Mon baluchon

Pour parler de tout et de rien en dehors de la psychologie.
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Bonjour,
Je me suis encore pointé à l'urgence en fin de semaine.
Je ne me sentais pas bien... depuis que j'ai entendu l'ave maria à la radio et que tout fait des liens dans ma tête avec tout, je me sens super insécure...

Puis là, j'étais dans la douche...
En sortant, quelque chose me piquait sur le mamelon... je l'ai comme gratté pour me rendre compte que j'avais du lait qui coulait de mes seins... comme WTF!
J'étais certaine que j'hallucinais... il n'y avait rien de normal dans le fait que mes seins produisaient du lait... et ça m'a fait peur...

Donc je raconte ça à la psychiatre résidente. Elle m'a dit que je n'avais sûrement pas halluciner, et que bien que ça soit surprenant, c'était un effet secondaire de la prolactine. Elle m'a parlé de prolactine, endocrinologie... elle m'a demandé si j'avais eu des maux de tête ou des problèmes de vision... on a fait une prise de sang... dont je n'ai pas encore le résultat. Selon elle, et le psychiatre que j'ai vu après, c'était une bonne idée d'arrêter le Risperdal parce que la prolactine élevée dans le sang pouvait causer d'autres effets secondaires, dont la fatigue... l'ostéoporose, du poil, l'arrêt des règles, l'infertilité... et le fait dérangeant que j'ai du lait qui me sort des seins alors que je n'ai jamais été enceinte, je n'ai jamais allaité... c'est déstabilisant...

Le psychiatre que j'ai vu ce matin m'a dit que ce n'était pas grave, que je pouvais continuer à prendre la médication, qu'il n"y avait pas de presse... et j'ai eu mon congé, après avoir passé une très mauvaise nuit! J'ai besoin de me reposer... alors c'est une très bonne idée de revenir à la maison... mais je paniquais aussi parce que j'avais l'impression que Thibaud avait mis du sperme partout dans mon appart... je me sentais vraiment découragée, sale... j'ai du mal à tolérer Thibaud. J'essaie de lui dire que j'ai besoin d'espace mais ça ne semble pas être compris de sa part. En tout cas...

Mon psychiatre m'a appelé a midi pour qu'on parle de tout ça. Il m'a dit que si jamais j'avais besoin de revenir à l'hôpital, il m'admetterait à l'unité de psychiatrie... le hic c'est que je n'ai pas envie d'être hospitalisée... mais on a parlé de changement de médic, pour me mettre sur le latuda... on se voit dans 10 jours... Il m'a souhaité d'être capable de toffer jusque là. On dirait que je ne sais pas quoi en penser... mis a part que je suis anxieuse et que je sens que je prends du poison comme médication... on dirait que je ne sais plus à qui faire confiance. Je me sens vraiment dans la brûme...
Dubreuil
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Re: Mon baluchon

Message par Dubreuil »

Donc je raconte ça à la psychiatre résidente. Elle m'a dit que je n'avais sûrement pas halluciner, et que bien que ça soit surprenant, c'était un effet secondaire de la prolactine.
***C'est très courant.

mis a part que je suis anxieuse et que je sens que je prends du poison comme médication..
*** Vous le savez depuis longtemps, il faut prendre le temps de bien doser les médicaments, car ce sont des substances étrangères à votre organisme qui peuvent provoquer des effets secondaires importants. Ils sont utiles, mais doivent être minutieusement dosés.

j'ai du mal à tolérer Thibaud. J'essaie de lui dire que j'ai besoin d'espace mais ça ne semble pas être compris de sa part. En tout cas...
*** Pourquoi le tolérez-vous dans votre quotidien si sa présence vous déstabilise.
Il faudrait choisir entre "le fuir " en allant à l'hôpital... ou avoir le courage de lui demander de partir pour retrouver votre équilibre.
Sa présence peut majorer vos symptômes.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Je sais que c'est une question d'ajustement de médication et de molécule... mais là, ils me demandent d'attendre pendant 10 jours, avant de revoir mon psychiatre, pour changer de médication. Ensuite, on va faire ce changement pendant que je vais être à l'externe, en espérant que ça ne me fuck pas trop. Je suis stressée, comme si je n'étais pas capable d'attendre... j'ai du mal à tolerer l'anxiété... ça l'a de l'impact sur ben des choses...
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Bonsoir,
Il y a quelque chose qui m'énerve et qui me rend très inconfortable...

Je suis en guerre intrapsychique, entre mon idée d'essayer de tolérer toute l'anxiété que je vis, à essayer d'être fonctionnelle alors que je ne le suis pas, à vouloir tenter de travailler alors que ça ne fonctionne pas... j'essaie de me motiver à faire un job dont je ne suis même pas certaine que j'aurai encore d'ici la fin du mois!! Et l'autre idée, c'est celle de juste aller à l'hôpital. On m'a dit que la prochaine fois que j'étais pour y aller, je serais hospitalisée parce que ça ne va pas bien... et qu'on changerait ma médication et tout... mais j'ai cette impression que même si ça me rassurerait dans un sens, que j'ai le droit d'avoir un traitement adapté qui ne me cause pas d'effets secondaires weird qui touche mes seins, ça serait wrong... parce que c'est d'aller vers une prise en charge et pas vers une manière autonome de me sortir de tout ça...

Le fait d'avoir du lait dans les seins me pose vraiment problème... je ne sais pas si c'est parce que c'est une partie du corps qui a un lien avec l'intimité ou la sexualité... ou si c'est parce que ça touche mon instinct maternel... mais c'est vraiment bizarre... je n'aurais jamais pensé vivre ça un jour dans un contexte autre qu'une grossesse ou de l'allaitement... ça me dérange parce que je me demande si je vais un jour vivre ça dans le bon contexte. Ça me rappelle que je ne suis pas rendue là du tout... ça me fait espérer que les prochaines fois, ça arrive dans un contexte adéquat...

Alors mes idées jouent au souque à la corde...
Ça tire d'un bord, et de l'autre bord...
J'avais tellement l'impression qu'il n'y avait pas de bonne réponse ou de bonne solution que le mieux la-dedans, pour reprendre du contrôle, c'était d'acting outer... j'avais envie de faire une intoxication médicamenteuse tantôt, que mon intervenante Evelyne me trouve et qu'elle m'amène à l'hôpital à moitié consciente... c'est comme un faux choix... choisir de me rendre à l'hôpital, sans que ça soit moi qui m'y rende, mais que je sois la seule responsable de ça quand même... qu'on décide pour moi, en sachant que si je faisais ça, c'est quand même moi qui aurait décidé... alors en quoi est-ce que je me serais sentie plus en contrôle? Juste de faire de quoi qui provoquerait mon entrée à l'hôpital... et non juste essayer de ne pas me rendre là, en mettant tout mon énergie, comme aujourd'hui, pour le pas succomber à la tentation... alors que ce n'est peut-être pas si bête que ça de passer par là... je ne sais pas quel est le piège réel... mais j'ai l'impression qu'il y en a un et que je vais tomber assurément dedans!!
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Bonsoir,
On est pendant la nuit... il est 0h37 et je suis réveillée... bien éveillée en fait. Ça fait 2 nuits que je dors vraiment mal. Je prends ma médication mais je reste agitée, comme si mon corps et ma tête savaient qu'il y avait quelque chose qui cloche. Je me réveille très souvent, je regarde l'heure, je me décourage à me rendormir pour me réveiller quelques minutes plus tard. Je rêve beaucoup, mais ce n'est pas nouveau. Je rêve tout le temps anyway.

Il est 0h40 et pour vrai, je me sens chialeuse quand je me compare à ce qu'il se passe dans le monde actuellement. La guerre fait peur. Dehors, pour certain, c'est la fin du monde, l'ère apocalyptique... et moi, j'ai tout ce dont j'ai besoin... mais mes idées se confrontent et s'attaquent. Je n'ai pas besoin de personne d'autre, c'est ça le problème. C'est une guerre entre des parties morcelées de moi, de ma personnalité, de la petite fille blessée et violée... quand j'y pense, je l'ai vécu ma période traumatisante, ou le danger guêtait très proche... je n'ai peut-être pas eu besoin d'aller me cacher dans le métro pour survivre aux bombardements... mais j'ai creusé et creusé pour me faire une cachette... et j'y suis restée en attendant... en me berçant au son d'une musique à 3 temps, en valsant dans ma tête, d'un rêve à l'autre pour éviter de ressentir les émotions de mon cauchemar quotidien.

Il est 0h46, je me rends compte que je viens de faire une trève. J'ai préparé mon petit baluchon et je me suis rendue, sans arme, à l'hôpital où je suis maintenant traitée. Je ne suis pas capable d'expliquer, mieux que la dernière fois, comment je suis tourmentée par l'effet secondaire d'avoir du lait dans mes seins... vraiment troublant. J'ai essayé de tolérer en me disant que ce n'était pas grave... mais je me sentais méfiante, je n'arrivais même plus à me sentir apaisée, ça faisait l'effet contraire, avec un sentiment que j'empoisonnais mon corps. Aujourd'hui, j'ai travaillé 12h. C'était une grosse journée... je l'ai enfilé, une heure à la fois, avec de l'énergie malgré le fait que je n'ai plus d'appétit. Je ne sais pas si je cherche à contrôler quelque chose dans mon corps, maintenant que j'ai le sentiment d'avoir perdu le contrôle sur mes seins et la lactation... mais je n'ai pas vraiment mangé dans les derniers jours. Je me suis réfugiée dans mon anorexie, comme si elle était ma meilleure amie, à compter les calories.

Il est 0h54 et je continue d'écrire. Ils ne m'ont pas donné mon risperdal ce soir. Ils ont le résultat de mes tests sanguins, on ne me les a pas partagé, mais si l'urgentologue a décidé de ne pas me donner de risperdal, c'est sûrement parce que je n'hallucine pas. Aussi absurde que c'est, ce n'est pas le fruit de mon imagination! On dirait que j'ai besoin de me faire rassurer que je suis encore dans le monde du réel, et non dans mon monde parallèle.

Il est 0h58 et je me rends compte que j'ai pris une décision éclairée pour venir demander un changement de traitement. J'ai préparé mon sac avec mes choses, en sachant que ça allait être désagréable mais que je voulais revenir dans un meilleur état le plus rapidement possible. J'ai eu l'impression de me rendre, comme si j'étais un voleur et que j'allais à la police. Prête à me faire emprisonner pour sortir le coeur plus léger. La chose qui me rend le plus anxieuse, c'est que ce sera Dre Robichaud qui prendra mon dossier, et autant que je l'ai apprécié, les dernières fois que je l'ai vu à l'hôpital de jour, je faisais des crises d'anxiété à chaque consultation, sans savoir pourquoi... un peu comme ça se passait avec Dre Boily il y a 5 ans. Dre Boily ne respectait pas les limites que j'avais besoin, en étant super familière... mais Dre Robichaud, je n'arrive pas à mettre le doigt sur ce qui me chicote, si ce n'est qu'elle m'a vraiment surprise dans son approche et qu'elle est peut-être devenue trop rassurante. C'est peut-être aussi le fait que c'est la psychiatre de mon employée, et qu'on parle d'elle parfois. Laurie trippe sur sa psychiatre, et je comprends... mais je n'ai pas envie que ça me mette en espèce de choc vagual à chaque fois que je la vois, c'est contre productif... il faudrait que j'identifie ce qu'il se passe pour que l'anxiété monte comme ça et que ça me donne juste envie de vomir. Parfois, les personnes respectueuses deviennent des menaces, parce que je projette un trop gros transfert maternel, je souhaite du fond de moi que la personne m'adopte, prenne soin de moi, me berce, sur une musique en 3 temps!

Il est maintenant 1h07 et je n'ai pas encore sommeil. Je me demande si ça viendra où si j'aurai les contrecoups de mon sevrage de risperdal. J'ai un peu des frissons, comme une fille qui passe une nuit blanche... j'avais les yeux larmoyants ce soir. J'avais une chanson dans la tête: maman, de Pierre Lapointe. Je trouve que c'est une chanson triste un peu, mais une chanson que j'aurais chanté à la moi regressée, ou bien à la minijeune à qui on m'a pas répondu à ses besoins. "Si c'est ça avoir 20 ans, j'aime mieux être un enfant, si c'est ça avoir 20 ans, j'aime mieux mourir maintenant". Dans la chanson, ça dit que le chanteur veut revebir au jour où il est sorti du ventre de sa mère... moi, j'aurais envie de retourner dedans souvent... c'est oeut-être ça pour moi, les 4 murs de l'hôpital... un espace intrautérin... ce n'est pas de mes seins que le lait devrait sortir pour nourrir je ne sais trop quoi... peut-être que ça me confronte à mon corps de femme mais que je n'étais pas prête à vivre ça d'une façon non-voulue?? Revenir dans le ventre d'une mère, c'est espérer ne jamais en sortir, ne jamais vivre ce traumatisme... et je dis d'une mère et non de ma mère, car j'ai toujours espéré avoir une mère différente. Aimante, stable... mais bon, ça n'arrivera jamais, même pas dans mes plus grands fantasmes de petite fille.

Il est maintenant 1h19, j'entends une fille crier qu'elle ne se sent pas bien, à répétition, dans sa cabine. C'est ce que je n'aime pas de la psychiatrie, il n'y a pas de calme... et c'est peut-être mieux ainsi. J'ai déjà hâte d'être chez moi, dans mes affaires, avec mon chat. Pour ce qui est de Thibaud, je me rends compte que ça fait du bien du temps à part. Cette pause m'a quand même aidée à éloigner un stresseur. J'aimerais pouvoir parler avec un travailleuse sociale ici, de ma relation avec lui. Je peux dire que je me suis un peu ennuyé de lui... mais il m'a écrit quelque chose qui m'a un peu dérangé dans le choix de ses mots: j'ai hâte que tu me reviennes... comme si je devais lui revenir, comme si je lui appartenais. Et je sais que ce n'est pas le cas, et que j'ai plutôt hâte de me revenir à moi, avant de pouvoir revenir à quelqu'un d'autre... je ne sais pas si je suis égocentrique de penser comme ça, mais j'aimerais m'appartenir avant d'appartenir à quelque chose ou quelqu'un.

Il est 1h25 et je n'ai plus envie d'écrire. J'ai envie de me relire, donc je vais envoyer mon texte et me relire, en vous souhaitant tous une bonne nuit, en espérant que je puisse retourner dans les bras de morphée!
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Bonjour,
Je suis à l'hôpital, encore.
Hier, en voyant la psychiatre, elle m'a admise à l'étage pour faire mon changement de médic, un changement qui a été un peu fait sur un coin de table on dirait, sans en discuter avec moi... de ce que j'ai déjà pris, des interactions, des effets secondaires.

Ils veulent me donner du Zeldox, mais la psychiatre m'a nommé que c'était pas utilisé souvent parce que ce n'était pas aussi efficace que d'autre molécule et que ça pouvait créer des symptômes cardiaques. Je fais déjà de la tachycardie sinusale, cette information m'a fait peur. On m'a fait passer un ecg, pour voir mon intervale QT ressemblait à quoi, tout était beau... je suis juste vraiment anxieuse, surtout qu'on n'arrête pas de se teomper avec ma médication et que j'ai l'impression que si je n'étais pas hyper vigilente, j'aurais soit pris de la médication qui ne m'appartenait pas, soit pris de la medic à laquelle je suis intolérante ou allergique(comme l'ativan qui me fait déréaliser complètement), ou soit pris de la médic mal préparée... genre du seroquel XR 50mg coupé en 2 au lieu de 25mg de seroquel normal... je sais que ne se fait pas de couper un longue action... pourquoi est-ce que les infirmières ne le savent pas...

Hier soir, au souper, j'ai choké devant ma médic... je me suis mise à pleurer parce qu'à l'intérieur de moi, ça me disait de ne pas la prendre... que j'allais avoir plus d'effets secondaires dangereux, que la médication était dangereuse... qu'il fallait que je contrôle ce qui allait rentrer dans mon corps... autant au niveau de mon alimentation que la médication... je me sens méfiante à rien... en même temps, c'est niaiseux parce que je suis venue ici parce que je voulais avoir un nouveau traitement... en fait, je ne voulais plus avoir mon risperdal à cause de mon effet secondaire... mais là, j'ai juste peur que ça refasse la même chose...
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Bonjour,
Je suis de retour à la maison, j'ai eu mon congé de l'hôpital hier. Ça va mieux mais je me sens encore fragile. En fait, il y a eu plusieurs choses qui se sont passées en 3 semaines. Premièrement, on m'a mis en sevrage du Risperdal, parce que j'avais la prolactine dans le tapis et je n'hallucinais pas quand j'avais du lait qui me sortait des seins. Ça l'a pris une semaine avant que ça arrête. J'étais en mode: j'ai besoin de me réapproprier mon corps... je ne mangeais presque plus. Comme si j'avais besoin de contrôler ce qui allait entrer ou sortir de mon corps. Je vivais vraiment beaucoup d'anxiété devant mon cabaret de nourriture. On a voulu me donner une nouvelle médic, du Zeldox... mais je ne me sentais pas bien à cette idée... je n'ai jamais été capable de la commencer... je me sentais méfiante, mais ensuite, je me sentais trop anxieuse. Anxieuse parce qu'il venait dans une capsule en métal, anxieuse parce qu'on ne peut pas manipuler la médic sans gant de protection... stressée parce qu'elle peut donner de gros effets secondaires cardiaques et que j'ai du mal à faire confiance après avoir fait de la galactorrhée... je ne veux vraiment pas ressentir ça à nouveau, cette sensation qu'il se passe quelque chose dans mon corps que je ne contrôle pas, et qui touche des parties de mon corps qui sont privées... pendant les 3 semaines, on m'a demandé comment allaient mes symptômes psychotiques... on m'a dit que je faisais de la paranoïa parce qu'un gars est venu me voir pour me dire qu'il m'avait vu prendre ma douche... en voyant à travers la porte ou en ayant mis des caméras... c'est lui qui pliait les serviettes qu'on utilisait pour nos douches... et cette impression que mon chum avait mis du sperme partout dans mon appartement...

Bref, on m'a dit qu'on allait prendre le temps. Que je n'avais pas de dead line à respecter pour ma sortie et qu'on irait au jour le jour. Ça m'a fait du bien et ça m'a enlevé une pression. On a beaucoup parlé de mon PTSD complexe, et de l'anxiété que je vivais par rapport à Thibaud, qui semblait être le déclencheur de la crise. J'ai pris mes distances par rapport à lui pendant mon hospitalisation, ce qui m'a vraiment fait du bien! Le fait que mon anxiété a baissé m'a amené à reprendre le contrôle sur mes idées et à avoir moins de symptômes psychotiques.

Il y a quand même eu le 30e anniversaire à Thibaud la semaine dernière. Je suis allée à ses soupers de fête, avec ses amis et avec sa famille. Je me faisais distante par exemple. J'avais vraiment besoin de me refaire ma bulle protectrice!

Pendant mon hospitalisation, j'ai rempli des papiers pour l'IVAC, qui est l'indemnisation pour victimes d'actes criminels au Québec, concernant les abus que j'ai vécus. En fait, l'IVAC peuvent aider à payer une thérapie dans le genre de situation comme j'ai vécue. Ils peuvent aussi payer la medication quand le problème de santé est relié à l'acte criminel. Les papiers sont vraiment difficiles à remplir par exemple. Ça demande des informations assez précises... ça m'a réactivé solide. Ce soir là, j'ai passé plus d'une heure dans la salle de sport, à kicker dans des poufs faits pour ça... j'étais déchaînée.

Mardi dernier, j'ai parlé avec Thibaud et nous avons pris la décision de se laisser... il a besoin de plus que ce que je suis capable de lui donner... et il avait besoin de réassurance par rapport à nos plans... chose que je ne pouvais lui confirmer non plus. Je crois que je dois mettre mon énergie sur ma santé mentale... et essayer de ne pas traiter mes traumas comme on traite une phobie... en s'exposant et en essayant de faire descendre le stress. Ça n'a pas fonctionné... et c'est triste mais l'évitement reste encore le meilleur choix pour moi pour maintenant. Quand je serai plus forte mentalement, peut-être que je pourrai voir plus loin, mais je suis de retour dans les besoins de base. Je veux retourner au travail et je veux que ça tienne sans que j'aille besoin de reprendre un traitement antipsychotique qui remplacerait mon risperdal. Je suis tannée de devoir prendre des pauses pour soigner ma santé mentale... je vais donc essayer de faire baisser les stresseurs à la place.
Dubreuil
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Re: Mon baluchon

Message par Dubreuil »

Comment va votre petite minette ?
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Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Wendy va bien.
J'avais des sorties autonomes et je suis venue la nourrir et prendre soin d'elle pendant mon hospitalisation. Je passais au moins une heure avec elle. C'est sûr que c'est moins que d'habitude, mais au moins, elle avait tout ce que avait besoin niveau bouffe, eau, et petites séances de câlins. Elle passe son temps avec moi depuis mon retour. Elle n'est jamais bien loin!

Je me sens un peu stressée en ce moment.
Ça ne va pas super bien aujourd'hui. Je me sens intense et j'ai peur de ne pas être capable de retourner travailler, comme si de rien était.

Pendant mon hospitalisation, c'est Dre R. Qui m'a pris en charge, parce que mon psychiatre ne fait pas d'interne. C'est elle qui m'avait pris en charge l'automne passé et à l'hôpital de jour aussi. Elle va devenir chef de la clinique externe. Elle ne semble pas vraiment avoir de vie à l'extérieur de sa job. Elle travaille beaucoup mais elle ne m'a jamais fait sentir comme si je prenais trop de son temps. J'ai fait un méga transfert maternel envers elle. Pour vrai, je ne sais pas comment elle fait mais je me suis sentie en confiance rapidement. Le point de breakdown de mon hospit, ça l'a été quand je lui ai demandé si elle pouvait devenir ma psychiatre à l'externe et qu'elle m'a dit non... j'ai tellement pleuré. Je crois que je pleurais des trucs qui n'avaient même pas rapport avec elle. Le lendemain, elle m'a dit qu'elle n'avait aucune raison de refuser qu'elle devienne ma psychiatre mais elle m'a expliqué comment faire pour changer de psy, que c'est une question de hasard... le dossier irait à la psychiatre qui serait le premier sur la liste... bref! Pleurer m'a tellement fait du bien. Pour me ramener, elle m'a demandé de lui parler des personnes significatives dans ma vie. J'ai parlé de Lisette, ma gardienne d'enfance.

J'ai réussi à sortir de l'hôpital vraiment de la bonne manière! J'étais calme, j'étais apaisée, j'étais prête. J'ai été capable de dire à Dre R que je m'étais attachée et que ça me faisait de la peine de savoir que je ne la reverrais pas. Elle m'a dit qu'elle pensait qu'on allait se revoir. Je ne sais pas trop pourquoi elle m'a dit ça... mais bon! Elle a été soit vraiment bienveillante... ou soit une sorcière. Je lui ai dit que je l'avais traité de sorcière à la blague parce que tiut le monde que je connais qui l'ont comme psychiatre font un gigga transfert maternel aussi... mais elle est une personne de confiance à mon avis...

Bref!
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Bon...
Je viens d'apprendre que mon amie Cath et Flo sont à l'hôpital parce que Flo fait sûrement une appendicite. Puisqu'ils sont dans le nord en ce moment, elles ont eté transportées par avion médicale à l'hôpital la plus près... assez intense. C'est quand même un hôpital de région, même si c'est le plus gros centre dans ce coin là.

Je suis inquiète. Où elles sont, c'est à 5h de voiture de chez moi. J'ai passé proche de juste embarquer dans mon auto pour aller les rejoindre. Je ferais tellement n'importe quoi pour elles... pour Flo, Charlie... et c'est fou parce que ce ne sont pas mes filles, mais mon amour pour elles est vraiment pur et fort. Je sais qu'une crise d'appendicite, ça se traite bien... mais ils attendent encore des résultats d'analyse de labo et du scan qu'elle a passé. On va savoir si Flo va devoir être opérée ou pas bientôt. Petit poulet! On va se croiser les doigts pour que tour se passe bien! Je vous redonne des nouvelles!
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