A propos de l'amour (l'anti 50 nuances de G)

[Dubreuil]

Quelle découverte !!

[enora]

Quelle découverte !!

Quoi? Les gens qui se tiennent par la main? Ce post? l'amour?
En tous cas il n'y a pas d'âge pour (re) découvrir l'amour.
J'aurais bien aimé savoir à 17 ans ce que je sais aujourd'hui .
J'aurais bien aimé entre autre avoir connu ce site ci-dessous à 17,27,37,47 ans...
http://www.educationsensuelle.com/
Mais les enfers que l'on traverse nous font ensuite d'autant plus apprécier les vrais bons cotés de la vie,
nous font reconnaitre les gens et les gestes authentiques, ainsi que ce qui est bon pour soi.

[enora]

[enora]

Chaque fois que j’entends un homme dire, “Elle est trop, trop sauvage, trop difficile à comprendre, trop compliquée, trop difficile à maîtriser, trop émotionnelle, trop dogmatique, ou folle”, j’entends en fait “J’aurais brûlé son cul sur les bûchers de Salem. Elle est trop connectée à la Déesse. Je ne pourrai pas la dompter. Je ne la comprendrai pas. Je ne pourrai pas la garder. Elle n’aura pas besoin de moi. Elle est trop puissante et n’aimera pas les parties blessées de mon être”

Au contraire, elle verra les parties de toi qui t’effraient et les aimera malgré tout. Une femme libérée t’aimera sans avoir jamais besoin de te changer. Elle se connectera à toi à un niveau primaire, aura besoin de ton corps quand elle se laissera consumer par son propre feu intérieur. Sa passion te fera capituler alors même que tu la verras bouleverser tout ton monde. En tant qu’amante, elle ne fera pas seulement l’amour à ton corps et à ton cœur, mais aussi à ton âme. Tu te demanderas comment c’était de vivre avant de la rencontrer. Elle t’irritera, et si tu réponds, ça sera encore pire. Quand vous vous réconcilierez, tu réaliseras à quel point tu te sentais mourir en imaginant la vie sans elle, mais elle t’a enseigné ta force et comment ta vulnérabilité te rend courageux.

Elle t’a fait comprendre que tu peux survivre à tout, même à la perdre, car elle t’a appris à croire en toi-même. Elle exigera encore plus de toi, et tu seras heureux qu’elle ait su que tu avais cela en toi depuis toujours. Elle t’aimera violemment et t’enseignera de la même façon. De même, elle te nourrira et t’atteindra à un point qui te rendra inconfortable. Elle aimera le petit garçon craintif en toi, celui dont tu redoutes l’existence, et en le reconnaissant elle te fera sentir que ton vieux toi est mort, celui qui vivait dans le mensonge. La partie de toi qui ne se trouve pas assez bien émergera pour guérir, et elle verra à travers ta façade. Elle appuiera sur les boutons et te fera rentrer encore plus en toi-même. Elle te fera te poser des questions, te fera grandir et apprendre bien plus que tu ne le pensais possible.

Elle te mettra au défi et ne sera jamais ennuyeuse. Elle t’excitera et t’exaspérera avec son audace qui la fait être complètement elle-même, et pas seulement des bouts d’elle-même. Elle aura beaucoup de sentiments et tu ne sauras pas quoi faire, mais pas une seule fois tu n’oseras penser à la quitter car tu es étranger à la tragédie. Ses larmes t’effraieront et tu voudras la réparer, réparer ses problèmes, réparer le monde pour elle. Elle te rassurera en t’expliquant que c’est un moyen de s’exprimer et que cela n’est pas un signe de faiblesse, que tu peux pleurer quand tu es en colère, content, triste, ou sans raison du tout. Que les larmes sont comme un élixir pour l’âme, un catalyseur du lâcher prise, un signe de changement d’énergie.

Ce sera une chevauchée sauvage, une aventure qui te mènera au bord de toi-même. Avec cette relation, tu voudras assurer ton amour pour toujours, mais tu sauras que tu ne peux pas posséder une femme libérée, tu ne peux que l’aimer. Aime une sauvage. Laisse la t’ensorceler, t’enivrer, te stupéfier, te séduire, t’hypnotiser, t’enchanter et laisse la te libérer.

- Jenny Perry - La Femme sauvage

[enora]

Je me suis fourvoyée avec ce texte...
Je viens de comprendre son principal défaut qui donne à la femme tous les pouvoirs au risque de déséquilibrer une relation et de lui donner une forme pathologique. Si l'on remplace "elle" par "il" certainement que beaucoup de femmes ressentiraient un malaise, moi en premier... Même si dans ce cas il serait le reflet de beaucoup de "tubes" musicaux qui malheureusement formatent nos inconscients depuis des décennies. Mais si on remplaçait, "elle" par "cet amour" ce texte prendrait un sens plus intéressant. Il me parle en réalité surtout du pouvoir de transformation qui n'est dévolu qu'à l'amour seul, Issu de la rencontre.. Transformation qui réside en réalité dans une découverte de Soi, une fois tous les masques et les armures tombées, face à l'autre dans sa nudité originelle, enfin retrouvée.. ""Quand Adam regardait Eve, il voyait, comme Dieu, toute sa bonté. Il n’arrêtait pas son regard sur son corps nu pour le désirer, comme si elle était un objet à utiliser ; il voyait plutôt, à travers son corps, toute son intériorité, tout son être. La nudité était, ainsi, une partie intégrale du projet d’amour que Dieu avait prévu pour eux. Ils ne fuyaient pas le regard de l’autre. Ils n’avaient ni peur, ni honte ; seulement une énorme confiance, une totale complicité, " Laisser croire que cette transformation serait le résultat du pouvoir d'une personne sur une autre est en effet dangereux dans le sens où il l'autoriserait, en ferait même l'apologie. L'amour n'a rien voir avec une prise de pouvoir d'une personne sur une autre. Le texte de Jenny Perry nécessite une correction de "grammaire relationnelle". Donc à revoir..

[Dubreuil]

Voilà.

[Jeannette]

L'amour n'a rien voir avec une prise de pouvoir d'une personne sur une autre.

Il était temps

[enora]

Oh purée lapsus grave..révélateur?
J'ai posté sur le sujet 50 nuances de gris...

[enora]

C'est étonnant comme ce texte m'apprend beaucoup.
Malgré un léger malaise au début, il me plaisait beaucoup. Puis une autre compréhension a émergé
suite à la réaction violente de mon ami à sa lecture.
Je pense qu'il contient des données saines et d'autres malsaines.
Comme parfois dans les cours de peinture, on apprend souvent beaucoup dans les corrections .
(Je pense aux cours de peinture chinoise.)
Si l'on remplaçait par exemple les sujet et objet dans un dialogue d'elle même à elle même:

Au contraire, elle verra les parties d'elle même qui l’effraient et les aimera malgré tout. Une femme libérée s’aimera sans avoir jamais besoin de se changer.

C'est alors une femme qui reprend le pouvoir sur sa vie.

[enora]

J'aime beaucoup votre texte Mme Dubreuil

extrait " Le chant du dément " :
(..) Ils sont debout dans le silence. Autour et devant eux, au dessus de leurs têtes, la nuit immense et des nuages lents, le mistral qui ébouriffe les palmiers, fait hésiter les papiers. Et derrière eux, la dune, le sable blanc, le mer et son éternel balancement.
Il dit :
- Ce soir je te porte mon âme comme une excuse, vous m'avez regardé plus loin que moi et mon coeur a éclaté.
Elle le regarde. Il a de cette heure au visage la griffure essentielle.
Il dit encore :
- Mais si vous m'aimez à des années lumière de moi, que je vous aime à des nuits d'oubli de vous, si mes dénuements sont souvent à la limite de l'excessif, aimez-moi tel que je suis, ne me changez pas, j'ai tant besoin de moi aujourd'hui. (..)