Mon baluchon

Pour parler de tout et de rien en dehors de la psychologie.
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Je sens que ma tête est faible...
En même temps, je fais ce que je fais souvent.
J'essaie de relaxer en arrivant à la maison.
Il faut dire que je suis dans une passe de crise, je ne mange vraiment pas beaucoup.
J'essaie de finir mon casse-tête de 2000 pièces de Disney qui est sur ma table. J'ai vraiment bien avancé ce soir, en écoutant la tv en même temps.
J'aime écouter des émissions du style CSI ou FBI... des afaires d'enquêtes, de meurtres, de profilage.
J'ai écouté Esprits Criminels ce soir. J'aime vraiment cette émission... je l'écoute vraiment souvent...
Mais là, j'ai senti que mon esprit était faible. J'ai fait des liens entre 2 émissions, qui jouaient sur 2 chaînes différentes... les 2 étaient sur la thématique de l'halloween ou des sectes... des trucs bizarres qui se passaient, alors qu'habituellement, c'est très factuel et pas ésotérique... ça m'a rendu tellement étrange... je sais pas, j'ai eu une pensée que je ne devrais pas écouter ce genre d'émission en ce moment... comme si j'avais pu voir dans le futur... et que j'allais faire une psychose et devenir une meurtrière... comme si je ne pouvais pas faire confiance à mon cerveau... comme s'il y avait des failles... avec une sensation que je n'allais pas m'en sortir indemne.

Aujourd'hui, j'ai appris que la semaine prochaine, je ne travaillais pas au point de service que je pensais. J'étais supposée être en ville et commencer très tôt, pour aussi terminer tôt... mais finalement, je travaille à mon point de service habituel, car une employée n'a pas fait son tour (c'est à tour de rôle au bureau en ville car c'est chiant avec le traffic et tout!)... bref, ce qui veut dire que mon rdv avec Kathia du 7 septembre à 15h00 ne pourra pas avoir lieu... je serai en train de travailler... je l'ai appelé pour lui dire, j'ai laissé un message en lui proposant une alternative... mais bien- sûr, elle ne me rappellerai pas, parce que c'était ça la foutue entente... ça me fâche pcq ce n'est pas de ma faute. Et je l'ai vraiment appris aujourd'hui...

Je ne vois pas de fin imminente dans la crise que je vis... et c'est aussi épeurant...
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Bonsoir,
J'ai failli flancher ce matin.
J'étais debout à 5h00 am... je sentais l'agitation à son paroxisme dans mon corps. Besoin de bouger x 1000... ma couverture lourde n'était pas assez lourde pour mes jambes qui dansaient comme des petits vers à choux... je ne me sentais pas bien. Je venais de me réveiller et je sentais déjà la fatigue, l'irritabilité de ma tête et mon corps. J'ai écrit, pour ne pas prendre de mauvaise décision sur un coup de tête.

L'idée de retourner à l'hôpital, de tester le système peut-être, était assez envahissante. On dirait que j'aurais besoin d'être hospitaliser, juste pour comprendre comment ça fonctionne là-bas. À chacun des hôpitaux que j'ai été traitée, il y a toujours eu ce point de rupture, qui finissait par retontir... et cette régression peut-être... avec une hospitalisation, qui amenait toutefois une réactuon ambivalente chez moi... d'un côté, avoir toutes les possibilités devant moi, savoir que je pouvais être "juste folle", décompensée et psychiatrisée... c'était insécurisant parce que je savais qu'en allant dans cette direction, je m'éloignais de tous les buts et objectifs que j'ai à court et a long terme... mais je l'autre côté, en apprenant à connaître l'institution, la façon de fonctionner, les psychiatres, l'équipe de soin... ça venait mettre un visage, une identité à l'hôpital... elle devenait donc la maman bienveillante, avec tous les gens significatifs qu'elle contenait...

Je suis un peu dans cette ambivalence là, dans ce testage de limite là... j'ai passé la fin de semaine en garde préventive. Légalement, je n'avais pas le droit de partir, j'étais enfermée parce qu'on craignait que je sois un danger pour moi-même ou pour autrui. Mais dans mon discours, je mentionnais que mon emploi était important et structurant... je savais que je ne devais pas le mettre de côté, d'aucune façon. J'ai rencontré 2 psychiatres différentes, deux femmes (c'est fou, c'est une équipe de femmes et il n'y a presque pas d'homme, sauf mon médecin... bref!). J'étais capable de dire que ce n'était pas une bonne idée de m'hospitaliser... à cause de la régression, à cause des dommages collatéraux, de la perception qu'on aurait de moi au travail si je tombais encore en arrêt de travail. Mais je me suis fait offrir une hospitalisation... et j'aurais pu aller dans cette direction, juste pour combler mon besoin de réassurance. Je me trouve bonne d'avoir été capable de dire que je préférais encore me battre, même si c'était difficile.

Comme de fait, j'ai eu mon congé lundi matin et j'étais déjà de retour au travail à 11h00 am! Mais je ne peux pas dire que c'était facile... loin de là! Plusieurs fois par jour, j'ai eu ce sentiment d'être saturée, pas bien du tout, hypersensible à tout stimuli... des moments où l'angoisse a augmenté vraiment rapidement. J'ai fait une crise de panique ce matin en avançant mon casse-tête de 2000 pièces (que j'ai terminé ce soir!). Tout ça mêlé à de l'insomnie... de l'agitation, il n'y a rien de plaisant... mais j'ai tenu bon!

Il y avait un côté de moi qui m'encourageait à démissionner de mes fonctions personnelles... à chercher la prise en charge. Je me disais, plus qu'un petit coup et je vais me ramasser a l'hôpital pour quelques jours/semaines... je me voyais passer à l'acte, faire une tentative de suicide... et arriver à un soulagement... ce moment où j'aurais le temps d'apprendre a connaître mon nouvel hôpital et à lui faire confiance...

Mais un peu comme Dre Picard faisait, en ne m'hospitalisant pas, pour que je puisse continuer d'avancer et d'évoluer... je crois que mon nouveau médecin ne se rendra pas à ce point là... je crois que pour mon bien, il refuserait, me ferait confiance, et me lancerait dans m vie, ne me donnant pas le droit de reculer dans mon cheminement. Et je coach mon médecin, et tous les autres aussi, dans cette direction là. Je me trouve bonne d'être en mesure de dire ce qui est bon pour moi ou pas... ça me sort de l'ordinaire... c'est quand même protecteur pour moi de nommer tout ça... même s'il y a un côté qui irait bien voir ce qu'il pourrait se passer si je mettais le nouvel hôpital au défi.

Finalement, dans mes montagnes russes quotidiennes, j'ai eu des bons moments aussi. La journée a finalement passé vite. Je suis contente de ne pas avoir flanché. D'avoir affronté et toléré les moments de crise.
Dubreuil
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Re: Mon baluchon

Message par Dubreuil »

J'étais debout à 5h00 am... je sentais l'agitation à son paroxisme dans mon corps. Besoin de bouger x 1000... ma couverture lourde n'était pas assez lourde pour mes jambes qui dansaient comme des petits vers à choux... je ne me sentais pas bien. Je venais de me réveiller et je sentais déjà la fatigue, l'irritabilité de ma tête et mon corps.
*** Vous connaissez sans doute ce genre de sensations que l'on retrouve également après avoir pris une médication trop forte, ou mal adaptée à notre organisme ?
( voir svp, urgent c'est le tournant de ma vie )
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Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Je reviens d'un rendez-vous avec ma psychologue.
Il y avait une nouvelle chaise sur laquelle je pouvait m'asseoir... la chaise craquait. Je préférais celle qu'il y avait avant, même si elle était un peu abîmée...
Ça m'a dérangé... je me suis sentie un peu comme déconcentree à chaque fois qu'elle craquait... elle était vraiment inconfortable. Je l'ai mentionné... je crois qu'elle va remettre l'ancienne.

Je me sentis tellement sur le high avec elle...
J'essayais de lui expliquer comment je me sentais cette semaine. Mais tout tournait tellement vite. J'ai parlé de mon hospitalisation de ce week-end... de l'énergie que je sentais dans mon corps. Elle m'a dit que c'était sûrement dûe à ma colère. Et que je devais faire attention à ce que j'allais faire pour ne pas nourrir le côté de mon esprit qui pourrait badtriper... je fais attention à ce que j'écoute... je devrais écouter des films de Disney et rien qui pourrait me déclencher. Il faut que je bouge. Elle m'a conseillé de me concentrer sur mes 5 sens.

Je suis allée chercher ma médication ensuite, j'ai parlé de mes symptômes à la pharmacienne. Elle m'a dit qu'elle enverrait un fax à mon médecin, à prendre en urgence... et que j'aurais possiblement besoin d'un suivi plus rapproché... peut-être que je prends trop de Seroquel... j'ai déjà eu des effets secondaires comme de la dystonie tardive... mais en même temps, c'est quasi juste cette médication qui m'aide normalement... j'ai déjà essayé vraiment plein de médic. Mais bon, je ne me sens pas bien quand je me sens agitée... mais bon, je ne sais pas si c'est mieux de me sentir anxieuse et suicidaire ou agitée... en tout cas!
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Je questionne ma réalité et ça me perturbe qu'il y ait eu 666 cas de covid au Québec dans les derniers 24h...

Surtout après ce que j'ai mentionné à la blague hier... que mon ordinateur et mon cellulaire étaient possédés du démon... et que j'aie analysé une histoire de 666 dans le récit d'une autre personne qui m'a prise pour une personne satanique.

Mon esprit fait des liens...
Ce sont des hasards sûrement... mais il y a des drôles de hasards parfois... j'ai du mal à comprendre pourquoi ça arrive quand je suis stressée.
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Bonjour,
J'avoue que je suis un peu mélangée...
Est-ce qu'une réponse aurait été effacée de la part d'un modérateur...? Parce qu'hier, il y avait une réponse je crois et ce matin, je ne vois plus rien. Ça me perturbe.

Je suis présentement à l'hôpital. Il est 5h30 du matin par chez nous. C'est déjà une heure de plus de gagnée car ça fait quasi 2 semaines que je me réveille à 3h30-4h00. Là, il était 5h00. C'est toujours chiant, mais au moins, c'est un peu plus d'heure de sommeil.

J'ai accès à mon cellulaire depuis hier, après une discussion avec mon psychiatre. J'étais dans un mode de stoppage de stimuli... parce que tout ce que je lisais, même les sudoku, les mots cachés, me faisaient paniquer. Il y avait trop de chiffres. Je faisais des liens avec tout. Pour vrai, tout stimuli était vraiment difficile à supporter... et je tombais rapidement dans un état de souffrance, à ne pas comprendre ce qu'il se passait dans mon entourage. Pour vrai, je ne me suis jamais sentie comme ça auparavant. Je badtripais solide. Je ne comprenais plus ce qu'on me disait... surtout les blagues des infirmiers. Je ne comprenais pas pourquoi on me disait de telles choses... je pleurais tellement que je n'étais pas bien. On m'a transféré de chambre, à un endroit où il y avait moins de stimuli, parce que j'étais près d'un couloir. Puis j'ai rencontré le psychiatre. Il s'est quand même fait rassurant. Il y avait un orage dehors. À chaque fois que j'entendais un bruit de tonnerre, je pleurais parce que je faisais des associations avec ce qu'il était en train de me dire. Il a été rassurant en me disant que j'avais des symptômes pré-psychotiques, en me nommant que ça serait normal que j'entende des choses bizarres, que je me sente souffrante, que je fasse des liens, que je vois des trucs ou que je me sente dissociée. Que c'était transitoire, que ça allait passer mais qu'on me gardait encore un peu à l'hôpital. On dirait qu'après, à toutes les fois qu'il se passait quelque chose de spécial, ou d'anormal, et que je m'en rendais compte, j'étais déjà moins anxieuse et je me disais que c'était mon cerveau qui faisait des free game et que ça allait partir si je prenais soin de moi, que j'essayais de faire descendre mon anxiété, que je n'allais pas toujours rester dans cet état et que je n'étais pas folle.

Donc la journée d'hier s'est quand même mieux passé que la veille. J'étais fragile. On m'a laissé aller à la cafétéria avec une amie. J'ai trouvé difficile de voir autant de gens, surtout les agents... j'avais l'impression qu'on me suivait. J'ai eu quelques hallucinations visuelles et auditives... genre j'ai vu une grosse araignée noire dans mon champ de perspective... j'ai vu quelqu'un me faire un genre de saut derrière mon rideau mais pourtant, il n'y avait personne... j'entends des bruits mais je n'arrive pas à comprendre ce que ça me dit. J'ai réagi avec moins d'anxiété... j'ai essayé de les accueillir. J'ai eu une infirmière vraiment gentille. Après avoir parlé à mon psychiatre, j'ai eu beaucoup de peine. En fait, il me demandait si j'avais une idée de ce que je pouvais faire pour aller mieux. Je sais que c'est pour me redonner le pouvoir sur ma vie et ne pas tomber dans une prise en charge quelconque.

On dirait, ce que j'ai vraiment trouvé difficile, c'est qu'en soirée, je me suis sentie comme vraaaaiment bien! Tellement que je n'étais pas capable de comprendre que j'avais été dans un état vraiment contraire quelques heures plus tôt... à pleurer en disant que ça me faisait peur ce qu'il se passait. C'est comme que lorsque ça arrivait, quand je me sens mal, je ne suis pas capable de me remettre en tête que j'ai déjà été bien, mais aussi le contraire... et quand je me sens bien, comme hier soir, je ne suis pas capable de me remettre en tête que j'ai déjà été mal... même si c'était il y a quelques heures. On dirait que je me sentais comme si mon état avait changé trop vite... j'en ai parlé avec mon infirmier... et il m'a comme dit, que c'était parce que j'allais bien, que je n'avais pas d'anomalie, que j'étais tellement normale qu'on aurait pu me prendre pour une infirmière. Et là, je ne comprenais plus rien. Je lui demandais s'il me disait ça parce qu'on ne me croyait pas... je me demandais ce que je faisais ici sinon... que si je n'avais rien, qu'est-ce que je foutais à l'hôpital depuis samedi. Je lui demandais ce qui était écrit dans mes notes au dossier et il me nommait qu'il n'avait pas le droit de me dire parce qu'il n'était pas médecin... et que je devrais demander au doc demain... avoir cette conversation avec le psychiatre.

Pour vrai, ça m'a fait badtriper...
Je lui ai nommé que j'avais un besoin de validation. Que ce que le psychiatre avait fait, en me préparant au fait que ça serait normal cliniquement, à l'anxiété que je vivais, de me sentir comme je me sentais... et que c'est ça qui a fait que j'ai été capable d'accueillir ce que je pouvais vivre, interpréter ou ressentir. Comme, t'es pas folle Mini, ça va être transitoire, tu vas reprendre le contrôle! Ça va se calmer dans ton cerveau.

Bref, même ici, j'aurais besoin qu'on me confirme qu'une réponse a été supprimée... comme ça, je me sentirais moins out of track.
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Re: Mon baluchon

Message par dire.pour.oublier »

Bref, même ici, j'aurais besoin qu'on me confirme qu'une réponse a été supprimée... comme ça, je me sentirais moins out of track.
J'ai retiré mon message sans penser que ça aurait un tel impact. Désolé si ça vous a perturbé.
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Bonjour,
Je passe une dernière nuit à l'hôpital.
J'ai vu mon psychiatre tout à l'heure.
J'aurai mon congé demain.
Je me sens un peu mieux. Ils me donnent du Zyprexa au coucher. 5 mg.
Mais hier, j'ai pris beaucoup de medic et je crois que ça m'a aidé à sortir de ma crise. J'ai pris 200 mg de quétiapine, 250 de quétiapine XR, et 10 mg de Zyprexa en tout... on dirait que je nomme une dose pour endormir un cheval... mais je n'ai même pas dormi de la journée. Juste la nuit.

J'ai dormi toute la nuit cette nuit. J'avais fait beaucoup d'insomnie les dernières nuits. Je ne suis réveillée et j'étais contente. Je n'ai pas ressenti de gros brouhaha dans mon cerveau, sans rien comprendre... je n'ai pas eu d'hallucinations visuelles.
Mon psychiatre était content. Et moi aussi! Vraiment. Soulagée et paisible! Fatiguée aussi...

On a parlé franchement tantôt.
J'ai l'impression qu'il m'a parlé comme si j'étais une collègue ou une professione, en m'expliquant les choses, en utilisant les vrais ou bons mots. J'ai compris, j'étais calme, et je sentais que j'avais accès à mon cerveau. Il m'a parlé de mon TPL, du fait que je pouvais avoir des symptômes psychotiques sans qu'on ait peur que je devienne psychotique. Ça m'a rassuré. En même temps, je me suis demandée si ça avait ouvert une porte... comment savoir que je ne vais pas regresser justement. Surtout que je suis consciente de mes besoins de réassurance avec la transition et la fin du suivi avec Kathia. La rupture symbolique d'avec l'ancien hôpital...il y a un rapport à la mère dans tout ça. C'est comme mon père qui m'a abusé et ma mère qui m'a abandonné. Traumatisme par dessus traumatisme. C'est assez triste. Ce qui est plus triste, c'est l'attachement que je sens encore présent. Les sentiments de colère que je vis quand je pense à ça... comment on m'a rejeté de belle façon! Comment ils ont contribué à la répétition du schéma... en même temps, je suis en partie responsable aussi. Mais bon... c'est assez intense les mécanismes du cerveau.

Donc retour vers chez moi demain!!
Petite fin de semaine tranquille! Je vais faire de la bouffe et mon ménage. Ça fait longtemps que je laisse mon logement dans un piètre état... c'est pas siiii pire, mais quand même, je vais avoir besoin de nettoyer.
Dubreuil
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Re: Mon baluchon

Message par Dubreuil »

Comment va votre petit animal ?
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Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Bonjour!
J'ai bel et bien eu mon congé aujourd'hui.
Hier soir, j'ai eu une chambre sur le département de psychiatrie... disons que j'aurais preféré rester à l'urgence. J'ai à l'unité d'hospitalisation brève... mais normalement, on peut rester hospitaliser là seulement 2 jours. Il n'y avait pas de place en psychiatrie... raison pour laquelle je ne suis pas montée plus tôt... mais bon, ça m'a un peu rentré dedans... .

Ils m'ont donné mon cocktail de médicaments avant de me dire que je montais. Ça m'a stressé aussi... comme si je voulais m'assurer que j'étais pour être toute là, attentive, rapide à me faire des repères ou de savoir où je devais ou ne devais pas aller. Il y avait un côté de moi qui était vraiment curieuse. Mais un autre qui avait vraiment envie de rester là où j'étais, tranquille.

Pour vrai, l'unité est la plus laide de toutes les unités que j'ai faites dans ma vie. C'était vieux, quasi sorti d'un vieux film d'asiles... avec des chaises berçantes... on dirait que ce qui m'a marqué, c'est cette gang de personnes qui se berçaient. Mais en tout cas! Les infirmiers n'étaient pas contents que je monte, pour remplir toute la paperasse alors que j'allais avoir mon congé le lendemain. L'infirmière qui m'a accueilli était gentille, mais le gars préposé était vraiment méchant. Il faisait froid sur l'unité... vraiment froid. Et sur mon lit, il n'y avait qu'une petite couverte... il n'y avait plus de couvertes dans le charriot de linge propre... j'ai demandé si je pouvais avoir des couvertes, et on m'a dit que s'il n'y en avait pas là... il n'y en avait pas du tout... j'étais comme... WTF... j'ai froid. Je veux juste ne plus avoir froid... ils m'en ont trouvé finalement! 3!! On m'a expliqué ensuite que tout le monde se volait les couvertes sur l'unité et qu'ils devaient vraiment contrôler le nombre qu'ils donnaient aux gens... bref! On parle d'un besoin de base, très basic... être confortable, pas geler sur place...

J'ai finalement bien dormi.
Ce matin, j'ai fait du coloriage et j'ai attendu patiemment que mon psychiatre vienne me congédier. L'équipe était sympathique aujourd'hui. Les patients étaient gentils aussi... mais j'avais vraiment hâte de quitter. Il n'y avait aucun bénéfices secondaires à être là... je me suis aperçue que j'étais bien loin de la Mini qui aurait tout fait pour rester là, même si c'était inconfortable...

J'ai eu 2 petits moments difficiles aujourd'hui... le premier quand je suis arrivée dans la grande salle... le feeling d'oreilles qui bourdonnent est revenu... genre trop de bruit sans être capable d'assimiler quoique ce soit... et une fois, j'ai entendu à la radio une publicité qui disait: vous tuer, pour vous servir... j'en ai parlé avec mon psychiatre. Il m'a dit qu'on entendait tous des trucs étranges, mais en ayant un pas de recul, on pouvait ne pas s'arracher les cheveux de la tête... que dans le fond, c'est l'importance qu'on donne à tout ça qui change tout. Si je me sentais complètement envahie par un petit truc, c'est là qu'il y aurait un problème... donc je suis repartie, un peu soulagée de tout ça.

Ensuite, je suis allée faire des courses, faire mon épicerie, chercher un café à la citrouille épicée, chercher ma médication à la pharmacie, mes clés... au café, j'ai eu vraiment peur... il y avait un homme qui ressemblait beaucoup à mon père... les cheveux, la grandeur... il portait des verres fumés... le coeur m'a arrêté... j'ai eu une reflexion par rapport à ce que le psy m'a dit... c'est l'importance qu'on donne à nos sensations et nos perceptions qui font que ça devient un problème ou pas. Je crois que je suis fragile encore... j'interprète beaucoup, je crois voir des gens... ça m'est arrivé quelques fois dans les derniers jours.

Et je suis revenue chez moi pour voir ma petite Wendy d'amour!!

C'est Laurie qui s'est occupée de Wendy la semaine dernière. Elle était contente de me voir ma petite chatonne!! Moi aussi!! Donc ce soir, je me suis fait cuire des maïs et j'ai fait un peu de ménage. Je vais travailler demain.

Je suis contente d'être revenue à la maison. Je me rends compte que je suis un peu fatiguée par contre... je crois que c'est normal. Donc je prends soin de moi, je prends ma médic, je me repose!! Puis je repars du bon pied!!
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