Mon baluchon

Pour parler de tout et de rien en dehors de la psychologie.
Minijeune
Messages : 1985
Inscription : 06 janv. 2014, 00:47

Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Quand on se met en mode de destruction massive...

J'ai vu ma psychologue hier.
C'est rendu que je la vois à tous les jeudis matins. Ça ne change pas grand chose à ma thérapie, mis à part qu'elle n'est pas dans le même bureau, mais dans le même bâtiment. J'étais quand même habituée à ce bureau là, donc c'est aussi un safe place pour moi.

Je suis arrivée assez fébrile.
J'étais contente de ne pas être en retard, parce que depuis le retour du temps des fêtes, j'arrivais tout le temps en retard d'une minute ou deux. J'arrivais et sa porte de bureau était ouverte. Je sais que ce n'était que d'une minute... mais je n'arrivais jamais en retard. C'est sûr que je partais d'un peu plus loin... de mon nouvel appartement, mais ça m'énervait. Donc j'ai nommé que j'etais contente... et ensuite, je me suis traitée de conne, parce que je trouvais ça niaiseux d'être contente pour quelque chose dont je n'avais jamais eu de problème dans le passé.

Ma psychologue m'a alors demandé pourquoi je n'étais pas capable de rester dans le sentiment d'être contente, et qu'il fallait que bousille ca en me disant que j'étais nounoune de comprendre.

Ça l'a guidé un peu le sujet de la rencontre...
L'espèce de masochisme que je me fais vivre.

En fait, j'ai parlé beaucoup de la mère...
De ma mère, de ma massothérapeute.
Et je me sentais vulnérable, fragile... de nommer que le toucher de ma massothérapeute était réconfortant, bienveillant. J'ai expliqué, en pleurant, que je n'avais jamais vécu ça de mes parents... qu'on me touchait pour me faire du bien et non pas pour se faire du bien à soi-même. Qu'elle me préparait quand elle allait me toucher les fessiers, ou les côtes, les psoas... des endroit près des parties intimes. Et que jamais, je n'avais senti qu'il y avait quelque chose de pervers.

J'ai parlé du fait que j'étais quasi jalouse du bébé dans le ventre de ma masso... et je ne me sens pas bien avec ces pensées, je les trouve tordues. Et je trouve ça tordue que ça me remue comme ça... et que ça me fait sentir fragile. J'ai mentionné que j'ai paniqué, la tête dns le trou, que je me sentais prise sur la table de massage... que j'aurais aimé prendre la couverte, me mettre en petite boule et juste digérer la nouvelle... je parlais du trou de la table de massage, je me suis rendue compte que symboliquement, j'aurais pu parler de vouloir retourner dans le ventre, comme j'avais dit par rapport à ma psychiatre d'il y a 4 ans... quand elle m'avait annoncé d'être enceinte d'une petite fille... et que j'avais dit à ma psy que je voulais retourner dans le ventre de ma psychiatre... ça m'avait choqué de dire ça... et là, je ne me sentais pas assez bien pour revenir sur mes mots de tête dans le trou... j'ai juste ignoré ce que je venais de nommer...

Je me sentais comme sur le point de m'effondrer... j'avais envie de pleurer, de crier... et la seule comparaison, c'était celle de mon intervention quand je me suis fait recoudre le genou à 7 ans... qu'on m'avait contentionné et que je gueulais ma vie... complètement hysterique...

Mais qu'est-ce qui me fait mal à ce point.
Et après, j'ai parlé de 2 trucs que j'avais fait... depuis, qui me mettaient psychiquement en danger. Ma psychologue a fini par me dire que c'est comme si j'avais mal, que j'avais peur de dissocier et de me désorganiser, mais que j'avais aussi fait 2 choix qui allaient me fragiliser et qui allaient sûrement faire en sorte que j'allais me rendre à ce point de décompensation.

Ma mère m'a encore envoyé un message mardi, pour me demande si je voulais avoir la commode qui était anciennement dans la chambre de ma soeur quand elle était petite... ils l'avaient encore dans leur condo, mais voulaient s'en débarasser... je lui ai répondu... je lui ai envoyé des photos de moi et de Wendy... et ensuite, je me suis mise à me culpabiliser... je me sentais mal d'avoir flanché... j'avais vraiment l'impression d'avoir eté tentée, à un moment précis où je ressens le manque de mère... et je sais qu'elle ne répondra jamais à mes besoins, je sais que je dois continuer à rester loin, même, bloquer toutes les manières comment elle pourrait rentrer en contact avec moi... mais Wendy, c'est comme mon bébé, et j'étais là, à lui présenter ce qu'il y avait de plus précieux... à prendre contact avec elle... à lui partager des éléments qui font parti de ma nouvelle vie, dont ils ne font pas parti...

Ma psychologue essayait de comprendre si je voulais renouer avec ma mère... ce n'est pas l'envie qui manque... d'avoir une mère... mais c'était comme un geste de désespoir... ça bouge autour de moi. Les suivis... beaucoup de femmes qui m'aidaient sont parties et vont partir d'ici peu de temps... c'est encore plus difficile si je sais que c'est parce qu'elles vont avoir un bébé, et si c'est une fille, c'est comme encore pire... mais pourquoi...? Parce que je me sens remplacée... alors que ce n'était pas ma place en premier lieu... on parle de fantasmes impossibles... et j'ai peur de devenir complètement folle...

Puis, hier, je me suis remise sur le Facebook rencontre, à la recherche d'un homme qui allait partager ma vie... là là! En sachant que c'est quelque chose qui peut me fragiliser au plus haut point.

Donc, je cherche quoi... des raisons pour crier...?
Des raisons qui seraient logiques de me faire réagir, comme si le départ de ma massothérapeute n'était pas une raison logique... parce que je suis contente pour elle... mais à l'intérieur, ça ne fait paniquer quelle s'en aille. J'ai peur qu'elle ne revienne pas... je fais ensuite de l'anticipation par rapport à toutes les autres personnes qui sont là, dans leur vie professionnelle, à m'aider... et qui pourraient partir à cause d'une grossesse, ou d'une raison qui m'est inconnue... c'est comme si de gérer une chose après l'autre, en me permettant du temps pour prendre soin de moi et pour reprendre mon équilibre... c'était important... mais que si tout arrive en même temps, je finis par capoter.

En ce moment, ça serait réconfortant pour moi de ravoir une psychiatre. Je saurais que j'aurais un lien encore avec l'hôpital, et ça me rassurerait de savoir ce lien présent.

Puis du côté rencontre avec des hommes...
C'est étrange parce que je sens que je pourrais être correcte. Du moins, je sens que dans ma vie, je suis placée à un endroit acceptable pour pouvoir me présenter en parlant de moi comme une femme... pas la fille TPL qui habite dans une ressource qui ne réussit rien dans sa vie. J'ai envie de me présenter comme une femme qui a fait du ménage dans sa vie, et qui est maintenant prête! Je ne sais pas si je le suis réellement... mais ça n'engage à rien, de parler avec des hommes... sauf que ça peut finir par me faire réagir... et me faire décompenser si jamais on parle de sexualité... si jamais ça me ramène à cet endroit précis.

Je me sens comme une fille qui prépare son coup d'avance, qui place ses pions... àlors que ce n'est pas ça que je veux réellement. Du moins, c'est seulement une partie de moi qui semble vouloir ça... mais c'est pas l'adulte en moi.

Ma psychologue a bien fait de me dire ça...
De me faire réaliser que je me mettais en danger. Peut-être que ça va me permettre de me déjouer... et de mettre en place des stratégies qui vont me faire du bien...
Minijeune
Messages : 1985
Inscription : 06 janv. 2014, 00:47

Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

C'est possible ou impossible..?

Il y a deux côtés à une médaille. Suis-je encore dans la pensée dichotomique... d'un côté il y a le possible, et de l'autre, l'impossible. La période d'essais, l'entre-2 n'existe pas...

Je me questionne sur ma prise de risque et sur ma force intérieure. Avec ma psychologue, j'ai parlé de mon vécu cette semaine et des comportements que j'ai eu. Ok, avec ma mère, c'était impulsif et ça parlait de mon désir d'avoir une maman adéquate... de mon manque intérieur et de ce que ça m'a fait vivre, d'apprendre que ma masso était enceinte pendant qu'elle me massait... avoir confiance et apprendre que l'autre s'en va... j'ai beaucoup été confrontée à ça cette année. Souvent, j'ai besoin d'avoir un échappatoire, un safe place... et c'est difficile quand tu te fais masser... mais bon.

Est-ce que le côté application de rencontre, c'était si dommageable que ça. C'est sûr, c'est prendre un risque que je sois déclenchée par quelque chose. Mais en même temps, ça fait des mois que j'arrive à me gérer... mais bon! Je suis curieuse, et j'aimerais vraiment me permettre de m'ouvrir à quelqu'un, me permettre d'aimer et de ne pas trop avoir peur d'être rejetée... j'aimerais vivre une belle histoire et pouvoir réaliser cet objectif là. Il y a des couches et des couches d'anxiété, d'anticipation... je sais que je porte un bagage en moi, quand même chargé et particulier... et quand je pense à ça, je me dis que personne ne pourrait m'aimer autant dans mes failles que dans mes forces. Je me dis que ça serait teop beau pour être vrai, ou qu'il faudrait que la personne ait de gros défauts pour pouvoir accepter les miens.

Puis bon, je me rends compte que le physique, ce n'est pas tout ce qui compte. My god, les questions, les conversations... je n'ai pas envie d'être prise pour un catalogue... as-tu ça, check, et ça? Check! Comme, les gars qui me posent des questions pas poussées, ou pas personnalisées... que j'ai le feeling qu'ils posent à tout le monde, ça m'ennuit...

Puis là, il y a un gars intéressant... qui m'a posé des questions cool, et qui s'intéresse vraiment à mes réponses, même si elles sont singulières. Il trouvait intéressant des trucs qui sont important pour moi. Je ne sais pas, je lui parlais de mes casse-têtes, comment c'est stimulant pour moi et que c'est comme un défi en même temps. Il semblait vraiment trouvé ça chouette. J'ai été vrai, j'ai parlé de mon vécu, et il n'est pas parti en courant... mais en même temps, il m'a révélé quelque chose sur lui qui m'a tellement surpris. Il a une fille de 13 ans. Il a sa garde complète depuis qu'elle a 5 ans. Il s'est battu pour l'avoir, vendant son condo, sa voiture, pour payer les frais d'avocats. Sa fille était abusée sexuellement par le conjoint de sa mère. Il a tout fait pour aller la sortir de là. Je n'avais pas cette info là au début, quand j'ai commencé à lui parler. Puis là, je me suis mise à me questionner. Est-ce que c'est unr bonne chose, ou pas... est-ce que c'est possible, ou impossible.

Un papa qui nne corps et âme pour sortir sa fille de cet enfer... c'est le parent que je n'ai jamais eu. Ça me fait du bien, tout comme ça me fait mal en même temps, de savoir que ça existe. Mais par la suite, je me demandais si ça allait tout mélangé dans sa tête, et dans la mienne. S'il incarne cette bonne personne, rassurante, est-ce que je serai éventuellement capable de me sentir femme. Et si j'ai des réactions de dissociation avec lui, est-ce qu'il va avoir l'impression d'être en couple avec sa fille... et là, il va redevenir mon père symboliquement... qu'est ce que je veux vraiment...? Qu'il reste le bon papa, et qu'il ne veule pas toucher à la minijeune à l'intérieur de moi...? Ou qu'il devienne un chum potentiel, qui ne m'abusera pas, et qui comprendrait que j'ai besoin de prendre mon temps et d'apprivoiser la sexualité et le plaisir. C'est la première fois que je vis ça... et pour vrai, je ne sais pas ce que je projette sur lui, et lui sur moi... et je me demande si he me complique pas la tâche énormément alors que ça pourrait être super simple... mais bon.
Minijeune
Messages : 1985
Inscription : 06 janv. 2014, 00:47

Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Mal de tête...
Cauchemars, d'une massothérapeute nommée Suzanne qui m'abusait sexuellement... pas trop surprenant. Aller se faire masser, c'était un privilège parce que je m'étais bien comportée à l'école. On était allé là en autobus scolaire. Pendant mon abus, j'ai eu un orgasme... on dirait que c'est ce qui m'a fait sentir vraiment mal. Après, je cherchais la patronne de la massothérapeute, et je disais que j'allais porter plainte à l'ordre des massothérapeute, même si ça n'existe pas. La boss de la massothérapeute prenait sa défense, et non la mienne. Je criais... je pleurais... et je me rendais compte que l'autobus était parti sans moi. J'essayais d'appeler des gens qui étaient dans l'autobus. C'était tous des jeunes avec qui je suis allée au primaire. C'est étrange...
Je me suis réveillée en me sentant un peu croche. Mais j'ai eu une belle journée. J'ai vu ma soeur! C'était chouette!
Minijeune
Messages : 1985
Inscription : 06 janv. 2014, 00:47

Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Bonjour,
Aujourd'hui, on dirait que je vais mieux!
Je n'ai plus mon mal de tête carabiné que j'avais hier. Je m'en suis sortie avec de l'huile essentielle de menthe poivrée. Ça fait vraiment du bien, et le repos aussi m'a fait du bien.

Hier, j'ai parlé un peu avec Patrice, le gars de l'application de rencontre. J'ai encore plus parlé avec lui le vendredi soir. Il a décidé de m'appeler. On n'a donc pas juste échangé en s'écrivant. Je trouvais que j'abordais vraiment plusieurs sujets vraiment intenses avec lui. C'est un peu spécial... ça ne faisait pas 24h qu'on échangeait ensemble et je lui ai quasiment tout dit sur moi... autant de trucs positifs, que mes difficultés, mon vécu, mon enfance.

Il faut dire qu'il me posait des questions assez poussées, pas juste du flafla sans intérêt. Je crois que mon cerveau de surefficiente de la pensée ne lui a pas fait peur. Je me rends compte que je ne suis pas simple... on dirait que mon fonctionnement général est compliqué... il s'intéressait au fait que je nommais comment j'aimais les casse-têtes. Comment ça me stimulait et que c'était excitant pour moi de trouver les bons morceaux qui vont aux bonnes places. C'est vrai que ce n'est pas commun comme passion. J'ai parlé de la danse, de mon bénévolat au centre national de danse thérapie... j'ai parlé du fait que j'essayais d'avoir un bon équilibre dans mes habitudes de vie. Je parlais des jeunes avec qui je travaillais, de ma job actuelle... et pour vrai, dit comme ça, j'avais l'air d'une fille qui n'avait pas de défauts. Alors il m'a demandé qu'est-ce qui faisait que j'étais encore célibataire, qu'est-ce qui clochait chez moi... il disait que j'avais l'air d'avoir vraiment confiance en moi... et je lui ai dit que j'étais insécure dans mes relations.

S'en est suivi d'une discussion sur ce que je voulais dire par là... qu'est-ce qui me rendait insécure, pourquoi... les gens, habituellement, auraient pu vivre une rupture qui aurait fait en sorte qu'ils sont devenus insécures... moi, c'est ce qu'il s'est passé dans mon enfance qui a créé ça... je ne suis pas allée jusqu'au fait de lui dire que j'étais TPL. J'ai envie de me détacher de ça, sans oublié ce qui peut me faire réagir et en étant capable de parler des symptômes, des répercussions, mais sans dire que c'est mon TPL qui me cause ça...

Il a eu une grande ouverture a ce que j'ai pu lui nommer. Et en quelque part, j'ai du mal à comprendre. J'ai du mal à saisir qui voudrait vraiment de moi, s'ils savaient tout ce que je porte. Et en même temps, je n'ai pas envie de cacher la réalité et de popper comme une boîte à surprise un moment donné, de me mettre à me sentir mal, sans que le gars puisse comprendre ce qu'il se passe. C'est encore pire si je m'attache, que je ne révèle pas comment je suis, et que le gars parte en courant à ce moment là. C'est donc un peu difficile de savoir quoi faire... et on dirait, de tout dire au début, ça m'enlève ce poids sur les épaules.

Mais là, Patrice, n'est pas parti en courant...
Peut-être parce que lui aussi a l'impression qu'il n'est pas sans faille... j'ai le feeling qu'il accepte peut-être de vouloir faire ma connaissance, parce qu'il sait que le fait d'avoir une fille de 13 ans, à temps plein, qui a une histoire difficile, ça peut faire peur aussi aux femmes. Donc de mon côté, je suis capable d'accepter le fait qu'il soit papa à temps plein. Pour vrai, ce n'est pas quelque chose qui m'inquiète tant que ça... ce n'est pas quelque chose qui me bloquerait.

Pour l'instant, ça me fait un peu réagir, mais pas négativement, sa façon comment il m'approche. Il est très validant, et rassurant. Je n'ai pas besoin d'être parfaite. J'ai aussi le droit de mettre mes limites. Dans notre discussion au téléphone, un moment donné, j'ai parlé de mon père... et de mes questionnements que j'avais par rapport au fait que sa fille avait été victime d'abus sexuels. Ça n'a pas été une discussion facile. Et on dirait que ce que je trouvais difficile, c'est que pour lui, ça ne le ferait pas réagir si jamais j'avais une réaction post traumatique, parce que j'étais une femme, et pas une petite fille, comme sa fille qui a vécu des abus à l'âge de 5 ans. Le problème, c'est que je ne savais pas comment lui dire que lorsque je dissocie, souvent, je réagis de manière régressée... à vouloir prendre mon toutou et en me mettant en petite boule. Il faut savoir que je ne sais pas comment je réagirais maintenant, mais je sais que je peux réagir comme une petite fille. Et si je n'avais plus besoin de faire ça, si j'avais dépassé ça? Il m'a dit que ça serait super correct de prendre vraiment notre temps, si jamais la relation se développait. Il ne semblait pas avoir d'attentes, ou sinon, de vraiment vouloir respecter mes limites.

Tout ça m'a un peu vulnérabilisé... de parler de tout ça, en ayant la peur d'être rejetée... un moment donné, j'ai été capable de lui dire que je voulais qu'on arrête de parler. Il m'a demandé qu'est-ce que je pouvais faire pour prendre soin de moi. J'avais envie d'aller prendre ma douche, avec un savon qui sent bon. Il m'a dit que c'était correct, que je pouvais y aller! Ça m'a fait du bien.

C'est sûr qu'après, les questionnements ar rapport à mon histoire, à la sienne... l'espèce de fantasme de petite fille qu'on aurait pris ma défense, que quelqu'un se serait battu pour moi, pour me sauver de l'environnement dans lequel j'étais violentée. On dirait que dans ma tête, c'est une maman qui aurait pu faire ça, puisque j'avais peur des hommes. Mais là, cette histoire, ça vient changer mes perceptions.

Est-ce que ça pourrait être positif pour moi. Est-ce que je pourrais apporter quelque chose à cet homme, à cette famille, en sachant que peut-être que mon vécu et mon cheminement pourrait aider la petite à travers son cheminement. Est-ce que ça pourrait m'aider à réparer des trucs, et lui aussi. Est-ce qu'on pourrait se faire du bien?
Minijeune
Messages : 1985
Inscription : 06 janv. 2014, 00:47

Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Bonsoir,
Ma question de la soirée...
Si Patrice répond plus à mon fantasme de petite fille...
Du papa qui arrive et qui sauve son enfant de 5 ans qui se fait abuser sexuellement.
L'effet que ça me fait, la reassurance que je sens.
Est-ce que la journée où j'aurais une relation sexuelle ou amoureuse avec lui...
Est-ce que je serais déçue... est-ce que je me désorganiserais en pensant que "mon père" symbolique a dépassé les limites de son rôle et a voulu coucher avec moi. Est-ce que je veux me voir comme une femme quand je pense à lui ou je veux me voir comme une petite fille qui serait protégée...

Et si je me pose la question, est-ce que c'est parce que j'ai déjà la réponse?
Minijeune
Messages : 1985
Inscription : 06 janv. 2014, 00:47

Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Réflexion avant le dodo...
Je dors encore avec un toutou en forme de renard. Je crois qu'en Europe, vous utilisez plus le terme peluche que toutou. Cette peluche a une signification importante pour moi. À cause du petit prince.
Mais j'ai vraiment du mal à dormir quand je ne l'ai pas avec moi... et ces derniers temps, c'est la même chose avec ma couverture lourde. Elle pèse 15 lbs, et je ne peux plus m'en passé... c'est rassurant.
Je me sens comme une enfant qui a besoin de se rassurer, et qui trouve ce besoin de réassurance, avec des moyens qui me font dépendre de personne. Ce sont des objets symboliques, comme si c'était des objets transitionnels, de mon parent intérieur. Et ça me rassure vraiment. Quand j'ai su que ma massothérapeute quittait à cause de sa grossesse, le premier réflexe que j'ai eu, la première image, c'est d'avoir pu prendre la couverte qui couvrait mon corps pour m'emmitouffler...

Mais quand il est rendu le temps d'être une adulte, une femme, en couple... je devrais être en mesure de me passer de mon toutou ou de ma couverture... mais je ne me sens pas encore prête. Et j'ai peur qu'on me juge... la femme de 31 ans, bientôt 32, arrive chez sa fréquentation avec sa peluche en forme de renard, et dort avec, en l'ayant dans ses bras. Même si je sais que c'est enfantin, j'aurais juste envie de me sentir bien, de serrer mon toutou très fort contre moi... et de pouvoir le sortir lorsque je vivrais de l'anxiété.

Je suis petite et grande à la fois. Ma Minijeune grandit tranquillement... mais aime ses vieux patterns rassurant mais régressant...
Minijeune
Messages : 1985
Inscription : 06 janv. 2014, 00:47

Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Bonsoir,
Il y a quelque chose qui m'a fait réagir aujourd'hui.
Il y a un gars, sur le truc de rencontre de facebook, qui a écrit dans sa description qu'il ne voulait pas niaiser...
Donc il ne voulait pas une fille insécure, de troubles anxieux, SDF, droguée, TPL...

Et en voyant mes photos, il m'a même écrit..
Qu'il trouvait que j'avais une bonne vibe.
J'allais écrire vide.
Mais... ça m'a choqué. J'avais envie de lui crier qu'il ne devrait pas mettre les troubles anxieux et le TPL dans le même bateau que les SDF... et même, j'ai déjà été dans la rue... et dans un shelter. On dirait que je me suis mise à me dire que je n'étais pas légitime. Est-ce que le fait que j'aille des fragilités mentales font en sorte que je ne devrais pas être en couple. Je ne sais pas si je me sens moi-même légitime... je ne sais pas si je merite d'être connue... j'aurais besoin de quelqu'un qui n'a pas les préjugés que j'ai envers moi-même. Comme si je ne valais pas le coup.

Puis Patrice... je lui ai dit que j'avais besoin de parler avec ma psychologue. Du fait qu'il a sauver sa fille et que ça l'a comme rempli un fantasme de petite fille que je ne savais pas tant que j'avais. Que je savais que je pouvais projeter des trucs envers des femmes sécurisantes, mais que je ne savais pas grand chose au niveu des projections que je fais envers les hommes... parce que je ne me suis jamais vraiment permis d'être en relation avec des hommes. En même temps, je ne sais pas ce que je mérite... j'aimerais mériter d'être avec un beau gars, sans problème et sans histoires intenses... juste en me disant que quelqu'un pourrait être intéressé par moi, dans mes beaux comme dans mes mauvais. Le gars serait prêt de m'accepter telle que je suis... mais en échange de quoi... et je suis qui moi pour penser que l'autre n'est pas assez bon pour moi. C'est pas qu'il n'est pas assez bon, c'est que son histoire familiale vient me chercher direct dans mes tripes... mais je ne sais pas si c'est positif ou négatif.

C'est beaucoup de questionnements.
Je me sens fragile... est-ce parce que je vais voir ma psychologue... et ma massothérapeute demain.
Et que je me pose des questions.
Dubreuil
Psychologue clinicien
Messages : 19336
Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: Mon baluchon

Message par Dubreuil »

Apprenez surtout à ne pas vous mettre en scène à chaque fois que quelqu'un vous choque, cela ne vous concerne pas.
Ce sont ses idées, ses désirs, ses fantasmes, ou sa pathologie.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Minijeune
Messages : 1985
Inscription : 06 janv. 2014, 00:47

Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Je crois en fait que c'est juste que ça l'a renforcé une perception que j'avais de moi-même.
Ça l'a comme validé mon sentiment de ne pas être bonne, de ne pas avoir le droit, de devoir cacher une partie de moi.

J'ai passé une bonne journée.
Avec ma psychologue, je suis de plus en plus capable de me trouver un safe space, de savoir quand je dois arrêter de parler de trucs qui me déclenchent pour ne pas me réactiver dans une detresse trop importante qui me ferait dissocier.

Je parlais de ce que j'avais peur de vivre à travers la relation avec Patrice... de me perdre entre mon père et l'idée d'un père sauveur... la question de ne pas savoir ce qu'il se passerait si je couchais avec lui...

Mais ma psychologue m'a demandé, que maintenant que je sais que ça se peut un homme qui n'abuse pas de ses enfants, qui dit non à l'inceste et qui ne laisse personne dans le flou... si je décide de ne pas aller vers lui, je vais faire comment pour aller vers les autres hommes.

Qu'est-ce que ça pourrait me faire vivre?

En fait, on dirait que ça ne fait pas de sens qu'elle m'a demandé ça... je sais que c'était comme une grosse question... et ça m'a fait tomber dans la lune, un peu perdue, et que je me suis dit que je devais parler de quelque chose de positif. J'ai eu besoin de parler de ma réussite professionnelle avec mon projet virtuel. Et du fait qu'hier, je me suis fait un nachos avec un verre de vin et que ça m'a fait du bien. J'ai l'impression que ma psychologue était fière de moi. Mais ça aussi, c'est sûrement une genre de projection que je fais.
Minijeune
Messages : 1985
Inscription : 06 janv. 2014, 00:47

Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

On dirait que je revire la situation dans tous les sens.
La question dans tous les sens.

Dans ma douche, je me demandais pourquoi je ne me rappelais plus de la question que ma psy m'a posé et qui faisait tellement de sens que ça m'a fait mal. Et que j'ai eu besoin de me réfugier en quelque part à l'intérieur de moi.

Est-ce que le problème, c'est de me faire un scénario dans lequel mon père m'abuse à nouveaux... ou le problème, c'est que ça n'arrive pas. Si ça n'arrive pas, ça va me faire sentir comment. Est-ce que ce n'est pas ça que je fais, dans toute situation, le gars, qui couche avec moi, m'abuse... et je dissocie, je ne me sens pas bien, parce que ça me rappelle ça. Est-ce que je pourrais me permettre de savoir qu'on puisse me désirer, et que je puisse desirer l'autre, sans être dans la violence. Ou il faut que tout vire au vinaigre... je ne sais pas... si les choses changent, est-ce que ça va me fucker...

Jsais pas tant ce que je dis... et pourquoi je le dis...
Jsais que c'est un peu flou tout ça... je sais que je ne sais pas... ou je sais peut-être...

Patrice est là, à m'écrire des trucs vraiment gentils.
Dans un grand respect. Je ne sais pas si je veux fuir du beau... ou si je fuis tout par peur que ce soit laid... mais là-dedans, c'est moi que je trouve laide au fin fond... et j'essaie de changer mais c'est comme si c'était tellement profond. Je ne sais plus si je suis dans la recherche de bénéfices secondaires.
Répondre

Revenir à « Espace détente »

Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 6 invités