Infertilité - parcours médical

[Boopy]

Bonjour à tous,

J'ai besoin d'aide, je suis complètement paumée...

Mon conjoint et moi essayons depuis 2 ans d'avoir un enfant de manière naturelle, sans succès. Après consultation médicale, il s'avère qu'il y a un problème chez l'un d'entre nous. On est donc en plein parcours PMA (Procréation médicalement assistée), et j'ai subi une première insémination. Résultat ce matin : négatif.
Cette procédure inclut des piqûres tous les jours, un traitement hormonal, des rendez-vous réguliers en clinique, donc des absences au travail, une organisation millimétrée, bref, que de contraintes psychologiques. Rien n'est douloureux en soi mais c'est pas facile tous les jours.

Et de savoir aujourd'hui que ça n'a pas fonctionné et qu'il va tout falloir recommencer, ça me décourage. Mon conjoint est très à l'écoute mais en tant qu'homme il ne peut pas comprendre tout ce que ça implique pour moi. Je n'ai plus envie de rien, j'en veux à la terre entière

Je sais que beaucoup plus de femmes qu'on ne le pense doivent passer par là, et certaines doivent traverser bien pire. Je sais aussi que dans le cas des inséminations il y a 1 chance sur 4, donc ça aurait été un coup de chance que ça marche du premier coup, mais je suis tellement déçue !

[Dubreuil]

Cela marchera.
Parfois, c'est quelque chose de totalement inattendu, et qui n'a rien à voir avec le traumatisme en question , qui peut tout changer. Ne mésestimez pas le côté psychologique de " l'affaire "...vous avez peut-être d'autre pistes à explorer.

[Boopy]

Tout le monde évoque le côté psychologique mais j'ai eu plein d'occasions pendant ces essais de penser à autre chose et je ne me suis pas focalisée uniquement sur ce projet. Nous avons acheté une maison et nous nous sommes pleinement concentrés sur les travaux, et puis je suis présidente d'une association sportive donc préparer la rentrée avec le covid, etc... j'ai eu la tête bien pleine d'autres pensées que ce bébé !
Pour le reste, nous en avons déjà longuement parlé avec mon conjoint et je sais que nous sommes prêts, tous les éléments sont réunis pour accueillir cet heureux évènement, nous n'avons pas de blocage "mental".

[Dubreuil]

J'ai bien compris.
Si tout est ok ( par ex, pas de fibrome, etc ) il n'y a qu'à attendre.
Et c'est justement là que l'on ne peut se tourner que vers " un empêchement " psychologique que le corps a immédiatement intégré.
le futur papa fait partie du processus, sa vie, ses déboires, son passé.
C'est donc dans des souvenirs d'enfance, des pensées, des expériences du passé de chacun, que vous pourrez vous tourner.

eX : un couple voulait un enfant, avait fait lui aussi ce que vous êtes en train de subir. Sans succès, et puis... l'homme ( 40 ans ) a réfléchi au fait qu'il en avait toujours voulu à son père qui ne l'avait pas reconnu, et l'avait ignoré jusque là.
Par des démarches d'une tierce personne, le géniteur a finalement signé une reconnaissance de paternité. La grossesse de sa femme a débutée ( avec succès ! ) un mois après, tout à fait normalement.

Tout cela pour vous dire que vous n'êtes pas seule en " cause " il y a aussi le passé de votre mari.
Tout cela rejaillit ( inconsciemment ) sur vous, qui pouvez, qui voulez, qui " inconsciemment encore, cherchez à le protéger, ou vous sentez " freinée ", par ses propres doutes, ses propres expériences, etc, etc.
Cet enfant, vous le faites à deux. Et l'homme, comme la femme , y est totalement impliqué.
Une thérapie de couple sur ce thème peut aussi être très efficace.

[Boopy]

Je vous remercie pour ce que vous dites, je comprends mieux.
Il est vrai que mon conjoint n'a pas de bons souvenirs de son père (alcoolique, puis le divorce, puis décédé il y a 10 ans)... Il parle peu de lui mais ne souhaite absolument pas lui ressembler, ça c'est sûr.
En revanche, il ne voudra jamais suivre une thérapie ni parler de tout ça à un inconnu, il n'est pas du genre à s'épancher ou mettre des mots sur ce qui l'embête.

[Dubreuil]

... Il parle peu de lui mais ne souhaite absolument pas lui ressembler, ça c'est sûr.
( il ne doit surtout pas en parler à ses petits spermatos... )

Chez un psy, on est seul, et il y a le secret médical. Si vous vous aimez, et avez le même désir, c'est le moment de vérifier !