Mon baluchon

Pour parler de tout et de rien en dehors de la psychologie.
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Bonjour,
Je ne veux pas être désagréable dans ma reponse... mais en fait, votre questionnement vient un peu me choqué... mais un peu en riant. Je trouve ça drôle dans un sens. Me demander de faire un resumé de plus de 1200 messages, écrits depuis 2014... c'est comme si vous me demandiez de vous résumer 7 ans de ma vie... qui ont été en montagnes russes... et ça ne répond pas vraiment à la raison initiale pour laquelle je viens écrire ici. Je vous vois être en relation avec les autres ici. Vous répondre, Amélie et vous. La raison pour laquelle je suis sur le forum, c'est pour faire un cheminement... avoir un espace sécuritaire où je peux venir me déposer... plus que d'interagir avec les autres. C'est un peu mon lieu où je peux me permettre d'être vulnérable, de dire les vraies choses... de réaliser plein de trucs, de me relire. Mon baluchon, c'est mon lieu thérapeutique, qui me permet de continuer à cheminer... et à m'accompagner...

Donc je n'ai pas envie de faire un résumé pour que les lecteurs soient en mesure de me suivre ou pas... pourmoi, ce n'est pas important... mais même moi, je ne vais pas tout relire. Il en reste que j'ai beaucoup cheminé à travers les années... je crois que ma capacité d'introspection et d'autocritique ce sont améliorés... j'ai passé par plusieurs phases... en arrivant ici, j'étais dans le choc de mon premier vrai flashback d'abus sexuel de la part de mon père... j'étais en réaction... et ça m'arrive encore d'être déclenchée. Mais c'est moins pire qu'avant.

Bref, j'espère que vous comprendrez ma réponse.
Mon baluchon se veut un espace personnel... ça ne me dérange pas de discuter dans d'autres posts, ou de répondre quand je sens que les gens posent des questions... mais c'est avec beaucoup d'humilité et en me disant que peut-être que mon cheminement ou ma manière de penser pourrait aider... tout en m'aidant moi-même... parce que de réfléchir à travers les posts des autres me fait aussi avancer.
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Je crois que je viens d'identifier à quel moment est-ce que la manière comment je me sens devient une impasse...

Je tolère la souffrance, l'état de crise...
Et un moment donné, je ne veux plus... j'abandonne.
J'abandonne dans mon esprit, j'abandonne dans mes actions. Je deviens passive... et là, cul-de-sac...

Qu'est-ce que je peux bien faire avec moi dans cet état... il n'y a rien à faire si moi-même, je ne veux plus avancer. Personne n'a de baguette magique pour faire changer la situation... personne ne peut faire changer la réalité... on ne peut que l'accepter et lâcher prise peut-être. Mais on dirait que je ne connais pas ça, le lâcher prise... je sais ce que c'est de lâcher tout court et de me rendre... comme si ça me faisait moins souffrir. Ça ne me fait pas moins souffrir du tout... c'est juste que je me mets à espérer que quelqu'un puisse faire quelque chose pour m'aider. Que je n'en sois plus responsable, le temps d'un moment, pour me donner un break. Mais ça n'existe pas. Même si je le souhaitais du plus fort que je peux... ça ne changerait rien à rien... les seules choses sur lesquelles j'ai du contrôle, c'est ce que je peux faire pour me faire du bien... alors que dans un état passif... je ne fais rien et je souhaite que ça va juste partir tout seul... mais c'est ça le problème... je ne veux pas faire d'efforts. Je ne veux plus, je suis tannée... alors qu'est-ce que je peux réellement faire pour m'aider. Le monde s'en fout... ça n'aura pas d'impacts sur personne, mis à part moi-même, si je me.laisse partir à la dérive parce que je m'oppose à prendre soin de moi... ça aura de l'impact sur tous mes acquis... et anyway, personne ne va me prendre en charge... un acting out me permettra seulement de faire sortir la tension et vivre de l'adrénaline x1000... mais ça n'enlèvera pas mes blessures, mes souvenirs, mes flashback...
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Switch!
Hier, quand j'ai réalisé que j'étais en train d'abandonner, encore... en appelant au centre de crise et en voulant secrètement qu'ils me trouvent assez mal pour m'envoyer à l'urgence, pour revivre en boucle ce que je connais déjà... en sachant que ça ne me ferait sûrement pas de bien... mais qu'au moins, j'allais avoir un faux sentiment de sécurité, un mirage... c'est bien de ça que je croyais que j'avais besoin. Juste être dans l'illusion qie tout était pour être correct... comme si, toute seule, chez moi, ça ne pouvait pas arriver... ce mirage... étant dans un sentiment de revivescence intense, sans fin...

Parfois, c'est mieux d'être dans un mirage que de souffrir le martyr... les gens, dans le désert, qui sont déshydratés, finissent par voir des oasis... par les halluciner. Je voulais halluciner un oasis, entre 2 tempêtes de sable... je vouais crier que j'avais mal, crier à l'injustice. Ce n'est pas juste... même si j'étais l'initiatrice de tout ça et que je me sens responsable... faussement responsable mais responsable quand même.

Mais cette fois-ci, j'ai été capable de m'arrêter... quand je suis en crise, quand j'abandonne... je ne suis pas souvent capable de m'arrêter. Cette fois-ci, après m'être appitoyée sur mon sort, je suis sortie de chez moi. J'avais envie d'aller me chercher un bon pain, et un café latte glacé au sirop d'érable, puisqu'on approche le temps des sucres ici. J'avais envie de m'acheter des choses que j'aime, même si je suis en train de prendre du poids... on dirait, j'ai juste envie de manger des trucs super caloriques... je dois faire attention quand même... mais bon. Je vais faire le saut en taaa si j'embarque sur une balance... raison pour laquelle je n'ai justement pas de balance.

Bref! J'ai senti que malgré ma fragilité, j'étais forte, et que j'allais passer à travers. C'était un drôle de feeling.

Aujourd'hui, j'ai passé une super belle journée. Ma mère m'a écrit pour la Saint-Valentin, et je ne suis pas partie sur une dérape mentale. J'ai fait de la peinture à diamants, j'ai mangé des brioches à la cannelle, et je suis sortie marcher avec Valérie. Il faisait siii beau, un gros soleil. La neige était un peu éblouissante, mais on était vraiment bien. En arrivant chez moi, je me suis fait un cari de lentilles! J'aime vraiment ça! Avec du lait de coco!

Bref!!
Pourquoi, comment... c'est sorti d'où cette force...
Comme si je pensais ne pas l'avoir en quelque part su fond de moi... alors que si j'ai survécu à ma vie, c'est sûrement parce que je suis forte en quelque part!
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Ma Wendy est malade et je suis inquiète.
Nous avons un rendez-vous d'urgence chez le vétérinaire dans 1h30. Depuis hier soir, elle vomit... puis en me réveillant ce matin, j'ai constaté qu'elle avait fait plusieurs diarhée... jusqu'à temps que je me rende compte qu'elle déféquait du sang...

Bref, je vous en redonnerai des nouvelles.
Dubreuil
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Re: Mon baluchon

Message par Dubreuil »

La viande est un aliment toxique pour un chat ( au cas où ), alors, des nouvelles ?
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Bonsoir,
Je m'excuse, je n'ai pas pu venir écrire avant.
Je ne donne pas de nourriture de table à mon chat.
Et en plus, je suis végétarienne hahaha!

Bon, si je viens ici et que je ris, c'est que ça ne doit pas être si pire...
En fait, Wendy a une gastro-collique-entérique.
Elle a de l'inflammation dans tout son système digestif, et en ce moment, l'urgence c'est de traiter ses symptômes plus que de connaître la cause. C'est possible qu'on ne sache jamais... ça peut être viral ou bactérien, parasitaire... auto-imune... ça pourrait être une occlusion, une intoxication...
Elle avait une certaine deshydratation. Elle ne faisait pas de fièvre... elle presente des signes qui montrent qu'elle a mal au ventre... mais elle ne faisait pas de tachycardie donc elle n'avait pas trop mal.

Au départ, ils parlaient de la garder hospitaliser.
Mais là, j'avais des questions à savoir ce qui était nécessaire... ou ce qu'on devait faire... ce qui etait non nécessaire... un 24h hospitalisé, c'était vraiment dispendieux. Donc on a donné le nécessaire. Injection d'anti-vomitif, injection sous-cutanée pour l'hydratation, des antibiotiques pour ses intestins, des anti-acide pour son estomac... de la nourriture pour troubles gastriques... si jamais elle vomit, ou quelle se met à perdre son énergie, parce qu'elle avait quand même de l'énergie, je dois la rentrer d'urgence à l'hôpital vétérinaire. Donc je crois que c'était la décision éclairée. Je vous dis ça et je trouve qu'elle a l'air vedge en dormant sur moi. Bref! Je dois vraiment surveiller son état. Ça me fait peur un peu. Je crois que je prendrais pas ma médic du coucher. Juste au cas que j'aille besoin de conduire... bref!
On se donnait 24h pour évaluer son état. Je vais me donner la chance de voir et de reagir si j'ai besoin.
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Bonjour,
Je viens vous donner des nouvelles.
Je crois que Wendy a repris du poil de la bête comme on dit!! Je ne sais pas si c'est une de nos expressions québécoises, mais bon, en d'autres mots, elle va mieux!

Depuis ses traitements, elle n'a pas revomi.
C'était la chose la plus importante à surveiller.
Elle a mangé, avec appétit.
Elle a joué.
Elle a fait des gros dodos sur moi!

Je pense qu'on l'a rescapé.
J'ai parlé avec la belle-soeur à mon amie Cath, Daphnée, qui est vetérinaire. Elle m'a dit que j'avais fait ce qu'il fallait. Que c'était sa déshydratation qui était inquiétante. Moi c'est le sang dans ses selles qui m'a fait peur. Mais bon!! Ça ne semblait pas être siii inquiétant que ça. Je vais continuer à prendre soin d'elle...mais cette nuit, je vais prendre ma médic et je vais dormir sur mes 2 oreilles. C'était un peu drôle. J'ai dormi dans mon salon. J'ai un divan-lit, que je ne suis pas capable de remettre juste en divan... il est comme coincé! Donc je m'étais installée là. Si quelque chose arrivait, je n'allais pas être dans mon lit... on dirait que symbolliquement, j'avais envie que mon lit reste un safe place et de ne pas rien associé de traumatique avec ma chambre à coucher! Genre mon chat qui saigne... ou mon chat qui vomit.

Wendy est restée sur le divan avec moi toute la nuit. C'était la première fois que je dormais là, et c'était la première fois que je dormais sans médication,sans ventilateur... parce que normalement, j'ai toujours besoin d'un bruit de fond pour bien dormir. Là, je voulais être certaine de tout entendre. Donc j'ai entendu pour la première fois des bruits de mon bloc appartement la nuit. Je n'ai pas très bien dormi. Au moindre petit bruit, j'ouvrais les yeux pour voir si elle était correcte.

Je commence à cailler en ce moment...
Je ne sais pas si c'est aussi une expression québécoise! Hahaha! Mais je suis fatiguée! J'ai hâte à pouvoir relaxer.

Je réalise que j'ai vécu plusieurs stresseurs en peu de temps. Je tiens le coup malgré tout! J'avouerai que j'ai hâte que ça se calme un peu, mais au moins, on remonte la pente!

Un petit pas à la fois... on prend soin de nous! :)
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Rise and Shine!

Je sais que c'est en anglais et que c'est un site francophone... mais c'est cette expression qui me vient en tête lorsque je pense à moi, dans ma sphère professionnelle.

En même temps, c'est un peu comme si je me comparais au soleil, qui s'élève au petit matin et qui brille de milles feux. Dans cette optique là, je me sens un peu imbue de moi-même. En même temps, j'aurais bien le droit de m'élever et de briller dans une sphère de ma vie... c'est juste qu'on dirait que je souhaite que ça ne soit pas un feu de paille. Ou de manquer de carburant un moment donné et que le feu s'éteigne... ou de finir par faire de l'ombre ou devenir une menace pour les autres membres de mon équipe, un peu comme ce qu'il s'était produit à la maison de la famille il y a un an.

Je suis une personne ambitieuse. Je suis créative, curieuse, et je sais reconnaitre facilement les besoins des autres, je crois, et d'y répondre. En fait, peut-être pas tous les besoins, mais quand je saisis comment faire pour nourrir l'image des autres, on dirait que là, je rise and shine... et je me sers de leur regard qu'ils ont sur moi pour nourrir ma propre estime personnelle... qui n'est peut-être pas une estime personnelle si j'ai besoin du regard des autres et que je ne me base pas sur mon propre regard que j'ai sur moi... c'est peut-être une question d'ego et non d'estime..

Il y a un an, j'étais devenue menaçante à la maison de la famille parce que mes idées donnaient des résultats concrets, répondaient aux besoins de la clientèle et faisaient connaître notre organisme. Rapidement, nos bailleurs de fonds, les autres personnes avec qui je travaillais sur des comités se sont mis à avoir une opinion positive... parce que je réussissais à bien faire mon travail... et surtout, à bien faire reconnaître mon organisme au sein des autres... et je ne crois pas que c'est un problème d'avoir un ego démesuré... dans les faits, ça fonctionnait pour vrai... et ce que j'utilisais pour répondre aux besoins de tout le monde me ramenais directement dans ce pourquoi je pensais que j'étais venue sur Terre... répondre aux besoins de mes parents, devenir un petit trophée sur 2 pattes... quand ils sont contents, je reçois plein d'attention positive... et quand ils ne le sont pas, je mange la claque et là, je fais tout pour avoir l'impression qu'ils m'aiment à nouveau... à faire des trucs qui ne me ressemblent pas, en devenant quelqu'un que je ne suis pas.

La différence avec mes emplois c'est que je suis capable de reconnaître ce que je veux ou ce que je suis... en n'adhérant pas à des pratiques qui ne sont pas en lien avec mes valeurs... alors que mes parents pouvaient faire ce qu'ils voulaient avec moi.

Il en reste que je suis capable de reconnaître ce pattern, que je reproduis partout... celui de vouloir performer pour sentir que je vaux quelque chose. Et autant que v'est super difficile quand on a un sentiment d'être de la chenoute, autant que ça fait du bien quand on a l'impression de briller.

Depuis que je sais que j'ai passé ma probation, un peu avant ça en plus, je me suis mise à réagir intelligemment pour démontrer que je faisais un bon travail. J'ai placé mes pions aux bonnes places, en sachant très bien que j'allais gagner des points. C'était songé, c'était stratégique!! Je savais que je venais de sauver mon cul, de sauver mon travail... et depuis, je reste un peu sur cette lancée... mais je continue de plus en plus à monter et à briller. Et à en être renforcée.

Nous avions une rencontre ce matin.
Une rencontre très importante et très protocolaire avec une personne haut placé, le plus haut des dirigeants de notre clientèle, celui qui fait qu'on a les fonds nécessaires pour offrir nos services à notre clientèle... on s'entend que c'était le moment, pour mon organisme, de vraiment briller... et parmis tous les différents secteurs de mon organisme, seulement 4 étaient invités... ceux qui réussiraient à faire voir notre organisme comme une instance qui a su se réinventer en contexte de pandémie. Malgré le fait que j'ai seulement eu ma probation après 9 mois et que j'ai même pensé que j'allais perdre ma job en septembre tellement que ça n'allait pas bien... j'ai réussi à faire changer le vent de bord... et en plus, je fais parti des exemples à suivre... ceux qui sont mis de l'avant quand c'est le temps de faire valloir nos bons coups auprès des plus grands dirigeant.

J'ai eu de superbes commentaires de sa part... il a même mentionné que la pandémie m'avait presque mis le vent dans les voiles et qu'il était heureux de voir autant d'initiative. Mon dernier projet suscite vraiment beaucoup de commentaires positifs... parce qu'on est le premier organisme ayant notre mission au fédéral qui met en place ce genre d'initiatives... ça nous met sur la map, en tant qu'organisme, ça met la direction sur la map... ça me fait connaître aussi.

Et ma tête qui fait des liens et qui pense trop est alors utilisée positivement... leur manière de voir ça a changé du tout au tout. Ça me rend fière... en même temps, ça me questionne un peu. Si je n'étais pas fière de moi pour d'autres raisons... comme celle de ne pas avoir été à l'hôpital depuis vraiment longtemps... celle de prendre soin de moi... peut-être que je me dirais que tout ça, c'est juste du superficiel et que ça ne vaut rien... ou que ça renforce ce que j'ai vécu dans mon enfance... mais je suis fière de moi pour autres choses, qui ont une valeur différente pour moi aussi.

Suite à la rencontre, ma directrice m'a téléphoné. Mon projet de maison des jeunes virtuel me permet de faire des partenariats avec plein d'organismes. C'est positif parce qu'encore une fois, ça nous fait connaître, notre mission, et tout... et ça nous fait briller... ma DG m'a donc demandé comment j'avais trouvé notre rencontre de ce matin. J'étais assez contente.
Elle m'a ensuite dit qu'elle voulait commencer à présenter les secteurs de l'organisme à son conseil d'administration, et qu'elle voulait commencer avec moi.

Le fait d'être choisie en premier me flatte.
C'est comme un renforcement positif.
Ça me dit que je fais une bonne job!

Et encore, je pense à mon approche... les efforts qu'il y a derrière mes réussites... et je sais que je mérite de ressentir tout ça... par exemple, il y a eu une hausse de la participation a nos activités depuis septembre... mais pour vrai, je fais des efforts soutenus, à chaque semaine, pour aller chercher la clientèle, une à une... je vais directement parler avec le parent... je présente mon activité, je fais des suivis personnalisés avec chacun d'eux. Ça me demande du temps et de l'énergie... mais ça fonctionne beaucoup plus que si je fais juste laisser les inscriptions se faire toute seules et que je vis avec le nombre d'inscription que j'aurais... chose que pas mal tout le monde fait dans mon organisation... il y a des projets qui coûtent très chers... qui sont positifs et pertinents... mais qui vont rechercher seulement 4 ou 5 participants... alors que ça pourrait tellement être plus gros... je mets les bouchées doubles, pour avoir des statistiques de fréquentation doubles... donc ces chiffres, qui me font sentir fières... toutes les démarches que je fais... je sais que j'en suis pour quelque chose. C'est le fruit de mes durs labeurs...
Donc je crois que j'ai le droit de juste profiter du fait que je rise and shine dans cette sphère de ma vie!
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Je suis fâchée...
Je suis fâchée parce que ça m'a sauté au visage.

Hier, j'avais une date sur messenger avec un gars.
C'est un ami d'une amie, enseignant au primaire. Il m'a ghosté a la dernière minute.

J'étais soulagée, mais en même temps, ça m'a confronté à un sentiment de rejet. Ma tête s'est mise à penser à mon ancienne psychiatre... j'ai ressenti comme une grande détresse... et je me suis rendue compte que Kathia va s'en aller... il reste 3 mois à mon suivi... et je n'ai pas envie qu'elle s'en aille. Je suis fâchée. Pourquoi est-ce que les gens finissent toujours par s'en aller. J'ai l'impression que ce suivi répondait à un besoin. Il me permettait d'être fonctionnelle... et j'ai peur de ne plus avoir de services que j'ai besoin...

Je vois Kathia demain.
Je n'ai même pas envie de la voir. En ce moment, je suis fâchée parce que je sais qu'elle va me dire qu'on doit commencer à espacer nos rendez-vous. Je dois être capable de voir que je suis capable de fonctionner par moi-même... mais intérieurement, c'est la panique générale. Je ne me sens pas encore rendue là... et je sais qu'on ne m'écoutera pas. On va me dire que je suis capable... on va me mettre des limites en me disant qu'on va partir plus vite si je ne collabore pas... mais le résultat va être le même. En ce moment, je ne sais pas comment m'exprimer... pour me faire comprendre.
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

L'anxiété a monté et monté.
Je ne sais pas pourquoi je me fais vivre ça, quand tout s'accélère dans mon cerveau et que je ne me calme pas... plus ça augmente, plus ça va vite et plus c'est difficile de retrouver mon calme. Mais ça part de ma tête à moi, pas du voisin. Je sais que je fais de l'anticipation. Je sais que je ne pense pas au moment présent dans ce temps là... et que ça ne sert à rien d'anticiper... tu vis la tempête avant, pendant et après le moment douloureux. J'aimerais être capable de gambader sans réfléchir, juste vivre le moment présent... mais quand le présent rime avec un vécu émotif qui n'est pas relié au présent, mais qui est pourtant bien réel... c'est un peu questionnant.

Je sais que tout est interelié... je sais que les souvenirs de Dre Picard, mon ancienne psychiatre, ont ressurgi à un moment où je me sentais vulnérable peut-être... rejeté ou mise devant une incertitude. C'est difficile de laisser de l'espace aux gens, de laisser entrer quelqu'un dans sa vie, un homme dans la mienne... ça ravive plusieurs sentiments d'abandon... j'ai peur d'avoir mal, c'est certain... pour Dre Picard, j'ai fait du Mini tout craché...

Pour vrai, mon pattern, depuis le début, avec Dre Picard, donc en 2014, je présentais 2 moi... j'étais soit celle qui décompensait de manière assez dramatique... ou celle qui avait un discours comme si je comprenais tout. Le nombre de fois où on me donnait mon congé, que j'explosais, pour ensuite revoir ma psychiatre et la travailleuse sociale, une fois calmée... et commencer à dire ce que je pensais qu'elles voulaient entendre... qu'elles avaient raison, que de rester à l'hôpital me faisait régresser... d'être capable de revenir sur ma crise avec beaucoup d'autocritique... j'avais besoin de leur dire qu'elles étaient de bonnes personnes. Je les sauvais du même coup dans ma tête... elles n'étaient plus celles qui m'abandonnaient dans ma vie remplie de souffrance... je ne sais pas en fait si le fait de réagir comme je pensais qu'elles voulaient que je réagisse a fait en sorte que je les sauvais et que je préservais la relation, ou si c'était pour me sauver moi-même... ou si c'était une façon de sublimer ma colère et ma peur... je voyais dans leur regard une certaine forme d'approbation. Ça préservait la relation, malgré la répetition du pattern de figure maternante qui m'abandonne à moi-même.

Quand Dre Picard est partie... je croyais que ça allait lui faire plaisir si je lui reflétais que je ne voulais plus de suivi psychiatrique... que j'étais sa dernière patiente, qu'on fermait le dossier. C'était symbolique... pour elle. J'aurai été cette patiente jusqu'au bout... celle qui comprenait tout, à la dernière minute, et qui renforçait le professionnel devant moi en lui nommant vraiment ce qu'ils voulaient entendre...

Arriver à ce qu'une patiente, grande utilisatrice des services, dépendante à la prise en charge, décide de vouloir partir de là... arriver à fermer mon dossier à sa dernière journée de travail. C'était tout un exploit... mais je ne sais pas pour qui en fait. Est-ce que j'ai fait ça pour elle ou pour moi? Et qu'ai-je fait de ma colère vraiment intense que j'avais contre elle... elle m'a dit quelle serait là encore longtemps... qu'elle ne partirait pas. Et elle est partie. Pour vrai, je suis fâchée contre elle... ou contre moi d'avoir fait un trasfert maternel envers elle. Je suis fâchée de ne plus avoir accès a elle... et ce sentiment me fait vivre plein de colère contre Kathia... parce que je sais qu'elle partira... je sais que mon suivi n'était que de 2 ans, que c'est comme ça que ça fonctionne. Que je le savais depuis le début... mais l'idée de revivre des sentiments similaires à ce que j'ai vécu cet été, c'est vraiment difficile. Un grand manque affectif, une perte de repère, la perte d'une figure significative avec une non-possibilité de revoir ou reparler à cette personne... c'est toff... c'est un deuil en fait. Il faut accepter que l'autre parte... et la colère, c'est quand même une étape du deuil... donc je dois sûrement passer par là...

J'ai un de ses mal de tête en ce moment. Je crois que je vais essayer de dormir.
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