Mon baluchon

Pour parler de tout et de rien en dehors de la psychologie.
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

J'ai un don de voyance je pense!!

Retour de mon rendez-vous avec mon médecin.
J'ai tellement peur d'être mal jugée ou qu'on ne m'aime pas... C'en est effrayant.

Je suis rentrée dans son bureau, toute nerveuse et pas très fière de moi.
J'aurais pu être fière en disant que j'ai voulu recevoir de l'aide et que ça n'a pas fonctionné à plusieurs reprises. Qu'on ne m'a pas pris au sérieux... Mais que j'ai essayé d'avoir de l'aide de la bonne façon, avant de passer à l'acte... Mais non, je n'étais pas fière de mon geste, et de devoir le raconter...
Surtout que c'est ma mère qui a appelé pour faire devancer mon rendez-vous... En me l'annonçant seulement après. Bref!

J'aurais pu être fière aussi de lui dire que depuis que je suis de retour, je suis en recherche de solutions...
Là-bas, j'étais prise dans un entonnoir... Pas de service, isolée... Broyant du noir...
Mais ici, c'était comme un renouveau. Je pouvais essayer de m'en sortir, de chercher de l'aide dans ma langue...

Je suis rentrée dans son bureau comme une victime et une soumise...
Je lui ai raconté les faits, sans la regarder... Je ne suis pas rentrée dans les émotions...
Je lui disais ce que je faisais... Encore juste ce que je fais, et non ce que je suis.
Je m'attendais à me faire gronder... Comme une enfant qui venait de faire un mauvais coup...
Elle m'a écouté, et après que j'aille tout dit... Devinez ce qu'elle m'a répondu!!!!????

Tu es sur la bonne voie Mini... Exactement ce que j'avais prédit...

Elle a enchaîné en disant qu'avec ce que je lui ai raconté, et mes deux dernières années, elle pensait de plus en plus que j'avais un trouble de personnalité limite...
Je ne lui ai pas dit comment ça me frustrait d'entendre ça... Parce que je sais que leur pronostic n'est pas bon, et que c'est fâchant...
Que c'était difficile pour moi d'entendre ça. Parce que je m'étais dit que c'était vraiment la fin du monde d'avoir un trouble de santé mentale, surtout celui là...
Que ma cassette destructrice intérieure allait vouloir encore plus détruire cette partie là qui est en moi... Mais je ne peux pas l'isoler et l'effacer. Je dois faire avec tout ce que je suis. Il y a une partie en moi qui comprend pourquoi on m'a étiqueté, pourquoi on n'a pas voulu me donner des services quand j'en ai demandé. Mais mon médecin m,a dit que si j'avais été ici, elle aurait pu me donner un coup de main et expliquer comment je fonctionne... Me faire confiance lorsque je me sens en crise...

Elle m'a aussi dit qu'ici, ce sera plus facile d'avoir des services, de me faire comprendre. Elle a raison...
Elle m'a dit que j'étais intelligente et que j'avais de l'auto-critique, et que de partir en appartement serait un bon objectif pour moi.

Je rêve d'avoir mon petit chez moi, décoré à ma façon. Avoir mon chat... Et faire ma vie.

Mais juste avant de partir..
Je lui ai dit que j'avais peur... Parce que je savais que j'allais rusher une bonne partie de ma vie, que j'allais être en up and down, que j'allais vivre des moments de crise... Que je vais devoir apprendre à vivre avec. Que ça ne partira jamais... Et que ça m'inquiète de penser comme ça, parce que j'ai le sentiment d'être condamnée à une vie merdique... Plus difficile que d'autre, sans trop savoir pourquoi est-ce qu'il faut que ce soit moi qui vive ça... Pourquoi est-ce que ça m'arrive à moi...

Puis d'un autre sens, devant ma perte d'espoir et ma difficulté à accepter tout ce qu'il se passe dans ma vie, j'espère encore plus...
Quelque chose me pousse à l'intérieur, pour essayer de tout faire pour avoir les bonnes ressources internes et externes, mais en commençant par ceux en dedans...
Cette envie de vivre le plus normalement possible... Parce que c'est probable que ça m'arrive... Je ne suis pas en soin palliatifs, ma vie n'est pas terminée...
Je peux apprendre à m'aimer et à vivre avec moi...

J'ai donc hâte de rentrer en thérapie... Vraiment... Ça urge, ça presse... Parce que je tiens bon en attendant...
Il faudra que je ne sois pas trop dure envers moi-même, et que je travaille ça, parce que je ne verrai pas de résultats immédiats...
Je le sais trop... Mais j'ai hâte de travailler, d'avoir quelque chose à faire... De brayer mon diagnostic... Parce qu'il me fait de la peine et je trouve ça tellement injuste...
Trop de pression pour pleurer maintenant, chez moi... Je suis rendue la parfaite TPL, vous vous rappelez... Je ne peux pas pleurer...

Dans la comparaison de mes parents, avec les autres cas... Je suis la meilleure, encore une fois...
Et quand je leur raconte ce qu'ils n'ont pas vu... En démentant ce qu'ils disent, ils deviennent tout à l'envers... En pensant que j'ai pu délirer en textant... Que j'ai pu faire de grosses crises intenses... Où je ne me comprenais plus du tout... Ils ont la chance et la malchance de ne voir que la Mini rationnelle et au-dessus de ses affaires... Mais cette pression n'est pas plus aidante... Je me bats pour encore être la meilleure... Sachant qu'ils auraient beaucoup de difficulté si je ne l'étais pas, et si je ne faisais que laisser aller mes pulsions, comme je l'ai fait la journée de ma tentative...

Mauvais moment, mais en même temps, rien n'aurait bougé sinon et je serais restée dans mon mensonge encore longtemps...
À dire que tout va bien quand rien ne va plus.
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

S'en aller d'une relation...
Quand on sent qu'on ne fait plus de bien à la personne...
Quand on sent qu'on va détruire le lien, parce qu'on sait que l'autre recule et se protège...
Quand on s'en va en disant merci, mais en disant que ça ne marche pas...
Comme un adulte.
C'est plus souffrant que de le faire comme un enfant, de susciter des réactions chez l'autre, d'en être fâchée et de pouvoir reprocher la réaction à l'autre en disant que c'est tout de sa faute...

J'ai dû partir pour protéger quelqu'un que j'estime énormément.
Une personne que je voulais pour maman symbolique... Qui m'a laissé transférer envers elle...
Et ça me brise le coeur...
Mais j'étais une calamité... Je la détruisais avec toute ma violence que j'avais contre moi...
Elle est restée là, pendant plus d'un an, malgré les crises que je pouvais lui faire.
Mais là, elle vit elle aussi une difficulté et elle ne peut plus me recevoir... Je le sens.

Quand on aime vraiment, on est capable de partir, pour le bien de l'autre, quand on sait qu'on fait du mal...
Non?!?
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Je me sens fragile.

Je suis tellement bonne pour créer des relations fusionnelles...
C'est pas très bien... Mais c'était mon mode relationnel depuis quelques années...
Comment s'assurer que l'autre ne partira jamais...
En répondant aux besoins de l'autre, à en devenir presque vital...
Et je suis bonne pour cerner les besoins des gens, remercier, faire ma belle, faire ma cute...
Mais dans le fond, je ne suis qu'un gros monstre sale qui utilise le tout, de manière très sournoise, pour peu à peu, créer une relation de co-dépendance...

Je ne sais pas pourquoi je fais ça.
C'est sécurisant dans un sens, mais ça fait des relations malsaines...
Des relations qui font mal.

Faire une coupure dans cette relation devient alors quelque chose de positif...
Mais la coupure, tu la ressens dans ton ventre... Surtout que là, c'était une relation de type maternant...
Mais je donnais de l'amour moi aussi à cette femme là... En étant là pour elle, en l'écoutant... Mais c'est dans ces moments que je virais folle, parce que j'avais peur que ma nouvelle maman se mettent à aller mal, et que je fasse comme avec ma vrai maman... Que je tente de la sauver, que les rôles s'interchangent...

Je vivais quelque chose de fort... Mais c'était partagé...
Je n'ai jamais compris pourquoi elle n'était pas capable de mettre ses limites... Quand j'étais en crise, surtout...
Pourquoi c'est moi, qui, encore une fois, décide de faire le move de partir, même si ça me déchire...
Je me traite de masochiste intérieurement, parce que mon move... Il me fait vraiment mal... Même je pense que c'était nécessaire... Ça n'allait nulle part.

Mais je ne sens quand même fragile.
J'ai envie de faire dodo avec le toutou qu'elle m'a donné et de régresser à un stade bébé-lala...
En fait, mon côté affectif est à ce stade là anyway. C'est pas tant une régression, c'est juste que mon côté cognitif pogne une débarque et que je me connecte avec la petite fille qui pleure... Mais qui pleure pourquoi... Parce qu'on a accepté le choix que j'ai fait, de mettre une distance, quand j'aurais voulu qu'on me dise: Bien non Mini, je suis encore là et tu ne me fais pas peur... Au lieu de me dire que le côté TPL, elle ne le voulait pas dans sa vie...

Mais si ça fait partie de moi...
Elle aime mon côté créatif... Mais sans mon côté qui souffre, je ne serais pas aussi créative... je n'aurais pas des moments où je vis des momentum exquis... Où je peux faire pas mal n'importe quoi... Sans ce côté là de moi, je ne serais sûrement pas autant dynamique, et énergique... C'est ma fébrilité d'enfant, quand je saute partout, qui me donne cette énergie... Et beaucoup de gens m'aiment pour ça... J'ai des amis...

Mais je ne pouvais pas dire que c'était une relation amicale anyway...
Elle est arrivée dans ma vie en me disant qu'elle voulait me donner ce que ma mère n'avait pas pu me donner...
Ça m'a juste mise tout croche parce que finalement... Elle ne pouvait pas... Même si elle aurait voulu... Et ça m'a fait souffrir, encore et encore...

Alors je n'ai pas mis un trait sur cette relation simplement pour elle...
C'est aussi pour moi parce que ça me faisait mal, tout le temps... Elle était en autorité sur moi...
J'ai mes tords... Je dois changer des trucs dans mes relations... Et faire le deuil de ma maman... Et faire attention à ce genre de relation là... Mais j'y ai vraiment cru qu'elle pouvait faire la différence...

J'ai mes fautes, et elle a les siennes...
C'est juste qu'on était les deux à vibrer de quoi dans cette relation là...
Et que là, je ressens vraiment un manque... J'ai de la peine en me disant que même si la relation n'était pas trop saine, je pouvais me dire que j'avais une maman symbolique... Là, je suis de retour dans le monde des orphelines...
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Re: Mon baluchon

Message par Dubreuil »

Qui est cette maman symbolique.. qui, comme la première vous abandonne ?
Ce n'est pas une maman ça, c'est quelqu'un qui a " profité " de votre transfert..
J'ai peur de reconnaître cette personne.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Ne vous en faites pas, vous ne connaissez pas cette personne.
Du moins, ça serait vraiment étonnant puisqu'elle n'est pas française et que je ne pense pas qu'elle est sur ce forum.

Il y a un côté protecteur en moi, et une certaine éthique personnelle qui fait en sorte que je n'ai pas envie de donner trop d'informations sur elle... Au cas où que quelqu'un me reconnaisse et fasse des liens... Mais tout ce que je peux dire c'est que cette personne est dans ma vie depuis un an et demi... Qu'elle jouait un rôle d'autorité par rapport à mon travail/étude et quelle m'a transporté dans toutes sortes d'émotions et de situation...

Je réagissais beaucoup au début, comme avec toute personne qui tente se rapprocher de moi.
J'ai peur, je pense que la personne ne restera pas dans ma vie, ce qui me fait briser le lien avec l'autre, avant même d'essayer quoi que ce soit...
Mais au bout de quelques mois, elle apprenait à me connaître... Elle cernait trop bien qui j'étais au fond...
J'ai ressenti pour la première fois qu'on m'aimait pour ce que j'étais, et non ce que je faisais... Parce qu'elle me faisait confiance sur mes actions professionnelles... Elle parlait de moi, intérieurement, comme moi je pouvais le faire dans ma tête, et c'était la première fois que ça arrivait...

Je ne suis pas blanche comme neige... J'ai voulu créer un lien avec elle...
Elle me parlait d'amour inconditionnel... Qu'elle allait être là pour moi, pas comme ma mère qu'elle qualifiait de borderline, folle et méprisante...
Mais j'étais sur mes gardes... J'ai fait des crises d'angoisse les premières fois qu'elle m'a dit quelque chose du genre... J'avais des nausées...
Je souhaitais tellement que ça puisse être vrai... Et je l'avais averti... Que j'allais tomber dans mes mécanismes de défense, et que j'allais faire des crises, sûrement lui manquer de respect un moment donné et tout faire pour qu'elle s'en aille... Je l'ai averti, pour qu'elle n'embarque pas là-dedans, parce que j'avais peur d'avoir mal... Que ça n'allait pas être facile... Mais elle m'a dit de ne pas m'inquiéter, qu'elle mettrait ses limites... Qu'elle allait être capable de vivre avec...

Elle m'a aidé à me préparer mentalement à partir de chez moi, parce que mes parents me détruisaient... C'était vraiment pas facile à la maison...
Je suis donc partie en appartement... Je leur ai annoncé que je n'allais pas faire ma maîtrise. Je savais que je n'étais plus capable de l'école, et de la pression que je me mettais sur les épaules mais qui était tellement renforcé par ma famille... Ça n'a vraiment pas été facile... J'ai mis une distance par rapport à eux, parce que j'étais blessée dans la relation, et je me sentais vraiment incomprise... Je n'étais pas, au fond de moi, ce qu'ils m'avaient fait faire, comme un petit singe dans un cirque... J'étais leur marionnette...

Puis j'ai passé à travers parce que dans tout ça, je me disais que j'avais un point d'encrage à quelque part d'autre...
Qu'elle m'aimait comme une fille. Elle m'a donné un toutou en forme de chien... Et ça m'aidait à dormir...
Les coupures avec elle étaient très difficile... Quand il était temps pour moi de partir... Face à la séparation imminente...
J'ai commencé à la texter, après nos rencontres... J'avais besoin de faire perdurer le lien... Même si je n'étais plus avec elle...

Puis, est arrivée une semaine où on s'est vu tous les jours... J'étais toujours rendue chez elle, avec ses enfants... Elle me comparait beaucoup à sa plus jeune, parce qu'affectivement parlant, j'étais tellement petite... Mais le samedi soir après... J'étais en ville et j'ai vécu un moment de détresse... je l'ai appelé... Et elle n'était pas là comme une maman qui serait venue me chercher... Elle m'a dit qu'elle ne pouvait pas... Elle avait ses filles, il était tard... Je comprenais... Mais ça l'a été le début de mes crises... Là, j'ai compris qu'elle n'était pas ma mère et qu'elle ne le serait sûrement jamais...

J'ai tout fait, ensuite, pour tester le lien...
Deux semaines plus tard, j'arrivais chez elle en lui disant que c'était malsain et que je voulais que notre relation revienne purement professionnelle...
Elle m'a supprimé de facebook du même coup... Et j'ai viré folle... J'ai commencé à la texter des bêtises à répétition... Quelques semaines plus tard, ça s'était rétabli...

J'ai été capable pour la première fois de recevoir un câlin de la part d'un "donneur de soin" quelconque... Je refuse tout le temps, je crispe, je me sens pas bien... Puis dans ses bras, j'ai été capable de pleurer... Ça aussi, ça faisait des années que je n'avais pas pleuré pour pleuré...
Mais le mal était fait... J'étais dans une relation insécurisante... Alors j'ai fait des crises et j'ai déliré plusieurs fois... En textant... Je compulsais, je pouvais écrire des journées de temps, couchée en boule dans mon lit... Mais elle ignorait mes comportements et me donnait de l'attention seulement quand je revenais au calme...

À Pâques, l'an passé, j'ai dû passer chez mes parents pour chercher quelque chose... Ils m'ont donné du chocolat en cadeau, alors que moi, j'avais rien à leur remettre et que j'avais choisi de ne pas fêter avec ma famille... Étant incapable de prendre ce cadeau et me sentant vraiment coupable... j'ai compulsé et j'ai tout mangé les chocolats... À en avoir mal au coeur... Je voulais qu'ils disparaissent... Et je les ai englouti... Suite à cela... J'ai fait vraiment une grosse crise... J'ai commencé à m'automutiler, en lui disant ce que je me faisais, dans les détails... J'ai commencé à lui partager tout, sans filtre... Je me faisais violence, je ne lui manquait plus de respect... Je me faisais mal et je lui partageais... Et c'était violent pour elle à recevoir ça... Elle a commencé à me parler de TPL...

Depuis près d'un an, je lui fais des crises comme ça...
Des crises qu'elle n'était plus capable de recevoir... Des crises stressantes en fait... Sûrement pour elle...
Mais elle restait là... Même si à plusieurs reprises, je lui disais que je n'étais pas capable de me retenir de lui envoyer, que je ne comprenais pas pourquoi, mais je lui permettais de partir... Que j'allais comprendre parce que j'étais un monstre... Et qu'elle devait se protéger de moi...

Elle m'a encouragé à aller chercher de l'aide lorsque j'ai commencé à avoir des hallucinations...
Elle me disait de me désorganiser pour qu'on prenne soin de moi à l'hôpital, parce qu'on ne me prenait pas au sérieux...
Ça n'a pas marché... Je n'étais pas capable anyway de faire une crise contrôlée...
Alors devant une absence de service et d'aide... Elle m'a envoyé un message, le 28 février, me disant que personne n'allait être là pour moi dans ma vie, et que j'allais rester toute seule... Je lui ai répondu avec colère... Que j'étais tannée... Et que j'allais faire une niaiserie... Que j'avais décidé que j'allais mourir... Et je m'excusais si j'allais lui faire du mal... C'était la seule personne qui savait ce que j'allais faire... Mais je me suis arrangée toute seule... Je me suis sauvée la vie toute seule aussi... Et ensuite, je lui ai redonné des nouvelles... Puis la seule chose qu'elle a trouvé à me demander c'est où est-ce que j'avais fait ma tentative... J'avais tout prévu pour ne pas traumatiser personne... C'est sûrement devant toute mon organisation qu'elle a freaker...

Je lui écrivais et je n'avais pas de réponses...
Elle m'a simplement écrit: Jusqu'où tu vas aller pour que les autres prennent soin de toi...
Puis qu'elle ne voulait plus rien savoir du côté TPL en moi...
Et qu'elle avait besoin de toute son énergie pour construire ses filles... Qui sont en situation compliquée parce que leur nouvelle belle mère fait des crises... Et leur mère dit qu'elle est Borderline... Elle me l'a même dit à moi, de manière très dégradante...

Alors il y a un côté de moi qui comprend... Je l'ai tellement cherché à ce qu'elle me laisse là, et qu'elle m'abandonne...
Mais un côté est tellement fâchée... Je me dis qu'elle aurait jamais dû me dire qu'elle allait être là... Et que si vraiment elle avait été une maman aimante et présente auprès de moi, elle n'aurait pas refusé de m'aider en moment de détresse... La première fois...
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Moment plate...
Je trouve ma vie tellement ennuyante...
Je reviens dans mon coin, et la Terre n'a pas cessé de tourner pour mes amis ici...
Ils sont en couple, ont une vie de famille...
J'ai rien à faire pendant ce temps... Le temps est trop long... C'est énervant.

Personne n'est disponible pour faire quelque chose, pendant que je me tourne les pouces...
J'ai plein de temps pour penser... J'ai tellement hâte de pouvoir rentrer en thérapie... On dirait que ça presse...
Je me sens fébrile... Et je m'empêche de vivre mes émotions parce que je suis sur stand by...

En tout cas!!
Je me suis fait les cheveux, les ongles, je me suis mise en robe comme si j'étais prête à sortir quelque part.
J'ai essayé de prendre soin de moi... Mais c'est plate ahah!
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Aujourd'hui,
ça fait deux semaines que j'ai appelé mes parents, en crise d'angoisse...
Ça fait deux semaines qu'ils m'ont dit qu'ils venaient me chercher, ce que j'ai considéré comme une preuve d'amour.
Ils étaient inquiets, c'est compréhensible. Ils étaient partis pleurer chez des amis de la famille que je considère aussi comme de la famille.
Il y a deux semaine, j'ai décidé que je revenais dans mon coin pour prendre soin de moi, moi qui me posais la question depuis longtemps à savoir que ce que devais faire, rester là-bas ou revenir dans mon coin pour avoir des services.

J'ai décidé de revenir... Parce que j'étais anxieuse.
Parce que mon corps convulsait presque depuis plus de deux heures. Incapable de me calmer, la petite médic magique qu'ils m'avaient donné ne me calmait pas... Mon corps se révoltait contre l'endroit où j'étais, contre ma vie et ma réalité je crois. Il se rendait compte de l'ampleur de mon geste, et de mon retour dans ma vie, imminent...

Grosse décision pour moi...
Tout laisser du jour au lendemain. Ça ne me ressemble pas. Je travaille fort dans les périodes de transition pour bien faire ça habituellement.
Là, c'était une coupure trop rapide. C'est triste un peu.

On dit que dans le fond, on vit avec les conséquences de ses actions, qu'il faut les assumer.
Et que c'est comme ça qu'on va apprendre... Et qu'on va faire des choix plus positifs par la suite.
Je sais pas lequel de mes gestes étaient le plus impulsif... Celui du vendredi, que j'avais planifié... Ou celui du dimanche, de revenir à la maison.

Pour la première fois, ce week-end, j'ai ressenti la fureur de ma mère, celle qu'elle vit sans l'admettre.
Celle qui fait en sorte qu'elle me flagelle silencieusement. Tout part de son anxiété par rapport à la vie... Par rapport à l'argent. De sa jalousie.
Mon père m'a dit qu'il allait me payer ma thérapie. Qu'ils allaient me la payer. Ma mère a toujours été très prévoyante face aux sous... On a jamais manqué de rien, les deux ont un bon emploi et un bon salaire. Mais elle calcule, fait des listes, et des listes de listes... Elle compulse en faisant son budget, et faisant le ménage...

Au début, ça allait bien, mais hier, en faisant de la recherche pour un appartement, parce que mon but c'est vraiment d'être capable de partir en appartement, 3 et demi, pour juillet. Elle a peur de l'endroit où je vais me trouver, s'il va y avoir une inondation si je suis dans un demi sous-sol, elle chiale sur l'odeur, le quartier... Il y a toujours quelque chose qui cloche. Ça me rend maussade. Ça pourrait être tellement facile et je suis assez grande et je connais assez bien le coin pour savoir où aller et où ne pas aller.

Aujourd'hui... Je suis arrivée d'un brunch avec une amie.
Je suis montée à la salle de bain en arrivant... Ahah!!
Elle m'a péter un câble parce que j'ai dit que j'avais parlé au tel avec ma cousine... Mais que j'étais montée...
J'étais comme: je suis allée à la salle de bain.... :o
Ensuite, elle me dit qu'elle veut que je la rembourse pour des bouteilles d'eau que j'ai acheté à l'épicerie avec eux... En tout cas... L'urgence pour 20$... Quand je sais très bien qu'il n'y en a pas... Que je vais la rembourser et que c'est juste parce que je n'ai pas retiré d'argent encore.

Mais je sens une jalousie de sa part...

Elle a souvent stressé par rapport à l'argent pour aller consulter...
Puis là, je reviens de mon trip, et mon père m'offre la thérapie à 160$ la semaine...
Pourquoi est-ce que moi, j'aurais le droit, et pas elle... Ça revient à la vieille compétition que j'ai toujours senti par rapport à ma maman, qui était jalouse de la relation que j'avais avec mon père. Oufff, pas facile! Je ne veux pas être au milieu de tout ça... Mais c'est délicat... Par en-dessous... Mais je le sens... je sens sa violence de très loin. Et ça me blesse.
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

J'ai passé une soirée pas si mal.
Je sens que ma mère me trouve encore égoïste, elle pense que je ne donne pas assez d'aide dans la maison sûrement...
Chasse le naturel et revient au galop... On revient à la base de notre relation conflictuelle... Encore et toujours...

Moi, en train de faire un mandala, qu'elle sait être une méthode pour me calmer et prévenir des crises...
Après qu'elle m'ait fait une mini scénette parce que j'étais montée aux toilettes au lieu de lui expliquer en long et en large le 3h que j'avais passé avec mon amie sur l'heure du lunch... La tension était là, elle m'avait blessé... Puis avec la situation avec ma maman symbolique que je me refuse de vivre... Parce que je n'ai pas la capacité de faire face, et que je mets dans un tiroir que j'ouvrirai en thérapie... L'abandon que je vis dans mon ventre... Puis ma mère qui retrouve son essence, sa vrai personnalité... Après un deux semaines de calme... Sûrement un deux semaines de choc... Où j'ai tenté de rassurer tout le monde et de montrer un côté de moi qui va bien et qui est joyeux... Quand ça brasse comme jamais en dedans... Quand je pense que j'ai essayé de m'enlever la vie, que je me suis ramassée là et que j'ai du mal à comprendre que Moi, j'ai pu me rendre là... Que je ne comprends pas trop...

Bref, je faisais mon mandala... Je venais de lui dire que j'allais faire un collage pour la graduation de ma petite soeur...
Je fais vraiment des efforts pour leur plaire... Pour ne pas qu'ils s'inquiètent, pour que tout aille bien... encore...
Et elle me dit, sur un ton culpablisant... Tu vas te lever et nous aider!?!
Au lieu de demander gentiment, Mini, on va faire à souper, peux-tu nous aider... Alors c'était encore une fois ce qui me confirmait ce qu'elle m'a dit et répété trop de fois... Que j'étais vraiment égoïste et que je faisais exprès de ne pas adhérer aux règles familiales... Tu penses juste à toi... Blablabla...

Je me suis levée et je l'ai aidé... mais dans ce temps là, j'ai juste envie de l'envoyer promener et lui dire que j'ai pas le goût de l'aider quand elle me parle comme ça, ça me blesse et je me sens dégradée de sa part...
Ensuite, je lui ai offert un verre de mon vin préféré, j'avais acheté une bouteille... Elle l'a pris... Me demande: Tu en offres pas à ton père... Encore sur le ton accusateur...
Mon père avait une bière... La raison pour laquelle je ne lui en ai pas offert... Pas parce que je suis une mauvaise fille égoïste qui veut faire du mal...

La soirée passe... Ça va... On écoute une émission que tout le Québec suit ou presque... La voix... Version québécoise de The Voice...

Je monte me coucher, je vais dire bonne nuit...

Ça cogne à ma porte... C'est ma mère. je vois dans sa face qu'elle n'est pas venue me dire bonne nuit...
Elle me dit: je sais que tu vas pas comprendre, mais je t'ai demandé de me rembourser les bouteilles d'eau depuis mercredi... (elle m'a dit le montant hier) et je n'ai rien eu encore... J'exige que tu me rendes l'argent demain... Ça aurait été 5$, 15$, ça aurait pareille... C'est par principe. On va te payer ta thérapie alors c'est par principe???

Il faut comprendre que ça n'a jamais été comme ça... Mon père étant banquier a un contrôle sur mon compte bancaire, et souvent, il faisait le transfert avec mon accord parce que je n'ai jamais d'argent comptant... Je ne comprenais pas d'où venait l'urgence... Pourquoi cette frustration juste avant le dodo alors que je suis calme... Le ton de voix qu'elle avait n'était pas un ton de voix gentil... Je lui ai demandé d'où venait l'urgence... Mon père a payé avec sa carte de crédit, son bill n'est même pas rentré... Ça arrive plein de fois qu'ils me disent, tu paieras quand ça rentrera... Je vais lui donner... C'est juste que j'ai pas pensé retiré et je ne suis pas sortie depuis qu'elle me l'a redit... Je sais, je sais que j'aurais pu lui redonner rapidement... Mais c'est juste que depuis 25 ans, ça n'a jamais été pressant comme ça...

Je lui ai demandé pourquoi elle semblait en colère et qu'elle ressentait l'urgence...
Que je pensais qu'elle était fâchée parce que je me permettais de sortir avec mon amie et aller bruncher alors qu'ils vont me payer ma thérapie...
Elle a changé de sujet... Je lui ai fait des yeux de je m'en foutisme... Elle n'est pas capable de se regarder aller anyway...
Elle finit par me dire: C'est pour ton bien... C'est pour que tu te prennes en main...

Fuck you, c'est ben plus parce que tu ne prends pas que je suis revenue à la maison, que je suis souffrante et qu'on me donne plus d'attention qu'à toi...
Que je ne réponds plus à mon rôle dans ma famille... Je ne suis plus ta sauveuse... Et mon père me couvre en me payant ma thérapie... Mais c'est un peu comme l'université qu'ils me payaient... Fallait que j'aille des bonnes notes et j'avais toujours quelque chose à rendre... Ce sont des cadeaux empoisonnés...
Combien de temps vont-ils me remettre sur le nez qu'ils m'ont payé une thérapie... je suis pas encore là, pi c'est un objet manipulatoire...
Je m'en fous du 20$, c'est pas 20$ qui ferait changer quelque chose à mes relations... Je ne suis pas à l'argent...
Je ferais pas chier pour 20$... Ou j'expliquerais... Que c'est rendu différent... je sais pas... Mais ma mère est stressée par rapport à l'argent, pour aucune raison... Pi c'est encore moi qui bouffe son stress...

Ça m'écoeure... J'veux juste pu être chez moi... Elle me fait mal.
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Un cri dans la nuit...

Ma mère a crié cette nuit... Pendant 10 secondes...
Au meurtre...

Ça lui arrive parfois.
Mais après une discussion animée.
Elle est allée se coucher.
Puis bang... Un cauchemar. Et un cri... plusieurs cris de suite.
Tout ce qu'il faut pour me rassurer... Ridicule.

Ma soeur et moi, on s'est levé, on s'est retrouvé dans le corridor. On se demandait si on devait aller les voir... Mes parents.
Le chum de ma soeur nous a dit qu'elle allait être correct.

Je suis retournée dans mon lit... Déjà fébrile suite à la bombe qu'elle avait lâché...
Bang, le cri!!
L'enfant en moi était fébrile...
C'est tannant...
Minijeune
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Inscription : 06 janv. 2014, 00:47

Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Vu que j'aime raconter des belles histoires aussi!!!

En fin d'après-midi et en soirée, j'ai passé un bon moment avec une de mes meilleure amie.
Ça m'a fait énormément de bien!!
On est allée marcher une heure dans le bois et la neige.
On a vu un cerf et un raton laveur... :)
On a parlé, des belles choses de la vie.

On s'est fait ensuite un bon souper, un peu junk food!!
Des Nachos, crème sûre, guacamole, tout garnis!!
C'était délicieux... Très convivial!

On a fini par écouter un film québécois, qui s'appelle "Gabrielle".
Très bon film qui parle de la déficience intellectuelle, belle trame sonore.

Disons que ça remonte le moral!!! :D
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