mon psy s'en va

[cemoi]

Tu as raison dans ta façon de penser, c’est très logique. Vois tu je m’oppose à ne pas laisser un temps pour tout. Peut- on passer facilement d’une personne à une autre sans s’émouvoir comme ci rien n’était, comme ci la thérapie n’avait pas existé, et tirer radicalement un trait. Je ne suis pas dans cette logique de penser, chacun à sa propre sensibilité que l’on ne contrôle pas. En ce qui me concerne il me faut des étapes à franchir avant de passer à autre chose. Pourquoi dit-on vivre son deuil ? Ce n’est plus une question de transfert.

[chinelle]

Certes il faut laisser son temps au temps. Oui, c'est toujours une question de transfert, transfert non résolu. Et mon dieu ce que l'on peut en souffrir.
Mais le psy n'est pas un ami,un copain. Il faut le considérer comme un médecin de l'âme. Quand tu fermes la porte de son cabinet, tu n'es plus. Heureusement pour lui, d'ailleurs. Comment pourrait-il supporter toutes ces souffrances ?
Mais tu peux te faire aider pour passer ce cap difficile, essaies.... tu verras bien.
Ce n'est que mon avis.

[nicole dubreuil]

Sauf que, dire votre histoire à un psy, et la continuer chez un autre n'a aucune incidence sur la connaissance de vous-même, ce n'est pas un frein.
Au contraire, travailler la frustration de " perdre " son psy, et cela avec un autre psy, permet de se dégager de la dépendance infantile et vous fait faire un pas de géant.. vous verrez !
Et puis c'est vous qui un jour quitterez votre psy, pas lui. Et ni l'un ni l'autre n'en sera affecté. Au contraire.
Mais non, mais non, ne soyez pas triste, ce sera dans longtemps. A votre heure.

[cemoi]

Débordée par les évènements qui se bousculent je n’ai plus écrit si non me replier en totalité sur moi-même. Plus je suis démunie de cette phobie d’abandon malgré les aides que l’on peut m’apporter, je ressens que j’ai un besoin irrésistible d’être matériellement seule, enfermée sur moi avec des crises aigues de solitude où rien si non mon psy, lorsque j’appelle de me répondre au téléphone. Je ne sais plus que faire pour ne plus être dans cet état. Cet état me poursuit continuellement jusqu’à des insomnies et malgré des comprimés pour dormir. Je vous rappelle que j’ai vécu deux abandons à l’âge de 5 ans. Me comprenez-vous ou pas ? Quelqu’un peut-il m’apporter par un détail une raison de survivre à cette échéance.

[chinelle]

Par quels évènements es-tu débordée ? Il c'est passé quelque chose récemment ?

[nicole dubreuil]

Il me semble que vous allez surtout vers une obsession et que vous commencez à prendre le chemin du harcèlement. Voyez plutôt un psychiatre rapidement pour vous aider.

[cemoi]

Je suis choquée de la réponse que je ne mérite pas, loin de moi le harcèlement. J’exprime simplement une vérité qui déplait et je ne suis pas autant pathologique que vous le pensez. Si on n’a pas le droit d’avoir du chagrin où va le monde ! Doit on mériter de souffrir !

[nicole dubreuil]

RELISEZ-VOUS. Et relisez mes réponses depuis le début.
Pensez ce qui vous arrange. Je ne vous importune plus.
Avancer avec un psy, ce n'est pas toujours entendre ce que l'on voudrait entendre. C'est retourner à ses émotions.. et les trier.

Nicole Dubreuil. Psychologue Clinicienne

[cemoi]

Madame,
Pour une dernière fois, j’ai compris par votre réponse que mon psy n’était pas tout. J’ai compris aussi que mon chagrin vient de mes émotions antérieures qui sont revenues à la surface, et là je suis face à mon problème et non à un psy, et puis lorsque l’on trouve d’autre pôle d’intérêt on ne pense pas à son psy.
Merci Madame de m’avoir éclairé. Je pense que ce soir je ne suis pas pressée d’aller voir mon psy car il est vrai que je ne suis pas toujours en accord avec lui.