Mon baluchon

Pour parler de tout et de rien en dehors de la psychologie.
Dubreuil
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Re: Mon baluchon

Message par Dubreuil »

Vous devriez relativiser, et comprendre que " ces cauchemars " sont tout simplement la traduction de vos traumatismes passés.
Maintenant que vous avez évolué et prenez de plus en plus le contrôle de votre vie ils s'évacuent. Et c'est indispensable, leurs traductions imagées n'ont plus rien à faire dans votre inconscient.
Vous ne pourrez pas faire l'économie de leur départ, avec leur séduction masquée ou leur dévoilement pervers, mais vous pouvez les accueillir tranquillement, comme on regarde passer le paysage dans un train qui s'éloigne de plus en plus de la pollution de la grande ville.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Hier, j'étais dans une quête de relativisation...
Je ne crois pas que ça se dit, mais bon.
J'étais capable de tout expliquer ce qu'il se passait.
J'essayais de mentaliser, peut-être trop.
Maos malgré le fait que je sais, je sais que je fais des cauchemars parce que j'ai été en contact avec beaucoup d'intensité et des espèces de flashbacks vendredi.
Et je sais que quand je vis ça, après, je fais plusieurs cauchemars. Je sais que les cauchemars aident mon inconscient à se libérer...

Mais ce qu'il se passe dans mon coeur et dans ma tête... c'est tellement différent... et mon corps a aussi une mémoire. Alors j'ai beau faire plein d'efforts, la souffrance ne part pas. Et quand elle revient, quand j'ai peur, c'est tellement de l'ordre de l'intolérable... et c'est fâchant parce que justement, je fais tellement d'efforts et de progrès... que j'aimerais ne plus avoir mal... mais c'est une utopie...
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Bonjour!
J'ai trouvé la journée difficile aujourd'hui.
J'avais vraiment beaucoup de colère, de stress, de frustrations... on dirait que j'ai commencé ma journée du mauvais pied. Que tout était un irritant...

Je me sentais sensible et j'avais peur que l'émotion prenne toute la place! J'avais peur de perdre mon côté rationnel, parce que j'étais trop fâchée.

Je viens de tomber dans ma semaine aussi...
Vive le cycle menstruel de la femme!
C'est comme si je ne prenais rien du bon côté...
J'essayais de me reprendre, de relativiser, mais il y avait plein de trucs qui m'énervaient. J'avais peur de perdre mon sang froid et me laisser me sentir envahie par plein de trucs.

J'avais peur de perdre mon objectivité.
Comme s'il fallait toujours être objectif dans la vie.
Comme si je ne pouvais pas avoir de mauvaises journées.

Bref, je me suis mise à me questionner sur les pissenlits.
C'est peit-être niaiseux mais j'ai pris conscience que mon jardin en était rempli... il y en a partout, et ils ont tous la tête blanche, prêts à s'envoler... je me suis mise à me questionner réellement sur ce qui faisait en sorte que la fleur changeait autant... elle est jaune, puis un moment donné, elle se ferme, et elle se transforme... pour être capable de s'étaler au vent... pour être capable de fa8re des petits bébés pissenlits... et dire qu'on veut les faire disparaître et que tout le monde se bat pour ne pas en avoir sur son terrain... c'est une plante vivace... elle revient à tous les ans et ses racines vont jusqu'à 50 cm dans le sol!! C'est intense!! Elle peut survivre aux grands froids, comme au Canada!! La nature est incroyable quand on y pense!!!
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Encore un petit matin oû je me réveille avec une grande émotion à l'intérieur de moi.
Mon inconscient se départie de d'autres souffrances et souvenir j'ai l'impression...
C'était un rêve symbolique mais qui me rend tellement triste. Ça fait déjà près de 30 minutes que je suis réveillée et je sanglotte encore dans ma respiration. J'écris et les larmes coulent sur mes joues.
J'ai dû me lever, quoi qu'il est plus tôt que mon heure de réveil habituel... 6h00am... parce que j'avais encore une fois mouillé mon lit de sueurs nocturnes... j'étais trempée, de la tête aux pieds.

J'ai rêvé que je retrouvais ma maison de mon enfance.
Il fait dire que cette maison a été rénovée à travers les années. Mais là, c'était l'ancienne cuisine, avec plein de particularité que je me souviens, le luminaire au plafond qui était craqué, le comptoir lunch, les couleurs des armoires, la texture du plancher... les couleurs des murs, l'ancienne salle de bain. Même la musique qui jouait me faisait pleurer dans mon rêve parce que c'était la trame sonore de mon enfance. J'étais avec ma soeur et ma meilleure amie d'enfance. Elles trouvaient des boîtes avec du linge que je portais petite...
J'ai tellement pleuré dans mon rêve...
Il n'y avait rien de traumatisant... quoique mes parents étaient là et ils essayaient de faire quelque chose dans le four... ma soeur voulait aller toucher aux éléments et je lui criais après qu'elle allait se brûler...
Mon amie d'enfance me disait qu'elle avait une plante qui lui poussait dans le ventre... et que quand elle avait dit ça à ses parents, ils avaient pensé qu'elle était enceinte... je me couchais la tête sur son ventre et je lui demandais si ce qu'elle voulait dire c'était qu'elle avait mangé de la salade... bref, à cet âge là, ça aurait pu être le genre de réflexion que je fasse... tu as une plante dans le ventre, c'est que tu as mangé une plante!!

Il y avait tellement d'innocence dans mon rêve... j'étais comme heureuse d'avoir accès à ces souvenirs... mais si triste en même temps... en tout cas, c'est un drôle de feeling.

Je me dis qu'il faut sûrement que je les vive ces émotions là. Que je les pleurs ces larmes là...
C'est sûrement que mon esprit se rapproche de ces souvenirs... c'est peut-être moins menaçant en ce moment, mais je n'ai juste pas envie que ça prenne toute la place et que ça me rende non fonctionnelle.
Dubreuil
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Re: Mon baluchon

Message par Dubreuil »

Rêve de réparation psychique.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Petit matin doux!
En voyant une vidéo que mon amie Cath a fait de Charlie sur notre groupe messenger, j'ai commenté un petit coucou, et Cath m'a appelé en facetime.

Charlie a sa première dent qui pousse.
Cath fait plusieurs arc-en-ciel en macramé!
Et Flo s'est réveillée aussi en même temps!
On était contente de se voir, tout le monde.
Charlie me faisait des grands sourires, Flo me racontait qu'elle était tombée sur un coffre en bois, elle a un oeil au beurre noir pauvre poulette.
Elle m'a montré son toutou alpaga qu'elle avait habillé comme un bébé. J'ai parlé de job avec Cath. Elle m'a parlé de sa quarantaine dans le nord et qu'elle se sentait jugée par ses choix parfois. Le regard de la communauté par rapport à son retour ne semble pas si positif que ça. Puisque personne ne rentre normalement, je pense qu'ils la perçoive un peu comme une menace!
Puis Flo m'a parlé encore un peu.
Quand l'appel fût terminé, on s'est dit bye, je leur ai dit que je les aimais fort et Flo m'a regardé et elle m'a dit qu'elle s'ennuyait de moi... ti-poulet! C'est certain que je m'ennuie d'eux aussi!!
Mais ça commence bien une journée ça!! :)
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Quelle journée!!
Elle a bien commencé pourtant.
Mais je vis beaucoup de stress au travail, et ette semaine a été dur pour mon estime personnelle. Il a fallu que je me ramasse à la petite cuillère quelques fois! Je sentais que je ne faisais rien de la bonne manière.
J'ai senti qu'il n'y avait aucun moyen de répondre aux attentes... peu importe ce que je faisais, c'était comme inadéquat. J'attendais que la structure et les attentes se précisent avant de faire quelque chose, ce n'était pas correct, mes boss auraient voulu que je propose plein de scénarios et de possibilité, mais que je fasse preuve de créativité, je proposais de faire des activités quelconques, mais on disait que notre organisme devait réagir comme un bon père de famille et assurer la sécurité et le respect des règles avant tout... je me basais sur les lois, les changements vs le déconfinement, les ratios des camps d'été, le budget, bref, toutes les structures... on me disait que je pensais trop et que je devais arrêter de me mettre des bâtons dans les roues... ensuite, on me demandait de voir si j'avais mon staff pour cet été, mais je ne l'ai pas fait à leur manière donc ils ont stressé et elles ont précisé qu'elles voulaient avoir les dispos générales de mon équipe... elles ont émis qu'elles trouvaient que ça faisait 3 semaines qu'on parlait de notre projet sans rien mettre de concret, mais on attend de voir si on va avoir une subvention pour pouvoir vraiment faire l'horaire... alors là, on a compris qu'on devait mettre quelque chose en place, faire des demandes de budget excédent, organiser notre projet avec les autres secteurs, avoir les fiches de disponibilité des animateurs... et on a réussi à rendre la marchandise avec un projet qui incluait tout ce qu'elles semblaient avoir demandé... mais là, c'était le reproche qu'on avait mis 3 semaines pour bâtir quelque chose... et qu'on devait leur demander rapidement d'approuver notre travail... (comportement purement bébé...) pour le lancer en fait... alors on n'avait pas le droit de les brusquer, vu qu'on était celles qui avaient pris trop de temps...
J'ai reçu un courriel dans lequel la directrice me disait qu'on n'avait pas bien saisi ce qu'elles voulaient, malgré tout le temps passé à discuter... que le travail n'était pas representatif et qu'elles ne comprenaient pas qu'on aille pas compris... elles m'avaient même dit que ça ne dérangeait pas si je me trompais et que je travaillais en double à cause de la situation incertaine et des changements... mais si je fais une erreur, c'est quand même la fin du monde... alors la directrice nous a écrit qu'on devait communiquer avec la directrice des ressources humaines... je l'appelle... elle me répond fâchée en me disant qu'elle n'a pas le temps, qu'elle a autre chose à faire... et elle se fâche qu'on aille parlé aux communications, à mes employés pour les mettre stand by, qu'on a tout fait pour que ça fonctionne... et elle le perçoit comme une pression... et qu'on gèrera ça lundi prochain... alors que l'infolettre dans laquelle elles nous ont demandé d'y inscrire les informations paraît demain...
Bref... j'ai juste tout fermé et j'ai pleuré une bonne shot...
J'étais fâchée... j'étais triste... mais surtout, je saisissais que je n'étais pas la seule responsable du problème... et que peut-être que c'était impossible de répondre à leurs attentes alors que ce n'est pas clair pour personne ce qu'on doit faire. Elles ne savent pas ce qu'elles veulent... mais en plus de devoir le savoir à leur place, il faut y répondre aussi... c'est une tâche impossible.

Bref, la DRH m'a finalement rappelé dans l'après-midi et elle a été très bonne pour parler au je et pour m'exprimer ce qu'elle avait vécu. Elle écoutait aussi mon point de vu... ça s'est fait vraiment calmement... alors finalement, la situation a été récupérée et le reste de ma journée a été moins pire... sauf que j'ai beaucoup trop travaillé... au moins 11h dans ma journée. Je veux réparer les pots cassés, me prouver... c'est tellement facile abuser de moi... et ça me fait chier de vouloir compenser et tout prendre sur mes épaules... je vais me coucher là parce que je suis claquée de ma journée!
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Bonjour,
Je vous écris d'une file extérieure pour entrer dans un magasin... on est tous à 2 mètres... on porte tous un masque... c'est pratiquement irréel! La file dans laquelle je suis n'est rien à côté de la file pour rentrer à la société des alcools du Québec! Il doit y avoir une centaine de personnes certain! Qui attendent à la queue leu leu pour aller acheter du vin ou du fort. Il faut dire qu'au Québec, ce magasin a été listé dans les services essentiels... ils n'ont jamais fermé... c'est là qu'on voit où sont nos priorites comme société, ou a quel point notre société est malade... il y a tellement de dépendance que la province a cru bon des laisser ouverts... il y aurait eu plus d'hospitalisation à cause de sevrages mal gérés qu'à cause du covid... bref!!

J'ai besoin de m'acheter des sandales que je vais pouvoir mettre au travail. J'aime bien porter des flip flop l'été. Mais je n'ai pas le droit là bas parce que ce n'est pas sécuritaire. Il manque une attache derrière le talon.

Hier j'ai passé la majorité de mon après-midi dehors... à jaser avec ma voisine. Je me rends compte que c'est vraiment difficile de faire la distinction entre une personne super sensible, qui perçoit des trucs qui ne sont peut-être pas faux, qui dit qu'elle a des dons... qui croit à des trucs un peu esotériques... et quelqu'un qui a des troubles de santé mentale... qui serait presque en psychose. C'est difficile parce que ça part aussi des croyances des gens à la base... cette pauvre dame à perdu sa fille par suicide... et depuis, elle semble dire qu'elle cherche des réponses pour être capable de comprendre, sûrement, pourquoi elle a vécu ça. Mais toutes ces choses, la numérologie, l'astrologie, la voyance... le tarot... elle m'en parlais, je ne trouvais pas ça inintéressant... mais je comprenais qu'elle suivrait sûrement n'importe quoi qui pourrait lui passer un message... des choses qu'elle pourrait interpréter de la façon qui lui ferait du bien. Parfois, j'ai l'impression que ma sensibilité et la manière comment mon cerveau fonctionne... pourraient m'apporter presque des pouvoirs aussi. Je comprends vite les choses... je perçois vite les trucs... mais je ne pense pas que j'ai un don ou quelque chose... mais je sais que je me sens différente des autres. C'est parfois source de souffrance. Mais j'étais là à l'écouter... elle y allait fort... avec ses rêves prémonitoires mais aussi avec ses dons de voir a travers les murs, de lire dans les pensées... elle me disait des choses comme qu'elle avait un parcours de vie, et qu'elle sentait mes vibrations à travers les murs... et que je n'étais pas sa voisine pour rien... c'est qu'elle allait m'apprendre à m'aimer avec cette différence là... je suis un chiffre 22 en numérologie... et je sais bien qu'on peut croire ce qu'on veut et faire des liens comme on veut aussi... mais j'ai toujours eu un attachement avec ce nombre... le chiffre 2 a toujours été mon préféré... et 22... il y a deux 2... donc c'est encore plus parfait haha!! Elle semblait me dire que ce n'était pas pour rien que j'aimais ce nombre... c'est qu'il devait m'apprendre quelque chose...

Ce que je crois, c'est qu'il y a une raison pour laquelle on s'accroche à des causes explicatives, et qu'on croit certaines théories plus que d'autres... et ce qui prend de la place dans nos vies finit par faire le sens qu'on veut qui fasse sens... je pourrais donc me mettre à lire plein de choses et croire plein de choses... et je sais que je suis bonne/ en fait, que c'est un peu une menace pour moi... de me mettre à badtripper en pensant à des affaires qui ne sont pas rationnelles... comme les histoires de ouija... elle voulait que j'aille voir quelqu'un qui fait des soins énergétiques... moi je sais très bien qu'il ne faut surtout pas que j'aille là... au moons, je connais mes limites et ce qui est bon ou pas pour moi... des plans pour que ça me fuck!! Alors qu'est-ce qui est réel ou pas... si elle croit qu'elle a des supers pouvoirs qu'elle peut utiliser quand elle veut... faire des rêves prémonitoires, lire les pensées... voir à travers les murs... moi ça me parle tout du fait qu'elle a retrouvé sa fille morte... et que sûrement, elle aurait aimé pouvoir lire ses pensées, rêver de manière prémonitoire à son décès, voir à l'intérieur d'elle, voir derrière les murs... pour sauver sa fille... c'est triste...! Elle souffre!

Parlant de souffrance, j'ai été capable d'aller voir ma psy hier matin, sans me sentir trop à l'envers. Je n'avais pas peur, malgré le fait que j'avais eu très peur la semaine dernière... il y avait des choses que je voulais parler avec elle. En fait, je sais que j'ai eu accès à quelque chose de très intense, à des genres de flash back que je n'avais jamais réussi à avoir... de manière aussi tangible... je ne sais pas si c'est une réussite en soi... ça ne m'a pas fait de bien... mais je ne me suis pas complètement desorganisée... j'étais capable de dire que je me sens en détresse ces temps ci... sans pourtant l'agir... c'est quand même bien!
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Je reviens d'une petite marche avec mon amie Cath et mon filleul. Cath ne m'a jamais confirmé qu'elle avait reçu le diagnostic de borderline... mais c'est comme si les deux on le savait et qu'on ne se le confirmait pas... comme si ce n'était pas grave. Il y a beaucoup d'enjeux qu'on vit de manière semblable, quoi qu'on a un passé et une histoire assez différent... j'ai fini mon dernier post assez rapidement. J'attendais mon amie au parc et quand elle est arrivée, j'ai pesé sur envoyer rapidement.

Bref, je suis de retour chez moi parce qu'il s'est mis à pleuvoir. J'ai senti que j'avais peut-être dit quelque chose de trop... il y avait u grand silence entre nous deux. Je tolérais bien ce silence, mais il cachait quelque chose... je ne sais pas trop quoi... elle m'a dit qu'elle avait peur parce qu'elle savait par quoi j'avais dû passer... en fait, les étapes difficiles et tout... les crises, comment j'ai souffert... puis ça lui faisait penser qu'elle n'allait jamais être capable de passer à travers... qu'il n'y aurait pas de fin... et par la suite, je lui ai nommé que je voyais les choses un peu différemment... que d'être présente pour elle, que son fils soit mon filleul, ça donne un sens nouveau à ma vie... et je lui ai nommé qu'en quelque part, je n'avais pas fait le cheminement que j'ai fait pour rien... peut-être que j'étais fait pour être en mesure de l'accompagner... c'était peut-être mon mandat... quand on se parle, et que je lui parle de comment je réussis à passer à travers des crises... et qu'est-ce qui me fait du bien... comment j'utilise mes moyens... je sais que je lui prouve que ça se peut... si on était les deux en crise existentielle... ça ferait un mauvais mélange... mais j'ai quand même le sentiment d'être ailleurs... et sans avoir la prétention que je vais la sauver... parce que je ne rentrerai pas là-dedans... ça fait totalement le contraire de ce qu'on aimerait quand on prend en charge une personne tpl... alors ce n'est pas ça qu'il faut que je fasse... mais en prenant soin de moi, et en allant bien... peut-être que je pourrai lui montrer que c'est possible d'aller bien...

Difficile à croire que j'aille ce discours là, non?
Et ce n'est pas que je ne vis pas d'intensité ces derniers temps. Et hier, je pleurais devant ma psychologue en me demandant si un jour, ça allait être moins souffrant ma vie. Est-ce qu'il y avait un moyen de savoir que ça pouvait s'améliorer... elle sautait presque de joie quand je lui ai dit que j'avais réussi à passer à travers la dernière séance et surtout les moments qui s'en sont suivi... elle disait que c'était vraiment positif que je n'aie pas agi ma souffrance. Et elle me demandait si je le percevais positivement... et vu qu'on parle de souffrance... je sais que c'est positif, je sais que j'avance... mais je n'étais pas contente d'avoir réussi cet exploit...!! Je sais que je me prouve que je suis capable d'agir différemment...

J'ai fini par parlé de mon oncle, et du fait que je n'avais pas été en mesure d'entrer vraiment en relation avec lui... que j'étais dans l'évitement. Je crois que ma psy essayait de me faire comprendre que si je réagissais comme ça, c'est parce que j'avais peur... et que je tenais à la relation... mais je ne suis pas capable, pour l'instant, de faire face à la situation... j'ai fini la séance en parlant deux deux événements qui me venaient en tête quand je parlais de mon oncle. Un fait référence à Noël, l'année de mes 7 ans... et l'autre fait référence à un moment avec mon père et lui dans la piscine...

Mon oncle, c'est lui qui faisait le père Noël... et il l'a fait pendant des années... l'année de mes 7 ans, après que le père Noël soit passé, il est reparti à l'extérieur... et, étrangement, il est revenu à l'intérieur pour se diriger dans le sous-sol... et je l'ai vu rentrer... je voulais descendre aller retrouver le père Noël mais je me souviens qu'on me retenait physiquement pour ne pas que j'y aille... et c'était la crise. Je me souviens que je me débattais... et que je comprenais qu'il y avait quelque chose qui ne fonctionnait pas... j'ai réussi à me déprendre, je suis descendue... et j'ai vu mon oncle sortir de la salle de lavage... j'ai compris. J'ai compris qu'on m'avait menti... j'ai tellement pleuré... mon oncle m'avait expliqué que c'était lui qui se déguisait en père Noël à chaque année. Je me souviens qu'il m'avait dit qu'il pensait que le vrai père Noël existait... à quelque part... mais qu'il ne pouvait pas être dans toutes les maisons la même nuit. Après, ce ne fut plus pareille... je me souviens de ma soeur qui avait pris la nouvelle en riant... moi, c'était la fin du monde...

Ce qui me fait réfléchir... c'est que je dis souvent, quand je veux parler de mon excitation que je ressens avant de commettre un geste impulsif ou de me rendre à l'hôpital... comme si je me sentais énervée, survoltée de savoir que quelque chose allait arriver... je dis souvent que je me sens comme quand j'étais petite et que j'attendais que le.père Noël arrive. Cette même excitation qui me donne envie de sauter en battant des ailes... (flapping) que je faisais beaucoup quand j'étais petite... comme si je savais que j'allais voir quelqu'un que j'avais vraiment hâte de voir... que j'allais recevoir quelque chose, qu'on allait me dire que j'avais été une bonne petite fille... mais qu'en fait, je sais très bien que c'est une supercherie... que c'est faux... que c'est une gang de menteur... que ça ne répond pas à mes besoins... je ne sais pas... et cette espèce d'excitation à ne pas savoir si je vais me faire vivre ça ou pas... si je vais me donner le droit, ou pas... de rêver, de revenir une gamine qui est capable de juste continuer à croire en l'innocence de ce monde.

L'autre événement, c'est celui de la piscine... quand j'étais jeune, j'aimais ça quand mon père, ou un autre homme, parce que c'est eux qui étaient assez forts, me lance dans la piscine. Je veux dire, quand j'étais déjà dans l'eau et que mon père jouait avec nous, il arrivait qu'il nous lance un peu plus loin... puis là, mon oncle Daniel était là aussi... et j'avais dû leur demander de me lancer dans l'eau... mais le problème, c'est que j'étais rendue un ballon ambulant... dans le sens que c'est comme s'ils avaient oublié que j'étais une enfant... et ils me lançaient, de un à l'autre... puis ils ne me laissaient pas prendre mon souffle entre les deux, et je n'arrivais pas à respirer, ou à parler pour leur dire d'arrêter... et je me suis mise à paniquer parce que je perdais comme tous mes repères... ils jouaient avec moi et je n'avais pas de fun pentoute... je pensais que j'allais mourrir noyée. Je me souviens que lorsqu'ils avaient arrêté, j'étais allée reprendre mon souffle sur le bord... et je pleurais... j'avais eu peur...

Puis, j'ai dit que je devrais aimer mon oncle parce que c'est la seule personne de la famille qui s'est positionnée contre mon oncle Marc, lui qui a abusé de ma mère... il le déteste, il ne veut pas lui adresser la parole, jamais... alors ce fût une de mes réflexions aussi... pourquoi est-ce que Daniel m'est pas mis du côté des gentils... et je me suis mise à dire en pleurant qu'ils étaient assez présents pour moi... quand j'étais jeune... mon oncle et ma tante... et ils ont vu des choses, c'est sûr... alors pourquoi n'ont-ils rien fait... on dirait que l'histoire du vélo et du pont m'a fait revivre tellement de choses... mais il y a une partie de moi qui lui en veut on dirait... et je ne sais pas vraiment pourquoi... mais c'est assez profond comme ressentiment. On dirait que la question que j'aimerais lui poser... c'est pourquoi il s'oppose à Marc, mais qu'il ne s'est jamais opposé à mon père...
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Ça fait plus de 48h que j'ai mal au flanc droit...
J'ai de drôles de douleurs abdominales, et j'ai la nausé aussitôt que je me mets quelque chose dans le ventre.

Hier, j'étais anxieuse de mon drôle de feeling dans mon corps, mais je savais que c'était peut-être, et même, sûrement, ma tête qui faisait des free game de manière détournée.

Voilà, jeudi passé, en parlant avec ma psychiatre au téléphone, je lui ai rappelé l'exploit que j'avais fait... ça fait 7 mois que je n'ai pas été hospitalisée. Dernière date, le 17 octobre 2019. Et pour vrai, je n'aurais pas dû lui dire ça... et là, je me sens comme un oiseau de malheur... mais étrangement, je finis souvent à l'hôpital après avoir constaté avec elle que ça faisait longtemps que ça n'était pas arrivé. Hier, malgré mon anxiété, j'ai été capable d'appeler un intervenant pour discuter de ça avec lui. Est-ce que je devais faire confiance à mon corps, et me dire que je sais que je suis en santé... et qu'en cas de drôle de douleur, savoir que c'est ma tête qui somatise quelque chose... ou pas?!? J'étais capable de dire qu'il y avait une corrélation... j'étais capable de comprendre ce que la petite fille voulait... dès que je suis capable de m'approcher d'un semblant de fonctionnalité, et que je constate que j'ai moins besoin du système de santé, on dirait que tout s'exerce à l'intérieur de moi pour me ramener là... comme s'il fallait que je teste pour savoir s'ils étaient encore là...

Et j'ai parlé de la petite fille qui attendait le père Noël et qui faisait du flapping... on dirait que d'en parler, ça ne m'a pas aidé... je sais pas... parce que j'ai le feeling que je me suis fait croire que j'avais mal au ventre... que ça pouvait être grave... parce que ça me permettait d'aller à l'hôpital... cet hôpital que j'ai délaissé depuis un petit bout de temps.

Et je n'aime pas ce que j'ai vu...
Ce n'est pas tant impressionnant... avec les trucs de la covid et tout... l'urgence est en zone froide. Tout semble normal ou presque. Je me serais attendue de voir du monde en combinaison et d'avoir presque peur... mais je n'ai pas eu peur du tout. J'ai trouvé très rapidement mes repères... je me suis sentie presque bien, en terrain connu...

Ce matin, c'est ma médecin de famille qui m'a conseillé d'aller à l'urgence... mal au flanc droit + nausées + selles bizarres = foie en compotte... et elle voulait me faire faire des prises de sang et une échographie abdominale... et elle m'a dit que ça irait plus vite à l'urgence. En même temps, ce n'est pas comme si je savais ce qu'elle allait me dire, je connais beaucoup de choses à la santé mentale, mais très peu à la santé physique. Alors c'est pas comme si je peux dire que je fakais quelque chose de connue et que consciemment, je me cherchais des symptômes qui pouvaient indiquer que j'avais peut-être quelque chose... alors, je suis allée consulter... j'ai passé des prises de sang, un test d'urine, une écho abdominale... et tout était beau. Le médecin m'a fait une prescription de médication pour l'estomac, en me disant que c'était sûrement des brûlements d'estomac que j'avais, à force de prendre des naproxen comme des bonbons à cause de ma hernie discale... j'en prends à tous les jours pour être capable de fonctionner et de bouger comme je le veux.

Mais on dirait que je suis fâchée...
Je suis fâchée parce qu'on me donne de la médication sans trop savoir, on dirait que c'est pour me fermer la trappe... bon, un petit pansement sur le bobo... on lui donne ça pour un mois puis on lui dit de revoir la suite avec son doc... mais c'est comme la chose facile à donner, pour justement couper le sifflet à quelqu'un qui arriverait et qui n'a rien... des symptômes fantômes, en plus de troubles de santé mentale...

Alors ce soir, je me dis, what the fuck, mais qu'est-ce qui se passe? J'essaie de voir ce que je souhaitais qu'il arrive... l'été passé, quand je travaillais à la garderie, j'étais presque contente quand mon kyste ovarien a rupturé... j'étais épuisée... et ça l'a ouvert la porte à la déresponsabilisation... je sais que la petite en moi est très maligne... elle guette... elle attend que le train de la régression passe et elle saute dedans à tout coup! C'est une locomotive la petite... parfois, c'est elle qui dirige même... locomotive... haha!! Ça me fait rire parce que loco... c'est fou en espagnol... et motive... la motivation à être fou... bref!!

On dirait que je veux l'étouffer cette petite... elle m'énerve. Ça m'énerve de me sentir fragile et de sentir que j'ai ouvert la porte à quelque chose... à de l'anxiété qui augmente sans cesse. Je n'ai pas trouvé la réassurance que j'aimerais... on a éliminé une source... celle du problème de foie pu de vésicule biliaire... la cause urgente qui pourrait causer un tel mal de ventre... je devrais m'en réjouir... mais ça veut juste dire que je somatise... et je ne suis pas contente de ça, parce que je ne pourrai jamais savoir quand mon corps me joue des tours ou pas... ça me rend fragile de ne pas savoir. Je veux avoir confiance en moi, mais je ne me le permets pas... je m'invalide toute seule. Je me tape sur la tête d'avoir écouté une partie de moi, et pas celle qui me disait que c'était de la supercherie... et là, je me rends compte que j'ai utilisé le mot supercherie 2x, dans mes derniers textes... une pour signifier le fait que le père Noël n'existe pas, et l'autre parce que je me suis fait croire que j'avais peut-être quelque chose...

Mais bon, ce soir, c'est le mal de tête qui domine...
Mais ça fait quelques jours que je ne mange pratiquement pas... je suis vraiment fatiguée aussi.

Je sais que ça l'a été vraiment stressant au travail. Je me questionne à savoir pourquoi je veux régresser... pourquoi je veux retrouver mon rôle de malade. Pourquoi c'est réconfortant...?
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