En détresse suite à de graves problèmes

[Minijeune]

Le premier pas pour réaliser ses rêves...
C'est de réaliser qu'on a des rêves.
Des choses qui nous allument.
Des choses qui nous tiennent en vie malgré tout.

Je crois qu'il n'est jamais trop tard pour rêver.
Je sais que parfois, tout semble inaccessibles...
Parce qu'on ne croit plus en soi.
Parce qu'on pense que ça ne vaut pas la peine.
Qu'on ne vaut pas la peine.
Qu'on ne mérite pas d'être heureuse.
Et c'est bien triste quand c'est notre discours intérieur qui est le plus violent dans la balance. Quand la violence ne provient plus de l'extérieur... que ça provient de nous, comme si nous l'avions intériorisé...

Et à partir de ce moment, c'est comme s'il fallait déconstruire ce fonctionnement. Et le travail se fait en thérapie... c'est, à mon sens, l'unique façon de s'en sortir.

Je vous dirais bien ce que mon équipe traitante me dit tout le temps... qu'il faut apprendre à tolérer l'intolérable... mais ça me fait particulièrement chier parce que je me dis tout le temps qu'ils ne sont pas à ma place... ils ne vivent pas, jour après jour, ce que j'endure.

On me parle souvent de lâcher prise.
De laisser aller...
D'accepter.
Faire le deuil.
Et ça aussi, c'est très difficile. Même plus parfois que de se battre contre tout.
Mais un jour, j'y arriverai. Et sûrement que vous aussi!!

Courage!

[Djahane27]

Merci pour ses précieux mots
Le deuil est extrêmement difficile, c'est dur d'avaler la pilule.
Ça vous reste en travers de la gorge, ça demande beaucoup d'énergie de lâcher prise.

[Djahane27]

Je vais sur mes 30 ans.
J'ai du mal à croire que j'ai passée près de 10 ans enfermée chez moi. De toute manière, j'ai toujours été enfermée en moi même, inhibée à tel point que c'est une déchirure de m'exprimer.
Même les banalités pour moi me demande un effort considérable.

Je m'en veux terriblement de m'avoir abandonnée, d'avoir suivi le chemin préconisé par les autres. Je me suis toujours haï profondément. J'ai toujours voulu disparaître de la surface, être invisible. En quelque sorte, j'y suis arrivée.
Je ne veux pas de larmes cette année. J'en ai marre de vivre ainsi, dans la peur du regard d'autrui, de l'abandon, du rejet, de l'humiliation.

Je veux juste vivre avec mes peurs, mes envies, mes doutes mais vivre tout de même.

Je démarre un groupe d'affirmation de soi.
J'ai repris des études que je n'affectionne pas, besoin de me conformisme encore une fois.
J'ai aussi pour projet de voyager seule quelques jours pour la première fois.
Je vis toujours dans le virtuel, des relations malsaines, je fais des choses que je ne ferai pas en vrai.

Mais ce qui m'inquiète c'est cette paix, cette sérénité que j'éprouve.
Est ce une façon détournée de m'abandonner à moi même encore une fois ?

[Minijeune]

Une paix et une sérénité par rapport à quoi...
On dirait que je n'ai pas saisi...

Le fait de vouloir partir en voyage seule?
Le fait commencer un groupe d'affirmation...
En même temps, être dans un programme d'études que vous n'aimez pas... ça ne doit pas vraiment vous encourager à être vous-même?!

J'ai eu 30 ans en avril...
30 ans, c'est jeune et vieux à la fois...
Tellement de temps à venir... une possibilité de se projeter dans un avenir!

C'est maintenant que vous devez travailler sur vous en thérapie pour réussir à apprendre à vous connaître... et ensuite pouvoir faire des choix, pour vous!!

[Djahane27]

Je ne sais pas comment l'expliquer mais je ressens une forme de paix comme un détachement vis à vis des autres.
Je ne sais pas si c'est une bonne chose ou pas.

Ma psy m'a dis que c'était le meilleur moyen pour affronter mon anxiété sociale.
J'ai commencée, c'était éprouvant mais ça m'a revigorée.

Oui, voyager seule, j'ai envie de changer d'air et j'ai un besoin de le faire seule.

Oui c'était une erreur, je pensais que ce serai plus simple car c'est un domaine que je connais. Je ne devais pas repasser complètement l'année car j'avais déjà validée certaines matières dans une autre université.
Il s'avère que ce n'est pas le cas. C'est comme un coup de massue. J'ai connu de nombreux échecs dans ses études.

Merci, il faut que j'arrête de faire des choix par défaut, pour plaire.

[Djahane27]

J'essaye de trouver du boulot en parallèle de mes études
C'est pas évident, lors de mes entretiens,mon absence d'expérience à mon âge refroidit
C'est dommage qu'on puisse pas noter les combats intérieurs, contre la maladie,le sacrifice familial, le recherche de sens, les errements intellectuels...
Tout ça ne compte pas

Je me suis mis dans une situation très délicate. Je me dis que j'aurai dû agir plus tôt mais je me décourage si vite.

Là j enchaîne pas mal de choses en même temps
Je ne sais pas si je vais suivre

La recherche de taf, les études, le groupe thérapeutique...
En sachant que j'ai rien réglée de mes problèmes de santé où autre
Enfin l'essentiel c'est que je suis de meilleure humeur mais j'ai aussi cette épée de Damoclès au dessus de la tête
Je me dis combien de temps ça ira avant que je rechute...

Tout ce temps perdu à ressasser, j'aurai pu le vivre mais difficile de prendre du recul quand on a la tête dedans

Je sais pas où je vais mais j'essaie d'avancer
On verra bien

C'est pas évident d'apprendre à vivre quand on a pas eu de manuel

[Djahane27]

J'ai encore repoussé jusqu'au dernier moment pour rendre un écrit.
Comme par hasard, je fais angoisse sur angoisse
Mon corps est paralysé, je n'arrive à rien faire
Impossible de le finir à temps, certes c'était facultatif mais ça m'aurait permis d'avoir des points en plus

J'ai aussi mon groupe thérapeutique, j'ai pas envie d'y aller
J'ai juste envie de rester en boule dans mon lit
Je vais devoir me faire violence
Envie de rien, de pleurer

J'essaye de prendre de la hauteur
Je sais que mes émotions me mène en bateau

Mais je suis déçue profondément par moi même
Faut toujours que je me mette en échec

Pour finir je parle à une personne extrêmement rabaissante sur le net

C'est pas mon jour

[Dubreuil]

[quote="Djahane27"]

Pour finir je parle à une personne extrêmement rabaissante sur le net
Traitez la de perverse, et bloquez la. Ca, vous pouvez le faire.

[Djahane27]

Oui, je vous remercie.

Il y a des moments où je me sens très vulnérable.

En ce moment, mes angoisses sont extrêmement fortes.
J'ai des moments où je n'arrive même plus à sortir de ma chambre.
Je pense que le fait de s'être exposée en sortant plus souvent à un moment a causé un effet rebond.

Mon anxiété sociale s'est décuplée, je sais que c'est juste mon cerveau et ma thyroïde qui me joue des tours.
J'ai une phobie des médecins, du corps médical.
J'ai dû mal à me faire soignée.

Il faut vraiment que je refasse un bilan hormonal.

[Minijeune]

Bonsoir,
C'est important de savoir que ça peut être paniquant pour un cerveau de décider de se prendre en main!
Parce qu'il sait qu'on va avoir mal...
Parce que faire de la thérapie, espérer un changement... ça fait mal... mais ça marche...

J'aimerais vous dire un peu ma compréhension des troubles de santé mentale... il y a des gens qui font des psychoses, ou des dépressions... parce qu'ils sont incapable de faire face à la réalité... c'est le cerveau qui déraille... mais sans ce déraillement à ce moment là, c'est la survie de la personne qui est en jeu... le cerveau comprend que si on vivait les émotions fortes associées à notre vécu, si nous tombions pas dans ces mécanismes de défense... les gens psychotiques finissent par déconnecter de la réalité. Les gens névrotiques, comme les gens anxieux, finissent par avoir leur corps qui les bloquent, dans la majeure partie du temps, à cause de symptômes physiques reliés à l'humeur ou à l'anxiété... c'est aussi une manière d'éviter... et ce n'est pas vraiment les autres, au fin fond de la réalité qui vous fait angoisser... c'est de savoir qu'il y a quelque chose de plus gros que vous essayez d'éviter... et le cerveau est intelligent...

Tout ça changera en temps et lieux...
Quand vous déciderez de comprendre ce qui se cache derrière... et vous aurez un jour la force et le courage, petit à petit, de faire votre cheminement... mais il faut calmer son cerveau, se rassurer en se disant qu'on ne se fera pas violence... qu'on va y aller à son rythme... et qu'on ne va pas en mourir!

Alors voyez vos réactions physiques et mentales comme si c'était votre cerveau qui voulait vous sauvez la vie... et allez y, un petit pas à la fois, un petit objectif en vous exposant à un peu de malaise... vous verrez avec le temps que ça ne fait pas si peur... mais il faut bien commencer en quelque part. Respectez-vous... en sachant que parfois, se respecter, c'est de s'imposer à y aller, avec bienveillance... et passer la porte...

Il ne faut pas se décourager.
À mon avis, ce que vous vivez est parfaitement normal... et que vos systèmes d'alarme fonctionnent bien... remerciez vous en vous disant qu'en réel situation de danger, vous seriez en mesure de vous protéger!!