Mon baluchon

Pour parler de tout et de rien en dehors de la psychologie.
Dubreuil
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Re: Mon baluchon

Message par Dubreuil »

Beurk, je trouve que vous devez supporter des choses bien sordides dans les écrits avec ces garçons ! Heureusement qu'il n'y a pas que ces obsédés sur terre ! Sinon, pauvres hommes !
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Ah bon?!

On dirait qu'à travers tout ça, je pense que c'est moi qui n'est pas correcte... ou qui ne pense pas assez au sexe. Je crois que c'est moi qui est brisé, de ne pas vouloir avoir de relations sexuelles... de vouloir ressemtir une limite entre mon corps et le corps d'un gars avec 1ui j'aimerais projeter un futur relationnel ou amoureux...

Ces besoins, que les adultes ont normalement...?
Est-ce que c'est moi qui suis anormale de vouloir m'en distancier le plus possible pour me sentir en sécurité... ma psychologue me dit que je pense trop loin, quand relationnellement parlant, en apprenant à connaître quelqu'un, je pense au sexe... et ça me fait peur et reculer... comme si c'était moi qui n'était pas capable de tolérer quelque chose qui est juste normale...

En même temps, avec le peu d'expérience que j'ai niveau rapports sexuels... les gars pensent quasiment tous avec leur pénis... et même s'ils ne l'expriment pas avec des demandes langagières, leur corps parle... et dommage que mon corps ne puisse pas parler plus... j'imagine mes fesses comme un piège à ours... s'ils s'y aventure, alors que je ne veux pas ça... clap, pu de pénis... haha!!

C'est sûrement parce que j'ai été abusée que le pénis d'un homme est menaçant... et qu'en quelque part, j'aimerais mieux qu'ils n'en aient pas... est-ce que ça fait de mois une lesbienne refoulée... je ne sais pas... je me demandais si j'étais asexuelle... je ne crois pas parce que j'ai du désir... je n'ai pas vraiment de désir pour les femmes... je vois en elles des maman potentielles... ou des personnes qui ne sont pas menaçantes, sans pour autant ressentir de désir. Les hommes, je ressens du désir mais c'est comme si le circuit dans mon cerveau etait brisé. Je ressens un sentiment de menace vitale à l'idée de voir un pénis, d'être pénétrée ou de voir du sperme... c'est un problème... et je ne sais pas comment tourner cette aversion afin que le circuit dans mon cerveau change. Comment me sentir en sécurité... comment savoir ce qui est normal de ce qui ne l'est pas... dans une vie, en pandémie, où les gens gostent rapidement une femme ou un homme qui ne fait a leur affaire, à la moindre petite chose...

Ça c'est comme Maxime DickPic... le gars au pénis beaucoup yrop gros qui fantasme à l'idée que je l'accepte avec son gros pénis, comme si tout ce que je faisais dans la vie, c'était de me préparer à la venue de son membre en dedans de moi... de mon côté, la grosseur de son pénis m'a rassuré dans un sens... comme si je poucais avoir des problèmes, vu que son pénis fait fuir les femmes, autant que mon TPL fait fuir toute personne normale qui ne voudrait pas s'aventurer avec moi...

On dirait que de dire, mec, ton pénis pourra jamais rentrer dans mon vagin... genre, tu le tiens à 2 mains... mon vagin n'est pas une mangeuse de gros pénis... ben ça me rassure parce que je pourrais lui dire que je ne veux ni le mettre dans ma bouche... ni l'avoir à l'intérieur de moi... et je me sens anormale encore de me dire que la seule chose qui me soulage, c'est de savoir que je ne serai pas pénétrée... c'est vraiment un problème... ça ne fonctionne pas... je ne peux pas ne pas vouloir être pénétrée et vouloir avoir un conjoint et des enfants... ça vient avec... alors comment ne plus avoir une aversion... si je ne me permets pas d'avoir des expériences positives... parce que je ne suis pas capable d'avoir d'expériences du tout...

Qui ne pense pas au sexe... et pourqyoi est-ce que dans mon cerveau, l'espèce de phrase que les femmes donne du sexe pour recevoirde l'amour et les hommes donnent de l'amour pour recevoir du sexe... fait du sens, comme si c'était la réalité... mais n'est-ce pas ça la réalité?!

J'ai bu du vin, je me sens un peu déclenchée en ce moment parce que demain, je dois aller boir mon psychiatre, avec Kathia, que j'ai tenté de charmer la dernière fois en essayant de lui montrer comment j'étais une patiente parfaite, organisée et qui était capable de faire sa job a sa place... jusqu'à ce que je me rende compte que j'étais une grande frimeuse et que j'ai agi comme ça juste parce que j'avais peur qu'il me rejette... c'est bad... je n'ai pas envie de me mettre cette pression là... mais pourquoi voulait-il de moi... en quoi sera-t-il plus adéquat que les autres... pourquoi il a voulu de moi, comme un sauveur... comme Dre Boily avait fait... me ptendre en charge après une rencontre... parce que je suis attachante ou je ne sais pas trop quoi... parce qu'ils saisissent bite que je serai capable de flatter leur égo... je sais pas...

Je me trouve laide et dégueulasse...
Dubreuil
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Re: Mon baluchon

Message par Dubreuil »

Pour une femme, il me semble que pour ne pas se sentir "laide et dégueulasse ", en acceptant d'avoir un pénis dans son vagin, c'est le désirer ardemment. C'est tout.
Si vous avez des craintes, des peurs, du dégoût, etc, ne permettez pas que cela se fasse.
Ni par bravade, ni par pitié, ni par curiosité.
Attendez votre propre désir, attendez de n'avoir plus aucune autre pensée que celle d'être absolument pénétrée.
Et surtout, attendez d'avoir des sentiments d'amour pour cet homme.
Que ces élans d'amour recouvrent toutes vos pensées "intellectuelles".
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Bonjour,
Je viens de passer une grosse semaine.
Après avoir over reacté avec les 2 gars qui me tournaient autour... j'ai dit à Simon, le.prof que j'avais peut-être peur de l'engagement, mais que lui aussi, et qu'il était dans le déni. Que dans ses choix, de choisir une laideronne qui ne l'intéressait pas, comme premier choix... et de me proposer, à moi, de me faire l'amour... alors qu'il me dit qu'il ne pourra pas établir une relation affective avec moi... il prouvait dans ses actions qu'il avait aussi des commitment issues. C'est juste que moi je le savais, et lui, ne se l'avouait pas. Il m'a ensuite dit par la suite que c'est ça la raison pourquoi ça ne marchait pas entre nous, c'est que j'analysais trop et qu'il n'avait pas besoin de ça. Il m'a ensuite dit qu'il voulait me faire l'amour pour me faire du bien... encore une fois, bad move... c'est quoi qu'ils ont les gars de projeter leur propres besoins sur les autres, sur moi. Moi, c'est pas ça qui me ferait du bien. Qu'un gars random couche avec moi, prétendant qu'il me fait l'amour alors qu'il se cherchera une autre femme... je lui ai péter une coche en lui disant que je ne voulais pas être son objet sexuel qu'il pourra jeter quand il m'aura remplacé par une autre femme... je lui ai parlé de mon père, il savait déjà... je lui ai demandé pourquoi il se permettais de me proposer ça quand il savait que j'avais été utilisée sexuellement. J'ai badtripé.

Le lendemain, j'avais un rendez-vous avec mon psychiatre et mon intervenante. Je compulsais dans mon casse-tête, j'ai procrastiné. Je suis arrivée en retard, je me suis perdue en partant en voiture. J'étais déjà super stressée, indisponible... j'étais agitée, j'avais cette petite voix narratrice à l'intérieur de moi qui me disait tout ce qu'il se passait. Et je me sentais fâchée parce que je savais pourquoi je me sentais comme ça... la fin de suivi avec Kathia, le flou devant ce qu'il s'en venait... je me voyais comme si mes bras étaient des réglisses molles qui revollaient partout, je me jouais après les doigts, j'étais incapable de regarder les gens dans les yeux. C'était vraiment pas le fun. Je ressentais tellement de colère envers moi. De comprendre, de m'entendre m'observer sans être capable de rien faire. Je me fâchais contre mes propres comportements, agissements, émotions... je voulais que ma tête qui comprenait puisse faire changer de quoi. Mais ça ne marchait pas et j'étais tellement en mode combat contre tout... contre moi... j'avais juste besoin d'un break! De tranquilité. De me changer les idées... j'étais en train de décompenser. Je voulais reprendre le contrôle. Je me suis donc mise à vouloir retourner chez moi et travailler. Et c'est que j'ai fait. Ce fut une grosse semaine quand même. Bien des choses à reprendre après 10 jours de congé. J'ai travaillé fort. Il y avait vraiment beaucoup de trucs à faire. Mais bon, en parlant avec ma psychologue, elle semblait voir mes actions avec les 2 gars, avec le psychiatre et mon intervenante comme des acting out. Elle avait peut-être raison... mais j'étais anxieuse. Kathia a quand même été capable de nommer que ce qu'elle comprenait que j'avais besoin, c'était que les plans se concrétise, que je sache qu'est qu'il était pour y avoir à la fin de son suivi, j'étais pour avoir un suivi concret. Ça m'a rassuré parce que je crois que c'était vraiment ça que j'avais besoin. Ça m'a juste fait du bien, ça m'a permis de m'apaiser un peu.

Je crois que ce qui me fâchait, c'était de me rendre compte que la mentalisation ne changeait rien sur mes émotion ou ma gestion émotionnelle...

Ce week-end, je me sens un peu fragile. J'ai vécu beaucoup de stress au travail. Surtout hier. Mais bon, je vais survivre!
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Bonjour,
On dirait que ces temps-ci, je suis un peu moins portée à aller écrire. Ça vient souvent par passe. Là, je suis dans une passe plus fatiguée, j'essaie de faire autre chose de mon temps, bien que l'écriture me fait du bien! Je fais un peu de peinture à diamants, un peu de casse-têtes! J'écoute la TV, j'essaie de lire un peu. Je vais marcher, souvent!

Mais là, j'ai besoin de venir écrire pour parler de quelqu'un d'autre... et sûrement de moi, d'une certaine façon... parce que si la situation vient m'énerver, c'est que résonne à l'intérieur de moi.

Il y a une fille, Florence, avec qui je faisais du bénévolat en danse thérapie. C'était une étudiante en éducation spécialisée, elle était super motivée par le bénévolat, à donner beaucoup de son temps, à plusieurs endroits.

On a commencé à parler il y a 2 ans. On avait des intérêts en commun. Mais il y a quelque chose qui vient me chercher.

Florence a des problèmes de santé mentale, pouvant ressembler aux miens. Mais je ne sais pas, elle me donne l'impression de ne pas être vraie... cette impression... m'énerve.

Depuis le temps qu'on se connait, elle s'intéresse vraiment à ce que je vis, mes symptomes, les services... mais trop. Elle se dit anxieuse, anorexique, avoir un syndrôme de stress post traumatique. Elle est souvent suicidaire... mais elle demande de l'aide, et personne ne la prend en charge. Elle voit une psychologue... elle réagit à chaque fois qu'elle pense comprendre qu'elle a un autre trouble de santé mentale... la dernière fois, elle tentait de me dire qu'elle avait été très délirante, assez longtemps... alors que ce n'est pas ce que j'ai pu observer. Comme si on ne pouvait pas être super finctionnelle partout, et dire qu'on a autant de trouble... dernièrement, elle me questionne sur comment j'ai fait pour avoir un suivi... qu'est-ce qu'elle devrait faire pour que la psychiatrie la prenne en charge. On dirait qu'elle fantasme raide sur ce fait. Comme si quand je lui parlais, ça lui donnait des idées... et moi, ça me fait réagir... pas parce que je ne crois pas qu'elle ne souffre pas... c'est peut-être parce que je me retrouve en elle... ou parce qu'elle ne m'écoute pas...

Mon discours auprès d'elle, c'est de ne pas aller vers la psychiatrie, et se trouver un psychologue neutre, comme la mienne... parce que c'est peut-être ce qui m'a permis d'aller mieux... j'avais, au fond de moi, aussi, une grande curiosité par rapport à la psychiatrie, qui a commencé à l'adolescence. Je crois que ce n'était pas juste par rapport à la psychiatrie, mais quand j'ai pu aller voir une éducatrice spécialisée ou une travailleuse sociale à l'ecole, sans que mes parents soient au courant, je suis comme tomber "en amour" avec le fait d'être aidée... je ne sais pas trop comment dire, mais ça répondait à un besoin. J'ai l'impression que j'ai compris que c'était possible d'avoir une genre de maman institutionnelle... j'avais un renforcement positif... un bénéfice secondaire, peut-être, dont j'avais besoin... mais c'était le début de ma dépendance aux intervenantes et thérapeutes... parce que je suis tombée justement sur des intervenantes qui avaient des problèmes et qui pensaient pouvoir me donner ce que je voulais, avoir une maman adéquate... mais ça n'arrivait jamais, parce que justement, si elles voulaient cela, c'était parce qu'elles répondaient à un besoin aussi... bref. Alors mon message de faire attention, de faire le contraire de ce que j'ai fait...

Je suis consciente qu'il y avait un double tranchant à devenir éducatrice spécialisée, étudier en intervention... surtout sans avoir fait de thérapie pour comprendre pourquoi je voulais aller dans cette direction là.

Je crois qu'inconsciemment, oui, c'était quelque chose qui était en lien avec mes valeurs, et que ça m'apportait beaucoup de valorisation "d'aider" des personnes dans le besoin. Il faut comprendre que je n'étais pas diagnostiquée au moment de mes études collégiales, j'étais super fonctionnelle, bien que j'avais quelques problèmes relationnels... mais je crois que ça me gardait proche d'intervenants... proche de ceux qui allaient devenir mes mamans potentielles... dans ma tête...

On dirait que plus je voulais m'approcher de ce milieu là, plus on dirait que ça ne donnait des idées ou des fantasmes. Les pires cours ont été ceux de santé mentale. Parce qu'un peu comme Florence, je comprenais ce que je voulais comprendre, j'interprétais que j'étais malade, que j'avais tous les troubles... pourquoi? Pour qu'on reconnaisse ma souffrance que je n'avais jamais pu exprimer... pour pouvoir découvrir que sous des allures de petite fille bonne dans tout, j'avais été blessée profondément...

Mais je me questionne quelle aurait été ma vie si on m'avait expliqué que la psychiatrie ne m'aiderait peut-être pas tant que ça finalement... qu'elle renforcerait cette envie d'être prise en charge...

Mais je ne comprends pas que Florence, même si je lui fais plusieurs reflets et que je tente de lui faire comprendre qu'il ne faut pas qu'elle fasse les mêmes choix que moi, qu'elle a du potentiel... ça me frustre!

Ça me frustre de voir comment elle s'inspire de mon parcours... comment elle veut aller dans cette direction là. Peut-être que je voulais ça moi aussi, en quelque part. Elle a une fixation sur qui je vois, comment j'ai accédé aux services... mais moi, je ne veux pas l'encourager dans cette voix là... et en même temps, en ce moment, les suivis que j'ai m'ont tellement permis d'évoluer.

Elle est venue me dire qu'elle avait fait une erreur dans son cv, qu'elle avait envoyé pour devenir responsable des communications d'une psychologue oeuvrantal auprès de personnes qui ont un problème de santé mentale... c'est comme si elle ne voyait pas que ça ne l''aidera pas... ça va la rapprocher de ce monde là... mais elle vient m'en parler. De son anxiété que la psy se rende compte que son erreur dans son cv... en fait, c'est comme si elle voulait m'exposer ce fait, cette démarche là... alors que moi, je saisis qu'elle va finir par parler de ses problèmes... qu'elle souhaite être plus la patiente que la collègue... ce sont toutes des manières de se rapprocher de son but..??

Hier, elle me demandait si, quand je travaillais en intervention, je me sentais bien... parce que là, elle cherche un emploi en intervention... mais je ne crois pas qu'elle est assez bien en ce moment... et je vois qu'elle fantasme tellement qu'on lui decouvre un trouble de santé mentale, qu'elle soit internée en psychiatrie... on dirait que tout ce qu'elle fait, inconsciemment, la rapproche de ce but là.

Je ne sais pas si c'était ça inconsciemment aussi.
Comme si j'ai construit ce qui m'a fait planter...
Et que si j'avais pu savoir, comprendre, à ce moment là, je n'aurais pas fait tout ça... je ne sais pas... mais ça provoque vraiment beaucoup d'émotions. Peut-être quelle veut ça et que personne ne pourra l'en empêcher... peut-être que je ne l'aide pas en ce moment. En lui reflétant ce que je vois de la situation... elle dit qu'elle comprend... mais elle continue... ça lui sert à quoi, à exprimer quoi? Ça cache quoi? Et le trouble factice me revient en tête... comment ce diagnostic donné par Dre Boily m'avait fait tellement mal. Mais est-ce que c'est la vérité? C'est ce que je pense de Florence dans un sens... mais je me retrouve en elle. La seule chose c'est qu'elle est de plus en plus malade... quand je lui donne des informations... elle joue dans une pièce de théâtre, elle passe à l'acte, en sachant comment faire, si ça l'a fonctionné pour moi...!?

Mais est-ce que je l'aide en lui disant de ne pas toucher à ça, comme si c'était une drogue... de s'en éloigner... en sachant qu'elle ira. En sachant que ce qu'elle a dans la tête va finir par se concrétiser, un jour ou l'autre. C'est son choix... mais pourquoi? Et pourquoi j'y suis allée aussi. Pour aller au bout du bout de tout... de l'autobousillage... je n'aurais tellement pas pu nommer ce que je sais et je comprends en ce moment... sur moi, sur mon cheminement et la raison du pourquoi je me suis dirigée dans cette direction là... mais avec du recul, je suis contente d'être en dehors de tout ça... ne plus être "importante" (intervenante)... lapsus!
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Bref, c'est questionnant.
Et c'est questionnant que ça m'énerve à ce point là.
Pourquoi vouloir aller au bout de ça... et elle y arrive bien! Elle a commencé, cette année, un bac en psychologie... elle a arrêté, étant "trop malade" pour continuer.

Pertes de mémoires, SSPT lié à un sauvetage qu'elle a vu plus jeune dans une piscine, où un enfant aurait pu se noyer et a été sauvé... mais comme, moi, mes réactions post-traumatiques arrivent dans un contexte d'exposition... elle ça arriverait n'importe quand.

Elle m'a dit qu'elle dissocie dernièrement. Souvent avec sa psychologue. Elle ne parle plus... elle tombe dans la lune, et refuse de parler dans un sens, parce qu'elle est super consciente de ses actions. Quand je dissocie, je ne suis pas consciente de tout, des signes précurseurs,oui... mais on dirait que j'aimerais appeler sa psy pour lui partager tous ses messages, tout ce qu'elle me partage.

Il y a quelques mois, elle me disait qu'elle était suicidaire, qu'elle allait passer à l'acte. Mais en fait, elle n'a rien fait. Et elle me demandait comment ça allait se passer à l'urgence si elle s'y rendait. J'avais l'impression que ça l'excitait ce que je lui disais, que ça la faisait jouir presque. Elle pensait mettre son plan à exécution, l'adrénaline dans le tapis... et je connais ça aussi. Merde que je connais ça, les scénarios mentaux... cette fragilité parfois. Cette réassurance que je trouve là et dans mon statut de malade... comment exister, comment faire exister cette maman institutionnelle...

Je fais juste réaliser que je devrais couper les ponts avec elle... mais en même temps, elle ne passe pas à l'acte... elle fait comme si mais elle s'arrête toujours à un certain moment. Il y a un côté qui gagne, le côté sain sûrement...
Mais je m'acharne à essayer de lui faire entendre raison, en lui parlant de ma situation et de ce que j'arrive à en comprendre maintenant... mais peut-être que je lui permets juste de passer à l'acte... peut-être que son passage à l'acte, c'est quand elle vient me parler de tout ce qu'elle me parle,comme si elle préparait un mauvais coup et qu'elle avait beaoin de le.partager à quelqu'in, mais pourquoi, pour qu'on l'arrête? Parce que c'est ça qui la ferait jouir... mais c'est ce qui me fait jouir aussi on dirait. C'est là que ça me trouble. En fait,ça me rassure au plus haut point, quand on m'arrête. Quand on m'aime assez pour m'arrêter, même si c'est violent... même si je m'impose cette violence...
Dubreuil
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Re: Mon baluchon

Message par Dubreuil »

Hum, une idée ?
D'après ce que j'en ai compris, vous " détacher " un peu de cette personne sans consistance qui cherche à se perdre en vous. Soyez vigilante.
Que vous apporte-t-elle, vraiment ?
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Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Qu'est-ce que cette personne m'apporte...
Je ne sais pas.
On dirait je vois en elle des décision stratégiques et inconscientes, de se rapprocher du monde de la psychologie, des intervenants, par toutes les portes possibles.

J'ai l'impression qu'elle contrôle tout.
Et ça me fait peur, parce que je me vois en elle, d'une certaine façon.
Et j'ai envie de lui crier, et de me crier du même coup, de ne pas aller là... de ne pas aller là pour sauver sa vie. Et pour vrai, je sais que je ne la sauverai pas... je sais, à la voir être complètement obsédée par tout ça, qu'elle se trouvera une autre personne à qui se coller... a qui vouloir ressembler... à qui emprunter des comportements pour aller chercher de l'attention... se sentir importante.

Mériter de se faire aider, peut-être...
À s'en placer dans des situations impossibles...

Au début, on se voyait à toutes les semaines. Parce qu'on faisait du bénévolat ensemble. Avec les jeunes TSA. La danse thérapie, c'est moi. C'est ce qui me passionne le plus au monde. Donc elle faisait parti de ce monde là, celui qui me permettait de vivre mon rêve. J'ai remarqué son tatou ;, et je sais que ce sont des gens un peu poqué qui se le tatou. C'est là que je lui ai posé des questions et que j'ai vu des ressemblances avec moi. Et c'est pour ça que je me suis ouverte... moi aussi, sur mon vécu. Plus sur la possibilité de s'en sortir.

Mais avec du recul, je crois qu'il serait mieux pour moi de juste ne plus être en relation avec elle. Je vais arrêter de vouloir la sauver, comme s'il fallait que je me sauve. Parce que je ne pourrai rien pour elle, sûrement autant que personne ne pouvait rien pour moi... je ne sais pas.
Dubreuil
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Re: Mon baluchon

Message par Dubreuil »

Minijeune, voici un exemple de travail psychologique très important pour vous.
Vous vous trouvez exactement dans la position clairvoyante d'un psy, face à une patiente qui le déstabilise parce qu'elle lui renvoie ses propres écueils qui n'ont pas été encore suffisamment travaillés.
Vous avez fait un chemin personnel qui vous démarque totalement de cette personne encore dans les débuts de ses propres questionnements. Il me semble que le dialogue deviendra très vite impossible, car votre expérience personnelle n'est pas la sienne et vous ne marchez pas sur le même chemin.
Vous pouvez être tentée de l'aider, de lui faire profiter de vos acquis, mais comme elle ne les a pas encore vécus, vous risquez juste de vous épuiser et de vous "gaspiller" pour rien.
Gardez-vous de vouloir "aider", restez en neutralité, détournez-vous de ce que vous savez vous être néfaste dès que votre bon coeur prend le dessus.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Bonjour,
Ce matin, je voyais ma psychologue.
J'étais quand même reposée quand je me suis réveillée, malgré l'insomnie que j'ai faite la nuit dernière. En même temps, je sais pourquoi j'ai été insomniaque, un peu en hypervigilence...

Hier soir, je suis allée voir le film Cruella avec ma soeur. On est en déconfinement progressif au Québec, les cinémas ont rouvert dernièrement et on peut même enlever notre masque une fois assis. On a donc manger du pop corn et des bonbons! Et c'était comme "dans le temps", avant covid.

J'ai quand même aimé le film... quoique j'avais du mal à retrouver la Cruella de mon enfance dans le personnage. À un certain moment, je n'y croyais plus. Je trouvais l'actrice trop gentille, trop empathique... elle aimait trop les chiens pour vouloir tuer 100 bébés dalmatiens. Je comprenais son alter ego... le fait qu'elle avait comme 2 personnalités... mais je ne pouvais pas comprendre comment elle avait fait pour vieillir et devenir la vilaine, une des plus vilaine de Disney.

Après le film, il faisait nuit, je suis rentrée à la maison.
En sortant de ma voiture, un homme, sorti de nulle part, est venu m'apostrophé... il disait qu'il essayait de rejoindre son amie Mel, qui habitait dans le bloc en face de mon appartement. Il me demandait si je pouvais l'appeler, mentionnant que son cell avait tombé par terre et qu'il ne fonctionnait plus... c'était bizarre... et passé 21h, c'était même insécurisant... je me demandais si quelqu'un allait voler mon sac à main... ou quelque chose dans ma voiture... ça ressemblait à une tactique pour porter mon attention sur quelque chose, pendant un mauvais coup... une genre de diversion...

Le gars me disait qu'il n'était pas dangereux...
Mais mon instinct me disait que quelque chose clochait.
Il voulait que je parle à la fille, je l'ai plutot mis sur speaker phone, comme en disant que je lui prêtais ma ligne téléphonique mais je n'allais pas passer son message à sa place.

Et là, il a comme paniqué un peu, disant que la fille était chez sa mère... puis au même moment, il y a un taxi qui s'est arrêté drette devant moi et le gars. Il y avait un homme en arrière qui a demandé de lui donner ce qui lui appartenait... j'ai fermé mon cell, le gars a essayé de fuir et celui du taxi a sorti et s'est mis à le suivre en lui disant qu'il n'allait pas se rendre bien loin... au moins, le gars qui fuyait a comme à l'autre dit qu'il me faisait vivre cette scène alors que je n'avais rien à voir là-dedans, j'étais qu'ne simple citoyenne. Et j'en ai profité pour rentrer à l'interieur, en shakant... pour vrai, le 2e jour du mois... ça faisait louche... genre gang de rue, deal de drogue, pusher qui n'a pas son cash et le gars au-dessus de lui hierarchiquement, qui lui met de la pression pour avoir son argent...

En rentrant chez moi, je n'ai pas allumé de lumière, j'ai barré ma porte, fermé les fenêtres. J'ai vraiment eu peur... parce que je sais c'est quoi théoriquement les gangs de rue, et les dangers, les armes... et comment ils gèrent une personne qui n'est pas "à son affaire". J'ai eu peur qu'il sorte un gun... ou être prise de représailles.

Bref, donc je n'ai pas bien dormi.
Mais ce matin, je n'étais pas trop fatiguée.

Avec ma psy, j'ai parlé du film...
Des ressemblances avec le film Saving Mr. Banks.
Emma Thompson... joue dans les deux film, et il y a des liens, subtiles, entre l'histoire et celle des 101 dalmatiens... des points de référence de la vie enfant d'un personnage... ou autrice d'un livre...

Et ça m'a mis dans un drôle d'état... je me suis mise à parler de mes parents... de mon père. De mon rendez-vous chez l'optométriste... la dernière fois, j'ai vu mon père là. Et il avait fait comme si de rien était, en m'embrassant sur les joues.

Puis une chose spéciale est arrivée...
Mon cerveau a analyser des points sur le tapis dans le bureau. Et je voyais la face de Cruella, bonhomme...
Et la, je me suis mise à paniquer... parce que je voyais vraiment sa face... j'essayais de regarder autre part et je revoyais sa face sur le plancher. Ma psychologue m'a dit qu'il y avait des gens qui avaient une facilité de voir des visages dans les nuages ou dans des points, le bois, ou autre...

Je crois qu'elle essayait de me rassurer... et elle m'a dit qu'il allait falloir faire avec le fait que Cruella serait avec nous. Je suis sortie en disant que je me sentais fragile. Et que je ne savais pas trop si j'étais folle ou pas.

Ça m'a fait penser à cette fois, après le film Saving Mr Banks où j'avais vu la face à mon père dans mon oreiller. Mais pourquoi mon cerveau me fait se coup là...?
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