Mon baluchon

Pour parler de tout et de rien en dehors de la psychologie.
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Bonsoir,
Ça va mieux de mon côté. J'ai repris le travail mais je doute un peu de moi. Juste parce que je me rends compte qu'il y a encore quelques fragilités au niveau de ma pensée. J'essaie d'être moins envahie par les liens qui se créent quand j'ai de l'anxiété.

Il y a une semaine, la journée où je suis retournée au travail, j'ai eu un feu chez moi. Une niaiserie de linge à vaisselle qui es rentré dans mon four une fois qu'il était étient, par accident... le linge a brûlé... ça l'a pris du temps avant que je m'en rende compte parce que mon détecteur de fumée n'a jamais sonné... le feu a pris parce que l'élément qui était à broil pour gratiner ma soupe à l'oignon devait être super chaud même s'il était fermé. J'ai eu une montée d'adrénaline radicale... j'étais quasi en choc nerveux par la suite parce que la moitié du linge en feu est tombé sur mon plancher et je me suis vraiment sentie en danger. J'avais l'impression que le feu continuait à brûler en quelque part que je ne voyais pas... j'ai lancé plusieurs verres d'eau sur le plancher juste au cas où... et après, j'ai eu des idées de référence en écoutant la tv... plein de choses ont fait des liens. L'histoire du feu sur la grille du bar à pain d'un resto Italien du Québec... dont j'avais parlé 3 jours avant avec les parents de ma meilleure amie. J'avais mis le feu à la grille et ils avaient éteint le tout avec un exticteur... donc 2 jours plus tard, le feu prend chez moi, et dans l'émission que j'écoute, il parle du Pacinni, le resto où le feu a pris... et là, je ne comprenais pas... et aujourd'hui, je paniquais parce qu'à l'hôpital de jour, l'intervenant stagiaire n'arretait pas de faire des métaphores avec des affaires de feu à éteindre. J'ai eu un eye contact avec l'ergothérapeute mais je ne savais pas si elle comprenait les liens qui se passaient dans ma tête...bref! J'ai travaillé cet après-midi et ça m'a fait du bien. Je me sens anxieuse un peu car demain, j'ai un rdv avec ma psychiatre... et je crois que j'aimerais mieux qu'elle ne soit pas ma psychiatre justement. Parce que je projète beaucoup quelqu'un de maternant en elle... c'est la psychiatre de mon employée et je crois que j'ai comme un fantasme qu'elle m'aide comme elle a aidé Laurie, qui était aussi mon ancienne voisine. Quelle prenne de l'importance... mais en même temps, quand ça arrive, je panique solide. Et je sais que je pourrais paniquer à en vomir... comme ça arrivait parfois avec mes anciennes psychiatres. On dirait que pour me protéger, il faudrait que ça soit quelqu'un d'autre... que je ne voudrais pas aller voir, ou chercher à me faire rassurer par elle... comme si c'était juste elle qui pouvait jouer ce rôle. Ça m'amène à régresser... et c'est mal pour moi.

Mais elle a tellement compris vite ce qu'il se passait et ce que je vivais. Elle m'a tellement validé rapidement qu'elle est devenue sécurisante. Et quand je lui ai nommé que j'avais du mal à quitter son bureau, elle est sortie avec moi et elle a fait une trasition plus lente, mais convenable qui ne m'a pas déclenché... en allant placer quelques pièces de casse-tête avec moi. Ça m'a calmé sur le coup... mais après, c'est comme si je voulais ravoir tout ça... ça goûtait bon... alors j'en voulais encore... c'est là que c'est paradoxal le TPL... c'est qu'une fois qu'on goûte à ce qui nous a manqué toute notre vie, on dirait que ça devient la galère... comme si la seule façon d'y goûter encore et de faire exister la psychiatre, c'est en plongeant dans la mauvaise direction... une voie où je ne veux pas aller mais qui pourrait être conditionnée négativement par les bénéfices secondaires.

Parlant de voie ou de voix. Hier, je suis allée souper chez Thibaud. On écoutait de la musique et il y avait un homme qui chantait du jazz, mais vraiment avec une voix grave... comme tellement grave que je ne savais même pas que c'était une note qui était possible à chanter. Et je me suis tellement sentie mal... tellement pas bien, comme si je me sentais en danger, sans savoir du tout pourquoi... c'était particulier, mais c'était un état que je n'étais pas capable de décrire. Il y avait de la peur, un désir de ne pas réentendre cette voix... sans comprendre pourquoi.
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Bonjour,
Je viens écrire ici parce que je ne pouvais pas répondre au message de Mme Dubreuil d'une autre façon, et de toute manière, ce sera, du même coup, une façon que je pourrai garder mes écrits tout au même endroit, si jamais j'avais envie de me relire.

Je suis beaucoup moins active sur le forum depuis un petit bout de temps. Les raisons sont un mélange de plusieurs trucs. Il y a une part de méfiance plus ou moins explicable. Il y a un manque de motivation et un certain désintérêt par rapport à lire ce que les internautes écrivent et ce que j'écris aussi. Avant, j'aimais tout lire et tenter de cheminer en apprenant des trucs sur moi et sur les autres. Je ne trouve plus vraiment le temps ou le courage de lire... parce que je me sens un peu fragile pour dire vrai et que je mets mon énergie sur autre chose. Je suis retournée au travail, quasi à temps complet. Je faisais 4 jours cette semaine, la semaine prochaine je serai là à 5 jours. Mon retour se passe quand même bien. Je me rends compte que je me valorise beaucoup à travers mon emploi et que ça fait du bien! Par contre, hier, j'ai appris que mon emploi était dans une position de précarité à cause d'une restructuration de nos bailleurs de fond. Ce qu'il fallait comprendre c'est que mon emploi ne sera plus financé et il faudra que la direction trouve une autre manière de financer mon secteur. Ça m'a vraiment fait paniquer. Je suis là, à essayer de mettre mon énergie, le plus possible, sur mon rétablissement... on m'a diagnostiqué des épisodes psychotiques brefs, TPL avec symptômes psychotiques (hallucinations et idées de référence) causés par le stress... et ce fût vraiment difficile pour moi! Premièrement, j'avais bien du mal à comprendre ce qu'il se passait... mais ensuite, quand j'avais des moments où j'étais plus en contact avec la réalité, je me mettais à paniquer parce que je me rendais compte à quel point j'étais pas bien...

Donc ces temps-ci, je jongle avec ma tolérance à l'anxiété et j'essaie d'être bienveillante envers moi-même. Comment je fais ça... j'essaie de sonder si je me sens capable d'affronter certaines choses. Par exemple, j'ai recommencé à voir Thibaud et la relation évolue. Mais je sais que ça peut être un déclencheur de dissociation ou de revivescence de mes traumas... donc je ne m'impose pas à me forcer ou rien... j'y vais à mon rythme et je respecte mes limites. La semaine dernière, j'ai perdu Wendy... elle est sortie parce qu'elle était en chaleur et ça l'a pris quasi 3 jours avant qu'elle revienne... ça aussi c'était stressant. Vraiment en fait.

Donc voilà de mes nouvelles. À bientôt
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Bonsoir,
Je reviens écrire sur le forum parce que je questionne mes comportements en ce moment. En fait, cette semaine, il s'est passé beaucoup de choses.

C'était ma dernière semaine d'hôpital de jour, que je faisais en même temps que mon retour au travail progressif. La semaine prochaine, je serai de retour à temps plein. C'était donc l'heure du bilan. Ce que je me suis aperçu, c'est que j'ai vécu une passe vraiment difficile, niveau symptômes et état mental. Avec mon ergothérapeute, elle a repris mon évaluation d'il y a 10 semaines, quand je suis arrivée à l'hôpital de jour, à maintenant. Je n'étais pas bien. J'étais déconcentrée à rien, par mes hallucinations et mes idées étranges... j'avais du mal à conduire. Je me sentais méfiante. J'avais du mal à m'alimenter tellement que ma méfiance s'était étendue... je ne savais pas si je pouvais faire confiance à la nourriture que je mangeais... j'avais du mal à écouter la télévision parce que je fixais sur des thématiques qui revenaient... je me sentais harcelée par des prêtres... aussi, j'avais du mal à tenir une conversation avec les autres... à l'hôpital, j'avais tellement peur, je ne me comprenais plus...

Mais mon état a évolué, ça s'est amélioré... avec du repos, moins de stimulation, la médication, du travail sur moi et la motivation de vouloir retourner travailler, j'ai réussi à reprendre mon équilibre. J'ai encore des moments où je trouve ça difficile, où je me sens psychiquement fragile. Ça me fait peur pour le futur... à me demander si ça peut revenir, si je peux éviter le pire. Les psychiatres semblent dire que c'était ponctuel comme état et que c'est mon tpl sévère qui m'a causé des syptômes psychotiques... je trouve que c'est rassurant. Mais en même temps, ça me fait quand même un peu peur...

Donc cette semaine, je me suis rendue compte que j'avais vécu bien des émotions quand je me suis ramassée sur la table de ma massothérapeute... et que j'ai paniqué en plein massage. Première fois que ça m'arrive. Je lui parlais d'une décision que j'avais prise... en fait, quand j'ai su pour la précarité de mon emploi, savez-vous c'est quoi la première chose à laquelle j'ai pensé? Je suis allée regarder si c'était possible d'aller finir mon diplome d'etudes collégiales en danse. Avec ma nouvelle intervenante, je devais penser à des objectifs sur toutes mes différentes sphères de vie... à chaque fois que je tombe dans la catégorie école et emploi... je mentionne que je rêve de terminer mon DEC... que pour moi, ça serait un accomplissement qui aurait tellement de valeur à mes yeux!! Et ensuite, continuer en danse thérapie... j'y pense et j'ai le feeling d'avoir des étoiles dans les yeux... je crois que de me permettre ça, ça serait le plus beau cadeau que je pourrais m'offrir! Mais ce n'est tellement pas raisonnable... et j'aimerais que ça le soit... j'ai mon amie Cath et sa famille qui viennent s'installer officiellement à Sherbrooke cet été. C'est là où j'étudiais, et j'ai demandé à Cath si je pourrais venir habiter avec eux le temps de mes cours, pour retourner chez moi, à mon appartement, les fins de semaine. Je crois que ça serait possible, je tripperais habiter avec Cath, Matt et les filles... ça serait le meilleur des 2 mondes puisque je pourrais revenir dans mes choses...

Je m'imagine terminer mon projet synthèse. Le présenter à tout le monde... le faire pour moi. Avoir ce sentiment d'accomplissement... de me ramasser là où j'ai toujours voulu aller, mais faute de raison, je ne me le suis jamais permis. C'est dur parce qu'il y a un poste sur lequel je pourrais appliquer à mon travail. Coordonnatrice famille 0-17 ans... mais il y a une grande partie qui est du 0-5 ans et c'est vraiment moins ma clientèle. M'occuper des petits à mes amis ou à la famille, c'est différent du travail! C'est un poste qui fait "grande personne". 5 jours par semaine, du lundi au vendredi! Métro-boulot-dodo. Petite vie bien rangée... horaire parfait pour avoir une famille... qui est un de mes buts aussi. Mais j'ai le feeling que je vais le regretter toute ma vie si je ne fonce pas. Je vais avoir 33 ans. Je suis déjà vieille pour le programme... je sais que c'est maintenant ou jamais. Et cet ultimatum me donne envie de foncer. Vivre ma vie et mes rêves... et me dire que je me trouverai un autre emploi rendu là... mon poste de jour-soir-fin de semaine, c'est de toute façon un poste difficile à concilier avec une vie de famille...

Alors bon, je parlais à ma masso de mon potentiel projet d'aller faire ma dernière année d'étude. J'avais fait les démarches nécessaires en début de semaine, pour avoir toutes les infos pour prendre une décision éclairée. J'ai parlé à la responsable du programme et à Joannie, une de mes anciennes enseignantes. J'y croyais! Mais on dirait que d'en parler, ça rend les trucs réels et ça donne le vertige!

La raison pour laquelle je me questionne c'est que je me demande si la fin de l'hôpital de jour ne crée pas un vide en moi que je tente de combler en partant sur des ballounes et des projets qui m'éloigne de cette stabilité intérieure que j'aspire à avoir. Je me sens un peu impulsive dans ce temps là. Et on dirait que je sais que je ne dois pas prendre des décisions sur un coup de tête. Faire toutes ces démarches ne m'engage pas à rien en ce moment. On parle d'un cours à l'hiver 2022 et ensuite, un retour à temps plein seulement en septembre 2022. Mais je tergiverse un peu dans ma tête entre la voix émotive et celle de la raison. Je ne sais pas laquelle gagnera!
Dubreuil
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Re: Mon baluchon

Message par Dubreuil »

Et ensuite, continuer en danse thérapie... j'y pense et j'ai le feeling d'avoir des étoiles dans les yeux... je crois que de me permettre ça, ça serait le plus beau cadeau que je pourrais m'offrir!
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Bonsoir,
Je viens écrire parce que j'ai passé une soirée... comment dirais-je... assez intense.
Intense en joie, intense en anxiété et en questionnements.

Ça fait une semaine que je suis en vacances, pour le temps des fêtes! Nous avons la chance d'être payée en plus par notre employeur! J'ai passé plusieurs jours chez Cath avec Matt et les filles. Ça faisait 4 mois que je les avais vu, la dernière fois étant cet été! C'était chouette! À chaque fois que je vais chez Cath, je me sens comme en vacances... peut-être parce que je m'arrange souvent pour être en congé en même temps qu'ils reviennent au sud. Mais leur maison fait style chalet rustique, avec le gros manteau de foyer.

Je suis revenue le 23 décembre.
Le 24, j'ai passé le réveillon chez les parents à Thibaud, avec toute leur famille. J'étais vraiment stressée. Ils ont sorti l'argenterie et tout. J'avais peur de me ramasser dans une famille de guindé, comme c'était dans la mienne. Un stress de performance immense... un devoir de projeter une image parfaite de soi... et des autres surtout. C'était la première fois, depuis que je ne passe plus les fêtes dans ma famille, que je ressentais cette pression. J'espérais quasiment attraper la covid avec les enfants et être "prise" à passer les fêtes dans ma bulle familiale avec Cath et les filles. Mais bon, j'ai fait une grande fille de moi-même. J'ai chialé un peu avant mais j'y suis allée, j'ai joué le jeu, je me suis mise toute belle et j'ai affronté la soirée de Noël!

Ce que je peux dire... c'est mon dieu que les français mangent beaucoup. Au Québec, on est aussi réputé pour nos repas des fêtes... mais la famille de mon chum étant française, j'ai pu goûter aux nombreux plats, tous aussi riches les uns que les autres! Coquille St-Jacques, foie gras, huitres, saumon en croute feuilletée! Et j'en passe! La tarte au chocolat était délicieuse aussi. J'aurais aimé avoir 3 estomacs pour manger tout ce qu'on me présentait... après le 2e service, j'étais déjà pleine... et je me sentais mal parce que je savais que le père à Thibaud avait travaillé vraiment fort pour cuisiner le repas... et qu'il avait fait un saumon en prenant en compte mon végétarisme. C'était une belle attention de leur part pour mon premier souper de Noël avec eux!

Hier, le 25, on a pris ça relaxe Thibaud et moi.
Nous avons écouté un film de Noël, on a fait un casse-tête de 1000 morceaux de la belle et la bête, on a grignotté, bu du vin blanc en écoutant de la musique, et on a écouté un autre film. Pendant le 2e film, je me suis mise à me sentir vraiment anxieuse, sans vraiment savoir pourquoi... genre crise d'anxiété. J'hyperventilais sur le divan. Comme si ce que je vivais, c'était trop.

Et je me suis rendue compte, aujourd'hui, que j'avais vu une photo de mes parents sur un groupe de famille. Ma mère est rendu les cheveux blancs, ça m'a comme fait un choc en voyant la photo... je ne sais pas trop pourquoi. Aussi, j'avais dit à Thibaud que je voulais sûrement passer le 31 décembre chez Cath à Sherbrooke... je lui avais demandé s'il avait envi de venir. Et il était vraiment content. J'avais proposé qu'on loue une chambre d'hôtel, sans vraiment penser, pour ne pas surpeuplé leur maison. Cath m'a dit que le plan fonctionnait... mais je me suis mise à comprendre que je paniquais parce que je n'étais pas capable de penser que j'allais dormir dans la même chambre que lui... même l'idée de prendre une chambre avec 2 lits me rendait anxieuse... genre step à ne pas franchir maintenant. Mais si juste l'idée de dormir au même endroit est menaçante, je ne suis pas sortie du bois...

Et là viennent tous les questionnements.
Vais-je être capable un jour?
Est-ce que je suis asexuelle?
Pourquoi j'ai peur malgré le fait que je sais qu'il me respecterait et qu'il resterait dans son lit... mais je sais aussi que je ne serais sûrement pas capable de fermer l'oeil de la nuit par peur qu'il vienne me rejoindre et qu'il entreprenne quelque chose de sexuel sans que je le veuille...
Est-ce que c'est juste traumatique ou c'est rendu phobique mon affaire?
Pourquoi est-ce que je me sens si méfiante?
Est-ce que ça l'a un lien avec le fait que ça va faire 8 ans demain que j'ai fait ma crise chez mon amie Louise dans laquelle je nommais des trucs qui s'étaient passés avec mon père et qu'elle avait mis des mots sur ce que je lui nommais... abus sexuels... le temps des fêtes me ramènent dans ces souvenirs douloureux de flashback, de détresse... mais aussi tout le stress de l'année qui tourne. À chaque année, je me mettais une énorme pression sur le fait que je n'étais pas capable d'avoir une vie sexuelle comme tout le monde. Je suis restée vierge super longtemps parce que j'évitais et je paniquais sans comprendre pourquoi je me sentais comme ça... ça me pesait sur les épaules à en avoir des idées suicidaires. Ce désir d'être comme tout le monde, d'être comme mes amies, et de pouvoir se projeter dans le futur avec un chum et des enfants...

Ce soir, c'était la soirée de nos prédictions avec mes meilleures amies. Ça fait 10 ans qu'on fait cette tradition. Ça aussi, c'était toff pour moi parce que souvent, je mettais des trucs quasi infranchissables... ma première relation sexuelle, avoir un chum, ne pas m'automutiler, ne plus me ramasser hospitalisée en psychiatrie... reprendre les études... souvent des trucs délicats, qui pouvaient me faire sentir mal l'année d'après quand on validait si oui ou non, notre prédiction s'était réalisée.

Tantôt, mon amie Cath a prédit que j'allais coucher avec Thibaud... et ça m'a vraiment dérangé... parce qu'en ce moment, je ne sais pas comment je pourrais en arriver là... elle n'a pas vraiment été gentille à mon égard, à plusieurs niveaux. Ça m'a blessé... elle a aussi dit que j'allais faire stériliser mon chat comme une propriétaire responsable d'un animal... elle a fait le commentaire que si Thibaud était poilu, il serait peut-être le père de Wendy... elle a fait un commentaire sur son frère qui ne parlait plus à sa mère... parce que sa mère a violenté les enfants et les a négligé quand ils étaient petits... elle souhaitait que son frère recommence à parler à sa mère... chose que je peux comprendre mais en même temps, elle a dénigré le travail que son frère fait, et surement la détresse qu'il vit... et je me suis rendue compte que je me voyais en son frère... et qu'en l'invalidant, c'est comme si elle m'invalidait aussi. En tout cas. J'ai parlé à Lau, comme pour valider mes perceptions et elle m'a dit aussi qu'elle trouvait que Cath était sur mon cas. Elle s'est excusée de ne pas avoir pris ma défense... mais ce n'était pas ce que j'avais besoin non plus. J'avais juste besoin de nommer que j'avais trouvé la soirée difficile ou confrontante. Elle m'a accueilli là-dedans.
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

L'impuissance...

Voici le mot qui me rentre dedans...
Jme sens tellement impuissante.
J'aurais aimé trouver une sexologue clinicienne/ psychothérapeute parce que ça ne marche pas en ce moment. Je suis déclenchée comme ça ne se peut pas à cause de ma relation affective avec Thibaud. J'essaie de survivre en utilisant mes stratégies... mais c'est difficile...

L'impuissance que je vis... j'aurais aimé qu'on puisse m'aider avec la douleur que je ressens... mais c'est pas comme une douleur physique qu'on peut geler... j'aurais aimé que quelqu'un ait le pouvoir de me libérer un peu de ma souffrance... un moyen. Quelque chose de nouveau. Si on m'avait proposé une thérapie, un medicament ou jsais pas trop quoi, ça aurait fait du bien... mais même mon psychiatre ne peut rien faire. Je ressens tellement de colère. Je suis en colère contre le monde entier.

J'ai eu mon horaire pour mon cours de danse.
Ça commencerait la semaine prochaine. Mais ça ne fonctionne pas vraiment avec mon horaire de travail. Ma boss n'était vraiment pas contente et n'a pas voulu me donner une réponse. J'aurais aimé pouvoir me projeter dans l'avenir... mais en ce moment, je me questionne parce que je ne sais pas si je veux changer de vie complètement pour l'année prochaine. Et faire ce cours là, sans m'inscrire pour l'an prochain, je ne sais pas si c'est possible... ben c'est possible mais ça serait tellement crève coeur. Je me bats entre la stabilité que je n'ai pas mentalement, celle que j'ai en ayant un appartement et un emploi... j'aime quand même mon appart et mon emploi... est-ce que je suis assez forte pour perdre ces seuls trucs là qui sont stables dans ma vie... aujourd'hui, mon emploi, ça m'a sauvé dans un sens. Ça m'a changé les idées. Je me suis sentie utile. Ça m'a éloigné de la douleur.

Je suis donc un peu perdue en ce moment.
Jsuis pas certaine de ce que je dois faire. Je n'ai pas prise de rendez-vous ni avec mon psychiatre, ni avec mon intervenante. Je ne sais pas à quoi ils servent.
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Bonsoir,
J'ai quand même des bonnes nouvelles.
J'ai décidé de faire des choix. J'ai lâché le discours de la fille victime et impuissante, bien que ce soit une partie de moi... je vivais un genre de conflit interne... la peur de l'instabilité, sortir de cette fondation que j'essaie TELLEMENT de me construire. Souvent, je pense que si je perds des structures dans ma vie, je vais m'effondrer... c'est souvent mon emploi et mon appartement ces preuves de stabilité... peut-être que c'est parce que ça l'a été vraiment difficile à acquérir... et que j'ai vu qu'à travers le temps, c'est de miser là-dessus et de ne pas partir vers la déchéance fonctionnelle qui m'a sauvé... parce que le hic avec moi, c'est que le scénario de tout perdre et dépendre du système m'appelle... souvent, identitairement, je me sens mieux et forgée dans quelque chose que je connais... la fille malade mentale et psychiatrisée de la vie. Plus que la Mini qui essaie de se former et forger à l'intérieur. Si je ne lui laisse pas de place pour grandir et évoluer, je ne changerai jamais! Je n'irai jamais mieux et je resterai la même pauvre fille...

Alors j'ai fait une trève avec moi-même... j'ai cessé de voir trop loin et j'ai ramené tout à une échelle plus proche, qu'est-ce que je pouvais faire... qu'est-ce qui m'appelait... et est-ce que je pouvais y aller une étape à la fois. Il y a deux jours, je criais que j'étais souffrante et que j'étais en colère que personne ne puisse rien faire. Le plus drôle là-dedans c'est que lorsque je me suis vraiment mise à faire autre chose, comme travailler, la souffrance baissait... ça l'a été en allant chez mon psychiatre et en ayant mon rendez-vous avec mon intervenante que tout a remonté... cette colère, et cette réaction de vouloir tout arrêter parce que je parle de ce qui me fait mal... le mal... il va toujours exister... et cette colère aussi!

Mais la danse... ce cours! Cette nouvelle session! Et l'année qui suivra! Cette décision pour moi! Elle était là, et j'avais peur de ne pas pouvoir. Que ça vienne chambouler ma stabilité... mais lorsque je me suis permis de me projeter positivement, à revoir dans ma tête le local de danse, le vestiaire, partout où j'aimerais retourner... les premières étapes à exécuter, faire mon budget, avoir l'accord de ma boss pour pouvoir aller en cours les lundis et les mercredis, voir ce que j'allais perdre, ce que j'allais gagner aussi... trouver un endroit où j'allais pouvoir aller dormir le temps que j'aurais besoin d'être en Estrie. Rapidement, le goût d'exister est revenu! J'ai ouvert mes plans de cours, j'ai découvert la musique sur laquelle on allait danser! C'était requiem for a dream de la soundtrack de The lord of the ring... il y a longtemps, j'avais voulu danser là-dessus! Joannie, la prof, a tellement des idées qui me touchent en terme de musique! C'est elle qui m'a fait danser sur du Damien Rice il y a 5 ans dans la troupe!!

Et là, tous les projets, toute cette projection dans l'avenir prometteur est revenu! Je ne sais tellement pas ce que ça va donner à la fin... mais à voir comment ça me fait vibrer, comment ça prend la place positivement... et comment ça rend l'insupportable moins difficile, moins souffrant... je sais que c'est le bon chemin à prendre!

Alors j'ai démissionné de mon poste de 7.5h à la halte garderie. Je préserve mes 30 heures comme coordo. J'ai le ok de ma boss pour être à l'école du lundi au mercredi, j'ai le ok de mon amie Cath pour prendre sa maison pour le temps que j'ai besoin, contre une contribution monétaire! Je vais faire mes cours! Je suis heureuse!
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Bonjour!!
Aujourd'hui, c'était le retour sur les bancs d'école pour moi! C'était aujourd'hui que je retournais au collège en danse! J'avais un cours de contemporain et un cours d'interprétation back à back! Ça s'est bien passé. J'ai les gros orteils en ampoule de sang... parce que je n'ai pas de corne encore en-dessous des pieds! Mais bon, c'est quelque chose qui est normale pour moi, ça arrive toujours quand je recommence à danser après longtemps!

Le feeling, de retrouver les lieux. De retrouver les profs. Retrouver cette excitation, cette motivation de te lever le matin! Je me suis vraiment demandé pourquoi je ne faisais pas ça tous les jours... je vais être raquée! Mes tours et mes fentes n'étaient pas au top... mais mon corps se rappelait des exercices de contemporain... ça fait 5 ans que je les ai dansés! Un peu comme on sait instinctivement quelle chanson vient après celle qu'on écoute dans une playlist. Ça faisait du bien! La mémoire du corps peut être aussi intense positivement que négativement... je veux dire, je trouve difficile d'avoir des flashbacks ou quand mon corps se rappelle des traumatismes, mais c'est bien de savoir qu'il peut se rappeler des choses vraiment bonnes.

Je vais bien dormir ce soir je crois!
En interprétation, on fait une chorégraphie sur les vampires... hahaha! La prof nous a avoué aimer les films d'horreur et que ça l'a inspiré à faire une choré! Ce n'est pas vraiment dans la personnification d'un vampire mais sur ce qui fait réagir ces vampires... on va travailler une séquence avec la photosensibilité. Il va y avoir plusieurs séquences. On va présenter ça au show de fin d'année. Pour vrai, si j'avais les sous, je ferais ça toute la semaine. J'oublierais le travail... j'oublierais tout! Cette peut-être ça une passion!! Hahaha!

Mais bon, ce soir, je suis heureuse!
Mais je m'ennuie de mon chat! Thibaud s'en occupe en ce moment, alors je ne suis pas inquiète! Mais bon, je suis seule à la maison à Cath. C'est bien, je me sens bien là-bas mais je m'ennuie un peu d'avoir de la compagnie!
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Bonsoir,
C'est la deuxième semaine de danse!
J'ai eu une grosse dernière semaine avec l'école et le travail. 37.5h de job, 7h d'entraînement, 4h de voyagement entre chez moi et mon école... j'étais heureuse, mais fatiguée.

Ce matin, c'était mes cours de contemporain et d'interprétation! J'adore la classe de contemporain. Je ne sais pas si c'est parce que je l'ai déjà faite... je suis attachée et je me sens vraiment dans mon élément et en contrôle. J'adore les exercices! J'aimerais tellement faire la chorégraphie finale!! Elle est débile déjà! En interprétation, on apprend à devenir un vampire à travers une choré... c'est drôle mais inconfortable malheureusement. En fait, ce n'est pas un sujet qui m'interpelle. Donc vraiment être dedans est un peu difficile... il en reste que c'est quand même intéressant.

Sinon, je suis allée faire un coucou à la Source Soleil tantôt, là où j'ai déjà habitée. Ils vont déménager l'organisme au printemps. C'est étrange mais vu que ça l'a déjà été ma maison, je n'ai pas envie qu'ils partent de là. On avait fait une grande murale en peinture. Il va falloir que je prenne une photo ou de quoi pour m'en rappeler! La nouvelle bâtisse va vraiment être plus adaptée à leurs besoins!

Je suis bien où je suis... mais je m'ennuie de mon chat... jme sens quasiment mal de ne pas dire que je m'ennuie de mon chum. Je m'ennuie aussi, c'est juste que je parle avec Thibaud tous les jours... pas avec Wendy... et Wendy est toujours avec moi normalement! Bref!!
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Ce soir, je ne suis plus sûre de rien.
J'aurais besoin de conseils.
Les semaines s'enfilent, déjà la 5e semaine que j'ai commencé l'école. Et je suis vidée, je n'ai plus d'énergie, de plus en plus difficile de me réveiller le matin, même pour le travail. Je n'ai pas de journée off... on dirait que je dois être forte, autant quand j'ai des temps libres, parce que je dois être capable de voir mon copain... Thibaud fait juste ça, attendre que je revienne... et à toutes les fois que je ne travaille pas de soir, je le vois... donc aucun moment où je peux prendre soin de moi... être moi avec moi, essayer de prendre le temps de me retrouver...

Depuis la 3e semaine, je me sens fatiguée, à en ressentir un découragement juste à l'idée de devoir faire la route pour m'y rendre... ou de revenir pour aller travailler. Je n'ai pas beaucoup de motivation parce que je n'ai pas le temps de mettre autant de coeur et d'énergie dans mes classes. Je sens que je botche les choses un peu et ça m'enerve de ne pas être préparée comme je pouvais l'être l'année que j'ai étudié à temps plein.

Je suis fatiguée mais j'y vais quand même. Je ne sais pas si c'est la force du désespoir... ou si c'est parce que je suis orgueilleuse et que je me sens proche d'un échec... ça flanche encore à la semaine de relâche, comme en 2017 quand j'avais choisi de revenir m'entrainer en danse... pour finir l'année d'après... je m'étais ramassée décompensée à l'hôpital et je n'étais pas revenue après... j'avais lâché ma job au même moment parce que je travaillais à la protection de la jeunesse et j'avais un gros poids sur les épaules... j'étais fatiguée mais je n'avais pas le droit de manquer un quart de travail sans papier du médecin qui disait que c'était une cause de santé physique... parce que si je manquais à cause de ma santé mentale, on allait me faire repasser tout le processus de l'expertise psychiatrique que j'avais dû faire pour pouvoir avoir le droit de revenir au travail. Je ne voulais pas vivre ça a nouveau... donc tout avait crashé en même temps!

Depuis un peu plus d'une semaine, je ne prends plus ma dose de quetiapine le matin, en me levant... parce que même si c'est juste du 25mg et que ce n'est rien, ça n'endort... et j'ai du mal à me réveiller.

Cette semaine, je me suis sentie fragile, point de vu psychotique... il y a des trucs qui sont revenus, comme au début de l'automne passé... la thématique des champignons, de la religion, reviennent prendre de la place... et je ne sais pas trop pourquoi... j'ai du mal à prendre du recul la-dessus, surtout quand je me sens anxieuse. Wendy s'est fait stériliser jeudi passé... j'étais vraiment stressée. Je n'ai quasiment pas dormi la nuit avant... la nuit après, j'ai été malade une bonne partie de la nuit. J'avais mangé de la poutine et je n'ai pas digéré. Ça ne m'arrive jamais d'avoir mal au ventre et d'avoir la diarrhée... mais là, je ne contrôlais plus rien... puis il y a eu le documentaire animal que j'ai regardé avec mon chum à notre souper de st-valentin d'hier... et le champignon aux tentacules rouges est encore ressorti... je crois vraiment qu'il y a un aspect phallique dans ce vhampignon, mais qui me rappelle mes abus... il s'appelle les doigts du diable... champignon et diable ensemble... c'est vraiment épeurant et mon cerveau part en vrille. Hier, j'essayais de m'endormir et je pensais juste à ça... donc insomnie totale... j'avais l'impression que lez champignons allaient posséder mon corps... en partant d'une vaginite et en finissant en parasite de cerveau... qui me porterait à me suicider comme les fourmis zombies. J'ai comme un feeling que si je ne m'arrête pas, mon corps ou ma tête vont m'arrêter. Et ça me fait peur parce que dans le fond, tout ce que j'aimerais, c'est avoir l'énergie de tout faire... de puiser en la danse tout ce que j'aurais besoin et d'en retirer du positf... pas juste en être épuisée physiquement comme en ce moment.

J'ai déjà réduit mes heures de travail à 30h au lieu de 37.5h. Sauf la semaine passée et dans 2 semaines. Tout ce que j'aimerais, c'est avoir une journée de congé à moi, chez moi, dans mes affaires, avec mon chat. Pas de job, pas d'école, pas de route, pas de chum... juste la paix...
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