Mon baluchon

Pour parler de tout et de rien en dehors de la psychologie.
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Bonjour,
Aujourd'hui, ce fut une grosse journée pour moi.
Une journée où j'avais l'anxiété dans le tapis...
Je me demandais si ma mère allait mourir... à tout bout de champ, j'avais des pop up mentaux me disant que j'allais recevoir un appel ou un message me disant que ma mère n'avait pas survécu... c'était assez atroce dans ma tête... les remords que j'avais, alors que rien ne s'était produit... j'ai ressenti de la culpabilité x 1000... puis ça fait super longtemps que je ne lui ai pas parlé...

Je revois ma mère "mourir" sous mes yeux.
C'est tellement arrivé de fois... des situations où je devais prendre en charge les choses... que je devais prendre soin de ma mère, lui prodiguer les soins, aller chercher de l'aide... combien de fois j'ai pensé qu'elle allait vraiment partir... que je n'avais peut-être pas fait les bonnes choses... que c'était peut-être de ma faute.

Il y a une partie de moi qui a pensé que ma mère était hosptalisée parce que je lui avais littéralement brisé le coeur... c'est fou comment ce reflexe de culpabilisation est immédiat... comme si j'avais été conditionnée à ça.

Et je ne sais pas... je ne sais pas si c'est comme un traumatisme qui revient et qui me hante... avec cette peur d'enfant que j'avais... que ma mère ne revienne plus jamais... qu'elle meurt, sans que j'aie pu faire quelque chose... je la revois tomber par terre, à la crise du verglas au Québec en 1998... pas à cause de la glace, mais parce que tout le monde pensait qu'elle faisait un avc...

Je la revois, je suis ado, j'ai 14-15 ans...
Elle se couche et ces bruits anormaux... ce ton de voix inhabituel... et ensuite, la panique générale. On se lève et on intervient. J'ai appelé les urgences... son coeur battait vite... trop vite, elle était en sueur... finalement, c'était une crise de panique... elle avait refusé de voir le médecin à l'urgence, une fois qu'on lui avait dit que c'était de l'anxiété, et il avait fallu que j'aille les chercher à l'hôpital, pendant la nuit... j'étais tellement fâchée... j'aurais aimé qu'elle voit un psychiatre et qu'on lui diagnostique un trouble... et qu'elle soit soignée... mais non, elle revenait à la maison avec tous ses problèmes, et une non-envie de recevoir de la vraie aide... qui m'aurait aidé moi, à ne plus prendre la charge de tout gérer... ses états d'âme, sa santé physique...

Puis là... ça arrive encore.
Elle a passé le test pour voir si elle avait une artère de bouchée... la petite caméra qu'ils ont passé n'a rien révélé d'anormal... mais ils la gardent hospitalisée, en pleine pandémie/2e vague de covid... alors je tente de me rassurer, de me dire que c'est comme les autres fois... mais sans être capable de vraiment me rassurer... parce que je crois que la seule manière que je pourrais me rassurer, c'est en parlant à un médecin, qui m'expliquerait ce qu'il se passe... parce que dans ma non-volonté de recevoir de leurs nouvelles normalement, les gens le respectent assez bien... et là, je dois faire avec le peu d'infos que j'ai pour me rassurer... je suis contradictoire... et je ne sais pas ce que ça veut dire... mais je sens bien la petite fille en moi qui a peur... qui a envie de pleurer en ne sachant pas si sa mère va l'abandonner... :(
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Hier, j'ai pu parler à mon intervenante de mon appartement. Ça m'a vraiment fait du bien!

Hier soir, mes amis du Nord ont fait un Facetime. Marie Jacinthe se faisait implanter un embryon aujourd'hui, elle avait donc envie de prendre un verre de vin blanc en notre compagnie, en espérant que ça fonctionne cette fois-ci!

Je me suis trouvée bonne!
Je trouve que j'ai quand même bien géré mes émotions.
J'ai écouté la tv, j'ai pris ça relax!!

Aujourd'hui, j'ai passé une meilleure journée qu'hier.
J'étais en télétravail et j'ai été bien occupée!
Je suis allée marcher en fin d'après-midi. Je voyais mon intervenante de l'hôpital. Elle était en congé la semaine dernière. J'ai pu lui faire un come back de mon dernier rendez-vous avec dre Picard. Elle m'a comme demandé comment je me sentais maintenant que je n'avais plus d'équipe traitante. Elle m'a dit que j'avais des intervenantes, mais sans psychiatre, je n'avais plus d'équipe. Elle me disait que c'était possible qu'on redemande à un psychiatre de venir dans mon équipe... c'est tannant...

J'aurais aimé qu'elle me fasse confiance.
Mais est-ce que c'est parce qu'elle fait partie du système. Je sais qu'elle m'avait déjà dit qu'elle ne savait pas si elle pouvait travailler seule, sans psychiatre. J'imagine plus que lorsque je me désorganise complètement... et que je menace de me suicider, j'avoue que la charge est trop grande... pour qu'elle l'assume seul...

Le problème, c'est que je n'avais pas envie qu'on me dise ça. J'ai envie qu'on me renforce et qu'on me dise que si je sors du système, il n'y aurait aucune raison que je retourne à l'hôpital... peut-être que je suis dans la pensée magique... je ne sais pas. Mais j'ai envie de croire en moi... en affrontant une petite épreuve à la fois, une chose à la fois.

Je dois quand même dire que ça m'a fait un petit scrounch au coeur quand elle m'a nommé que je n'avais plus d'équipe traitante... comme si je n'avais pas réalisé... mais qu'est-ce qui change dans les faits... je n'ai juste plus de psychiatre... je n'appelle plus au centre de crise... et les autres intervenants sont là encore... ma psychologue est encore là... c'est juste que je n'ai plus de traitement?! Chose qui n'est pas vraie parce que j'ai encore un traitement... mais je n'ai plus de psychiatre qui décide tout... là, c'est moi qui a le contrôle! C'est très chouette!

Si je fais preuve de jugement... si je crois en moi, je vais me rendre où je dois me rendre. Et de la manière que je desire le faire... sns avoir rien à prouver à personne...
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Bonjour!
Petite journée de congé aujourd'hui.
Elle fait du bien! J'ai vu ma psychologue. Ça aussi ça l'a fait du bien! J'ai pu parler de ma mère. Je me suis rendue compte que j'étais vraiment fâchée, encore une fois.

J'étais fâchée contre elle.
Je suis fâchée de vivre une genre de répétition encore. Le même pattern... peut-être qu'elle pensait que je serais revenue en courant... si elle était sur le bord de la mort.

Ma psychologue m'a demandé si j'étais prête à assumer le fait que mes parents pourraient mourir, et vont mourir un jour. Est-ce que je serai prête à assumer d'avoir coupé les ponts, même si c'est ce que je veux. C'est ce que je choisis... c'est pas ce que je souhaiterais... mais je sais que c'est la meilleure chose à faire.

Ce n'est pas à moi d'être repentante...
Je déteste ces mots... repens-toi!
Ça me ramène à atmosphère, ce jeu qui m'avait fait siii peur quand j'étais jeune. Anne de Chantraine, la sorcière... Mea Culpa Anne... elle finissait verte et brûlée.

Ce soir là, j'ai vomi, j'étais comme en crise de panique. J'avais 7-8 ans... mon père était venu dormir dans mon lit... je ne sais plus trop ce qu'il s'était passé... mais je sais que ma mère n'était pas là... je me souviens qu'il s'est couché avec moi... je n'ai pas vraiment d'autres souvenirs... mais j'entends la sorcière crier Renpens-toi, en faisant des bruits de cochon...

Bref... avec ma psy, on a parlé du fait que ça n'arrivera jamais... que ma mère agisse de manière bienveillante... choisisse de se positionner... de me protéger.

Espérer... ce vide là dont je parlais l'autre jour... que dans l'espoir, il y avait du vide. Je crois que c'est lui le plus intolérable de ma vie. Je nommais à ma psychologue qu'en quelque part, quand Dre Picard était partie, je m'étais sentie libérée... et qu'en quelque part, je me sentais coupable de peut-être penser que si ma mère partait, sans avoir la possibilité de revenir, je serais peut-être soulagée...

C'est tough comme pensée...

Elle m'a aussi nommé, par rapport à Kathia, que j'avais plus de marge de manoeuvre. Je crois que je ne veux pas continuer ce suivi, surtout si ça m'amène à penser que j'ai besoin de l'hôpital, du système, d'un psychiatre. C'est en partant de là aussi que je vais me libérer... faire des choix pour moi... ne plus vouloir appartenir à ça...

Je vais penser à ça...
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Bonjour!
Je viens de terminer mon week-end de travail! Ça s'est bien passé dans l'ensemble! En fait, ce fut vraiment productif!!

Ce matin, j'avais une activité costumée avec les enfants, et je me suis vraiment amusée!! L'animation me manque je trouve! Ça m'a fait du bien d'être sur le terrain avec les kids!

Ce matin, j'ai reçu un message de ma soeur me demandant si je voulais récupérer une boîte qui était chez mes parents. Des trucs de chat. Elle m'a dit qu'ils allaient la jeter sinon. Alors elle pourra me l'apporter car je pense bien que je vais avoir un chat dès que je peux!

Je ne peux pas dire que ça ne m'a pas fait quelque chose. C'est ça qui est étrange. Je veux couper les ponts avec eux, mais je me rends compte que c'est parce que j'ai compris qu'ils ne seront jamais bienveillants et adéquats, mais en quelque part, j'espèrerais que ça ne soit pas le cas.

C'était la fête à ma mère hier.
J'imagine que se débarasser de mes affaires était un peu leur réplique au fait que je n'étais pas une bonne fille... dans la même semaine, je n'ai pas contacté mes parents... ni au moment où ma mère était hospitalisée, ni à son anniversaire. Je sais que ça l'a dû la blesser... et je n'ai pas décidé de maintenir ma limite pour cette raison... c'est pour me protéger que je l'ai fait... puis je sais que c'est sûrement la dernière chose qu'ils pouvaient faire, pour prendre contact avec moi de manière indirecte, pour me montrer qu'ils existent en ayant l'air adéquats... mais là, je n'aurai plus rien à moi chez eux... et plus grand chose en commun non plus!

On dirait que ce qui me fait mal, c'est la perception que les gens peuvent avoir de moi... je suis la fille méchante et ingrate... aux yeux des gens qui pataugent dans leur vie. J'imagine en tout cas... et je ne sais pas si j'imagine ça parce que je suis habituée d'être le mauvais objet...?
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Bonsoir,
Aujourd'hui, j'avais une petite journée de congé.
J'étais un peu poquée, comme, un peu lendemain de veille haha! Hier soir, ma meilleure amie est venue souper chez moi. Elle venait de recevoir son diplôme pour sa maîtrise en traduction. J'avais acheté du mousseux rosé, et qui dit ouverture de bulles, dit boire toute la bouteille à 2 parce que le vin va perdre son effervescence. Mais je ne suis pas habituée de boire... et les bulles, ça monte à la tête. J'étais donc un peu pompette pendant la soirée, mais j'ai eu vraiment beaucoup de plaisir. On a pris ma table de cuisine et on l'a déménagé dans le salon, pour nous faire un petit set up pour souper en écoutant un show de téléréalité... et ensuite, on a commencé un casse-tête sur la dite table. On a jasé de plein de trucs, c'était tellement cool!
Mais bon, je me suis réveillée ce matin avec un mal de tête, mais ça valait le coup!

Aujourd'hui, j'ai fini le casse-tête en 2h!!
J'avais un rendez-vous avec Kathia cet après-midi. Puisqu'il pleuvait, on a fait ça fait mon appartement. J'avais besoin de lui parler. Et je crois qu'elle a senti ce que je voulais lui dire... sans que je n'aille besoin de le nommer... mais on dirait, pas de la bonne manière. Je ne sais pas, c'est questionnant.

J'ai un peu débattu mon point de vu...
Et je sens qu'il a été entendu. J'avais besoin d'être impliquée dans les décisions par rapport à moi ou à mon dossier. Parce que ça fait un mois et demi que ça va bien et que je démontre une plus grande autonomie... je démontre un détachement... et je sens une drôle de résistence de l'autre côté...

Kathia m'a dit quelque chose qui ressemblait à: on sait que ton rétablissement ne sera pas linéaire (chose qui est vrai... je sais que je suis en montagne russe souvent... et que je ne suis pas tout le temps stable...) et qu'elle ne voulait pas se retirer trop vite de mon dossier, parce qu'elle trouvait que c'était encore fragile mon état... ensuite, elle m'a dit que ce qui était compliqué avec moi, c'était qu'on ne pouvait pas vraiment faire confiance en la partie TPL en moi... que parfois, si on l'écoutait, je me ramasserais dans des situations impossibles... que si on m'avait écouté, je serais certainement encore prise en charge par le système. Elle m'a dit que quand ça allait bien, quand je voulais prendre des décisions qui allaient dans le sens d'avoir une vie adulte qui fait du sens, c'était bien, mais que parfois, il fallait prendre des décisions pour moi.

Puis... je lui ai expliqué que je n'étais pas totalement en accord. Je lui ai dit que je savais que j'avais une partie de moi qu'on ne pouvait pas écouter. Que même moi, je ne veux pas écouter... la partie qui est plus needy, la partie dépendante affective qui aimerait mieux être prise en charge pour avoir une impression d'avoir quelqu'un qui care... quelqu'un qui m'aime! Que je me suis fait vivre bien de la violence pour avoir une perception d'amour... même si c'était juste un mirage.

Mais autant que la partie adulte, qui veut grandir... et qui est capable de prendre des décisions qui sont sensées... réfléchies et qui m'amènent a investir ma vie de femme.

Je lui ai nommé que j'avais réussi à prendre des décisions qui font du sens, dernièrement, mais dans le passé aussi. Comme la dernière fois que j'étais à l'urgence. Je sais que je n'avais pas pris des bonnes décisions pour me ramasser là, et que j'étais en crise...mais LA chose qui m'a apaisé, à un moment où je sentais que je n'avais pas le contrôle sur rien... c'est quand le psychiatre m'a dit que si je voulais monter à l'étage, vu que je menaçais de me suicider en sortant, je pouvais, pour 24h...mais qu'il allait me laisser réfléchir 30 minutes pour savoir ce que je voulais, et que je devais penser à ce que je voulais vraiment. J'avais choisi, par moi-même, que je ne voulais pas rester... mais de me donner le choix de comprendre qu'à ce moment là, j'avais besoin d'être entendue... et qu'on me dise que si c'était ce que je voulais, être hospitalisée 24h, on allait m'écouter. En me calmant, j'avais pris la bonne décision, de sortir, de ne pas vouloir ça...

Ça me ramène aussi à il y a un an, quand je m'étais ramassée dans une ressource institutionnelle... et que j'avais choisi que je ne voulais pas aller là... je ne voulais pas ça de ma vie. Je m'étais repris en main... j'avais été capable de bien fonctionner pendant plusieurs mois! Alors je suis capable, quand je veux... quand je ne suis pas juste anxieuse et réactionnelle...

Puis là, je lui ai dit que même ma décision de ne pas avoir de suivi psychiatrique, de me détacher de ça, c'est venu de moi... parce que j'aurais été transférée à un autre psychiatre... et que je sentais que j'avais pris la bonne décision pour moi.

Après, elle m'a parlé de mes objectifs pour les mois futurs. Elle m'a dit: quand tu vas déménager, tu vas regarder pour aller vivre avec tes amis? Et j'étais comme, non, je vais aller habiter seule en appartement! C'est important pour moi, maintenant que je me sens bien chez moi, je n'ai pas envie de revenir en arrière... je n'ai pas envie de me réhabituer à vivre avec des gens... j'ai besoin d'être seule et de me prouver que je suis capable.

J'avais l'impression qu'on n'était pas sur la même longueur d'onde. Je ne savais pas si j'avais raison de croire que j'allais y arriver, ou si je plaçais mes espoirs trop hauts... et que j'allais juste être déçue et me sentir m'écrouler... je sais que ça peut arriver quand je prends des débarques. Mais en ce moment, j'ai besoin de me dire que je vais être capable. Pour combien de temps, est-ce que ça va rester sans avoir de rechute... je ne sais pas... mais si je commence à être anxieuse avec ça, je vais juste m'autobousiller. Et je vais leur prouver que j'ai besoin d'eux... et je vais les faire exister.

Donc, j'avais besoin de lui nommer...
Elle m'a juste dit qu'elle ne voulait pas qu'on prenne une décision, d'espacer les rencontres admettons, et de devoir retourner à des rencontres plus serrées. Elle me conseillait de prendre mon temps pour réfléchir à ce que je voulais. En ayant l'impression que ce qu'elle voulait entendre n'était pas ce que je voulais pour moi.

J'aimerais pouvoir lui dire que je me vois dans le futur, sans avoir besoin de gens qui font exister mon TPL autant qu'ils se font exister... je lui avais dit la semaine dernière, pourtant, que la plus grande preuve d'amour pour moi était de me laisser partir quand je voulais partid... surtout si le fait de rester alimente ma souffrance.

Puis là, je ne parle pas de ma psychologue... on dirait que ma psychologue, c'est autre chose. J'ai comme une certitude intérieure qu'elle sera là tant que j'aurais besoin. Il n'y a pas un dead line de 2 ans pour me réparer... et ce n'est pas le résultat qui compte anyway... il n'y a ps de pression de performance, pas d'attente... Peut-être que c'est faux de penser ça... mais ça va faire 4 ans qu'elle est ma thérapeute... et elle n'a jamais manqué une séance qui était prévue, elle ne m'a jamais dit ce qu'elle pensait... je ne sais pas quoi faire pour lui faire plaisir ou la décevoir. Il pourrait se passer plein de choses qui feraient en sorte qu'elle parte... comme tout le monde dans ma vie... mais en même temps, j'ai confiance en elle... je sais qu'elle sera là jusqu'au moment où je vais vouloir partir. Et qu'elle acceptera ce moment sans me faire de chichi.

L'affaire, c'est que je suis consciente... en ce moment, un côté de moi aimerait laisser mon suivi avec l'intervenante de l'hôpital... parce que j'ai peur de me tromper. C'est la peur qui m'habite! J'ai peur de me tromper... j'ai peur de vouloir trop, trop vite, et de me sentir déçue de moi...
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Hummm,
Interprétation demon dernier paragraphe qui porte à confusion... ce que je voulais dire ce n'est pas laisser mon suivi dans le sens quitter... mais de le laisser dans ma vie... le garder...

Mais en me relisant...
Je dis que je veux laisser le suivi... je veux m'en séparer... parce que j'ai peur... mais j'ai peur du contraire... je voudrais le garder parce que j'ai peur. J'ai peur d'en avoir besoin. J'ai peur de le réaliser et d'être déçue d'avoir pensé que j'avais réussi, sans être capable .
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Interprétations:

Parfois, en lisant des topics dans le Urgent, c'est le tournant de ma vie... j'ai l'impression que ça me parle, ou que ça l'a été écrit pour que je comprenne quelque chose. Comme si j'avais besoin de savoir, qu'en quelque part, l'autre pensait peut-être à moi en écrivant sur tel ou tel sujet... quand je parle de l'autre... je parle ici de Mme Dubreuil... et du dernier post qu'elle a fait concernant la colère du PN.

Et ça me questionne... parce que je réfléchis à l'interprétation que les gens en général font de plein d'éléments ou d'événements de la vie... pour en comprendre quelque chose... pour se sentir interpeller.
Je me suis rendue compte que je fais souvent ça, moi. Tout ce qui fait du sens pour moi, je l'utilise... parfois positivement ou parfois négativement... et je ne sais pas si c'est le fait que je me sente seule, que j'ai envie, en quelque part, de me dire qu'on a écrit quelque chose "pour moi"... alors que le sujet est vraiment général... et qu'il n'est pas écrit comme une réponse personnalisée...

Mais j'ai comme ce besoin intérieur de me dire qu'il y a des gens qui sont là pour moi... même s'ils ne sont pas personnellement là pour moi! Mais ça me fait du bien d'imaginer, ou de fantasmer que l'autre est réellement là pour moi... ou que la vie est de mon bord... même la vie est personnifiée... la vie est une bitch... je dis souvent ça. Vomme si c'était une personne et que je pouvais la descendre dans mon estime. Mais je sais très bien que la vie n'est pas tangible...

Peut-être qu'on fait tous ça?
Peut-être qu'on a ce besoin d'interpréter les choses.
Ça me ramène à une réflexion sur mon ancienne amie qui est dans les témoins de Jehovah... quand elle s'est mise à lire la bible et a y trouver un sens... Dieu est devenu pour elle une personne... alors que personne n'a vraiment vu Dieu dans sa vie... ce n'est pas une certaine projection de soi, à travers quelque chose d'abstrait... ça part d'une croyance... mais si cette croyance fait en sorte qu'elle se sent bien dans sa vie... et que sa vie difficile a fait un sens... bien pourquoi pas... il en reste que je suis contre l'exploitation, le lavage de cerveau et les gens qui tirent profit de justement ce besoin des personnes plus vulnérables de trouver un sens à leur vie, peu importe ce que ça pourrait être... des gens malveillants, il y en aura partout!!

Je pensais à moi... et à tout ce que j'ai appris sur la psychologie humaine à travers les années... comment, pour moi, ce cheminement est ce qui m'a sauvé. Et je continue à avancer... mais c'est cette introspection et cette utilisation des choses que je lisais qui a fait que j'ai pu cheminer. Ensuite, je n'irai pas dire que je crois que toutes les théories ont été écrites pour moi... parce que je crois que les théories partent de la tête de leurs auteurs... et qu'elles ont été écrites et réfléchies parce qu'elles faisaient un sens pour la personne... et qu'en les lisant, j'ai été capable de prendre ce que j'avais besoin, et de laisser ce que je n'avais pas besoin...

Mais il y a quelque chose de réconfortant à penser que l'autre avait un soucis de bienveillance... qu'en écrivant un texte ou en partageant son message, l'autre avait une intention d'aider celui qui lirait...

Dans le fond, ce que j'en comprends, c'est que les interprétations qu'on fait nous regarde et parlent de nous, personnellement, et non de l'autre. Et qu'on pourrait regarder une nouvelle publicité à la télé, qui arriverait à un moment précis et qu'on pourrait sentir que c'est un signe de la vie parce que c'était justement ce dont on avait besoin à ce moment là... ce n'est que hasarsd et synchronicité... et c'est à nous de choisir ce qu'on en fait... malgré toutes les pressions extérieures, on a toujours le choix d'agir ou de réagir selon nos convictions. Nous sommes les seuls responsables de nos vies... et les seuls responsables de trouver des trucs réconfortants, ou d'autres trucs inquiétants... l'important n'est pas de sentir que les autres sont bienveillants... mais de se sentir bienveillant envers soi, et de faire des choix pour continuer à cultiver cette bienveillance envers nous... sûrement que le fait de trouver Mme Dubreuil bienveillante... c'est une façon de me remercier d'avoir été capable de comprendre quelque chose sur les réactions des PN... et de m'encourager toute seule à vouloir retirer ces personnes de ma vie, ne plus les nourrir pour les faire exister? Ne plus reproduire des patterns pour qu'ils existent...?
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Petit questionnement d'avant le dodo.
Il est quasi minuit ici.

Je pensais au post de la jeune fille qui a fait un déni de grossesse et qui va devoir accoucher d'un enfant issu d'une agression sexuelle.

Dans ma réaction, je me nommais incapable de m'imagimer avoir cet enfant dans cette situation... parce que ma manière de me battre en ce moment, c'est en retirant tout dans ma vie qui pourrait me faire penser à mon traumatisme. Je ne parle plus à mes parents, les abuseurs... je ne veux pas entendre parler d'eux de la part de personne dans ma famille,sous prétexte de couper les ponts avec les autres aussi...

J'ai 31 ans et j'ai aussi jeté aux poubelles ma sexualité. Ce n'est pas que je n'ai pas de désir... c'est juste que c'est trop confrontant pour moi... j'ai peur, mon corps se souviens des traumatismes... je finis par dissocier et ce n'est pas facile...il faut dire que ma dernière relation sexuelle date d'il y a 3 ans... c'est triste quand j'y pense! Mais je me suis vraiment dit que je rejetais cette partie de moi, juste pour ne pas revivre ces éléments stressants ou de détresse psychologique intense...

Si j'avais eu un enfant de mon violeur, j'aurais voulu le supprimer de ma vie je crois... juste parce que j'utilise la fuite comme moyen de défense... pour le moment du moins.

La meilleure manière serait sûrement de dénoncer... d'affronter... de me désensibiliser à la sexualité... parce que ça me bloque pour avoir des relations avec des personnes... et pour vrai, je suis vraiment en questionnement identitaire par rapport à mon orientation sexuelle... suis, je attirée par les femmes? Elles sont moins menaçante dans mon cerveau... je ne peux pas dire que j'ai zéro intéret... mais je ne me considère pas lesbienne... et les hommes, j'ai une plus grande attirance sexuelle... mais ils ne font peur.

C'est juste que je me rends compte que de tout deleter dans ma vie, quand ça me rappelle quelque chose de traumatisant... ça parle du faire que je n'ai pas passé à travers le traumatisme. Et que je manque des opportunités agréables.
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Oufff...
Je crois que j'étais à moitié endormie...
On dirait que j'ai fait le saut en voyant des questionnements par rapport à mon orientation sexuelle...

J'aurais pu aborder tous ces sujets avec ma psychologue ce matin... j'ai plutôt parlé de mes parents, d'une émission de télé qui m'a frustré cette semaine, de mes boss qui m'ont aussi fâché... j'ai ruminé pendant 24h cette rencontre là... j'avais une cassette qui partait dans ma tête. Une cassette de colère... je me crinquais toute seule contre mes patronnes en étant fâchée qu'on ne fonctionne pas de la même manière... moi je juge que la manière comment je réagis, c'est la bonne, la plus bienveillante... et elles qui jugent que la leur est la meilleure... on ne s'entend pas... mais je ne suis pas capable, le monde qui se cache la réalité... le monde qui ne veut pas nommer les choses... je trouve que ce n'est pas authentique... et ça m'a blessé... de sentir des choses, blessante, rejetante, mais avoir personne qui me valide là-dedans... qu'on me fasse sentir comme si c'était moi qui comprenait tout croche... comme si c'était moi la désaxée... alors que je sais que ça fait parti de la violence. Bref!

Je ne devrais pas rester là...
Je ne devrais pas garder cet emploi... je devrais me sauver en courant...
Je le sais déjà, je le sais depuis quelques mois déjà.
J'attends cet été. J'attends de voir où je veux aller. Parce que je sais que je vais possiblement déménager dans l'est. Je ne sais pas en fait. Mais j'aime mieux attendre voir, pour ne pas changer de job, pour rechanger encore. Donc c'est le statut quo...

Mais je n'ai rien abordé de ce que j'ai écrit ici.
C'est encore trop confrontant? Je ne sais pas!

Sinon, mercredi, mon amie Cath, la maman de Hugo, m'a écrit sur messenger. Elle m'a dit qu'elle avait pensé que de me sortir de sa vie lui aurait fait du bien, mais que finalement, elle s'était rendue compte qu'elle était plus en réaction que je ne sois plus dans sa vie... elle m'a dit qu'elle n'était pas prête à revenir sur la situation du signalement à la protection de la jeunesse... mais qu'elle aimerait qu'on redevienne amie Facebook pour que je puisse voir l'évolution d'Hugo. Elle m'a dit que peu importe ce qu'il arriverait, elle me considérerait toujours comme son amie. Ça m'a rendu émue!

J'y vais tranquillement, j'ai accepté.
Mais je sais que je vais vouloir me protéger quand même... je n'accepterai pas n'importe quoi, mais je veux laisser une chance à cette amitié.
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Bonsoir!
Petite journée de congé!
Je travaille demain et vendredi soir.

J'ai terminé la série The Queen's Gambit sur Netflix...
Wowww!! Je crois que la version française, c'est Le jeu de la dame. Je n'aime pas tant le titre en français... ça parle d'échec, le jeu d'échec. Donc la queen, c'est la reine non? En français... je trouve que ça crée une genre de confusion entre les échec et le jeu de dame...

Mais bon, tout ça pour dire que j'ai vraiment aimé.
Un drame psychologique, une histoire triste, et belle à la fois. Une histoire de dépendance. Une histoire de réassurance... je ne veux pas spoiler... mais l'espèce de compulsion mentale, de voir les pièces, la plaque de jeu.

Ça me fait penser à ce que je ressens avec mes casse-têtes. Chaque pièce a son endroit précis. Le but est de mentaliser et de reproduire l'image. C'est répétitif.
J'ai ma méthode. Je retrouvais un peu ce même réconfort on dirait dans les échec pour Beth, le personnage principal.

J'ai adoré observer tout le coté artistique de cette série. Les decors, les costumes... même dans tout ça, on revoyait les patterns de la planche de jeu, des carrés partout... le costume de Beth à la fin!! Je vivais une satisfaction juste à comprendre ce que le directeur artistique voulait faire.

Bref!
Je vous conseille vraiment de regarder cette série!
Vous m'en redonnerez des nouvelles!

Sinon, je suis allée marcher avec Kathia.
Ça m'a fait quand même fait du bien de jaser avec elle... de mes objectifs de plan d'intervention. C'est étrange ces derniers temps parce qu'on dirait que j'ai besoin de lire beaucoup sur le TPL... je ne sais pas pourquoi je fais ça. J'ai comme besoin de savoir ce qui me ressemble ou pas... à quoi j'appartiens. Comme si ça me rendait insécure de vouloir être autre chose identitairement parlant. Est-ce que ça va aller, est-ce que le simple départ de Dre Picard va faire en sorte que je ne serai plus tpl, juste parce que je ne veux plus l'être. Le problème, c'est que je sais que je ne suis pas juste ça... mais je suis ça en partie... est-ce que je peux apprendre à aimer cette petite peanut là qui a eu mal.

Mais là, c'est questionnant... je suis quoi moi!?
Je suis qui moi?
Et j'apprends à répondre à ces questions là différemment, peu à peu... je commence à parler de mes valeurs, de ce que j'aime, ou pas...

Kathia m'a parlé des diagnostics que Dre Picard a écrit dans son rapport qu'elle a envoyé à mon médecin de famille. Trouble de personnalité mixte limite-dépendant. Trouble d'anxiété généralisé. Trouble alimentaire stable. J'ai parlé avec Kathia de médication et de mon problème cardiaque. J'ai su qu'il n'y avait pas de cause médicale à ma tachycardie. J'avais passé plein de tests sanguins... et ce sont des bonnes nouvelles. Tout va bien. Alors c'est sûrement un effet secondaire de la quétiapine que je prends... et là, je me suis mise à faire de l'anxiété parce que j'ai peur de ne pas avoir cette médication, alors que ça m'aide à fonctionner... je crois... mais c'est ça là... avec le temps, j'ai vu que je fonctionnais mieux avec le seroquel... mais je ne sais pas si c'est placébo ou si ça m'aide vraiment. J'aimerais croire que je n'ai plus besoin de tout ça... mais est-ce que ça serait me faire des accroire?

Le doute... méchant doute...
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