Mon baluchon

Pour parler de tout et de rien en dehors de la psychologie.
kesiaa
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Re: Mon baluchon

Message par kesiaa »

Heureuse de vous voir en meilleure forme Minijeune !
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Bonjour,
Je ne vais pas bien.
En fait, je suis en deuil de ma vie... en deuil du fait que je n'aurai sûrement jamais d'enfants et je trouve ça vraiment difficile.
Il y a une fille avec qui j'ai été hospitalisée. En couple avec un homme plutôt violent, 2 enfants dont un avec des besoins particuliers. Cette fille a un gros trouble anxieux et un TDAH intense/ ou possiblement un tpl. Elle s'automutile en se grattant jusqu'à ce que ça saigne... et elle a perdu sa mère dernièrement, ce qui pourrait expliquer sa décompensation... mais puisqu'elle est vraiment souvent hospitalisée, la protection de la jeunesse vient de rentrer dans son dossier... mentionnant que ses nombreuses visites à l'urgence sont une forme de négligence pour ses enfants, qui sont insécures... elle a été signalée par je ne sais trop qui... et maintenant, elle ne peut plus se rendre à l'hôpital, par crainte de perdre la garde de ses enfants.

On m'a questionné pour savoir si j'aimerais avoir un enfant seule... quand je pleurais parce que je me rends compte que je n'ai aucune idée de la façon comment je pourrais me sentir mieux, avoir un conjoint, me sentir bien en relation, surmonter mon traumatisme complexe. Mais en sachant que je me ramasse souvent en psychiatrie, je ne pourrais pas avoir un enfant seule. Ce qui me fait décompenser... c'est le fait que je ne serais pas capable d'être en couple... et d'avoir des enfants, et c'est ce qui fait en sorte que je ne pourrais pas en avoir... c'est comme un cercle vicieux.

J'ai trouvé ça vraiment difficile, la semaine que je viens de passer. Mes idées suicidaires étaient très actives. Tellement que j'en ai fait une tentative... je me sentais vraiment en détresse... et je vois mes amies avec leur bébé... je trouve ça vraiment crève coeur, malheureusement... je les trouve chanceuse... ça me fait vraiment mal en dedans.

La psychiatre m'a demandé a l'hôpital si on devait me mettre un plan de soin, comme à l'autre hôpital. M'interdisant d'être hospitalisée, comme si c'était ça qui me rendait mal... que j'étais en régression... j'ai tellement gueulé... et pleurer, au bout de moi-même et de mes ressources... pleurer autant m'a vraiment fait du bien. La psychiatre a fini par comprendre que j'avais juste besoin de vivre mes émotions. Que ça sorte. Le seul hic c'est qu'il y avait une éclosion de covid sur l'unité... et pour vrai, je suis mieux chez moi que directe dans une éclosion. Mais bon, je dois trouver des moyens pour exprimer mes émotions de la bonne façon.
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Bonjour,
Malgré le fait que je me sente fragile depuis quelques jours, et que je n'étais pas certaine à 100% que je feelais assez bien pour sortir de l'hôpital, je ne suis pas retournée. On s'entend que les éclosions de covid en sont pour quelque chose, mais aussi, j'essaie de me tenir bien occupée et faire des choses pour me changer les idées.

J'avais besoin de parler du parallèle de la vie et de la mort, et comment je suis confrontée aux 2 en même temps, en peu de temps. Lundi de la semaine dernière, j'ai vu un homme mourir, ou presque... en fait, il était dans une chambre à côté de la mienne. Un monsieur de 88 ans qui était là pour une gastro... il avait toujours des visiteurs avec lui... en quelques jours, j'ai vu tous les membres de sa famille. Pour vrai, le monsieur était vraiment bien entourré et il y avait beaucoup d'amour et de tendresse!! Malheureusement, il s'est aspiré lorsqu'il a vomi, et il a fait une pneumonie d'aspiration. Lundi après-midi, il a désaturé à 68%... j'ai vu tout le monde s'activer. L'inhalotherapeute, le médecin généraliste, le pneumologue, le rayon X portatif, les multiples prises de sang, les infirmiers qui pluggaient de niuveaux accès veineux... puis j'étais là quand la femme et la fille du monsieur sont arrivés, sans savoir à ce moment là que l'état de leur être cher était en train de crasher. J'étais à côté quand le médecin a tout expliqué à la dame et a mentionné que c'était sûrement la fin... qu'aux rayons x, on voyait qu'il se noyait dans ses poumons... et que de l'intuber ne servirait à rien. J'ai vu tous les membres de la famille arriver... ils se sont relayés un moment, en allant prendre les mains du monsieur, ils flattaient ses cheveux... puis il est parti, dans une autre section, peut-être plus approprier pour décéder que dans un racoin de l'urgence... à côté des cas de psychiatrie. Je sentais qu'il s'en allait le monsieur... et on dirait que c'est la première fois que j'ai été témoin de la mort... j'ai souvent été suicidaire, à sentir la mort très proche, à l'espérer... mais comme ça, d'être à ce point observatrice, c'était spécial...

Et en ce moment, paradoxalement, je me trouve chez mon amie Marie-Ève qui est enceinte de presque 38 semaines de son 3e, en 3 ans. Je lui avais proposé de venir l'aider cette semaine avec les enfants parce que même si Philou, le papa, est là, Abby a 2 ans et demi et Théo 1 an et demi. C'est de la job quand même!! Je devais rester une nuit 2 jours dans le fond... mais notre autre amie Jess, celle qui devait venir garder les enfants pendant l'accouchement, a des symptômes de la covid. Marie-Ève est une amie du nord, elle ne connait pas beaucoup de monde ici, et ses parents n'étaient pas dispo avant demain soir. Hier, mon amie était déjà dilatée à 5 cm... travail pas encore commencé... puisque ça pouvait se faire de manière imminente, mon amie a décidé d'aller se faire faire un stripping cet après-midi, en esperant que ça déclenche le vrai travail. Elle était dilatée à 7 cm!!! On savait donc qu'elle accoucherait bientot. Ce qu'il y a de particulier c'est qu'elle accouche à la maison avec des sages femmes. Donc puisque je suis là pour m'occuper des enfants, je serai là à l'accouchement. Je dois aller réveiller Abby pour qu'elle voit bébé 3 naître. On ne sait pas si ce sera un garçon ou une fille. Les sages femmes viennent d'arriver. Je me sens chanceuse d'être là, mais en même temps, ça me fait vraiment bizarre... c'est comme direct dans mes enjeux du moment. La maternité...! Ce que je crois que je ne vivrai jamais... et qui me fait mal comme si on m'avait poignardé. Je ne peux pas être plus confrontée que ça au fait que ça arrive pour d'autres et que ça ne m'arrivera sûrement jamais... mais bon! Je crois que je vais pleurer quand je vais voir le bébé, quand je vais l'entendre... sûrement comme avec le petit monsieur, je serai vraiment éveillée et à l'affût des bruits et des allées et venues des sages femmes. Elle accouche dans le sous-sol, je suis au rez-de-chaussez pour leur donner un peu d'intimité. Mais je ne serai pas loin. Quand mes autres amis ont eu leur bébé, mon amie Cath, et mon autre amie Cath quand elle a eu Hugo, j'ai tellement pleuré à l'annonce de la grossesse et à la naissance du petit. Il y avait tellement plein de choses mélangées dans ces pleurs... il y avait de la joie, un peu d'envie, beaucoup de questionnements à savoir si ça allait m'arriver un jour... beaucoup de doutes par rapport à moi-même, prise entre la réalité et le désir... je me trouve encore là. Alors j'ai l'impression qu'il va y avoir beaucoup d'émotions et d'adrénaline!

Je vous redonnerai des nouvelles. J'ai hâte en même temps que j'ai peur on dirait.
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Bonsoir,
Bébé 3 est sorti!!
C'est une petite fille, elle s'appelle Adélaïde, 8.10 lbs!
Elle est née ce matin, à 5h52.
J'ai vraiment aimé mon expérience. Accompagner mes amis, les enfants, vivre un accouchement à la maison. Je n'ai pas été avec eux à la grande phase de travail ou à la poussée, ils ont fait ça en privé. J'étais juste en haut, j'entendais tout!! Une fois sortie, j'ai pu venir partager du temps avec eux. C'était très intime. Tout le monde était dans le lit! J'ai pu prendre la petite! À quelques reprises. Je l'ai bercé et tenue au chaud!!
Ça fait 2 nuits que je dors à peine 3h... et dormir c'est un grand mot. J'ai eu besoin de retourner chez moi. J'étais fatiguée et je me sens intense un peu au niveau émotionnel. En arrivant à mon appartement, Marie-Ève m'a envoyé une photo... Adélaïde est devenue subitement bleue. La sage femme est revenue en urgence mais sa saturation est très belle. Elle avait du mal à dire ce que la petite pouvait avoir. Mais ça m'a tellement stressé... Marie et Philou n'ont pas voulu aller à l'hôpital. Ce sont des adultes et ce sont les parents... mais un petit bébé qui a 12h de vie, je ne prendrais pas de chance et j'irais consulter, surtout si le problème peut être pulmonaire ou cardiaque. Mais bon, j'espère de tout mon coeur que tout se passera bien!! Je suis fatiguée, je reviens écrire demain!
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Bonsoir,
La petite est ok et elle reprend des couleurs normales.
Heureusement...
Je ne pouvais pas penser qu'il lui arriverait quelque chose.
J'ai dormi cette nuit mais j'ai fait des cauchemars.
Aujourd'hui, ça va plus ou moins bien. Je suis vraiment en dissociation. J'avais un rendez-vous au centre pour agressions sexuelles et j'étais pas bien. J'étais tellement absente. On dirait que je suis off au niveau de mes émotions. Je me cache de quelque chose qui ferait trop mal si je le vivais pour vrai. Je crois que l'accouchement de mon amie m'a impacté plus que je le pensais.
Je vais essayer de me reposer en fin de semaine. J'ai besoin de repos. J'ai besoin de reprendre le dessus niveau émotionnel.
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Je viens écrire aujourd'hui parce que j'en ressens vraiment le besoin.
Je me sens complètement anesthésiée de mes émotions. Je tombe dans une lune sans bruit à tout bout de champs. J'aimerais être capable d'exprimer mes émotions mais elles sont gelées. J'ai juste envie de tomber dans les acting out, just so I can feel something. Je ne sais pas pourquoi j'avais besoin de dire ça en anglais, ça sortait mieux comme ça on dirait.
Le problème avec moi, si ç'en est un, c'est que je suis vraiment capable de mentaliser. Je suis capable de me dire logiquement que je me sens dissociée... que j'ai vécu plusieurs émotions fortes, que je ne suis pas certaine que j'étais prête à vivre ça, ni même si c'était bienveillant pour moi d'aider mon amie...
On dirait que je revis son accouchement comme un film qui passe... un film dans lequel j'étais actrice... mais froide. J'avais besoin de savoir ce qu'il se passait, comme si j'étais "en contrôle" si je savais et je comprenais... mais je ne me suis pas laissée 2 minutes pour respirer... pour prendre le pouls, à savoir comment je me sentais dans tout ce qu'il se passait. Et je suis restée dans ce ressenti là... sans émotion... du gros vide... et je me demande ce qui pourrait remplir ce vide... et quand j'y pense, j'ai envie de crier... alors ça doit parler de l'intensité que je ressens finalement, mais auquel je n'ai pas accès... et je me demande si c'est bon ou pas que je ne puisse pas avoir cet accès là. Est-ce que je serais capable de supporter la réalité... quelque chose en dedans de moi me dit que la vie est cruelle... c'était cruel d'assister à un accouchement en ce moment. Cette intimité...
La seule personne que j'aimerais voir, c'est la psychiatre de l'interne, Dre Robichaud... comme si j'avais confiance en elle qu'elle saurait m'aider à reprendre contact avec mes émotions et utiliser ses techniques pour revenir tranquilement d'une période de dissociation, comme elle a déjà fait dans le passé... j'aurais besoin de cette bienveillance, de cet accompagnement en ce moment. Mais malheureusement, ce n'est pas accessible.

Je fais juste penser au fait que je vais avoir 33 ans dans une semaine... l'âge du Christ, le lundi de Pâques. On dirait que j'aimerais avoir la chance de résurrecter, me réincarner en je ne sais pas trop quoi. En quelque chose de moins souffrant. Je me questionne parce qu'en ce moment, je crois que j'aimerais autant être à la place de mon amie, être maman, que d'être Adélaïde. Juste parce qu'elle commence sa vie, elle a toutes les possibilités devant elle... on dirait que l'étendue des possibilités est restreinte en ce moment pour moi... je n'ai plus vraiment d'espoir que la vie sera douce...

Je pense au mariage à ma soeur...
C'est à la fin août, je ne devrais pas y penser en ce moment... mais je ne peux m'empêcher, avec tout ce que je vis, et la colère que je ressens contre mes parents en quelque part, de ne pas vouloir du tout les voir. Ma soeur m'a demandé la semaine passée si je voulais être assise à la même table que ma tante, ma grand-mère et mes cousines. C'est une bonne idée... parce que entre cette table, celle avec Thibaud et les amis à Sam et Isa, et celle de mes parents... je crois que je vais être mieux là... quand en fait, je sais que je ne serai pas bien pentoute anyway. Me faire vivre ça, c'est un peu comme l'accouchement de mon amie... sur le coup, je n'avais pas le choix. Je ne me donne pas le choix de dire si je veux être présente ou pas... c'est le mariage à ma soeur, c'est important pour elle et je l'aime... c'est juste que je sais que je vais être fucking traumatisée par mes choix, encore... et que je risque d'en payer le prix par la suite, un peu comme en ce moment. Je paie le prix du manque de bienveillance que j'ai envers moi.

Bref, je suis tannée des émotions fortes.
Je suis aussi tannée de ne rien ressentir...
Donc c'est vraiment contradictoire. J'aimerais juste être bien, avoir de l'espoir. C'est un peu loin tout ça en ce moment. Je suis loin mais pourtant je suis capable d'écrire plein de chose... d'expliquer plein de trucs. Alors pourquoi est-ce que je ne sens pas d'équilibre entre ma tête, mon coeur et mon corps..??
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Bonsoir,
Hier, finalement, j'ai décidé de me rendre à l'hôpital. Je me sentais tellement sur une autre planète... je ne sais pas ce que je voulais vraiment, mis à part de me sentir mieux... mais j'ai été un peu surprise... pas surprise, mais je crois que j'étais vraiment ambivalente. La psychiatre que j'ai vu m'a demander qu'est-ce que je voulais qu'ils fassent avec moi. Je ne savais pas trop en fait... il y avait un côté de moi qui voulait retrouver Dre Robichaud. Être internée et pouvoir me sentir apaiser d'une certaine façon. Mais c'est comme si je savais que c'était mal. Alors la psychiatre m'a parlé de l'interne, en me disant qu'ils étaient encore en éclosion, qu'il n'y avait pas sortie, pas de congé temporaire, que tout le monde était confiné à sa chambre. Mais même devant ce constat, j'avais un côté de moi qui voulait vraiment ça... et elle m'aurait laissé faire ce choix là.

Mais là, il s'est passé quelque chose à l'intérieur de moi. Vraiment souffrant en fait. J'étais prise en plein conflit intrapsychique. Je me suis mise à me chicaner toute seule, à faire parler les deux parties de moi. Je me suis mise à devenir vraiment fâchée, mais vraiment intensément, envers moi. Je ne voyais plus rien, j'étais agitée. Et je disais à la psychiatre qu'il ne fallait pas me regarder, qu'il ne fallait pas que je reste là, qu'il fallait qu'elle me renvoit chez moi... et quand je nommais ça, j'étais vraiment fâchée contre moi... et je nommais ouvertement que de voir Dre Robichaud serait vraiment apaisant, qu'elle avait réussi à me sortir de la dissociation une fois, tout en douceur... que je savais qu'elle comprendrait ce que je vivais. Je traitais ma tête de toutes sortes de noms. Je me traitais de merde... Je nommais que même si j'étais dans cet état là, il fallait vraiment me laisser partir... j'avais envie d'acting outer... je demandais à la psychiatre de me laisser me calmer et que je pouvais partir après, mais tout juste après, je nommais que non, il ne fallait pas qu'on m'écoute parce que si on me laissait du temps, j'allais juste passer à l'acte et me laisser l'espace pour les forcer à me garder... je criais donc qu'il fallait vraiment que je prenne mes choses et que je quitte... mais j'étais comme incapable... c'était tellement intense... moi qui disait ne pas rien sentir... la psychiatre me demandait ce que j'allais faire de ma soirée. J'allais m'occuper de mon chat, j'allais écouter Star Académie, j'allais prendre ma douche et prendre ma médic pour me coucher tôt, pour travailler le lendemain.

J'ai réussi à partir, un peu dans tous mes états... je suis rentrée dans ma voiture... et j'ai craqué. Je me suis mise à pleurer ma vie, intensément... j'ai appelé au centre de crise. J'ai pleuré pendant 45 minutes en nommant que je savais ce qu'il fallait que je fasse... je savais très bien. Mais qu'il fallait que je give up sur des trucs, comme le sentiment d'être apaisée par quelqu'un ou quelque part... dans un sens, je me sentirais tellement bien... je disais au téléphone que c'était injuste. Je savais tellement que je devais renoncer à ce sentiement et c'était cruel et frustrant. Bref, je me suis calmée au bout d'un moment, en me sentant quand même plus soulagée d'avoir pleuré, comme s'il fallait que ça sorte, peu importe la façon...

La seule chose c'est que ce matin, je me suis réveillée, j'ai regardé mon cell et mes amies avaient envoyé des photos de leurs enfants, tous plus beaux les uns que les autres... et je me suis remise à pleurer vraiment intensément encore... pendant toute la matinée... j'ai pleuré le fait que je m'ennuyais de Dre Picard. Il me semble qu'elle aurait été bonne aussi pour m'aider à m'apaiser... en fait, je m'ennuyais d'une maman potentielle, ce qui est triste... j'aurais aimé avoir une maman... bref, c'est cruel... la vie est cruelle... j'ai été capable de faire ma journée, j'ai travaillé... j'ai fait ce que je devais faire...
kesiaa
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Re: Mon baluchon

Message par kesiaa »

Bonjour,

Il m'est déjà arrivé de m'offrir quelque chose aussi petit soit-il en me disant que c'était ma "maman douce et gentille" qui me l'avait offert pour me consoler ou pour m'aider. À la fois j'y croyais et je n'y croyais pas, j'acceptais de jouer le jeu. Je pense que ça marchait.
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Je suis allée m'acheter un nouveau casse-tête en finissant de travailler. De l'huile essentielle à la menthe poivrée... je ne sais pas pourquoi, j'ai une obsession sur la menthe en ce moment. Le savon à la menthe, les baumes à lèvre, la crème glacée, la gomme, l'huile essentielle dans mon diffuseur! Je n'ai jamais trippé sur la menthe avant! Bref!

C'est ce qui me fait plaisir en ce moment.
Samedi, je vais voir mon amie Audrey, et dimanche, mon amie Caro. Je vais sûrement aller voir Marie-Ève et Philou et les enfants vendredi ou lundi. Je vais essayer vraiment de ne pas faire de crise. Ne pas paniquer parce que ce sera mon anniversaire et que je n'ai pas envie du tout de vieillir d'une année et de célébrer ça. Je ne peux juste pas empêcher que ça arrive... pour vrai, je peux juste essayer de passer la meilleure journée possible... et ce ne sera pas en passant du temps à l'hôpital...
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Bonjour,
Je suis fatiguée aujourd'hui mais je vais quand même bien! Je m'occupe des cochons d'inde de mon amie Laurie pendant la longue fin de semaine. Je suis allée faire changer mes pneus d'hiver pour mes pneus d'été. J'ai pris le temps d'aller me chercher des brioches à la cannelle du ikea. Je suis un peu déçue, ils ont changé la recette!

J'essaie vraiment de prendre soin de moi. Faire des trucs que j'aime, acheter des choses que j'aime manger.

Hier, j'ai eu une belle surprise, mais qui a été intense en émotions... on dirait que j'ai encore dissocié émotionnellement, même si c'était un événement heureux. Je suis allée visiter mes amis Marie-Ève et Philou, et les enfants. J'avais prévu d'aller au parc avec Abby et Théo, donner un break à mes amis pour qu'ils puissent se reposer. À l'heure de la sieste des plus grands, Marie-Ève a terminé de donner le biberon à Adélaîde et elle m'a demandé si je voulais la prendre! C'est clair que je voulais la prendre. En me la donnant, elle me dit: possiblement que bientôt, elle pourra t'appeler marraine. Je n'ai pas réagi, en fait, je me suis dit qu'elle s'était trompée entre matante et marraine. Mais elle a enchaîné: à moins que tu ne veuilles pas être sa marraine!!! Et là, j'ai levé la tête, mes deux amis me regardaient et j'ai juste dit: Pour vrai!! Et on est tous devenus émus. Ils m'ont dit que j'avais été là à sa naissance, que c'est spécial, et que oui, ils voulaient que ce soit moi. Ils m'ont dit que les enfants m'adoraient, et eux aussi.

Ce qui a été étrange après, c'est que j'ai eu mal au coeur... je me sentais vraiment anxieuse, comme en choc. J'ai eu des larmes dans mes yeux, mais rien n'a coulé. Et après, je me suis sentie un peu sur l'adrénaline... je n'aurais jamais pensé qu'ils me demanderaient d'être marraine. En fait, j'avais peur de ne plus jamais avoir ce titre. Avec Hugo, mon premier filleul, et ce qu'il c'était passé avec mon amie Cath il y a 2 ans. La rupture amicale après que j'aille fait un signalement a la protection de la jeunesse. Je n'ai jamais su si j'avais perdu mon statut de marraine... on n'en a jamais reparlé, mais j'ai pris pour acquis que je l'avais perdu.

C'est peut-être tout ça qui remontait, et j'ai shut downé encore. C'était un événement heureux. Je me sens touchée de pouvoir vivre ça... mais j'en peux plus des émotions fortes. Je suis saturée.
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