étions clairement à l'opposé et comme si cela ne suffisait pas, je relevais chez Jany des propos pour moi inadmissibles à l'égard des étrangers et particulièrement des Noirs, ainsi qu'une forme d'admiration empreinte de défiance à l'endroit des Juifs.
Cela m'a été insupportable et a donné lieu à de premières querelles. D'autres sont venues, en rapport avec ses propos à l'endroit des chômeurs et des RSAstes qualifiés de "paresseux sans ambitions", "quand on veut on peut", dont je lui signifiais qu'ils allaient à l'encontre de ce qu'elle m'avait précédemment décrit comme "ses fonctions" en tant que déléguée syndicale CGT à l'hyper où elle travaillait et à la chambre des prud'hommes (où j'appris plus tard de source fiable qu'elle n'avait jamais siégé).
Au bout d'un mois, j'ai voulu arrêter et j'ai pris mes distances, avec l'appui de mon entourage amical qui me voyait me perdre dans le même type de relation que quelques années plus tôt.
Un jour, je reçois un SMS émanant d'un numéro inconnu, au libellé sybillin, auquel j'ai répondu à la personne qu'elle avait dû se tromper des destinataire.
J'ai su après coup que Jany s'était servi du téléphone d'une amie à elle pour essayer de savoir si j'étais toujours là, ne me voyant plus (je l'évitais et l'avais bloquée).
Car j'ai replongé, ressentant à l'endroit de cette femme un attachement inexplicable. Inexplicable car nous n'avions rien en commun et elle n'était pas du tout mon genre, au-delà du rapport amant-maîtresse dont je me serais à la rigueur contenté.
Ce fut une successions de défis, d''humiliations, continuellement elle me rabaissait. Mon chez moi était inconfortable et mal tenu, y venir était pour elle une épreuve, mes chats étaient porteurs de puces, mes cadeaux n'étaient jamais à la hauteur, mes amis profitaient de moi (j'ai l'habitude de rendre service, c'est dans ma nature, et une de mes amies est lourdement handicapée), et le pire du pire est qu'elle s'absentait de longues semaines dans sa famille, où je n'avais pas envie de la suivre, n'était pas porté sur les bringues et les apéros à rallonges (je ne bois pas une goutte d'alcool et je suis un couche-tôt), semaines où je n'avais pas droit de cité, pas le droit de l'appeler, elle seule m'appelait quand ça lui chantait. De même que le dimanche matin je ne devais pas être présent car c'était le jour où elle passait des heures au téléphone avec sa famille.
Des cachotteries, des mensonges continuels, des reproches (à cause de moi elle ne voyait pas ses amis, qui par ailleurs de l'appelaient ni ne l'invitaient jamais), des bizarreries aux allures d'évitement (elle ne sortait jamais en ville à pied, allait acheter ses clopes à l'autre bout de la ville), un désintérêt total de mes passions et goûts, de mes créations (je crée de la musique et j'écris), les vêtements que je portais étaient de mauvaise qualité, mes chaussures étaient moches, d'ailleurs elle exigeait que je porte des chemises et des pulls de son mari défunt lorsque nous allions au restaurant.
J'essaie de résumer au maximum, soucieux de ne pas lasser le lecteur.
Cet été, Jany est partie longtemps chez sa nouvelle belle-fille (un de ses fils venait de divorcer et avait tout de suite rencontré une nouvelle compagne disposant évidemment d'une confortable et spacieuse villa avec piscine dans le Var - impossible d'imaginer ses rejetons maqués à de besogneuses ouvrières habitant de modestes studios... alors qu'elle-même habite une HLM et a passé ses dernières années d'activité en tant que caissière dans un hypermarché) et m'annonça au téléphone qu'elle passerait Noël chez la mère de ladite belle-fille, qui elle aussi habitait une somptueuse villa depuis qu'elle avait rencontré un homme plus âgé qu'elle et fortuné "qui lui payait des voyages autour du monde" (Plus belle la vie !).
Commencement de la fin. J'ai réagi comme vous l'imaginez. La totale est quand Jany m'a rendu mes objets personnels en bas de son immeuble, au motif qu'elle recevait pour l'apéro "ses potes de la CGT" (dont je n'avais jamais vu la couleur et dont elle avait jusque-là soigneusement évité la fréquentation, leur trouvant tous les défauts, soiffards, queutards, magouilleurs, cocus et cocufieurs). Une heure plus tard (l'apéro avait dû être bref), elle m'appelait. Je n'ai pas répondu et ai bloqué son numéro, toujours bloqué à ce jour, et cela fait trois mois.
J'ai recroisé Jany un matin, elle venait vers moi tout sourire mais son sourire s'est figé quand je lui ai dit ses quatre vérités, à savoir que j'en avais ma claque de ses conneries, que je n'entrerais plus dans son jeu et, enfonçant le clou, que l'apprentissage de la politesse concernait également les personnes du Troisième Age. Depuis, lorsqu'il m'arrive de la croiser, je passe mon chemin (nous habitons le même quartier).
Hier j'ai appris incidemment que la veuve éplorée avait eu une liaison avant moi avec un type qui ne s'en était toujours pas remis.
Me concernant, j'ai eu du mal, beaucoup de mal, j'ai perdu du poids et pas mal d'illusions, et ce que je ne m'explique pas c'est que cette garce continue de hanter mon esprit. Je me demande comment après chaque nouvelle rupture (il doit y en avoir eu quatre ou cinq), j'ai pu retomber dans le piège. Il m'en a coûté psychologiquement et matériellement (au restau, l'addition était toujours pour moi et je passe sur les cadeaux, alors que je vis fort modestement et qu'elle le savait). Je sors peu à peu des brumes de cette déprime mais j'ai des coups de mou. Heureusement je peux compter sur des amitiés solides, dont elle n'est jamais parvenue à m'éloigner, et le fait que j'aie refusé d'entrer dans ses combines, de la suivre dans ses longs séjours chez des gens que je ne connaissais ni d'Eve ni d'Adam, au risque de me retrouver dans ses situations déplaisantes (ce sont des gens qui boivent beaucoup), je crois que c'est ce qui m'a sauvé la mise.
Je n'irais pas jusqu'à qualifier cette personne de "perverse narcissique"', ni de "personnalité narcissique" : je ne suis pas médecin et n'ai pas de formation de psy. Je pense qu'elle a un problème et que sa fréquentation est de celles qui vous tirent vers le bas.
Ce qui m'intrigue c'est l'attachement que j'ai pu ressentir à son endroit, le fait que cette liaison ne m'ait pas laissé intact, et qu'elle soit venue à la suite d'une autre en tous points comparable (femme mythomane, manipulatrice, aux propos blessants et aux bizarreries manifestes, dont les urnes funéraires des proches décédés présentes dans l'appartement).
Merci de m'avoir lu jusqu'au bout. Je serais ravi d'avoir votre avis et vos commentaires.
On a commencé à se parler autour de l'animal (j'adore les animaux), puis elle m'a proposé d'échanger nos numéros de téléphone, puis de venir chez elle prendre un café.
Un jour que je descendais retrouver une amie, elle m'a adressé ce sms énigmatique "Tu me hantes". A quoi j'ai répondu "Je ne suis pas encore assez mort pour jouer les fantômes". Toujours direct (je suis comme ça), je lui ai demandé si elle n'était pas tombée amoureuse. Elle m'a répondu en m'invitant à à venir déjeuner chez elle le lendemain. Elle habitait un spacieux appartement au dernier étage d'un immeuble HLM bien tenu, à quelques rues de chez moi.
Cela a commencé comme ça. Et c'est allé très vite.
Ses confidences : veuve, elle avait perdu son mari six ans plus tôt, elle a trois grands fils, huit petits-enfants (nous sommes dans la catégorie des "seniors",elle 66 ans à l'époque, moi 62), elle a tenu des commerces, travaillé en hypermarché où elle était déléguée syndicale, a siégé aux prud'hommes, etc...
Mes confidences : seul depuis dix ans, tendance vieux garçon, quelques aventures sans lendemain, presque plus de famille, élevé tout seul...
Après coup, j'ai compris que j'en avais trop dit. Bien après, parce qu'alors, sont venues des questions, de sa part, portant sur mon mode de vie, mes revenus, ceci sur le mode de l'interrogatoire. Je n'ai pas apprécié et le lui ai dit tout de go.
J'ai commencé à l'éviter. Nous nous parlions au téléphone mais je n'avais guère envie de poursuivre, ayant eu deux ans plus tôt une liaison avec une femme à la mentalité assez analogue, et y ayant laissé quelques plumes, la belle m'ayant lâché sans explication, alors que nous devions nous voir le jour même et que nous n'étions aucunement en conflit.
Puis j'ai décidé de laisser une chance à cette relation naissante, tellement cette femme, appelons-là Jany, était insistante.
Je me souviens de ses regards appuyés, ses manières langoureuses, sa gestuelle étudiée comme nous discutions de part et d'autre de la table où elle m'avait conviée. Le fait est qu'elle cuisinait merveilleusemet bien et qu'elle savait mon goût de la bonne chère.
La chair n'était pas loin et nous y avons sacrifié l'après-midi même. Dans la chambre d'amis car, détail singulier, l'urne funéraire du mari décédé était remisée dans la chambre de Jany, posée sur une étagère, avec la plaque mentionnant l'année de naissance et celle du décès.
Bon, ça c'est pour le début.
La phase passionnelle a duré quelques semaines, au cours desquelles je me suis rendu compte qu'au-delà de cet accord, par ailleurs imparfait (Jany se montrait plutôt "coincée", ne voulait pas m'apparaître nue, nous faisions cela dans le noir, selon ses exigences, et elle préférait que ce soit rapidement fait et sans fantaisie particulière, encore qu'en la matière je n'aie pas de demande hors-norme), hors cet accord certes imparfait, écrivais-je, nous étions totalement à l'opposé, et dans nos goûts respectifs et dans notre mode de vie.
Je résume : elle très famille, moi pas ; elle très télé, télé-réalités, variétés, Starac and co, moi pas du tout (je n'ai plus la télé depuis quarante ans et je suis par contre très cinéphile); elle variétés à fond (Chérie FM en mode ininterrompu, chez elle et dans sa voiture), moi classique, jazz et soul ; elle shopping, bord de mer, frime, plus de bagues à ses doigts qu'un Liberace, moi nature, rando, montagne, pas une breloque, même pas une montre.
Nous étions clairement à l'opposé et comme si cela ne suffisait pas, je relevais chez Jany des propos pour moi inadmissibles à l'égard des étrangers et particulièrement des Noirs, ainsi qu'une forme d'admiration empreinte de défiance à l'endroit des Juifs.
Cela m'a été insupportable et a donné lieu à de premières querelles. D'autres sont venues, en rapport avec ses propos à l'endroit des chômeurs et des RSAstes qualifiés de "paresseux sans ambitions", "quand on veut on peut", dont je lui signifiais qu'ils allaient à l'encontre de ce qu'elle m'avait précédemment décrit comme "ses fonctions" en tant que déléguée syndicale CGT à l'hyper où elle travaillait et à la chambre des prud'hommes (où j'appris plus tard de source fiable qu'elle n'avait jamais siégé).
Au bout d'un mois, j'ai voulu arrêter et j'ai pris mes distances, avec l'appui de mon entourage amical qui me voyait me perdre dans le même type de relation que quelques années plus tôt.
Un jour, je reçois un SMS émanant d'un numéro inconnu, au libellé sybillin, auquel j'ai répondu à la personne qu'elle avait dû se tromper des destinataire.
J'ai su après coup que Jany s'était servi du téléphone d'une amie à elle pour essayer de savoir si j'étais toujours là, ne me voyant plus (je l'évitais et l'avais bloquée).
Car j'ai replongé, ressentant à l'endroit de cette femme un attachement inexplicable. Inexplicable car nous n'avions rien en commun et elle n'était pas du tout mon genre, au-delà du rapport amant-maîtresse dont je me serais à la rigueur contenté.
Ce fut une successions de défis, d''humiliations, continuellement elle me rabaissait. Mon chez moi était inconfortable et mal tenu, y venir était pour elle une épreuve, mes chats étaient porteurs de puces, mes cadeaux n'étaient jamais à la hauteur, mes amis profitaient de moi (j'ai l'habitude de rendre service, c'est dans ma nature, et une de mes amies est lourdement handicapée), et le pire du pire est qu'elle s'absentait de longues semaines dans sa famille, où je n'avais pas envie de la suivre, n'était pas porté sur les bringues et les apéros à rallonges (je ne bois pas une goutte d'alcool et je suis un couche-tôt), semaines où je n'avais pas droit de cité, pas le droit de l'appeler, elle seule m'appelait quand ça lui chantait. De même que le dimanche matin je ne devais pas être présent car c'était le jour où elle passait des heures au téléphone avec sa famille.
Des cachotteries, des mensonges continuels, des reproches (à cause de moi elle ne voyait pas ses amis, qui par ailleurs de l'appelaient ni ne l'invitaient jamais), des bizarreries aux allures d'évitement (elle ne sortait jamais en ville à pied, allait acheter ses clopes à l'autre bout de la ville), un désintérêt total de mes passions et goûts, de mes créations (je crée de la musique et j'écris), les vêtements que je portais étaient de mauvaise qualité, mes chaussures étaient moches, d'ailleurs elle exigeait que je porte des chemises et des pulls de son mari défunt lorsque nous allions au restaurant.
J'essaie de résumer au maximum, soucieux de ne pas lasser le lecteur.
Cet été, Jany est partie longtemps chez sa nouvelle belle-fille (un de ses fils venait de divorcer et avait tout de suite rencontré une nouvelle compagne disposant évidemment d'une confortable et spacieuse villa avec piscine dans le Var - impossible d'imaginer ses rejetons maqués à de besogneuses ouvrières habitant de modestes studios... alors qu'elle-même habite une HLM et a passé ses dernières années d'activité en tant que caissière dans un hypermarché) et m'annonça au téléphone qu'elle passerait Noël chez la mère de ladite belle-fille, qui elle aussi habitait une somptueuse villa depuis qu'elle avait rencontré un homme plus âgé qu'elle et fortuné "qui lui payait des voyages autour du monde" (Plus belle la vie !).
Commencement de la fin. J'ai réagi comme vous l'imaginez. La totale est quand Jany m'a rendu mes objets personnels en bas de son immeuble, au motif qu'elle recevait pour l'apéro "ses potes de la CGT" (dont je n'avais jamais vu la couleur et dont elle avait jusque-là soigneusement évité la fréquentation, leur trouvant tous les défauts, soiffards, queutards, magouilleurs, cocus et cocufieurs). Une heure plus tard (l'apéro avait dû être bref), elle m'appelait. Je n'ai pas répondu et ai bloqué son numéro, toujours bloqué à ce jour, et cela fait trois mois.
J'ai recroisé Jany un matin, elle venait vers moi tout sourire mais son sourire s'est figé quand je lui ai dit ses quatre vérités, à savoir que j'en avais ma claque de ses conneries, que je n'entrerais plus dans son jeu et, enfonçant le clou, que l'apprentissage de la politesse concernait également les personnes du Troisième Age. Depuis, lorsqu'il m'arrive de la croiser, je passe mon chemin (nous habitons le même quartier).
Hier j'ai appris incidemment que la veuve éplorée avait eu une liaison avant moi avec un type qui ne s'en était toujours pas remis.
Me concernant, j'ai eu du mal, beaucoup de mal, j'ai perdu du poids et pas mal d'illusions, et ce que je ne m'explique pas c'est que cette garce continue de hanter mon esprit. Je me demande comment après chaque nouvelle rupture (il doit y en avoir eu quatre ou cinq), j'ai pu retomber dans le piège. Il m'en a coûté psychologiquement et matériellement (au restau, l'addition était toujours pour moi et je passe sur les cadeaux, alors que je vis fort modestement et qu'elle le savait). Je sors peu à peu des brumes de cette déprime mais j'ai des coups de mou. Heureusement je peux compter sur des amitiés solides, dont elle n'est jamais parvenue à m'éloigner, et le fait que j'aie refusé d'entrer dans ses combines, de la suivre dans ses longs séjours chez des gens que je ne connaissais ni d'Eve ni d'Adam, au risque de me retrouver dans ses situations déplaisantes (ce sont des gens qui boivent beaucoup), je crois que c'est ce qui m'a sauvé la mise.
Je n'irais pas jusqu'à qualifier cette personne de "perverse narcissique"', ni de "personnalité narcissique" : je ne suis pas médecin et n'ai pas de formation de psy. Je pense qu'elle a un problème et que sa fréquentation est de celles qui vous tirent vers le bas.
Ce qui m'intrigue c'est l'attachement que j'ai pu ressentir à son endroit, le fait que cette liaison ne m'ait pas laissé intact, et qu'elle soit venue à la suite d'une autre en tous points comparable (femme mythomane, manipulatrice, aux propos blessants et aux bizarreries manifestes, dont les urnes funéraires des proches décédés présentes dans l'appartement).
Merci de m'avoir lu jusqu'au bout. Je serais ravi d'avoir votre avis et vos commentaires.