Ne pas savoir...

Consultation psychologue : Séance chez le psy
Solarissa
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Ne pas savoir...

Message par Solarissa »

Bonjour,

je ne sais pas trop par où commencer... Je suis actuellement en train de terminer ma formation de Monitrice-Educatrice
durant laquelle j'ai pu découvrir plusieurs troubles...
Cela fait plusieurs années déjà que je ne me sens pas bien, que je ne suis plus vraiment présente psychiquement dans ma vie..., je la vie sans vraiment avoir l'impression d'être là... Parfois, faire de choses de manière impulsive parce que c'est plus facile parce que je me sens vivante, je sais pas vraiment... Je suis totalement perdue... Récemment un psychiatre est venu nous expliquer le trouble borderline, ce qui m'a réellement foutu la trouille, je me retrouvais dans tous les symptômes (et pourtant je ne suis pas du genre à m'identifier aux pathologies que je rencontre, cela fera bientôt 5 ans que je travaille dans le médico-social)...
Je me suis déjà scarifiée... à plusieurs reprises... pour moi c'est une manière d'éteindre ma douleur psychique le temps que celle physique durera... Vous pouvez trouver cela stupide mais la douleur psychique est tellement difficile à vivre au fil des jours... C'est comme si je ne m'arrêtais jamais de penser... je suis envahie... tout le temps... ça ne s'arrête jamais... j'ai du mal à dormir... mais vraiment beaucoup de mal et cela depuis de nombreuses années, je me réveille beaucoup, je fais des cauchemars toutes les nuits...
Je pense que le plus difficile à vivre au quotidien c'est mes humeurs... Je passe de la joie à la tristesse en quelques secondes, elles fluctuent énormément et toute la journée... Cela se remarque de plus en plus que ce soit dans mon entourage ou au travail... Je pleure presque tous les jours sans vraiment savoir pourquoi... je sais juste que je me sens mal... J'ai des crises d'angoisse également, assez régulièrement... j'ai eu des TOC il y a quelques années soignés par mon médecin généraliste...
Je suis retournée le voir récemment parce que je sens bien que tout ça ne s'arrange pas du tout et empire même au fil du temps, j'ai de plus en plus de mal à savoir ce que je ressens et comment le gérer, je peux être très susceptible et me fâcher pour une broutille (même si pour moi ça ne l'est pas), j'ai l'impression de ne plus tout contrôler c'est terrifiant...
J'ai toujours refusé de voir un psychiatre ou un psychologue et me fiait uniquement à mon médecin traitant mais j'ai l'impression aujourd'hui que cela ne suffit plus...

Merci de m'avoir lu, je ne sais plus quoi faire... je ne sais pas quoi penser...
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Re: Ne pas savoir...

Message par Dubreuil »

Non, le médecin généraliste ne possède pas les mêmes connaissances qu'un psychiatre ou un psy clinicien.
Suivant ce que vous décrivez dans vos humeurs, vous ^tes peut-être sujette à des épisodes " bi-polaires " ( maladie maniaco-dépressive ) Etre borderline ne veut pas dire grand-chose, c'est un " fourre-tout " désignant une foultitude de symptômes que l'on retrouve dans plusieurs troubles mentaux.
Ce que vous ressentez peut tout aussi bien relever d'une extrême sensibilité, d'un état manique (bi-polaire ) d'un surmenage nerveux, etc, etc...
Commencez d'abord par en parler avec un psy cliniciensans prendre de traitement psychiatrique. Le fait de vous mutiler ( par ex ) est peut-être simplement une grande souffrance psychique occasionnée par des carences affectives durant l'enfance. Et vos sensation " d'irréalité " des phénomènes bien connus de l'angoisse.
je vous joins des éclairçissment sur " les scarifications "
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Re: Ne pas savoir...

Message par Dubreuil »

SE MUTILER, SE FAIRE MAL

Se mutiler c'est se punir.
Se mutiler c'est se sentir coupable de ne pas être celle ou celui que l'on pense que les autres voudraient que l'on soit.
C'est se dire que l'on déçoit. Que si on est violenté(e), grondé(e), humilié(e) c'est qu'on le mérite et que c'est bien fait pour nous. Et on en rajoute parce que l'on s'en veut de supporter cela et d'être à la fois aussi méprisable.
Se mutiler c'est faire un temps que la douleur physique soit plus forte que la douleur morale.
Se mutiler c'est au moins faire ce que l'on veut sur soi et de soi, " on a pas décidé de notre naissance, on peut au moins décider de notre souffrance."
Se mutiler c'est jouir. D'une certaine façon, se donner du plaisir.
Se mutiler c'est se punir d'avoir l'impression de n'être rien pour l'autre, de ne pas être aimé(e), ni apprécié(e), ni entendu(e).
C'est ne pas trouver les bons mots à dire aux bonnes personnes, et de les faire sortir avec le sang. Comme faire sortir sa colère sans faire de mal à l'autre.
C'est aussi avoir des idées de meurtre, de " mauvaises " pensées sur celui ou celle qui nous empêche de vivre, de parler, d'évoluer, et d'avoir trouvé ce seul moyen pour ne pas aller encore plus mal.
Enfant, adolescent, c'est savoir que nous sommes dépendant de l'adulte, de l'autre, des autres, et qu'il faut ravaler la colère et sa haine, attendre, toujours attendre pour être libre.
C'est avoir envie de secouer l'autre en lui disant tout le mal qu'il nous fait, tout le mépris que l'on a pour lui, et tout l'amour qu'on lui voue.
Chaque fois que vous vous mutilez vous appelez à l'aide. Ce sont des tentatives de suicide pour résoudre à tout jamais ce que l'on ne sait pas exprimer, mais qui, quand on se fait du mal physiquement, cesse un temps de nous faire du mal moralement.
Si on se punit sans savoir pourquoi, c'est que dans son enfance on a cru être méchant et mériter que l'on ne soit pas aimé comme on voulait. Et comme on ne peut pas exprimer sa colère de ne pas être aimé, comme on ne peut pas en vouloir à ses parents ou autre, comme ils sont plus forts que nous, qu'ils sont tout-puissants, et que ce serait encore pire si ils savaient qu'on leur veut du mal parce qu'ils ne nous aiment pas, alors on se fait du mal à soi.
On se punit de ne pas savoir se rendre " aimable ".
Un peu comme si l'on se disait :
- C'est bien fait pour toi si on ne t'aime pas, tu ne mérites pas qu'on t'aime, allez prends ça, et encore ça !
Et bien sûr que ce n'est pas de la faute de l'enfant.
Bien sûr que ce sont les adultes qui sont violents et imposent à l'enfant leur bêtise, leur injustice, des coups ou mauvais traitements psychologiques !
Mais l'enfant croit que c'est normal, que c'est de sa faute, qu'il le mérite.
Alors il se punit d'être puni.
L'automutilation est due à beaucoup d'éléments propres à chaque personne, mais il en ressort toujours qu'elle se pratique sous le coup d'une grande souffrance morale, d'une intense culpabilité ou d'une croyance erronée basée sur des sévices psychiques ou corporels infligés par autrui et qui ont fait croire au sujet qu'il n'était pas digne d'être aimé, parfois même de vivre.
L'automutilation est également associée au masochisme extrême ou la jouissance de se faire mal, pour se punir d'une faute jugée impardonnable, est à un moment donné plus forte que la douleur physique et morale. Le sujet en éprouve alors une paix intérieure de quelque durée, jusqu'à ce qu'il se sente obligé de recommencer.
( Vous pouvez rencontrer ces symptômes psychiatriques, par exemple dans la religion catholique où des " saints " sont décrits comme se flagellant afin de se punir d'avoir eu des gestes ou des pensées impures. )
Le masochisme est très difficile à " guérir ", car il a souvent son écho avec une jouissance sadique provoquée par une autre personne, ou retournée contre le sujet lui-même, par lui-même.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
der

Re: Ne pas savoir...

Message par der »

bonjour solarissa, je suis sensible a votre état esprit, a ce que je sait le terme bordeline c'est expliquer inexpliquable, je vouler vous dire quand fet il y a un sens pour moi vous exprimer vos émotion, vous dormer mal vous pleurer sans raison apparente mais il y a peut etre une raison vous recentez peut etre quelque chose que vous n'arriver pas exprimer et cela vous frustre je c'est comme les chose qui nous tienne a coeur peuvent nous faire sousfrire mais si vous exprimer autent d'émotion, c'est que vous savez ce que vous voulez c'est peut etre pour ca que vous penser tout le temps a cette chose qui vous préoccupe, le temps guérrie bien ce genre de symptome je vous consseille de faire avec, ca,le temps arrangera surement tout, vous avez besoin de relacher les rennes de votre vie pour vous reconstruire .CORDIALEMENT je me mets a votre place :)
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Re: Ne pas savoir...

Message par Dubreuil »

[quote="der"]bonjour solarissa, je suis sensible a votre état esprit, a ce que je sait le terme bordeline c'est expliquer inexpliquable, je vouler vous dire quand fet il y a un sens pour moi vous exprimer vos émotion, vous dormer mal vous pleurer sans raison apparente mais il y a peut etre une raison vous recentez peut etre quelque chose que vous n'arriver pas exprimer et cela vous frustre je c'est comme les chose qui nous tienne a coeur peuvent nous faire sousfrire mais si vous exprimer autent d'émotion, c'est que vous savez ce que vous voulez c'est peut etre pour ca que vous penser tout le temps a cette chose qui vous préoccupe, le temps guérrie bien ce genre de symptome je vous consseille de faire avec, ca,le temps arrangera surement tout, vous avez besoin de relacher les rennes de votre vie pour vous reconstruire .CORDIALEMENT je me mets a votre place :)[/quote
*** Hum, au moins vous avez de l'empathie !
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
der

Re: Ne pas savoir...

Message par der »

bonjour je dit seulement aux autre ce que je pense de ce que je c'est il faut apprendre a écouter et dialoguer dans le bon sens .CORDIALEMENT
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Re: Ne pas savoir...

Message par Dubreuil »

Est-ce que mon sens est le bon ?
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
der

Re: Ne pas savoir...

Message par der »

oui
der

Re: Ne pas savoir...

Message par der »

désoler je n'avez pas vue que c'est un espace ou en demande l'avis d'un psy autent pour moi
Minijeune
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Re: Ne pas savoir...

Message par Minijeune »

Bonjour!!

J'avais envie de venir vous écrire car je comprends très bien ce que vous décrivez. Au Québec, j'ai fait des études en éducation spécialisée, ce sont des études collégiales et non universitaire comme vous je crois en Europe. Ça doit ressembler un peu à ce que vous décrivez comme étant monitrice-éducatrice.

Mes cours m'ont permis de comprendre beaucoup de choses. À ce moment, je n'étais pas consciente des raisons qui m'amenaient à vouloir travailler en relation d'aide... c'est un peu plus tard que j'ai compris que je voulais comprendre... je voulais comprendre ma famille, comprendre mon mal-être que je ne comprenais pas... j'avais besoin de m'expliquer avec des mots, de la théorie, tout ce que je pouvais vivre intérieurement.

Lors de mon cours en santé mentale, le premier que j'ai eu... je me suis vue réagir... je boycotais les lectures, je travaillais moins, moi qui était une première de classe... je remettais mes travaux en retard... au final... ça venait vraiment me chercher!! Quand j'ai étudié le trouble borderline, ça m'a fait l'effet d'une claque en pleine face... je trouvais que ça me ressemblait... je savais déjà que j'avais un trouble de l'attachement... un trouble anxieux... mais pour le tpl, je ne savais pas encore... je me doutais, je savais me reconnaitre dans plusieurs symptômes, mais je n'avais jamais été diagnostiquée et surtout, j'étais très fonctionnelle...

Je ne sais pas vous avez quelle âge, mais moi, mon trouble borderline s'est comme crystalisé j'avais 22-23 ans. Puis ça l'a pris du temps avant qu'on me dise borderline parce que c'est un peu de l'essaie-erreur... ils ont pensé que j'étais dépressive, puis bipolaire de type 2 (parce que je vis des moments où j'ai beaucoup d'énergie et de leadership puis je mets en place plusieurs choses autour de moi...) ensuite on m'a dit que j'avais des traits tpl, puis on'a mis sur les antipsychotiques parce que j'ai commencé à dissocier et à perdre contact avec la réalité en moment de stress intense... on a pensé que j'étais peut-être psychotique... mais l'état limite se situe entre la.psychose et la névrose... je n'étais ni l'un, ni l'autre... ils ont essayé plusieurs traitements mèdicamenteux... mais il n'y a rien qui fonctionne spécifiquement parce que les symptômes ne sont pas super definis quand on y pense... ce n'est pas la.médication qui va ramener l'équilibre... c'est la thérapie... le travail sur soi...

Le tpl vient avec de grandes difficultés relationnelles... entre le.tout ou rien, l'idéalisation et la désidéalisation... entre le clivage et la.peur de l'abandon... entre l'anxiété, les émotions en montagnes russes, les périodes intenses, l'envie de se détruire parce que oui, on souffre psychiquement... mais le mieux c'est d'essayer de comprendre pourquoi on souffre autant!! Qu'est-ce qu'il y a derrière la souffrance... parce que ce n'est pas le tpl qui cause ces souffrances... ça provient de l'enfance, ça provient de traumatismes souvent... puis il y a l'impulsivité qui est marquée...

Ce qui est beau avec le tpl c'est qu'avec beaucoup de travail sur soi, on peut réussir à vivre une vie normale... ce n'est pas une maladie qui vient avec une médication efficace qui règlerait tous les problèmes... je ne suis pas vraiment certaine qu'il y a un trouble de santé mentale qui est le cas en fait...

Moi j'ai beaucoup lu sur la mémoire traumatique... ça fait du sens pour moi... je trouve que les symptomes se ressemblent beaucoup!!

En tout cas, c'est ma compréhension du trouble, à partir d'un point de vu non professionnel... ça part de moi... de mon vécu...

Puis je vous souhaite vraiment de ne pas vous accrocher à ce trouble... parce qu'un borderline a une identité diffuse... parfois, comme ça l'a fait avec moi, et que ça me le fait encore... c'est que vu que j'ai reçu le diagnostic par un psychiatre et tout, et vu que je savais un peu c'était quoi... je me suis mise a m'identifier seulement à ça... j'étais quoi moi?? J'étais une tpl... ça me donnait le droit de me déresponsabiliser... ça me donnait le droit de décompenser... et j'avais l'impression d'être juste ça... quand en fait, je suis beaucoup plus qu'un diagnostic!! Avec le recul, je me permets de voir que je suis plein d'autres choses...

En tout cas, je peux vous dire qu'après plusieurs années de thérapie, je suis plus en mesure de m'apprivoiser et de voir les choses venir... mais j'ai vraiment dû travailler fort sur moi... alors je vous souhaite de rencontrer un bon psychologue qui saura vous aider comme moi ça l'a pu m'aider avec le temps, et la théorie des petits pas!!

Courage!!!
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