Je ne plais pas aux femmes

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Unknown
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Je ne plais pas aux femmes

Message par Unknown »

Bonjour, je vais vous décrire ma situation :

J'ai 26 ans, je suis un homme et je vis seul dans mon appartement. Je suis très peu amené à sortir socialement. D'ailleurs je n'en éprouve pas un énorme besoin. Je suis actuellement célibataire depuis 10 mois. Alors au début ca ne me dérangeait pas, tandis que je faisais le deuil de ma relation. Mais je commence à trouver le temps long, et je lutte contre le besoin affectif. Parfois j'y arrive, parfois pas. Quand je dis que je lutte , ce n'est évidemment pas en l'ignorant, mais plutôt en cherchant à retrouver un peu d'énergie et de confiance en soit.

Seulement voilà, je trouve qu'il y a des choses que je dirais "injuste". Prenons une dépressive, elle attirera toujours une tonne de mecs "bienveillants" qui chercheront à l'aider et elle aura souvent l'occasion de se trouver un copain qui la tirera vers le haut. Prenons maintenant un dépressif : socialement il est catalogué de bizarre, les femmes l'évitent comme la peste. Le dépressif ne peut pas se trouver quelqu'un pour aller mieux, il a besoin d'aller mieux par lui même pour se trouver quelqu'un.

Mais même lorsque j'allais bien et que je sortais un peu, il ne se "passait rien". Je n'ai presque jamais eu le sentiment d'attirer quelqu'un pour dire vrai. J'ai l'impression que les femmes ne me regardent pas et que je ne plais pas aux femmes. Pourtant je ne suis pas le moins exposé, je fais rire mes potes , parfois les femmes. Mais elles ne montrent pas de signes d'intérêts. C'est très décourageant. Évidemment je n'essaie pas de draguer une femme qui n'a pas envoyé de signaux. Certains hommes le font , et réussissent au prix de 10, 20 , 100 tentatives. Ce n'est pas mon cas, j'ai besoin de sentir quelque chose pour séduire.

Je suis peut être dans un cercle vicieux, peut être que le problème c'est que ma principale motivation à bouger sortir est de plaire et me trouver quelqu'un. Mais comme j'ai dis, les expériences faîtes m'ont découragé. Et pourtant, j'ai toujours cette envie, ce besoin...
Unknown
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Re: Je ne plais pas aux femmes

Message par Unknown »

J'en ai profité pour lire le site et voir un peu les "problèmes" des autres. La psychologie m'a toujours intéressé, et j'étais assez fier de mes facilités dans le domaine. Mais on quand on voit une vraie pro, ça fait tout drôle... Décidément j'en aurai jamais fini d'apprendre.

Peu importe, j'ai fais une thérapie qui a durée environ 9 mois. Peut être un peu moins. Je suis allé très vite mieux. J'étais en dépression depuis des années, et j'ai fais ressortir une tonne de problèmes que je me suis rapidement efforcé de résoudre dans une démarche constructiviste. Mes objectifs initiaux ont été rapidement remplis. En juillet, je déménage et vis enfin seul pour la première fois. On m'avait avertis que je pourrais avoir des angoisses ou me sentir seul etc. Pour moi, depuis le temps que j'attendais de vivre seul, il était impensable de me voir par la suite déprimer. D'ailleurs je m'en suis voulu et m'en veux encore. J'ai vécu longtemps seul dans cet appartement. Passant mes journées sur le net, avec pour objectif de progresser au poker et à terme de gagner ma vie avec ce jeu. Le problème finalement, c'est qu'en déménageant et en me concentrant à plein temps à cette activité, je me suis isolé. Non pas que j'étais très exposé avant ça, mais tout de même plus que rien du tout.

Il y a quelques jours, j'ai téléphoné à mon ex avec qui je n'avais plus eu de contact pendant des mois. Je l'ai appelé pour savoir comment elle allait, mais surtout inconsciemment, je voulais une fois pour toute vérifier si elle ne s'était pas trompé. Elle m'avait amener à la quitter , en se liant avec quelqu'un sur internet et en développant des sentiments pour cette personne. A telle point qu'elle avait refusé de ne pas choisir entre moi et lui. Elle avait quelques problèmes familiaux , et eu un vécu difficile. Je ne saurai pas dire pourquoi ça s'est fini entre nous. Sans doute que le type qui l'écoutait sur le net était plus patient et attentionné que moi à cause de son manque affectif. Et moi j'étais de plus en plus frustré chaque jour de l'entendre que ca allait mal, alors que moi je me battais encore comme un diable avec ma thérapie et mes problèmes pour grandir et aller de l'avant, tandis qu'elle se laissait aller mais râlait beaucoup... Bref, peut être qu'on a perdu notre rythme. Mais je suis quand même parfois encore sous le choc.

Comment a t elle pu partir et vivre avec un mec du net qu'elle n'avait jamais rencontré ? Me quitter pour lui... Je ne pense pas avoir été méchant , en tout cas j'ai vu des femmes supporter bien pire et toujours aimer leur copain... J'ai encore beaucoup d'incompréhension. J'ai l'impression que je vais passer ma vie à régler des problèmes et que les femmes ne me supporteront pas longtemps. Dois je penser que je n'ai pas eu de chance ? Ce que je sais et bien ressenti dernièrement, c'est que c'est terminé. C'est fini. Elle m'a rendu heureux pendant un certain temps, et j'ai des moments de complicités et d'amour dans ma mémoire que je n'oublierai jamais. Et pourtant c'est terminé.

Il paraît qu'il faut soigner son apparence pour plaire. J'ai un ami qui s'habille presque comme un sac, d'une grande maladresse et qui plaît énormément quand même. Je suis le premier à apprécier la féminité et l'apparence d'une femme, et peut comprendre qu'elles sont elles mêmes sensible à l'apparence. Mais je trouve ça tellement injuste de devoir compenser le manque d'attractivité par tant de forme. Alors que comme j'ai dis, j'ai un ami, et il n'est pas le seul, qui attire pas mal de femmes. Enfin faut dire que l'étudiante stressée / déprimée de base n'est pas très exigeante , et ce n'est pas forcément à elle que je tiens à plaire. Mais dans l'absolu, lorsqu'on se sent seul et moins en forme, on s'en contenterait presque.

J'ai l'impression qu'il faut que je triche sur l'apparence. Bien sur en réalité, il faudrait surtout que je trouve une apparence soignée qui me corresponde... Mais j'ai l'impression que tout est tellement cliché... Les gens s'habillent tous de la même façon lorsqu'ils veulent être classe. Toujours une putain de veste noire et une chemise blanche. Bon, ça m'énerve peut être parce que je n'y connais rien dans ce genre de domaine et que j'ai toujours détesté devoir choisir mes vêtements. Pourquoi ça ? J'en sais rien. Mais je sais qu'enfant je laissais ma mère choisir à défaut de choisir moi. Et je me laissais parfois convaincre que ça allait. J'ai eu droit à des moqueries pendant le collège... Et en même temps, ceux qui se moquaient de moi s'habillaient tous de la même façon. Toujours les mêmes putains de marques et vêtements de sport. Non pas que je déteste ça, mais je ne m'identifiait pas à ces "enculés". Je suis agressif, mais j'ai été vraiment maltraité pendant le collège. Il y a des choses que je ne digère pas. Ne m'en tenez pas rigueur, j'ai besoin d'exprimer les choses comme elles me viennent. Je crois que ça faisait longtemps que je n'avais pas fais autant d'introversion.

Bref, en fait je ne sais pas comment m'habiller d'une façon "classe" par rapport à ma personnalité. Et puis je suis mal à l'aise dans les magasins quand je regarde des trucs. Bien qu'ayant vaincu le regard des autres en grande partie, j'ai l'impression que si j'ai des restes de ce malaise, il se manifeste pendant le choix des vêtements. Et puis c'est tellement expressif finalement, c'est tellement se montrer tel que nous sommes, à travers nos goûts. Alors je m'habille correctement, mais dans le style passe partout.

J'écris aussi. J'ai écris pas mal. Cela m'a servit à consolider mes pensées. On a même dit que ce que j'écrivais était pas mal. Pourtant quand je vois tout ce qui a été écris avant moi, j'ai l'impression de ne rien découvrir. Bien que je le découvre à travers moi, je ne fais aucune découverte par rapport au monde. Peut être que je me découvre encore. Peut être qu'on le fait toute la vie. Je pensais juste que j'en savais assez sur moi. Et puis en fait, je dois accepter l'idée que toute la vie je vais me poser des questions. Alors, ça pourra apporter des réponses, je veux dire, pas qu'à moi. J'aurai contribué j'imagine. Ce sera mieux que rien.

Je compte reprendre ma vie en main. Je me suis trop laissé allé, j'étais dans le déni de ma souffrance. J'ai besoin qu'on me lise et qu'on me donne un avis. Je suis fasciné par la psychologie et je lis les messages de tout le monde et les réponses plus encore des experts. Mais dans le fond, je suis peut être en train de prendre un peu de tout à tout le monde dans ce qui me correspond pour essayer de me trouver moi même. Pendant longtemps j'avais un autre pseudo. C'était un pseudo qui correspondait à un personnage. Un personnage qui ne pouvait pas être lui même , mais lorsqu'il l'était, était incroyablement puissant fort et beau. Je me suis longtemps senti entravé et incapable de montrer ma personnalité. D'abord parce que mon père était exigeant et me forçait à avoir des résultats dans des choses qui me désintéressaient, et ensuite, lorsque j'avais des problèmes au collège, il me disait que j'avais qu'à fermer ma gueule et qu'on me chercherait pas des emmerdes. Bref, tout ça pour dire qu'en thérapie je pensais l'avoir surmonté. Et peut être l'ai je fais, dans le sens ou je m'autorise maintenant à être celui que je suis. Mais il doit y avoir encore une part de timidité en moi , bien qu'il m'arrive d'être souvent exubérant. Mon exubérance est peut être compensatrice ? Je veux dire, après n'avoir pas pu être moi pendant si longtemps, j'essaie de "l'être " outre mesure. D'ailleurs cette exubérance a pu effrayer. J'ai eu le besoin de montrer qui j'étais, et le besoin de plaire enfin pour ce que j'étais. J'ai besoin d'équilibrer tout ça...

Dire que je pensais en avoir finit avec la psychothérapie. J'en avais honte au début, je bataillais pourtant pour faire accepter mon état fatigué et déprimé. Il y a des jours ou ça ne me dérange pas. Et d'autres ou j'ai l'impression de ne pas "être normal". Bon, je suis le premier à dire que tout le monde est normal. A plus forte raison lorsqu'on se pose la question. La raison essaie de convaincre mon ressenti. Mais je n'y arrive pas toujours. En fait, je ressens l'échec de la thérapie. J'ai réalisé mes objectifs initiaux, et j'étais convaincu que ce serait suffisant. Et maintenant je m'aperçoit que j'ai encore à faire. Mon angoisse, c'est d'avoir besoin de 20 ans de thérapie. Ou d'une thérapie pour la vie. Je vois des gens qui sont toujours en thérapie depuis des années... Et j'ai peur d'être un de ceux là. Non pas que ce serait une horreur en soit, simplement, je veux être heureux et équilibré. Je veux pouvoir être moi même sans démesure, sans trop forcer les choses. Et je veux retrouver l'amour. La vie me manque :(

Voilà. J'en connais une à qui je laisse du boulot, j'espère avoir droit à une réponse malgré tout. Merci pour votre attention.
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Re: Je ne plais pas aux femmes

Message par Unknown »

Et beh... Je n'ai pas droit à une réponse ? Maintenant je suis jaloux des autres :|
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nicole dubreuil
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Re: Je ne plais pas aux femmes

Message par nicole dubreuil »

Je vous réponds dès que je le peux.
Bien à vous.
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nicole dubreuil
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Re: Je ne plais pas aux femmes

Message par nicole dubreuil »

Tout d'abord, j'ai tout lu, attentivement.
D'abord vous parlez de votre thérapie disant qu'elle n'est peut-être pas réussie ( si j'ai bien compris ) je dirai plutôt qu'elle a été interrompue malencontreusement.
Vos propos sont l'écho de son avancée. Mais la faire durer presque 9 mois sans attendre l'accouchement est une décision périlleuse. Vous êtes tout de même loin des 20 ans de certains " analysés " qui, à moins qu'ils ne soient atteints d'une maladie mentale chronique donc très juteuse pour l'analyste, sont "tombés " sur un thérapeute qui ignore ( volontairement peut-être.. oh la vilaine insulte ! ) ce qu'est le contre-transfert.
Ce qui m'a fait surtout sourire c'est votre remarque sur le fait que les femmes dépressives suscitaient l'intérêt des hommes !
Quel bel exploit, quel bel amour, quel beau projet d'avenir pour ces hommes sans nul doute plus paumés encore que les intéressées !
Continuez, vous êtes sur le bon chemin.. vous pleurez en votre dedans d'être seul et libre !
Tout vous reste donc à faire, à croire, à aimer.
Il faut être vide pour être rempli.
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Re: Je ne plais pas aux femmes

Message par Unknown »

Merci de votre attention.
J'ai décidé finalement de me reprendre en main. J'ai encore du mal à accepter les sentiments. Quand j'étais petit je me défendais en cachant mes sentiments. Sans doute parce que je trouvais ma mère trop possessive et que j'essayais de ne pas montrer ce que je ressens pour qu'elle s'éloigne et me foute la paix. Par la suite durant l'enfance et la pré adolescence, lorsque j'avais des ennuis et qu'on cherchait à me blesser, je feintais l'indifférence. L'ennuie c'est que malgré moi, je finissais par craquer et pleurer. Je pleurais beaucoup et souvent, c'était incontrôlable.
Mon père également misait beaucoup d'espoir en moi, enfant je lui avais promis d'écrire de la main droite en échange d'une paire de jumelle. On avait dit ( un psychologue scolaire ) que j'étais ambidextre et que par conséquent ça ne devrait pas poser de soucis. La vérité, c'est que bien qu'étant capable d'écrire de la main droite, je ne suis jamais parvenu à écrire de cette main aussi rapidement que l'autre, de plus cela me faisait souffrir physiquement. Vers mes 7 ans, lorsque j'ai finalement pris le risque de dire à mon père que je ne pourrais plus le faire, il s'est énervé. Nous étions à table, il m'a soulevé et jeté dehors. Ma mère est venu me chercher. Mais ça ma traumatisé. Au point qu'inconsciemment je me soit dis que je ne pouvais pas être moi même, que je n'aurai jamais ce droit. Donc j'ai tout fait pendant de très nombreuse années pour être comme mon père puisque c'est ce qui m'empêcherait d'avoir des problèmes. Seulement voilà, l'inconscient nous joue des tour. Et j'exprimais beaucoup de fatigue. Je devais être le meilleur à l'école, tout en me faisant emmerder et menacer chaque jour par tout le monde, et en ayant pas le droit d'être moi même. Ce que mon père pensait, je devais m'efforcer de le penser en retour. Ce n'est que plus bien tard que j'ai appris à nuancer et avoir mes propres pensées.
Ce que je veux dire, c'est qu'entre mon attitude à cacher mes sentiments et celle à ne pas être moi même, j'étais un peu perdu. Bien sur en commençant à me soigner, à écrire mes idées et à me faire accepter petit à petit par des amis comme j'étais , j'allais mieux. Mais je m'aperçois que je n'ai pas encore tout corrigé. J'arrive pas à accepter que j'aille mal. Mon conscient le sait, l'inconscient lui fait comme un blocage. Je vois ma souffrance comme un échec. Je vois mes besoins d'aller mieux comme un échec. Pourtant j'ai appris que l'homme avait besoin d'amour et de bonheur pour trouver son équilibre. Mais quelque chose me dit que je n'en ai pas le droit. Que je ne le mérite pas. Peut être que la prise de conscience n'est pas encore assez forte et qu'elle n'a pas encore fait son chemin, ou peut être est ce autre chose ? Je crois que j'ai encore le sentiment que si je ne suis pas parfait , je ne pourrais pas y arriver. Et c'est peut être en parti parce que je veux devenir "parfait" que je cherche à aller mieux. Enlever mes défauts un par un, pour être sur que je serai aimé et accepté.
Je me demande juste à quel point je dois changer et m'améliorer pour être accepté et aimé. Mon ex est partie, tout en me disant que je lui avais beaucoup appris, sur elle même et les autres. Elle a dit que nous deux c'était de très beaux moments, mais que c'était finit. C'est ça que je ne comprends pas. Car en dépit de tout ce qu'elle peut dire, si nous deux c'était si bien, comment et pourquoi a t elle voulu passer à autre chose ? Bon ok, elle est sans doute autant à blâmer que moi , et peut être que je ne devrais pas remettre que moi en question dans notre relation.

Je me demande juste si avec la prochaine, elle ne risque pas de me quitter pour je ne sais qu'elle raison au bout de je ne sais combien de temps. J'imagine qu'on ne peut pas savoir et j'imagine que je n'ai pas eu de chance. J'imagine aussi qu'en dépit de tous ces bons moments entre deux personnes bien qui ont tout fait pour que ça marche, ce n'était pas "la" bonne. A supposer qu'il y en ai une. Mais j'essaie de garder l'espoir que je vais trouver quelqu'un qui me correspond plus encore. Peut être même qu'elle sera intelligente cette fois :p. ( Bon la je plaisante , je dis ça car mon ex ne comprenait pas mes textes et cela me frustrait un peu ).

Je vais essayer de trouver quelqu'un qui m'aille mieux, et prendre le risque une fois encore de me planter. Je vais essayer d'accepter que je suis humain avant tout, et que j'ai le droit d'être celui que je suis. Je vais essayer de l'accepter plutôt que forcer les choses. Essayer d'accepter l'idée que peut être je n'aurai pas à avoir besoin de 10 ans de thérapie pour m'en sortir. Vous êtes la première psy d'ailleurs qui évoque la possibilité d'arrêter la thérapie à un moment donnée. La plupart sont plutôt évasif et laisse sous entendre qu'on en aurait jamais finit.

Un autre point, j'ai souvent l'impression que les gens ont plus de chance que moi et sont plus capable d'endurer les contraintes que moi. Mais je crois que ça vient du fait des exigences qu'on avait pour moi et des contraintes que je m'imposais à les réussir tout en me privant de ma propre personnalité. Je crois que j'endurais beaucoup et aspirait à une liberté totale. J'ai longtemps pensé que gagner au loto , ou beaucoup d'argent me rendrait libre de tout ça ( l'argent c'était l'obsession de ma mère ). C'est pour ça que les gens chanceux , ou fortunés ou simplement capable d'endurer des choses que je ne pouvais pas me complexait. J'avais l'impression de vivre dans un monde de superman. Je réalise maintenant qu'ils n'ont pas eu les mêmes contraintes, et que ça leur a permis de faire plus de chose que moi.

Il faut que j'apprenne vraiment à respirer. A me dégager de tout ça.Et quand je vois tout ce qui est sorti en quelques messages... Je crois que j'ai encore franchi une étape.

J'attends avec impatience votre analyse de mon analyse :).


Ps : Pour les dépressives , vous avez raison, elles perdent du temps et en font perdre à l'autre. Je part à la conquête de la femme belle et intelligente, en voie de disparition ( mais n'est ce pas en fait une espèce rare qui a toujours été menacée ? ).
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Re: Je ne plais pas aux femmes

Message par Unknown »

N'empêche, maintenant que je réalise que je suis plus abimé que je ne le croyais, je me pose la question de savoir si je pourrais trouver l'amour avant d'être guéri. Pourquoi avant ? Parce que j'en ai probablement pour un bout de temps et que nous ne sommes pas fait pour vivre seul. Paraît qu'il ne faut pas non plus trop chercher, tout en donnant ses chances. Moi je veux bien, mais en même temps j'ai peur de ne pas être capable de chercher sans chercher. J'ai peur de vouloir chercher à plaire en fait. Je vis très mal le manque d'intérêt que me porte les femmes. Je peux même devenir agressif. Bon c'est jamais méchant, mais ce n'est pas agréable. Je ne sais pas ou chercher, je ne sais pas attendre en fait. J'imagine et pense à chaque soirée comme une possibilité de... Et en fait j'y met à chaque fois des espoirs. C'est évidemment fatiguant car à chaque putain de fois il ne se passe rien.
Dans le fond, j'aimerai me débarrasser de ce besoin. En tout cas mieux le vivre, je voudrais pouvoir passer une bonne soirée sans me dire "encore une soirée ou je ne plairait à personne". Je voudrais savoir attendre, je voudrais ne pas être ennuyé par le regard des autres, je voudrais être moi sans trop en faire. Je voudrais plus d'insouciance... Je voudrais pouvoir me donner le droit d'être moi, quitte à déplaire...

Mais j'ai peur, peur d'offusquer, de déplaire, d'être rejeté. Avec le temps j'ai appris à être plus sociable, sympathique, agréable, mais je crois que je recopie surtout des modèles de mecs sociables. Je suis poli, exagérément agréable , et j'ai beaucoup de conversation. Mais je me demande si dans la forme au moins, je ne suis pas fictif. Peut être qu'il vaut mieux que je fasse le type normal plutôt que le type "malade", vu qu'on me reprochera mes mauvais moments. Je crois en fait que j'ai appris à montrer les bon côtés de ma personnalité , et à cacher les mauvais. Mais en les cachant en fait, je les rejette et j'incite les autres à les rejeter. Peut être que je cache ma maladie. Parfois je me demande si on peut intégrer la maladie à la personnalité, ou à une altération de la personnalité. Suis je moi même lorsque je fais un caprice ou est ce la maladie qui parle pour moi ?

Je ne sais pas comment je dois me montrer... Quand on est en groupe restreint je me permet plus de liberté, mais je sais que j'ai du mal face à des gens que je connais moins bien. Est ce que je devrais le faire ? Est ce que je devrais attendre d'aller mieux pour montrer mes mauvais côtés ? Comment faire pour se sentir bien et pas rejeté ? Comment être moi même sans avoir peur du rejet ? J'ai vraiment besoin de trouver des réponses.
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nicole dubreuil
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Re: Je ne plais pas aux femmes

Message par nicole dubreuil »

L'important c'est surtout de se présenter comme on est, avec une apparence correcte, voire un brin de fantaisie, si cela nous passe par la tête. Assumer ce que l'on est, l'image physique que l'on donne.
Il y aura bien un jour ou votre tranquille assurance plaira à une tranquille passante assurée. ( ! )
Il est bien naturel de vouloir " cacher " ce qui nous semble à nous, peu agréable pour l'autre. Cela s'appelle avoir un minimum de courtoisie !!
D'autant qu'une fois la rencontre faite, le caractère s'adoucit considérablement ! Quand ce n'était que de la colère, de la peur, du ressentiment de ne pouvoir être apprécié pour ce que l'on est vraiment, qui le justifiait .

Votre crainte perpétuelle, vos questionnements, viennent de l'image que votre père vous a donnée de vous-même, et de lui-même. Besoin d'amour et de respect de soi légitime rabroues, méprisés, jamais comblés.
Comment " savoir ", comment être libre, comment se diriger dans sa propre vie quand son père a miné toutes les pistes, bouché toutes les issues, perverti tous les espoirs.

Qui ne tente rien n'a rien. Pas de femme, pas d'amour, si vous ne tentez pas votre chance. Et encore, et encore..
Croyez-vous vraiment que tous les autres hommes trouvent de suite celle qui va vieillir tendrement auprès d'eux ?

En thérapie prochaine, continuez à travailler votre confiance en vous.
Pour cela il faut en passer par le " meurtre symbolique " du père. Vous ne pouvez pas aller plus vite que la musique, il faut d'abord que vous " l'attrapiez " dans vos souvenirs les plus douloureux, pour lui rendre ce qui lui appartient : haine, injustice, attitude grossière, etc..
Cet homme n'est pas vous. Et son comportement n'était pas dirigé CONTRE VOUS, mais venait déjà de sa propre vie, de sa propre enfance, de ses propres erreurs non assumées, qu'il mettait d'un coup sur vous, ( paroles, mépris, humiliations, etc.. ) pour se " décharger " se venger sur plus faible que lui.
Pour perpétuer ce qu'il avait sans doute lui même subi, enduré.
Et cela s'appelle : la projection inconsciente.
Et si ce n'est pas cela, c'est autre chose, mais de toute façon c'est quelque chose qui ne vous appartient pas.

Mais c'est fini cela, pour vous, c'est fini. Cela s'arrête avec vous qui " faites une thérapie ", qui avait pris conscience du mal-être héréditaire, qui vous débattez, qui refusez ce scénario stérile et stupide.
Vous qui serez un bon père.
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Re: Je ne plais pas aux femmes

Message par Unknown »

Je ressens comme un étrange vide tout à coup... Pour une fois je n'ai plus rien à dire :shock:
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nicole dubreuil
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Message par nicole dubreuil »

Peut-être parce que quelque chose qui vous appartient à été dit, par quelqu'un d'autre.
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