Mon baluchon

Pour parler de tout et de rien en dehors de la psychologie.
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Modem fantôme et compagnie de téléphonie et d'internet résidentiel...

Je capote...
J'ai beaucoup de problèmes avec ma compagnie de cellulaire et d'internet depuis le mois de mars.
Ça va me rendre folle.
Au début du mois, je me suis rendue compte que je payais comme une deuxième ligne internet... comme si quelqu'un avait fait une transaction pour moi, à mon adresse... pour avoir un deuxième modem...?!

Quand j'ai appelé, ça l'a été hyper compliqué avec le service à la clientèle... ça l'a pris plus d'1h30... et comme, je ne comprenais pas pourquoi c'était si compliqué... ils devaient bien avoir des traces de tout ça... et du fait que personne ne serait venu m'installer un deuxième modem... mais non, on m'a remis en question... puis je ne voulais pas payer pour un service fantôme que je n'avais jamais commandé. J'ai réussi, de peine et de misère, à me faire créditer les sous que j'avais payé en trop...

Et puis là, ils me demandent de renvoyer par la poste ce modem fantôme que je n'ai jamais eu avant une date... et que si je ne le fais pas, je serai facturée 75$...

Je rappelle à la compagnie...
C'est encore de la merde... on me remet en question en me disant qu'on ne me créditera pas des sous qu'on ne me facturera pas, et qu'ils ne savent pas pourquoi j'avais ça dans la poste. Comme s'ils ne croyaient pas que j'avais reçu cette lettre... mais elle est bien vraie, elle est sous mes yeux...

Ça tombe comme pas à un bon moment.
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

La psychiatre qui était humaine dans son approche m'a conseillé d'écrire ce que j'avais dans la tête, que ça me permettrait de voir plus clair dans ma situation.

La journée a été difficile.
Je sens que je suis fragile et que je réagis à la stimulation extérieure... ça me fait ça depuis quelques jours. Depuis que j'ai éclaté après l'annonce que ma psychologue allait reprendre des vacances. Je sais que ça l'a été la goûte qui a fait déborder le vase.

Je suis consciente que pour moi, c'est difficile, surtout quand je suis dans des liens transférentiels... alors quand je sens que ma mère m'abandonne, encore... peu importe de quelle mère je parle... la maman symbolique, la maman institutionnelle, la maman biologique, celle qui met des limites... mais il y a la mère rejetante, celle qui n'écoute pas les besoins, celle qui ne protège pas son enfant... l'affaire, c'est que je ne suis plus une enfant... mais bon. Jeudi dernier, avec ma psychiatre et mon intervenante, j'ai eu l'impression de revivre une scène... comme moi qui tente de dénoncer quelque chose, et ma mère qui défend mon père car elle est aussi perverse et qu'elle veut le garder pour elle... tant mieux si je quitte et je vole de mes propres ailes, tant mieux si je m'enlève de l'équation... et pourquoi elle perdrait la relation qu'elle a avec lui... pourquoi elle me choisirait, moi...

Et la question qui fait mal, c'est pourquoi elle ne m'a pas choisi... en quelle façon je n'ai pas été assez... qu'est-ce que j'ai fait de travers, qu'est-ce que je n'ai pas compris... j'ai tout fait pour répondre à ses attentes, à ses besoins... et quoi, j'y ai donné ma vie mais ce n'était pas assez?!

Et c'est dans ce questionnement que provient le plus grand sentiment d'abandon... que même si j'y ai donné ma vie, mes rêves, mes ambitions, mes croyances, mes valeurs... elle m'a quand même abandonné... et devant LA scène où je lui explique qu'il y a un problème, que j'ai été abusée par mon père, mais il ne faut surtout pas prononcer l'imprononçable... bien elle m'a dit qu'elle ne prendrait pas position, en remettant ma perception ou mes interprétations en question...

Ce fût vraiment ce genre de scénario qui s'est passé...
Mais ma psychiatre a protégé l'image du système... et je crois que c'est pour cette raison que je me suis sentie siii envahie, siiii réactivée... et j'arrivais le lendemain matin en me disant que l'autre personne en qui je peux avoir confiance, c'est ma psychologue... avec un besoin de me faire rassurer, valider... d'expliquer comment je me suis sentie et comment je suis en colère. En n'ayant pas envie de partir... en voulant rester en sécurité, dans un endroit qui était sécuritaire, avec quelqu'un qui n'abuserait pas de moi... puis bang, déception... ma psychologue prend d'autres semaines de vacances... elle ne sera pas là non plus pour me protéger... mais suis-je idiote d'avoir pensé qu'elle pourrait être là...?

Alors la menace était présente... avec la peur que les autres ne puissent pas comprendre de quelle façon une personne perverse arrive à flouer tout le monde et remettre la faute sur les autres... c'est difficile à voir, mais moi, ça me met tellement hors de moi!!!

Dans la vague de dénonciation ici d'agressions sexuelles dans les médias, il y a ce chanteur québécois qui a décidé de jouer à la victime en auto-divulgant qu'il avait été harcelant et violent sexuellement avec une ancienne conjointe, qui est aussi une chanteuse québécoise... après qu'elle lui ait envoyé une lettre personnellement, et npn publiquement, disant que la vague lui permettait de s'exprimer et de lui dire qu'il l'avait blessé... ce qu'il a fait? Il est allé s'auto-exposer sur les médias sociaux, en s'excusant et en disant que lire cette lettre avait été le pire moment de sa vie... finalement, la chanteuse est sortie publiquement en disant que son message, qui voulait attirer la sympathie du public québécois et le rendre presque victime dans la situation... et que c'était d'autant plus violent... car elle n'avait pas consenti à ça, et qu'il s'en sortait bien alors que plusieurs vedettes sont tombées...

On dirait que la colère de cette femme a résonné en moi... je comprenais tellement... c'est encore plus fâchant quand la population au complet vénère l'agresseur, et de voir tout le pouvoir, et comment il pouvait lui faire du mal... c'est mon père tout craché... c'est Kathia, c'est tous ces gens qui ont l'air bon mais qui font souffrir leur victime... et qui les attaquent vraiment là où ça fait mal... dans leur crédibilité...

Je n'ai pas aimé mon intensité ce week-end... je n'ai pas aimé ma désorganisation mentale... je n'ai pas aimé me battre pour ne pas tomber en psychose. Je remercie ma tête d'avoir de l'auto-critique... en fait, sur le coup, quand j'ai badtripé, je n'étais pas capable de dire ce qui était vrai de ce qui ne l'était pas... mais une fpis plus calme, je revoyais les scènes et j'étais en mesure de dire que les liens qui se faisaient dans ma tête étaient erronnés... je ne sais pas si quelqu'un qui est psychotique arrive à faire ça... est-ce qu'ils se revoient après leur perte de contact avec la réalité... quand ils reviennent au calme, est-ce qu'ils sont capable de dire que ça n'a pas de sens ce qu'ils pensaient, ou que leurs agissements étaient vraiment bizarres? On dirait que pour moi, être en psychose, c'est comme faire un gros black out et ne plus se rappeler ce qu'on a fait... mais c'est peut-être pas la réalité... je ne suis pas vraiment certaine d'avpir tout compris ce que la psychiatre me disait. Elle me parlait d'hyperactivation, d'idées de référence, de dysrégulation émotionnelle, de méfiance. Elle me disait qu'elle voyait que je doutais de moi, que j'avais de l'autocritique ..

Et on dirait que c'est tout ça dans ma tête qui me laisse croire que je n'ai pas eu de période psychotique... parce que je me suis vue aller... comme si j'étais à l'extérieur de mon corps et que je me voyais agir en m'auto-commentant... c'est étrange... et surtout, ça me rend anxieuse... j'ai peur que ça réarrive...
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Bonsoir,
J'avais un rv avec ma psychologue ce matin.
LE rendez-vous où on devait parler du fait qu'elle reprennait d'autres vacances.

Je suis arrivée là vraiment frustrée...
Je n'avais pas envie de la regarder. Il y a eu de long silence. Je lui ai dit comment je me sentais... comment je m'étais sentie la semaine dernière... je lui ai demandé si elle savait déjà, au début de l'été, qu'elle allait prendre des vacances plus tard dans l'été... elle m'a dit qu'elle avait juste pris une semaine, et qu'elle m'avait répondu qu'elle allait savoir gérer ses vacances... mais je me suis sentie trahie... j'aurais aimé savoir d'avance pour pouvoir m'y préparer... et après, je me suis fermée comme une huître... je me sens comme si j'avais perdu mon temps et je lui avais fait perdre le sien.

Pendant le rv, mon téléphone a sonné.
C'était ma pharmacie. Je ne comprenais pas pourquoi il a sonné... en fait, je l'avais oublié... j'étais en train de vouloir exprimer que j'étais en colère... puis ça m'a coupé le sifflet... je me suis mise à me questionner sur ce que la pharmacie voulait bien me dire. Alors les mots du jour, c'était évitement et (je cherche le mot et il ne me vient pas en tête alors que je le savais vraiment il y a quelques secondes)... maltraitance... c'est ce qu'elle m'a dit... mais elle nommait que je me maltraitais en n'abordant pas ce qu'il se passait et en coupant autour de moi... elle m'a dit que j'avais coupé la relation avec elle, que je coupais avec le travail, que j'avais envie de me couper le ventre alors qu'il faudrait que je réconforte la petite.

Ma psychologue m'a dit à la fin que si je voulais faire revenir le sentiment de sécurité, il fallait que j'aborde pourquoi il est disparu...

Est-ce qu'il a disparu parce que j'en ai décidé ainsi...?
Je ne sais pas si ce n'est pas qu'une accumulation de facteurs... je ne sais pas si c'est justement parce que je me suis sentie abusée lors du rendez-vous avec ma psychiatre et mon éducatrice... je ne sais pas si c'est parce que dans ma tête, à ce moment, elle était LA personne que j'avais envie de voir. LA personne qui me comprendrait, qui ne me jugerait pas, qui comprendrait la charge émotionnelle qui venait avec la situation... qui comprendrait l'importance et qui l'accueillerait... puis j'avais besoin de me sentir en sécurité... et BANG... c'est comme si ça m'avait sauté en plein visage... bon, ma psy est pas plus ma maman... en fait, c'est que j'avais envie de me sentir en sécurité... ça aurait été fantasmagorique qu'elle veuille de moi... qu'elle veuille me protéger... qu'elle veuille me prendre dans ses bras... c'est comme impossible, je le savais... mais comme, après avoir perdu tout le monde autour de moi... c'était comme la dernière personne qui restait là et qui était adéquate...

J'ai senti qu'elle m'a laissé tomber... juste parce qu'elle m'a dit quelque chose que je ne voulais pas entendre... juste parce que ça ne faisait pas mon affaire à ce moment là...

Ça me fait penser à comment ces temps-ci, je me sens intolérante à ne pas avoir ce que je veux, quand je le veux... comme si quand je ressentais un besoin, à l'intérieur de moi, c'était vital qu'on y réponde rapidement... quand ça n'arrive pas, je finis par me sentir vraiment frustrée aussi... comme si j'étais bébé et que j'avais faim... comme dans mes premières semaines de vie où je n'étais pas capable de boire... le manque, c'était une question de vie ou de mort... j'ai parfois l'impression que le manque affectif que je ressens, c'est un peu la même chose. Je deviens frustrée et je crie... et souvent, personne ne comprend. On me traite comme si j'étais un enfant roi... mais les gens ne comprennent pas à quel point que ma revendication symbolise autre chose... ce que je veux souvent, ce n'est pas d'avoir un traitement de faveur, ou de passer avant les autres... ou je ne me sens pas mieux qu'un autre... mais c'est juste que j'ai du mal à tolérer le délais... parce que ça me fâche... peut-être que c'est ça une blessure narcissique... n'avoir tellement pas valu quoique ce soit aux yeux des autres... que quand tu revis cette blessure, tu finis par penser que tu mérites qu'on prenne soin de toi... et tu le veux ici et maintenant... parce que sinon, tu revis le fait que tu ne vaux rien... et ça, ça fait mal...
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Qu'est-ce que j'évite...

J'évite de ressentir.
Je ne veux pas que rien change. Mais je ne veux pas être confrontée à la réalité non plus. Pourquoi est-ce que ça fait si mal... pourquoi ce manque de constance. Je n'ai aucune idée si c'est le fait de tester les limites et de me rendre compte que les procédures ne sont pas vraiment respectées...

C'est comme si j'en voulais au monde entier...
J'en veux à tout le monde d'avoir de la difficulté à revenir. Je me sens loin... dans une bulle quelconque. J'ai besoin de cette bulle protectrice. C'est comme le seul moyen que j'ai trouvé... mais rendu là... quand je suis toute seule je donnerais tout pour avoir une personne rassurante auprès de moi. Comme si je veux deux choses complètement contradictoires. En fait, j'aimerais savoir qu'une bonne personne pourrait se rendre compte que je ne vais pas bien... pas n'importe qui, pas quelqu'un qui pourrait utiliser ces informations par la suite pour me nuire. C'est un peu ça mon dilemme mentale... comment être moi, sans que la partie borderline prenne toute la place...
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Je suis retournée consulter.

Ce que je veux, c'est de trouver la meilleure façon de me sortir de cette crise sans parle mon logement ni mon travail... puis là, mon état général affectait les deux. Pour me protéger, j'ai pensé que la meilleure solution était de m'accorder du temps pour prendre soin de moi, sans en être complètement convaincu... ce que j'ai pu expérimenter ces dernières années, c'est que mes périodes de régression commençaient toutes comme ça. Un sentiment de ne pas être à la hauteur, une grande perte de confiance en moi, pensant que je ne suis pas capable de gérer mes problèmes et même assurer ma sécurité. Ensuite, je lâche le travail, je me désinvestie... et au lieu de prendre soin de moi, j'utilise ces moments comme étant des opportunités à me déresponsabiliser et à réaliser des genre de fantasmes de réparation dans lesquels les autres viennent me donner ce que j'ai tellement manqué...

Mais que faut-il faire quand notre jugement et notre perception de la réalité est atteint par moment... est-ce qu'on doit quand même se faire confiance ou pas... tout à l'interieur de moi me disait de prendre un break si je ne voulais pas commettre l'rréparable... faire des erreurs aux conséquences irréversibles... manquer de jugement au point tel qu'on se ferait remettre sa place en question... je n'ai pas envie de provoquer des rôles inversés chez les jeunes ou sur mes animateurs... sans être parfaite, je sais que je dois montrer l'exemple... et je crois que de mettre mes limites, çapeut être un exemple sain, si je m'en sers de la bonne façon... dpnc si je l'utilise pour prendre soin de moi au lieu de prendre se temps et cette énergie pour me détruire et descendre encore plus bas, quelque part où l'autre n'a pas le choix de me prendre en charge... menaçant même de m'enlever la vie, dans un sentiment colérique...

J'apprends à savoir comment prendre soin de moi. Je ne suis plus en crise de colère où j'avais envie de me poignarder dans le ventre. L'intensité a passé... mais maintenant, c'est mon jugement que je trouve altéré...

Avant de vraiment prendre ma décision, à savoir si je prenais ma semaine off ou pas, j'ai parlé avec la fille à l'accueil à mon travail. Je lui ai demandé si ça paraissait que je n'étais pas dans mon assiette mercredi et jeudi dernier. Elle m'a dit que même avec un masque, elle voyait que je n'étais pas bien dans mes yeux.

Je n'ai pas envie d'avoir l'air fragile.
Je ne sais pas si c'est parce que ça porte atteinte à ma réputation et à mon envie d'avoir l'air forte... ou à ma crainte qu'une fois ça s'effondre, tout s'effondre... parce que je ne suis pas capable de tolérer d'avoir l'air faible? Qu'est-ce qui est siii confrontant dans tout ça...? Qu'est-ce qui fait que je ne suis plus capable de rien affronter parfois. Qu'est-ce qui fait siii mal? C'est que les autres me voient comme moi je me vois? Fragile... c'est le fait que pour moi, la zone grise n'existe pas... je ne peux pas avoir le droit d'être fragile et compétente à la fois... je ne peux qu'être une des deux. J'ai du mal à exister en tant que moi, dans mon entièreté... c'est difficile!! Parce que j'ai l'impression que si je suis fragile, je vais me faire bouffer... les autres pourront alors abuser de moi...!?
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Je suis perdue dans mon cerveau.
Je n'arrive pas à savoir ce que je veux.
C'est comme si les deux parties de moi étaient en guerre au lieu de faire la paix et apprendre à vivre ensemble.

Je ne veux pas régresser...
Pourtant, je n'arrive pas à savoir, à 100%, si je fais la bonne chose ou pas.

Mon intervenante de mon appartement m'a dit aujourd'hui que j'avais l'air d'avoir repris le contrôle. Qu'elle ne pensait pas que j'étais à risque de faire une psychose, et que je devais prendre du temps pour moi... elle m'a dit qu'elle ferait un suivi avec moi de 15 minutes à tous les jours, juste pour s'assurer que ça va bien. On dirait que c'est rassurant, car si je perds la tête, quelqu'in pourra s'en apercevoir... si moi, je ne suis pas capable de m'en apercevoir ou d'avoir de l'autocritique.

Mais pourquoi cette peur si soudaine.
Pourquoi...
Et en quoi est-ce que la perte de mes repères, les vacances, font encore en sorte que je me sens tout croche. Est-ce que j'essaie juste de tester le système? Est-ce que je manipule sans m'en rendre compte parce que je sais que si je suis psychotique, je vais recevoir des soins à l'hôpital. Est-ce que c'est juste ça que je veux? J'ai peur de perdre cette attention là parce que c'est une des seules manières que j'ai réussi à ressentir que j'avais une pseudo maman... ou un moyen de me sentir rassurée... je ne veux pas lâcher le morceau.

Je repense au narcissisme...
Je repense au trouble factice. Je repense à mon tpl, au fait que j'ai l'air de tester x 1000. Il y a une grande différence entre ce que je veux, dans mon coeur et dans ma tête, entre la petite et la grande. C'est difficile quand même de se retrouver. Je sais que je suis dans mes vieux patterns...

Bref, si je veux me reposer, je dois prendre du recul un peu. Je dois cesser de penser comme ça sans arrêt. Et je suis fatiguée en ce moment.
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Bonjour!
J'ai passé une belle journée hier!
J'ai pu me reposer, puis par la suite, je me suis mise en action pour faire des choses que j'avais envie de faire. Je suis allée chercher ma commande de casse-tête de disney au magasin, ensuite, je suis allée me chercher des bagel aux sésames vraiment bons... je me suis achetée des beignets grecs, que je n'avais jamais goûté... ils sont super populaire ici mais je n'en avais jamais mangé. Je suis allée me chercher un latté glacé dans un petit café.
Et en soirée, je suis allée rejoindre mon amie Cath et mon filleul. Elle était chez ses parents parce qu'elle est vraiment fatiguée ces temps-ci.
Hugo a eu 3 mois hier! C'est fou comme le temps passe vite. Il est vraiment rendu grand!!
J'en ai profité pour catiner en masse. Il est si mignon!! C'est drôle comment j'aime endormir les bébés, les apaiser. Ça apaise une partie de moi. Petit coeur!!
Je pense que je vais être en mesure de bien utiliser ma semaine d'arrêt!!
Ça fait du bien finalement!!
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Bonsoir,
Je vis une grande fatigue physique et mentale ce soir.
J'ai l'impression que mon cerveau cherche une réponse. C'est encore compliqué être dans ma tête.
Entre mes émotions, mes perceptions, mon anxiété, ma fatigue, ma détresse, mon introspection, mes pensées, mes sensation... et ce petit côté auto-narrateur qui m'énerve au plus haut point, parce qu'il n'est jamais sur pause, prêt à faire un scan de la situation, prendre une photo extérieure et ensuite, me l'auto-commenter avec tout l'auto-critique que je possède!! Il faut dire qu'il s'en passe des choses.

Aujourd'hui, j'étais claquée.
J'ai pris la journée pour rester au neutre. Je suis allée prendre une grande marche en après-midi... j'ai senti physiquement que j'allais tomber par terre, mais j'étais quand même contente de l'avoir fait! J'ai eu une rencontre avec mon intervenante de mon appartement supervisé. Elle me demandait comment ça allait... puis c'est comme si mon cerveau c'était remis à surchauffer... en fait, je me sens plus calme quand même. Il y a un niveau d'intensité qui a baissé à comparer avec les derniers jours. Mais quand on a recommencé à parler de ce qui m'avait déclenché, les intervenants du réseaux de la santé qui complottent contre moi... qui décident tout, sans que j'ais la chance de m'exprimer, qui interprètent en leur faveur les plans d'intervention pour gérer leur statistiques de merde... je parle avec des gens que je n'ai jamais rencontré, et ils finissent par me dire qu'ils savent je suis qui, parce qu'ils ont lu mon dossier... ça me rend complètement folle...

Alors quand je pense à ma psychiatre, mon educatrice spécialisée, sa remplaçante qui s'en va, le centre de crise... et toutes les communications que les gens ont à mon sujet alors que je ne sais pas ce qu'ils disent... comment ils le font, si c'est dans leur intérêt personnel, dans l'intérêt du réseau, ou dans le mien... en sachant que c'est mon interêt qui passe en dernier... sans l'ombre d'un doute! Tout ça, c'est plus gros que moi... et j'ai l'impression que j'ai mordu dans une idée, comme un chien qui ne veut pas laisser son os à son maître, et même si on tente de tirer dessus, je réagis de toutes mes forces pour la garder... que le réseau est mauvais... qu'ils ne veulent pas mon bien, et qu'ils ne le savent pas parce qu'ils n'ont pas fait de psychothérapie ou de psychanalyse... et dans cette comparaison plus ou moins nommée avec moi, c'est comme si je disais du même coup que j'étais consciente de ça parce que j'avais vraiment avancé en thérapie...

Et là, tantôt, avec Gabrielle... je me suis mise à douter parce que je sais bien que lors d'un stress intense, je peut devenir paranoïaque à cause de mon tpl... mais là, ça fait deux jours que je suis redescendue... et malgré ça, j'ai les émotions qui sont réanimées quand je pense à tout ce qu'ils ont pu faire qui me fait chier... et toutes les pensées de complot contre moi... cette envie de crier... c'est vraiment intense. Et pour vrai, je me pose quand même une question par rapport au délire... parce que si je suis calme mentalement, moins anxieuse, et que je suis persuadée que j'ai raison, et que les autres me disent que je me sens persécutée, que je suis méfiante et que je vois des choses qui n'existent pas... bien ça me questionne à savoir si je suis vraiment délirante.

Ça m'a fait penser à toutes les fois où mes parents m'ont dit que j'avais un monde parallèle, et qu'ils me lavaient le cerveau pour que je doute de mes souvenirs et de mes perceptions... j'ai l'impression que c'est encore ça... qu'on me dit que c'est moi qui délire alors que je suis peut-être celle qui voit la réalité... c'est moi qui a tout compris...

Puis ensuite, je cherche sous différents sujets.
Je suis capable de dire que les vacances me font réagir... que je me suis sentie abandobnée et que ça me cause beaucoup d'anxiété. Je suis capable de dire que la pression au travail et les semaines difficiles que j'ai passées, en plus de la covid, ont affecté mon estime de moi et m'ont fragilisé... la raison pour laquelle je pense que c'est mon narcissisme qui me faire plus décompenser parfois. On dirait que les grosses crises de ma vie et la plus grande régression s'est produite quand je me suis rendue compte que j'avais du mal à accomplir des trucs importants... souvent en.lien avec le travail, ou ce que je projette aux yeux des autres... quand je ne suis pas solide, et qu'on le voit... souvent je laisse tout tomber, comme si je n'étais pas capable de ne pas être parfaite... comme si j'étais humiliée et que je préférais me supprimer qu'avoir l'air de la fille qui est incapable...

J'ai lu sur le délire de relation sensitif tantôt...
Et je me suis reconnu dans les écrits.
Ça faisait comme un mélange de plein de trucs qui faisaient du sens pour moi... la cause, le transfert que je fais envers mes intervenants... les événements passés et le présent... mon impression de ne pas être à la hauteur, mes envies régressives, ma peur de la perte de l'objet... l'impression qu'on est malveillant... le fait que ma psychologue m'ait dit que je coupais avec tout et que j'évitais... cette paranoïa qui n'a rien de paranoïaque... dans le sens que si c'est vrai ce que je dis, ce n'est que de la lucidité... ce n'est pas du délire... mais bon...

Après, je me demande pourquoi je me sens brûlée...
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Bonjour,
J'ai passé une belle journée dans son ensemble aujourd'hui! Je voyais mes amis du Nord. Tout le monde était là, sauf mon amie Cath et sa famille qui sont toujours à Chisa... mes 3 autres couples d'amis sont ici pour les vacances, avant de retourner la semaine prochaine, de faire leur quarantaine pour être en mesure de recommencer à travailler auprès des jeunes dans les écoles qui vont réouvrir à la fin août.

Ça faisait vraiment longtemps qu'on ne s'était pas vu.
On a Facetimé avec Cath, j'ai parlé beaucoup avec Flo. Elle voulait me montrer les danses qu'elle faisait, j'avais l'impression de me revoir quand j'étais petite. Elle est tellement créative.

Elle m'a posé une question qui m'a un peu brisé le coeur. C'est bientôt son anniversaire, elle va avoir 4 ans à la mi août... et j'aurais vraiment aimé pouvoir monter pour l'occasion mais les routes sont bloquées... on ne peut pas atteindre le village à cause de la Covid. Elle m'a demandé si j'étais pour être là à sa fête... petite poulette. Je lui ai expliqué que tout le monde avec qui j'étais était pour y être, mais vu que Mini a sa maison dans le sud, et qu'elle n'a pas de maison au Nord, je ne peux pas monter, même si j'aurais vraiment aimé pouvoir y être. Fichu virus!!

On a diné avec les parents à Cath, avec Alex et Dave.
C'était la première fois que Lo, la belle-mère a Cath, s'exprimait sur ses blessures d'enfance... elle a l'air tellement solide, comme à toute épreuve... mais sa cache tellement une grande vulnérabilité inavouée... ça m'a surprise qu'elle aborde le sujet. Et le père à Cath, il doit toujours revenir sur le sujet de mes parents. Il m'a demandé si j'avais repris contact avec eux. Il revient souvent là dessus... il m'a dit qu'en 2012, quand il m'avait aidé à déménager un peu en catastrophe de chez mes parents, il avait confronté mon père et il lui avait dit: vous avez réussi, vous avez finalement trouvé le moyen de la mettre à la porte... je ne savais pas qu'il avait dit ça... son père m'a dit que c'était comme LE moment où il avait compris que je n'avais pas de famille. Il m'a dit qu'il a fait un genre de deuil pour moi à ce moment là... ensuite il m'a comme dit qu'il aurait toujours aimé n'avoir que des filles... il a juste eu Cath et un fils aussi... mais c'est comme bizarre... je n'arrive jamais à savoir s'il est bienveillant ou pas... bref, c'est toujours un peu spécial... c'est comme s'il me disait qu'il se sentait mal de ne pas m'avoir adopté ou je ne sais pas trop quoi...

Puis ils parlent de la mère à Cath, en la traitant de folle... c'est vrai qu'elle a beaucoup de problèmes. Mais je me reconnais dans certains de ces problèmes là... le côté borderline... et je ne sais jamais trop comment prendre ce qu'ils disent... en même temps, je suis assez responsable pour ne pas avoir d'enfants... donc on ne se retrouve pas dans ce dilemme là... genre, je ne fuck personne d'autre, mis à part moi... et j'essaie le plus possible de travailler sur moi pour arriver à ne plus me fucker. Il me reste beaucoup de chemin à faire...!!
Mais le travail est enclenché au moins.

Je dois décider si je veux voir Marilyn, la remplaçante à Kathia, mon éducatrice spécialisée, avant le retour de Kathia la semaine prochaine. Je n'ai aucunement le goût de voir Kathia, ou d'entendre parler d'elle, ou des services de l'hôpital... j'aurais presque envie qu'elle ne revienne pas de vacances... comme si je voulais l'éviter au plus haut point. En fait, j'ai plus peur de me remettre à capoter et je ne comprends pas très bien mon intensité émotionnelle... et j'ai l'impression que je suis encore à côté de la track dans mes pensées...

Je ne sais pas en fait...
Je pense que j'aimerais vraiment qu'on me dise que j'ai raison, comme si j'aimerais que le système de santé soit moins défaillant que mon système familial... j'aimerais ne pas être déçue et que les gens avouent leurs tords... avouent qu'ils m'ont oublié le temps de vivre des secondes glorieuses... mais je vois que dans ma famille, ça n'arrivera pas... et ça me fâche que ça ne semble pas plus arriver dans le milieu de la santé... et qu'on me dise que c'est moi qui est désaxée... à un point tel que je pense que je délire... alors que sûrement que ma perception était bonne au départ... je ne sais pas.

J'aimerais ça... mais ça serait décevant du même coup.
En même temps, je me dis que mon envie d'éloignement et de ne pas parler à Kathia marque peut-être la fin des services de son secteur. Peut-être que c'est parce que je n'en ai plus besoin... alors que dans un autre sens, j'ai vraiment un grand besoin de réassurance... à savoir si je ne suis pas en psychose... je ne sais pas ce qui serait le pire, que je me fasse confirmer que je suis psychotique et que j'ai tout faux depuis le début... ou qu'on me dise que Kathia était dans le tord et que j'avais raison de m'être sentie comme je me suis sentie. En fait, j'aimerais qu'on me valide... et qu'on me montre qu'on tient vraiment à moi en laissant de côté son ego...

Et en même temps, quand j'écris, je me demande quand même jusqu'à quel point est-ce que Kathia est Kathia... si c'est une partie de moi que je rejète... si dans le fond, le mauvais objet est en moi? Mais ça, c'est une autre histoire dans laquelle je peux me perdre et que je ne connais pas vraiment la réponse... c'est difficile...
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Bonsoir,
J'ai besoin de venir me recueillir un peu et d'analyser ce qui est en train de se produire pour ne pas répéter des patterns que je connais trop...

Une de mes meilleures amie, Cath, la maman à Hugo, mon filleul, a fait une tentative de suicide jeudi dernier... à un moment où, sans le savoir, j'étais aussi en train de faire un acting out... j'étais supposée la voir ce jeudi là, j'etais en congé pour une semaine et j'avais prévu des trucs à mon horaire toute la semaine. Jeudi, c'était mon moment avec elle. Par contre, elle m'a annulé le projet en matinée... et par la suite, j'ai eu un appel difficile avec mon intervenante de mon appartement supervisé... dans lequel elle me disait que je lui avait manqué de respect et que je l'avais déçu en lui mettant de la pression pour qu'elle communique avec le psychiatre qui m'avait donné mon arrêt de travail parce que j'avais peur d'être en train de faire une psychose... puis finalement, le psychiatre lui aurait dit que mon état n'était pas inquiétant... et elle s'est peut-être sentie mal d'avoir embarqué dans ma panique... et d'avoir fait ces démarches qui avaient pour but de me rassurer, surtout en l'absence de mon équipe traitante. Alors elle m'a comme reviré ça contre moi... comme une colère que je lui aurais fait faire quelque chose qu'elle ne voulait pas faire... en fait, je l'analyse de cette façon là parce que je parle encore de moi. C'est justement moi qui réagit quand je me sens forcée de faire quelque chose que je ne veux pas faire... et bref, j'ai pensé que ce qu'elle essayait de me dire, c'était que je ne considérait pas assez son travail qu'elle faisait auprès de moi... et que j'étais lourde... et que lorsque j'étais en panique, je n'étais pas capable de voir ce que je faisais subir à mes intervenants... je ne pense même pas à ça. Alors je me suis mise à penser à mon côté narcissique... au fait que j'étais peut-être une réplique de mon père... puis j'ai pris de la médication en voulant dormir toute la journée... parce que c'était insupportable...

La remplaçante de mon éducatrice spécialisée m'a appelé, j'étais stône... et elle m'a fait rentrer à l'hôpital contre mon gré, en disant que j'avais fait une tentative de suicide parce que je voulais dormir.

Ce fut une fin de semaine mouvementée... dans laquelle je voulais avoir mon congé mais qu'on ne me le donnait pas. J'ai pu sortir dimanche et je suis de retour au travail depuis 2 jours. Ça va quand même bien!

Alors, hier soir, je suis allée souper chez les parents de mon amie, avec mon amie, son fils, son chum... on a mangé des sushis. J'ai su que mon amie était chez ses parents depuis quelques jours... mais je ne savais pas pourquoi... elle m'a dit qu'elle avait pris 100mg d'oxazépam en 24h... dans la journée se jeudi... et qu'elle a même allaité son bébé... puis elle m'expliquait que depuis, elle ne dort plus du tout de la nuit. Elle me disait qu'elle était consciente de son geste, mais semi-consciente dans les fait. Elle se rappelle d'avoir pris la médication... mais que c'était comme flou...

Ça m'a fait tellement de peine, pour plusieurs raisons...
Je suis dans un genre de dilemme... je sais qu'en ce moment, elle est chez ses parents avec son bébé... et qu'elle régresse au point où c'est comme elle le bébé dans la dynamique. Ses parents agissent avec elle comme ça, pour la protéger... mais je ne sais pas comment elle va arriver à se sortir de ça pour retourner vivre dans son appartement avec son conjoint, qui est bien mis à l'écart ces derniers jours... les parents à Cath prennent soin de Hugo, jour et nuit, en plus de prendre soin de mon amie, et de ses 3 chats... yohan, le père, ne prend pas tant ses responsabilités et il était plutôt désinvesti quand je l'ai vu hier... il a vu sa copine se droguer et donner son lait à son fils... ça aurait pu avoir de graves conséquences... l'arrivée de ce bébé est en fait un gros problème... et dans un sens, j'ai l'impression que c'est le petit qui va en écopper... et ça me rend si triste. Hier, j'ai pu en parler avec mon autre amie Cath, dans le nord... et j'etais sur le bord de faire un signalement à la dpj pour Hugo. En même temps, je sais qu'il est en sécurité vu qu'il est pris en charge par ses grand-parents... mais ça me fait ressentir tellement plein d'émotions... de la colère contre mon amie... contre le trouble de personnalité borderline... et j'ai peur, j'ai peur d'aller trop loin, de ne pas être capable de mettre mes limites... je sais que je me suis déjà détruite dans des relations fusionnelles avec des personnes qui me ressemblaient... et là, pour la première fois, je vois la relation avec Cath comme une menace... je n'ai pas envie de piquer du nez avec elle... je n'ai pas envie que ça me trouble ce qu'elle vit... je me sens comme lorsque j'étais en cinquième secondaire, ou lorsque Jeanne habitait avec moi... ou lorsque je faisais des folies avec Orphée... je sais où ça peut finir... mais je suis la marraine à Hugo... donc que faire?

Je m'en vais à une rencontre avec mon intervenante de mon logement... on a beaucoup de choses à aborder, notamment par rapport à jeudi dernier... mais j'ai besoin de parler de ce que ça me fait vivre aussi, la situation avec Cath... bref, je viendrai écrire à mon retour.
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